Martin Dumollard

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Martin Dumollard
Tueur en serie
Image illustrative de l’article Martin Dumollard
Martin Dumollard en 1861.
Information
Naissance
Tramoyes ( Ain )
Deces (a 51 ans)
Montluel (Ain)
Cause du deces Guillotine
Surnom
  • Raymond
  • L'assassin des bonnes
Condamnation
Sentence Peine de mort
Actions criminelles Meurtres
Victimes Douze agressions ou projets d'agression, dont trois assassinats
Periode fevrier 1855-juin 1861
Pays Drapeau de la France France
Regions
Arrestation

Martin Dumollard , ne le a Tramoyes dans l' Ain et mort guillotine le a Montluel egalement dans l'Ain, est un journalier francais, connu pour avoir agresse et assassine des domestiques lyonnaises.

Les futures victimes sont abordees a Lyon par Dumollard qui leur propose une place attrayante en Cotiere de l'Ain . Convaincues, elles finissent par le suivre et, durant leurs peregrinations a pied, Dumollard les agresse. La totalite des douze agressions ou tentatives d'agressions connues se produisent a la fin des annees 1850 et au debut des annees 1860 jusqu'a celle de Marie Pichon le . Il est alors rapidement arrete, ainsi que sa femme et complice, Marie-Anne Martinet , qui fait recel des effets personnels des domestiques pour son utilisation propre ou pour la revente. Leur proces se deroule du au  : Martin Dumollard est condamne a mort et son epouse a vingt ans de travaux forces . Cette affaire, qui precede d'une trentaine d'annees celle de Joseph Vacher , a eu un grand retentissement en France ; elle est souvent consideree comme la premiere affaire de tueur en serie en France. Dumollard est notamment evoque dans Les Miserables de Victor Hugo .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Enfance et jeunesse [ modifier | modifier le code ]

Photographies des epoux Dumollard en 1861.

Martin Dumollard est le fils de Marie-Josephte Rey et de Pierre Dumollard [ 1 ] . Ce dernier, originaire de la ville de Pest en Hongrie [ 1 ] , arrive en France a Salins ou il rencontre Marie-Josephte Rey, qui est originaire de la region [ 1 ] . Le couple s'installe entre Dagneux et Tramoyes , ou Martin Dumollard nait en 1810. Il est baptise a Mionnay car Tramoyes ne constitue pas encore une paroisse a cette epoque [ 2 ] . En 1813, les Dumollard ont un second enfant prenomme Raymond, qui meurt en bas age [ 1 ] , [ 3 ] . Martin Dumollard est surnomme par la suite ≪ Raymond ≫ par les villageois de Dagneux [ 4 ] .

Selon certains auteurs, le nom de famille ≪ Dumollard ≫ serait une francisation du nom hongrois du pere de Martin Dumollard : ≪ Demola ≫ [ 1 ] . A ce propos, certaines sources relient parfois a tort le nom de ≪ Dumollard ≫ au lieu-dit de Dagneux nomme ≪ Le Molard  ≫ [ 5 ] .

Lors de son proces, Martin Dumollard raconte ainsi le suppose funeste destin de son pere : il aurait fui la Hongrie a cause d'un passe criminel la-bas. Quand les armees austro-hongroises arriverent dans l' Ain en 1814 , Pierre Dumollard craignit d'etre reconnu et s'enfuit vers Padoue . Des troupes austro-hongroises etant egalement presentes a Padoue, il fut reconnu par des soldats hongrois comme etant un criminel recherche, arrete puis execute par ecartelement . Martin Dumollard, age de quatre ans, et sa mere Marie-Josephte y auraient assiste [ 1 ] .

Marie-Josephte Rey meurt le a Dagneux dans la pauvrete, alors que son fils s'est refugie a Lyon a la suite de larcins [ 6 ] .

Martin Dumollard commence a travailler comme berger des l'age de huit ans. Il est domestique au service de Guichard, proprietaire du chateau de Sure a Saint-Andre-de-Corcy [ 7 ] , ou il rencontre Marie-Anne Martinet [ 7 ] , avec laquelle il se marie bien plus tard, le [ 8 ] . Apres leur mariage, les jeunes epoux s'etablissent dans le village du Montellier [ 8 ] , dans la region de la Cotiere , puis a Dagneux.

Parcours criminel connu [ modifier | modifier le code ]

Localisations associees aux affaires connues
Lyon est situee au coin sud-ouest de la carte.

Son mode operatoire consiste a aborder des jeunes filles, en particulier a Lyon , et a se faire passer pour un employe de maitre a la recherche d'une nouvelle domestique. Dumollard offre des emoluments importants pour ce type de poste et entraine alors la jeune fille, qui a rassemble prestement quelques affaires, dans la region rurale de la Cotiere de l'Ain . Quelques-unes de ces jeunes filles comptent parmi ses victimes entre 1855 et 1861.

L'enquete conduite par le juge Genod de Trevoux ne retiendra finalement que douze agressions (dont trois assassinats), projets d'agressions et vols avec ruse. Les agressions sont extremement violentes, comme en temoigne celle de Marie-Eulalie Bussod, le [ 9 ] , qui apres avoir ete depouillee de ses vetements, est blessee a la tete et violee avant d'etre enterree vivante [ 10 ] .

