Marius Roux

Un article de Wikipedia, l'encyclopedie libre.
Marius Roux
Biographie
Naissance
Deces
Nationalite
Activite
Journaliste, ecrivain
Autres informations
A travaille pour

Marius Roux , ne le 11 aout 1838 a Aix-en Provence et mort le 22 decembre 1905 a Paris , est un journaliste et ecrivain francais, ami d' Emile Zola .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Fils d'un cafetier, Marius Roux est l'un des condisciples d'Emile Zola a la Pension Notre-Dame d'Aix-en-Provence [ 1 ] . Le 13 fevrier 1862, Marius Roux fait jouer au theatre d’Aix un vaudeville en un acte, Fauvette .

Monte a Paris, il retrouve Zola et rend compte de ses premieres œuvres dans Le Memorial d’Aix .

En 1867, ils adaptent pour le theatre le roman de Zola, Les Mysteres de Marseille . La piece n'aura que quatre representations a Marseille, a partir du 5 octobre [ 1 ] .

En 1868, Marius Roux entre au Petit Journal . En 1873, Henri Escoffier , redacteur en chef, le nomme co-secretaire de la redaction, avec Louis Bloch. Ils conservent leurs fonctions jusqu’en 1903 [ 1 ] .

En 1869, Marius Roux et Emile Zola sont les auteurs d'une mystification litteraire : ils publient dans leurs chroniques du Gaulois et du Figaro de faux poemes de Baudelaire , dont l'auteur est en fait Paul Alexis [ 2 ] .

En septembre 1870, Marius Roux fonde avec Zola et Leopold Arnaud, proprietaire du Messager de Provence, un quotidien, La Marseillaise . 70 numeros paraissent du 27 septembre au 16 decembre 1870, mais aucune collection n'a ete retrouvee [ 3 ] .

Marius Roux et Zola ont longtemps ete tres proches l'un de l'autre. Avec Paul Alexis , Philippe Solari et Paul Cezanne , Marius Roux est temoin au mariage de Zola le 31 mai 1870. Zola est temoin au mariage de Roux en 1877 et a la declaration de naissance de sa fille en 1878 [ 4 ] .

Leur amitie est rompue au moment de l' Affaire Dreyfus , Le Petit Journal ayant adopte une ligne anti-dreysusarde. Lorsqu' Alexandrine Zola edite les lettres de jeunesse de son mari, elle supprime toute allusion a leur passe commun, et en particulier a la compagne de Roux, Marie [ 4 ] .

Œuvres [ modifier | modifier le code ]

  • Fauvette , comedie-vaudeville en un acte, Aix, Remondet-Aubin, 1863
  • Monsieur de Fortengueule [ a ] , Paris, chez tous les libraires, 1867 [ lire en ligne ]
  • Evariste Planchu, mœurs vraies du Quartier Latin , Paris, Dentu , 1869 [ lire en ligne ]
  • L'Homme adultere , Paris, Dentu, 1875 [ lire en ligne ]
  • Eugenie Lamour, memoires d'une femme , Paris, Dentu, 1877
  • La Proie et l'ombre [ b ] , Paris, Dentu, 1878
  • La Poche des autres , Paris, Dentu, 1879 [ lire en ligne ]
  • Francis et Mariette , Paris, Dentu, 1884
  • La Cornomanie , Paris, Dentu, 1888

La Proie et l'ombre [ modifier | modifier le code ]

Dedie a Flaubert [ 5 ] , La Proie et l'ombre a pour personnage principal un peintre, Germain Rambert, dans lequel Cezanne s'est reconnu [ 6 ] , et que Zola, quelques annees plus tard mettra a son tour en scene sous les traits de Claude Lantier, dans L'Œuvre . C'est le seul ouvrage de Marius Roux qui a fait l'objet de quelques critiques substantielles.

Charles de Senneville ecrit dans La Comedie du 1 er janvier 1878 : ≪ Le livre de M. Marius Roux ne m'a satisfait qu'a moitie. Toute cette intrigue est longue, recherchee et fatigante en certains endroits fort interessants. Le style, assez lache, est emaille de mots d'argot que l'on dirait emprunte au vocabulaire des hotes assidus de L'Assommoir . Il est dangereux de s'attaquer a un genre dans lequel M. Emile Zola est sans rival ; ce livre n'est pas vrai, n'est pas vecu comme certains du meme genre [ 7 ] . ≫

Joris-Karl Huysmans , dans L'Artiste du 20 avril 1878, est plus favorable : ≪ Le volume de M. Roux est un bon roman naturaliste et avec ses tres precieuses qualites d’observation et d’analyse, avec ses scenes bien menees et pleines de details charmants, il sera un regal pour les delicats qui cherchent, dans un roman, une etude de mœurs, une figure puissamment accusee et mise debout, une figure qui ait, en un mot, la vie ! [ 8 ]  ≫

Maxime Gaucher rend compte du livre dans La Revue politique et litteraire du 13 juillet 1878 : Ce livre ≪ nous met sous les yeux les destinees paralleles de l'artiste sage, range, passant par les concours, et de l'artiste boheme qui declame contre la peinture officielle et attend l'inspiration, souvent des annees entieres. Le contraste parle haut et clair ; de cette morale en action et en partie double decoule un utile enseignement. M. Marius Roux n'a pas dedaigne ce procede un peu primitif. Il resulte de ce parallelisme non interrompu une certaine monotonie. Les scenes d'atelier, de brasserie et de table d'hote manquent de nouveaute, le peintre boheme de fraicheur et l'artiste vertueux de physionomie. J'aimais mieux les livres d' Henry Murger [ 9 ] . ≫

Pus recemment, Paul Smith considere que le roman se focalise plus sur les conditions politiques et sociales en arriere-plan de la peinture de Cezanne, que sur la personnalite de l'artiste [ 10 ] .

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Pamphlet contre Louis Veuillot .
  2. Manque a la BNF. Atteste par le catalogue de la Bibliotheque Mejanes d'Aix-en-Provence. ( notice )
  3. Traduction en anglais de La Proie et l'ombre , avec un important appareil critique.

References [ modifier | modifier le code ]

  1. a b et c Pages 2002 , p.  49.
  2. Noelle Benhamou et Valerie Gramfort, ≪  Quand le jeune Zola monte un canular  ≫, Romantisme , n o  116,‎ ( lire en ligne )
  3. Pages 2002 , p.  82.
  4. a et b Becker 1993 , p.  375.
  5. Smith 2007 , p.  XII, note 8.
  6. Smith 2007 , p.  XI.
  7. ≪  Retronews  ≫
  8. ≪  Le roman de Cezanne  ≫, sur Societe Cezanne , (consulte le )
  9. ≪  Retronews  ≫
  10. Smith 2007 , p.  XLIII.