Les douze victimes d'agressions, de projets d'agression ou de vols par ruse [ 9 ] retenues sont :

  1. Marie Baday (assassinat), fin  ;
  2. Olympe Alubert ,  ;
  3. Josephte Charletty ,  ;
  4. Jeanne-Marie Bourgeois ,  ;
  5. Victorine Perrin ,  ;
  6. l'inconnue du bois de Montmain (assassinat), novembre ou  ;
  7. Julie Fargeat ,  ;
  8. l'inconnue du moulin de Sainte-Croix ,  ;
  9. la fille de l'auberge Laborde (assassinat probable),  ;
  10. Louise Michel ,  ;
  11. Marie-Eulalie Bussod (assassinat), 25 ou  ;
  12. Marie Pichon (tentative d'assassinat), .

L'absence de faits demontres de 1855 a 1859 est par ailleurs examinee. Dumollard cite notamment une jeune fille accompagnee du cote de Venissieux en 1856 ou 1857, avant de se retracter. Le corps d'une jeune fille est effectivement retrouve dans ce voisinage, qui devient le lieu-dit de ≪ La femme morte ≫ [ 9 ] , [ Note 1 ] . Certaines affabulations de Dumollard mettent en scene des complices qui auraient tue du cote de Neyron . Enfin, seule une minorite des 648 effets personnels retrouves chez Dumollard sont lies aux douze affaires precitees [ 9 ] .

Marie Baday [ modifier | modifier le code ]

Photographie du corps de Marie Baday par Bernabé en 1855, exposé sur le parvis de l'église de Tramoyes.
Photographie du corps de Marie Baday par Bernabe en 1855, expose sur le parvis de l' eglise de Tramoyes .

Le premier crime a l'origine de ce que l' opinion publique identifie comme les agressions et les assassinats de jeunes filles en Cotiere a lieu fin fevrier 1855 [ 11 ] . Il s'agit de l'assassinat de Marie Baday, dont le corps est decouvert par des chasseurs, en foret de Montaverne, a Tramoyes [ 11 ] , [ 12 ] .

Son identification va prendre plusieurs mois. Pour la faciliter, le juge d'instruction Genod demande au photographe lyonnais de renom Camille Bernabe ( d ) de venir prendre des cliches de la victime [ 13 ] . Apres l'avoir d'abord identifie a tort comme etant Marceline Ganelli [ 14 ] , le corps est associe au nom de Marie Baday, notamment grace aux verifications effectuees aupres de sa famille [ 15 ] . Sa derniere patronne, Madeleine Aussandon, precise que le jour de sa disparition, elle a quitte la place qu'elle occupait aupres d'elle, en arguant une offre pour une nouvelle place payee a plus de 200 francs annuellement [ 15 ] .

Un premier suspect denomme Jacques Verger est arrete [ 16 ]  : il reste trois mois en prison avant d'etre disculpe [ 16 ] . Un second suspect du nom de Martin Mauriat est inquiete [ 16 ] , mais il etait en prison lors de l'assassinat de Marie Baday [ 16 ] .

Olympe Alubert [ modifier | modifier le code ]

Photographie de Martin Dumollard.
Martin Dumollard.

Le juge Genod a recu le signalement du cas d'une jeune fille qui semble avoir ete agressee en avant de trouver refuge chez la famille Barbet, a la ferme des Ragesses a Mionnay [ 17 ] . Par la suite, l'enquete permet d'identifier puis de recueillir le temoignage de la jeune fille agressee, nommee Olympe Alubert [ 17 ] . Genod obtient ainsi des precisions sur le modus operandi de l'agresseur. Dumollard a aborde Olympe le place de la Guillotiere a Lyon et lui a propose une place de bonne tres bien remuneree ≪ entre Neuville et Miribel  ≫ [ 17 ] . Le dimanche suivant, il est venu la chercher avant de la conduire dans la region de Mionnay et de l'agresser ; elle est parvenue a s'echapper [ 17 ] .

Dans son temoignage, Olympe Alubert donne plusieurs elements relatifs a celui qui n'est pas encore identifie comme etant Dumollard [ 17 ]  :

≪ Il a simplement la levre un peu difforme [ Note 2 ] . […] Il m'inspirait confiance malgre sa levre boursouflee, avec son air bon enfant, […] parlant bien le francais. Il paraissait avoir la cinquantaine. ≫

Josephte Charletty [ modifier | modifier le code ]

Josephte Charletty, originaire de Saint-Felix et domestique a Vernaison , temoigne qu'en , un homme qui n'est autre que Dumollard, l'aborde a Lyon et lui propose une place interessante en Cotiere. Rendez-vous est alors pris le 22 septembre pour se rendre chez ce nouveau patron. Ils quittent Lyon, se rendent a pied sur le plateau de La Croix-Rousse puis continuent leur chemin par le fort de Montessuy . Les questions repetees que Dumollard adresse a la femme au sujet de l'eventuel pecule qu'elle aurait emporte avec elle la rendent mefiante. En chemin, elle prend l'initiative de demander le gite pour la nuit dans une ferme, puis se met d'accord avec Dumollard pour un rendez-vous le lendemain, rendez-vous qu'il n'honore pas. Elle retourne a Lyon [ 18 ] , ou elle ne depose pas plainte.

Jeanne-Marie Bourgeois [ modifier | modifier le code ]

Photographie du domaine de Polletins en 2013.
Domaine de Polletins (en 2013) ou Jeanne-Marie Bourgeois trouva secours le 31 octobre 1855 au soir.

Dumollard utilise a nouveau le meme mode operatoire le [ 19 ] . Il aborde a Lyon Jeanne-Marie Bourgeois alors agee de 22 ans et originaire de La Chapelle-Thecle [ 19 ] . Il lui propose une place grassement payee aux environs de Trevoux [ 19 ] . La jeune femme se laisse convaincre et ils prennent la route a pied des le lendemain 31 octobre . De plus en plus mefiante et inquiete au cours du trajet, elle quitte la compagnie de Dumollard en courant vers la premiere ferme apercue [ 19 ] . Elle se retrouve au domaine de Polletins situe a proximite immediate de l'ancienne chartreuse de Poleteins a Mionnay . Le fermier qui la recueille, Benoit Berthelier, fait immediatement le lien avec le meurtre de Marie Baday, decouverte dans la foret de Montaverne en fevrier de la meme annee [ 19 ] . En mars-avril 1856 , M lle Bourgeois est interrogee par le juge Genod dans le cadre de l'≪ affaire Marie Baday ≫. A cette epoque, Jacques Verger est incarcere ; Genod organise donc une confrontation. Le temoignage de la femme contribue a le disculper car elle ne reconnait absolument pas l'individu [ 19 ] .

Victorine Perrin [ modifier | modifier le code ]

En , Dumollard parvient a persuader Victorine Perrin (22 ans, originaire de Lons-le-Saunier ) de le suivre en Cotiere, a nouveau avec la promesse d'une bonne place. Il parvient egalement a la convaincre d'emporter ses affaires les plus precieuses dans une petite malle qu'il lui propose de porter [ 20 ] . Ils partent en direction de Montluel en passant par La Croix-Rousse puis Rillieux [ 20 ] . Aux environs de Neyron , Dumollard s'enfuit en lui volant ses affaires. Victorine Perrin est alors recueillie par des habitants de Neyron [ 20 ] .

L'inconnue du bois de Montmain [ modifier | modifier le code ]

L'affaire de l'inconnue du bois de Montmain [ Note 3 ] (un lieu-dit de Dagneux ) n'est connue qu'apres l'arrestation de Dumollard et de son epouse [ 21 ] . Le , le juge Genod demandera a entendre Marie-Anne Martinet . Au cours de l'interrogatoire, elle racontera que son mari a tue une jeune fille quatre ans auparavant, au bois de Montmain. Un soir, il revient avec quelques effets de la victime, dont des boucles d'oreilles en or. Il ressort aussitot pour aller l'enterrer. Le lendemain, il va a la gare de Montluel pour prendre la malle de la victime qui y est entreposee [ 21 ] . Le 31 juillet , Genod, Guillot (le greffier), messieurs de Piellard (procureur imperial) et Raspail (commandant de gendarmerie de l'arrondissement) accompagnent les epoux menottes au bois de Montmain. Apres quelques recherches, le corps de la jeune fille est decouvert [ 21 ] . Dumollard, impassible, nie les faits, malgre les injonctions de son epouse [ 21 ] .

Julie Fargeat [ modifier | modifier le code ]

Dumollard aborde Julie Fargeat le , rue de la Charite a Lyon [ 22 ] . Celle-ci, originaire de Thizy , vient de perdre sa place de bonne pour cause de grossesse . Elle se laisse convaincre d'accepter l'emploi dans les environs de Saint-Andre-de-Corcy que Dumollard lui fait miroiter et le suit des le lendemain en direction de Saint-Andre-de-Corcy [ 22 ] . A la nuit tombee, Dumollard l'agresse, lui arrachant son tablier contenant ses economies. Elle crie alors si fort que Dumollard prend la fuite ; ses cris attirent deux villageois de Saint-Andre-de-Corcy, Simon Mallet et son fils Louis [ 22 ] . Le 20 janvier , elle depose une declaration aupres des gendarmes de Saint-Andre-de-Corcy. N'ayant aucun document pour justifier de son identite (ils se trouvaient dans le tablier vole), elle ne rencontre que le scepticisme et est inculpee de vagabondage [ 22 ] .

L'inconnue du moulin de Sainte-Croix [ modifier | modifier le code ]

Le , un meunier de Sainte-Croix denomme Jean-Pierre Chretien est temoin indirect de l'agression d'une inconnue a Sainte-Croix [ 23 ] . Si la femme n'est jamais retrouvee ni meme identifiee, cette agression est l'une des douze affaires retenues lors du proces de Dumollard, au cours duquel Chretien est l'un des soixante-et-onze temoins [ 24 ] . Il raconte ainsi le deroulement des faits : dans la soiree, peu de temps apres avoir vu passer une jeune femme accompagnee d'un homme portant un colis, il la voit revenir en courant [ 23 ] . Elle lui explique que l'individu s'est enfui avec ses economies et son colis contenant ses affaires personnelles [ 23 ] . Chretien tente de rattraper le voleur, sans succes [ 23 ] . Il heberge pour la nuit la jeune fille qui serait repartie le lendemain a Lyon [ 23 ] . En l'absence d'autre details, la jeune femme est appelee ≪ l'inconnue de Sainte-Croix ≫ dans les documents judiciaires [ 23 ] .

La fille de l'auberge Laborde [ modifier | modifier le code ]

On ne sait que tres peu de choses sur cette femme [ 25 ] . L'affaire relative a cette victime a surtout permis de mieux comprendre le modus operandi de Dumollard. Si sa methode d'approche est invariable, il apparait qu'il a egalement certaines habitudes a chaque fois qu'il vient a Lyon  : il mange regulierement au restaurant de Marguerite Chorel au 7, rue de Turenne et a l'habitude de dormir a l'auberge Laborde tenue par Louise-Adele Fleury, epouse de Louis Laborde [ 25 ] . Debut , Dumollard se presente a l'auberge accompagne d'une jeune fille qu'il dit etre sa niece ; il demande une chambre a deux lits. Quelques instants apres, la jeune fille s'enfuit, poursuivie par Dumollard. Il ne revient que fin a l'auberge Laborde, comme le devoile l'enquete [ 25 ] . On ne sait ni qui est la fille de l'auberge Laborde ni si Dumollard est parvenu a la rattraper et ce qu'il a fait d'elle [ 9 ] . Toutefois, au cours de l'instruction, madame Laborde reconnait formellement le cabas et la robe de l'inconnue parmi les objets retrouves au domicile de Dumollard [ 9 ] , ce qui laisse suspecter un meurtre supplementaire.

Louise Michel [ modifier | modifier le code ]

Dumollard accoste Louise Michel le . Il parvient non sans difficulte a la convaincre de le suivre et rendez-vous est pris pour le lendemain sur le pont Tilsit [ 26 ] . Ils prennent le chemin de Neuville-sur-Saone puis de Civrieux , en voiture, a cheval, puis a pied [ 26 ] . Aux environs de Civrieux, Dumollard agresse Louise Michel et la somme de lui remettre son argent. Elle parvient a s'echapper et est recueillie par un fermier, Claude Aymond [ 26 ] .

Dumollard renonce a la poursuivre et bifurque vers Saint-Andre-de-Corcy en coupant par des terres agricoles, ou il croise deux paysans qui lui demandent ce qu'il fait la [ 26 ] . Il s’avere que ce sont Simon et Louis Mallet qui, deux ans auparavant, en , ont recueilli Julie Fargeat [ 26 ] . En , les Mallet, accompagnes de Claude Aymond deposent leur temoignage aupres du juge Genod a Trevoux. Celui-ci fait venir Louise Michel a Trevoux et lui presente un suspect alors detenu nomme Audrillat, qu'elle ne reconnait pas [ 26 ] . Il semble qu'a ce moment, le juge Genod ne prete que peu de foi a l'hypothese d'un meme coupable ≪ a la levre boursouflee ≫ pour l'ensemble des agressions de bonnes [ 26 ] .

Marie-Eulalie Bussod [ modifier | modifier le code ]

Vue du Bois de la Morte à Pizay en novembre 2013.
Vue du ≪ Bois de la Morte ≫ a Pizay en novembre 2013.

Ce n'est qu'apres l'arrestation de Dumollard en mai 1861 et a la suite de l'echo de cette affaire que trois femmes signalent aux autorites la disparition de leur sœur Marie-Eulalie Bussod en [ 27 ] , alors qu'un individu lui avait rendu visite et propose une place de bonne. Le juge Genod entend l'une des sœurs, Marie-Josephte, le a Trevoux [ 27 ] . Il lui presente les nombreux effets vestimentaires saisis chez les Dumollard et entreposes a Trevoux parmi lesquels elle reconnait certains comme appartenant a sa sœur disparue [ 27 ] . Marie-Josephte ayant furtivement rencontre le visiteur qui proposait le poste, Genod entreprend de lui confronter Dumollard ; elle reconnait immediatement l'individu que sa sœur a suivi plusieurs mois auparavant [ 27 ] .

A la suite de revelations de Marie-Anne Martinet , Genod fait inspecter le bois des Communes pres de Pizay [ 28 ] , [ Note 4 ] a partir du 31 juillet . Le 1 er aout , Marie-Anne Martinet et Martin Dumollard sont amenes separement sur les lieux ou, contre toute attente, Dumollard declare [ 28 ]  :

≪ Je connais l'endroit ou etait le cadavre et je suis pret a vous y conduire [ 28 ] . ≫

Dumollard tient parole et un corps enterre est rapidement exhume. Les premieres constatations permettent de conclure que la victime aurait ete enterree vivante apres avoir ete violee [ 28 ] . Les trois sœurs Bussod sont convoquees a Pizay ou elles identifient formellement le corps comme etant celui de Marie-Eulalie [ 27 ] . L'emotion est si vive a Pizay que deux croix sont rapidement erigees sur le territoire communal, la premiere se trouve sur le lieu de la decouverte du corps dans le bois des Communes appele depuis ≪ bois de la Morte ≫ [ 29 ] . Elle porte l'inscription suivante :

≪ Ici Marie-Eulalie Bussod a ete assassinee
Le 25 fevrier 1861
De profundis [ 28 ] . ≫

La seconde est situee au cimetiere de Pizay et porte l'inscription suivante :

≪ Ci-git une des victimes d'un infame assassin
Marie-Eulalie Bussod
Agee de 42 ans de Loysiat ( Jura )
Assassinee le 25 fevrier
Et enterree le 2 aout 1861
De profundis [ 28 ] . ≫

En novembre 2013 , ni la croix du cimetiere ni la croix du ≪ bois de la Morte ≫ ne semblent plus etre presentes aux lieux indiques. L'ouvrage Richesses touristiques et archeologiques du canton de Montluel de 1999 indiquait cette derniere comme toujours localisee dans ce bois [ 29 ] , mais en 2013, elle est signalee comme disparue sur le site internet de la ville de Pizay [ 30 ] .

Marie Pichon et l'arrestation de Dumollard [ modifier | modifier le code ]

Carte postale ancienne de la maison des Dumollard, à Dagneux.
La maison des Dumollard, a Dagneux.
Gravure representant l'agression de Marie Pichon par Dumollard.

Le , Dumollard aborde Marie Pichon sur le pont de la Guillotiere [ 31 ] a Lyon et lui propose une place de bonne a Dagneux payee 250 francs annuellement [ 32 ] . Pichon accepte la place, rassemble quelques affaires dans une malle et accompagne Dumollard dans le train pour Montluel , ou ils arrivent en fin de soiree [ 33 ] . Il s'ensuit alors une marche dans les bois, vers les hauteurs de Dagneux [ 33 ] . Dumollard l'agresse et tente de l'etrangler avec un lasso, mais Pichon s'echappe [ 34 ] , [ 35 ] et court jusqu'a trouver refuge dans la ferme d'un denomme Joly a Balan [ 36 ] . Joly s'en va alors solliciter Croix-Moine le garde champetre de Dagneux [ 36 ] . A l'ecoute de la description precise de Marie Pichon, Croix-Moine pense reconnaitre Dumollard domicilie rue du Mollard a Dagneux [ 36 ] . Apres une rapide visite au domicile de ≪ Raymond ≫, comme les Dagnards surnomment Dumollard [ 37 ] , la conviction de Croix-Moine est faite et il part immediatement avertir le juge Genod de Montluel [ 38 ] , qui ordonne l'arrestation du suspect le [ 39 ] , [ 38 ] . Le lendemain [ 39 ] , une premiere confrontation a lieu entre Marie Pichon et Martin Dumollard, qu'elle reconnait immediatement.

L'enquete permet d'etablir que l'un des objectifs des assassinats est le vol de tissus et d'habits. Lors de la perquisition au domicile du prevenu, les enqueteurs decouvrent 1 250 vetements de femmes (jarretieres, bas, jupons, mouchoirs, dentelles, chales, bonnets, robes, etc.) appartenant a 646 victimes differentes [ 39 ] . Dumollard et son epouse sont emprisonnes a Trevoux en attendant leur proces [ 40 ] , qui se tiendra le a Bourg-en-Bresse [ 40 ] .

Le proces des epoux et l’execution de Dumollard [ modifier | modifier le code ]

Proces [ modifier | modifier le code ]

Portrait grave de Martin Dumollard.
Photographie de Maître Lardière, l'un des deux avocats de Dumollard.
Maitre Lardiere, l'un des deux avocats de Dumollard.

Le proces des epoux Dumollard se deroule du 29 janvier au 1 er fevrier 1862 au palais de justice de Bourg-en-Bresse, devant lequel une foule de 4 000 a 5 000 personnes se presse des le matin du 29 janvier [ 41 ] . Deux avocats assurent la defense des epoux Dumollard : Marius Lardiere [ Note 5 ] et maitre de Villeneuve [ 42 ] . Maitre Lardiere est choisi par Dumollard car il est originaire de Dagneux [ 43 ] , [ 44 ] . Le palais de justice de Bourg-en-Bresse accueille des journalistes d'une douzaine de periodiques dont Le Salut public , le Memorial de la Loire , le Journal de Geneve et le Progres de Lyon [ 41 ] . Darmet et Guerin, libraires au 23, rue Neuve , sont charges de la transcription des debats du proces [ 41 ] . L'accusation est representee par Louis Gaulot (procureur general), de Prandiere (substitut du procureur) et Joachim Jeandet (procureur imperial) [ 42 ] . La cour d'assises est presidee par Marilhat, assiste du vice-president de Varennes [ 42 ] et de trente-six jures [ 43 ] , tous originaires de communes de l' Ain .

Outre le rappel des chefs d'accusation ainsi que de la liste des 71 temoins prevus, la premiere journee est consacree aux interrogatoires successifs de Dumollard puis de son epouse [ 45 ] . Les journees des 30 et sont essentiellement consacrees a la presentation des nombreuses pieces a conviction (les centaines d'effets personnels saisis chez les Dumollard) et a l'audition de temoins [ 46 ] . L'audience du 1 er fevrier est consacree a la fin des auditions de temoins, au requisitoire puis aux plaidoiries jusqu'a environ quatre heures de l'apres-midi [ 47 ] . Le jury quitte la salle pour examiner les differentes questions et revient vers dix-huit heures quinze. Le president Marilhat commence alors a interroger leur porte-parole, Jean-Jacques Celsi, sur les differents verdicts apportes par le jury aux questions successives [ 48 ] . La Cour se retire pour deliberer et revient environ trente minutes plus tard. Le president Marilhat annonce alors les differentes sentences [ 49 ]  : Dumollard est condamne a mort et sa femme est condamnee a vingt ans de travaux forces. Elle mourra dans la prison d' Auberive , en Haute-Marne , ou elle est incarceree, en 1875 [ 50 ] .

Execution [ modifier | modifier le code ]

Photographie de la place Carnot où fut guillotiné Dumollard.
La place Bourgeat (renommee depuis ≪ Place Carnot ≫) ou fut guillotine Dumollard.
Torse et visage d'un homme d'église.
Lithographie de Pierre-Henri Gerault de Langalerie qui rencontra Dumollard dans sa cellule en fevrier 1862.

Apres sa condamnation a mort le , Dumollard est a nouveau emprisonne a Bourg-en-Bresse . Il recoit un certain nombre de visites [ 51 ]  : de maitre Lardiere d'abord, puis de l'abbe Beroud, vicaire et aumonier des prisons a Bourg-en-Bresse [ 51 ] . Il recoit egalement la visite de Pierre-Henri Gerault de Langalerie , eveque de Belley , qui tente d'obtenir, sans succes, un repentir de sa part. Il lui donne neanmoins la benediction et lui offre un portrait du cure d'Ars [ 51 ] .

Le , Dumollard apprend que son pourvoi en cassation est rejete, les deux avocats commis d'office pour l'occasion, Achille Morin et Gigot, n'ayant pas meme depose de memoire [ 51 ] . On l'informe egalement du mode d'execution retenu, la guillotine, annonce a laquelle il aurait reagi en disant: ≪ J'aime mieux ca que d'etre comme mon pere, ecartele sur une roue en etant tire dans tous les sens par des chevaux [ 51 ] . ≫

Le 7 mars 1862, la guillotine entreposee a Bourg-en-Bresse est emportee a Montluel pour installation place Bourgeat [ 52 ] . Ce meme jour, l'abbe Beroud obtient que Dumollard partage un dernier repas avec son epouse. Aussitot apres, il est emmene vers Montluel dans une voiture a cheval de la gendarmerie, accompagne par l'abbe Beroud [ 52 ] . La voiture arrive le 8 mars vers quatre heures du matin a Montluel, attendue par une foule considerable malgre l'horaire matinal [ 53 ] . La prison de Montluel etant alors en tres mauvais etat, Dumollard est conduit a la salle du conseil municipal ou l'attend le juge de paix Simonnet [ 53 ] . Celui-ci donne son accord pour un dernier entretien en prive entre Dumollard, l'abbe Beroud et le cure Carrel de Montluel [ 53 ] . Dumollard boit ensuite un cafe, puis le dernier verre du condamne, un verre de Madere [ 54 ] .

A six heures quarante-cinq, on propose a Dumollard d'utiliser la voiture a cheval pour aller a l’echafaud distant de 150 metres, ce qu'il refuse. Accompagne de l'abbe Beroud et du cure Carrel ainsi que des bourreaux de justice, et devant une foule de 5 000 personnes [ Note 6 ] , Dumollard s'avance a pied jusqu'a la place Bourgeat (actuelle place Carnot) ou est installe l'echafaud, sur lequel il accepte de s'agenouiller et d'embrasser le crucifix presente [ 54 ] . Il est execute vers sept heures du matin.

L'affaire Dumollard et l'histoire criminelle [ modifier | modifier le code ]

Les affaires de tueurs en serie semblent apparaitre en France au cours de la seconde moitie du XIX e  siecle. L'affaire Dumollard est d'ailleurs souvent rapprochee de celle de Joseph Philippe (assassin de prostituees en France vers 1866) [ 55 ] , de celle d'Eusebe Pieydagnelle (tueur de six jeunes filles vers 1871) ou encore de l'affaire Joseph Vacher qui se deroule egalement et partiellement dans l'Ain au milieu des annees 1890 [ 56 ] . Dumollard est regulierement presente comme le premier tueur en serie identifie, en terme chronologique, en Europe occidentale [ 57 ] .

Posterite [ modifier | modifier le code ]

La tete de Dumollard [ modifier | modifier le code ]

Photo sépia. Façade d'un immeuble.
L'ancien hopital Desgenettes, ou est etudie le crane de Dumollard dans les annees 1960.
Reconstitution du visage de Dumollard.
Visage de Dumollard reconstitue a partir de sa peau et de son cuir chevelu mettant en evidence son angiome labial (conserve au musee Testut-Latarjet).
Représentation du visage de Dumollard.
Resultat de la methode DMP appliquee a Dumollard et conserve au musee Testut-Latarjet.

A la suite de son guillotinage , le corps de Dumollard est enterre dans un lieu indetermine, meme si une forte presomption place sa sepulture a l'oree du cimetiere jouxtant la chapelle Saint-Barthelemy de Montluel [ 58 ] , [ 59 ] . La tete du condamne est envoyee (dans un caisson special) a l' ecole de medecine de Lyon des debut mars 1862 [ 58 ] , [ 59 ] . Des reception, des etudes sont lancees pour analyser le crane de Dumollard : ainsi plusieurs platres moules sont conserves au musee Testut-Latarjet [ 58 ] .

Le crane est peu a peu delaisse puis oublie avant d'etre a nouveau analyse durant les annees 1960 . Ces travaux effectues sur le crane, a l' hopital d'instruction des armees Desgenettes concluent que Dumollard avait un angiome a la levre [ 58 ] .

Au milieu des annees 1980 , trois chercheurs lyonnais, Claire Desbois [ Note 7 ] , Claude Mallet et Raoul Perrot [ Note 8 ] , mettent au point une methode de reconstitution du visage a partir des donnees issues de la seule structure osseuse [ 60 ] . Ils la nomment ≪ DMP ≫ [ 61 ] , de leurs trois initiales. Ils vont experimenter cette methode sur le crane de Dumollard et obtenir ainsi une representation en trois dimensions de son visage [ 60 ] . La comparaison avec les photographies d'epoque valide cette nouvelle methode [ 60 ] . Le resultat de cette experimentation, le buste realise a partir de la tete de Dumollard apres execution et la face reconstituee a partir de la veritable peau de Dumollard sont tous trois conserves au musee Testut-Latarjet a Lyon .

Depuis 1991, le crane de Dumollard, analyse completement, et n'ayant plus aucun interet pour les chercheurs, devait etre inhume dans la dignite au cimetiere de Montluel, avec le tronc ou restes de son corps. La tete devait etre remise a la Police scientifique de Lyon, qui devait proceder a l'inhumation. Mais depuis 1991, la tete de Dumollard est toujours conservee au musee Testut-Latarjet a Lyon, et aucune inhumation ne fut constatee .

References artistiques [ modifier | modifier le code ]

Page couverture d'un livre.
Couverture du livret de la Veritable et authentique complainte de Dumollard .

Victor Hugo fait une reference explicite a Martin Dumollard, dans le Tome I de son roman Les Miserables [ 62 ] .

≪ Cinq ans, dira-t-on, c’est invraisemblable. Helas, c’est vrai. La souffrance sociale commence a tout age. N’avons-nous pas vu, recemment, le proces d’un nomme Dumolard, orphelin devenu bandit, qui, des l’age de cinq ans, disent les documents officiels, etant seul au monde ≪ travaillait pour vivre, et volait ≫. ≫

? Victor Hugo, Les Miserables, Tome I : Fantine

Dans son ouvrage Bouvard, Flaubert et Pecuchet traitant de Bouvard et Pecuchet , Roger Kempf explique que Gustave Flaubert , tres marque par l'affaire Dumollard, nomme dans un premier temps l'un des personnages ≪ Dumolard ≫, qui devient par la suite ≪ Dubolard ≫, et finalement ≪ Bouvard ≫ [ 63 ] .

L'affaire Dumollard fait egalement l'objet d'une bande dessinee publiee dans Le crime ne paie pas du quotidien France-Soir .

A la television, en 1967 , un episode de la serie televisee En votre ame et conscience intitule L'Affaire Dumollard est consacre au tueur en serie [ 64 ] , [ 37 ] . Il est realise par Jean Bertho et l'acteur Etienne Bierry interprete le role de Martin Dumollard [ 65 ] . En 2011 , Stephane Bourgoin realise un documentaire de 15 minutes sur l'affaire Dumollard [ 66 ] .

Enfin, un refrain lyonnais du XIX e  siecle nomme Veritable et authentique complainte de Dumollard raconte la vie de Dumollard.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Un virage du boulevard peripherique de Lyon situe a proximite se nomme le ≪ virage de la femme morte ≫.
  2. Des examens post mortem ont indique que Dumollard avait un angiome a la levre.
  3. Le bois de Montmain s'etendait sur 3  a 4  hectares, a 3 kilometres au nord de Dagneux.
  4. Le bois des Communes s'etendait alors sur une superficie d'environ 25 hectares. Il est situe a 3 kilometres de Pizay et 6 kilometres de Montluel. Il est a present appele ≪ Bois de la Morte ≫ ( 45° 52′ 38″ N, 5° 04′ 25″ E ).
  5. Lardiere, parfois orthographie Lardieres, selon les sources.
  6. A titre indicatif, la population de Montluel en 1862 est d'environ 2 700 habitants.
  7. Page professionnelle de Claire Desbois .
  8. Page professionnelle de Raoul Perrot .

References [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d e et f Cuisinier 2008 , p.  68-69.
  2. Bibliotheque du Moniteur judiciaire 1903 , p.  7.
  3. ≪  Martin Dumollard, un orphelin devenu serial killer de jeunes filles  ≫, sur leprogres.fr , Le Progres , .
  4. Cuisinier 2008 , p.  126.
  5. Souvenirs d'un bourreau de Paris , Sceaux, impr. de Charaire et fils, , 782  p. ( lire en ligne ) , p.  84 et 90 .
  6. Bibliotheque du Moniteur judiciaire 1903 , p.  9.
  7. a et b Bibliotheque du Moniteur judiciaire 1903 , p.  8.
  8. a et b Cuisinier 2008 , p.  70.
  9. a b c d e et f Cuisinier 2008 , p.  87-88.
  10. Chauvaud 2007 , p.  42.
  11. a et b Cuisinier 2008 , p.  9.
  12. Stephane Bourgoin , Tueurs , Grasset , , 288  p. ( lire en ligne ) .
  13. Cuisinier 2008 , p.  10.
  14. Cuisinier 2008 , p.  12.
  15. a et b Cuisinier 2008 , p.  16.
  16. a b c et d Cuisinier 2008 , p.  17.
  17. a b c d et e Cuisinier 2008 , p.  18-19.
  18. Cuisinier 2008 , p.  20-21.
  19. a b c d e et f Cuisinier 2008 , p.  22-23.
  20. a b et c Cuisinier 2008 , p.  24-25.
  21. a b c et d Cuisinier 2008 , p.  55-57.
  22. a b c et d Cuisinier 2008 , p.  26-27.
  23. a b c d e et f Cuisinier 2008 , p.  28-29.
  24. Cuisinier 2008 , p.  127-129 comprend la liste des soixante-et-onze temoins du proces Dumollard.
  25. a b et c Cuisinier 2008 , p.  30-31.
  26. a b c d e f et g Cuisinier 2008 , p.  32-36.
  27. a b c d et e Cuisinier 2008 , p.  60-63.
  28. a b c d e et f Cuisinier 2008 , p.  58-59.
  29. a et b Ouvrage collectif , Richesses touristiques et archeologiques du canton de Montluel  : Montluel, Balan, Beligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Nievroz, Pizay, Sainte-Croix , , 296  p. ( ISBN   2-907656-30-9 et 2-907656-30-9 ) , p.  250 .
  30. ≪  La croix disparue du bois de la morte  ≫, le site de la mairie de Pizay (consulte le ) .
  31. Le Breton 2013 , p.  201.
  32. Le Breton 2013 , p.  202.
  33. a et b Le Breton 2013 , p.  203.
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  38. a et b Le Breton 2013 , p.  206-207.
  39. a b et c Cuisinier 2008 , p.  43-44.
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  44. Jean Tisseur , Caprices et petites œuvres , Lyon, ( lire sur Wikisource ) , p.  318 .

    ≪ Il avait en effet defendu Dumollard, son compatriote, dans une plaidoirie celebre, ≪ apres s’etre, disait-il en commencant, agenouille sur le tombeau de sa mere, au cimetiere de Dagneux ≫. ≫

    .
  45. Cuisinier 2008 , p.  130-138.
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  49. Cuisinier 2008 , p.  199-201.
  50. Archives departementales de la Haute-Marne en ligne, Auberive , 4 avril 1875, acte n o  8, vue 47 ; transcription sur le registre de Dagneux (Ain), Archives departementales de l'Ain , 24 juin 1875, acte n o  22, vue 19.
  51. a b c d et e Cuisinier 2008 , p.  202-203.
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    ≪ One of the candidates for the first serial killer is an inconspicuous villager called Martin Dumollard ≫

    .
  58. a b c et d Georges 2011 , p.  143.
  59. a et b Cuisinier 2008 , p.  214.
  60. a b et c Georges 2011 , p.  144.
  61. Claire Desbois , Claude Mallet et Raoul Perrot , ≪  La methode DMP de reconstitution faciale dans l'identification medico-legale  ≫, PaleoBios , vol.  8, n os  1-2,‎ , p.  1-21 ( ISSN   0294-121X , lire en ligne [PDF] ) .
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  65. Ouvrage collectif, Television et justice , L'Harmattan , , 308  p. ( ISBN   978-2-296-25575-3 , lire en ligne ) , p.  20 .
  66. ≪  Stephane Bourgoin raconte : Martin Dumollard, le tueur de bonnes (episode 17)  ≫, sur tvmag.lefigaro.fr , Le Figaro , .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

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Ouvrages generaux [ modifier | modifier le code ]

Monographies [ modifier | modifier le code ]

  • Remi Cuisinier , Dumollard, L'assassin des bonnes , La Taillanderie, , 223  p. ( ISBN   978-2-87629-389-2 et 2-87629-389-7 ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Lecrivain et Toubon , Proces celebres. Affaire Dumollard devant la cour d'assises de l'Ain , Paris, , 34  p. ( presentation en ligne )
  • Maxime Guffroy , Dumollard, ou L'assassin des servantes , Avignon, , 44  p. ( lire en ligne )
  • L'affaire Dumollard : le tueur de bonnes , Lyon, coll.  ≪ Bibliotheque du Moniteur judiciaire de Lyon ≫, , 188  p. ( lire en ligne ) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Maurice Jogand , Les amours de Dumollard , Paris, Denoc et Marmorat, , 1200  p. ( lire en ligne )
  • Pierre Bouchardon , Dumollard, le tueur de bonnes , Albin Michel , , 255  p. Document utilisé pour la rédaction de l’article

Audiographie [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]