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Marcelle Kraemer-Bach

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Marcelle Kraemer-Bach
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Marcelle Kraemer-Bach , nee Bach le a Braila ( Roumanie ) et morte le dans le 16 e arrondissement de Paris (France), est une avocate , resistante et feministe francaise.

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Origines et jeunesse [ modifier | modifier le code ]

Bella Marcelle Kraemer-Bach est la fille d'Angelo Bach et de Clothilde de Castro, dont les origines sont sefarades . Elle a une sœur ainee, Adine, nee elle aussi en Roumanie. Ses parents s'installent a Paris en 1903. Ils menent une vie aisee dans le 16 e arrondissement et eduquent leurs filles tres strictement [ 1 ] .

Au moment de la Premiere Guerre mondiale , Marcelle Kraemer-Bach et sa sœur se portent volontaires dans un hopital de Nice. Elle raconte a posteriori de cette periode : ≪ Durant la guerre, et du reste, pendant toute notre vie, ma sœur et moi reussimes a employer nos bonnes volontes et notre desir de servir ≫ [ 2 ] .

Mariages et carriere professionnelle [ modifier | modifier le code ]

Marcelle Kraemer-Bach, desormais orpheline, se marie a Paris en 1915 avec Robert Fernand Cremieux, avocat a la cour, dont le pere, Fernand Cremieux , est avocat et senateur, et la sœur, Suzanne Cremieux , sera senatrice. En 1917, Marcelle Kraemer-Bach met au monde leur fils unique, Jean-Pierre Cremieux. Elle se separe de son epoux peu de temps apres. Elle decide de poursuivre des etudes de droit [ 3 ] . Parallelement elle rejoint l' Union francaise pour le suffrage des femmes (UFSF), presentant a son congres de 1919 un rapport sur le suffrage des femmes dans le monde ouvrier [ 1 ] .

Apres son divorce, elle se remarie a Paris, en 1923, avec l'avocat Pierre Kraemer-Raine.

A l'issue de ses etudes, en 1921, elle s'inscrit au barreau de Paris en meme temps que Andree Lehmann et Yvonne Netter [ 4 ] . Elle exerce son metier d'avocate pendant 54 ans, se specialisant dans le droit des femmes.

Militantisme politique et feministe [ modifier | modifier le code ]

Peu apres son inscription au barreau, elle rejoint les rangs du Parti radical . En 1925, elle participe a la commission extra parlementaire de revision des droits de la femme et consacrera de nombreux articles a ce sujet.

En 1928, elle participe a la fondation de La Federation internationale des femmes magistrates et avocates a Paris avec Vera Poska-Grunthal ( Estonie ), Clara Campoamor (Espagne), Agathe Dyvrande-Thevenin (France) et Margarete Berent (Allemagne). Elle est souvent sollicite pour des conferences a travers la France. D'une part, par l'UFSF pour appeler les femmes a s'organiser et a lutter pour obtenir le droit de vote. D'autre part, par le Parti radical, dont elle soutient activement la campagne electorale de 1932 , notamment a Marseille. C'est dans cette ville qu'elle contribue a la creation de la premiere section feminine du parti, dont Laure Beddoukh est nommee secretaire generale [ 1 ] .

En 1934, Marcelle Kraemer-Bach est nommee secretaire generale de l'UFSF, alors presidee par Cecile Brunschvieg [ 1 ] . Elle fait partie des 3 juristes appartenant egalement au comite central de l'UFSF avec Pauline Rebour et Suzanne Grinberg [ 5 ] .

Elle entretient des relations avec les mouvements de femmes a travers le monde. Elle rejoint ainsi la Federation internationale des femmes magistrats et avocats , creee en 1929. Elle se rend en 1934 au Congres international des femmes de Chicago .

A la veille de la Seconde Guerre mondiale , elle presente a l'UFSF un rapport sur le regime matrimonial des epoux dont la nationalite est differente.

Seconde Guerre mondiale [ modifier | modifier le code ]

Au debut de la guerre, elle quitte Paris pour la zone libre , choisissant de s'installer a Lyon et d'y exercer sa profession.

Elle apprend la mort de son fils, disparu en mai 1940 dans la bataille des Ardennes .

Elle se convertit au catholicisme et se fait baptiser a Saint-Paul-de-Vence le .

Durant la meme periode, elle entre dans la resistance par le reseau de renseignements Gallia-Kasanga , ou elle prend le pseudonyme de Marie-Yvonne de Kergaradec. Elle est affectee au service des traductions puis au service sante des Forces francaises de l'interieur . Elle se refugie ensuite en Suisse jusqu'a la Liberation de Paris [ 1 ] , [ 6 ] .

Apres la guerre [ modifier | modifier le code ]

De retour dans la capitale, elle travaille au ministere des Prisonniers et deportes, ou elle est chargee du dossier des enfants survivants du camp de concentration de Buchenwald . Elle fait partie d'un groupe de juristes qui obtiennent que tous les enfants de deportes de France soit pupilles de la nation , quelle que soit leur nationalite [ 1 ] .

En 1951, elle appartient a une delegation francaise aux Nations unies en compagnie d' Helene Campinchi et Marie-Helene Lefaucheux [ 7 ] .

Elle contribue a la fondation de l'Association des femmes republicaines, dont le premier objectif est de former les nouvelles electrices, le droit de vote ayant ete acquis en 1944. Elle continue de participer aux congres de la Federation internationale des femmes magistrats et avocats jusque dans les annees 1970 [ 1 ] .

Elle preside l'association des peres et meres des morts pour la France , pour laquelle elle signe de nombreux articles jusqu'en 1986.

Elle a 92 ans lorsqu'elle fait paraitre ses memoires, La Longue route , ou elle evoque de nombreuses personnalites feministes de l'entre-deux-guerres [ 2 ] .

Publications [ modifier | modifier le code ]

  • Marcelle Kraemer-Bach, La longue route , Paris, La pensee universelle, 1988.
  • Marcelle Kraemer-Bach, Les Actions alimentaires en droit international : Commentaire des projets des Nations unies , Paris, les Presses universitaires de France , 1953.
  • Marcelle Kraemer-Bach et Marcelle Renson , Le regime matrimonial des epoux dont la nationalite est differente , Paris, Pedone,1939.
  • Marcelle Kraemer-Bach , La capacite de la femme mariee en droit francais et en droit compare , La revue pratique de droit international, n° 26, octobre- .
  • Marcelle Kraemer-Bach , Les Inegalites legales entre l'homme et la femme , Paris, les Presses universitaires de France, 1927.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d e f et g Piette, Christine , Christine Bard, avec la collaboration de Sylvie Chaperon (dir.), Dictionnaire des feministes. France xviiie-xxie siecle, Paris, Presses universitaires de France, 2017, 1 700 p. , Revue Recherches feministes, ( OCLC   1102633313 , lire en ligne )
  2. a et b Kraemer-Bach, Marcelle. , La longue route , La pensee universelle, ( ISBN   2-214-07735-9 et 978-2-214-07735-1 , OCLC   21240430 , lire en ligne )
  3. Anne-Laure Catinat , ≪  Les premieres avocates du barreau de Paris  ≫, Mil neuf cent , vol.  16, n o  1,‎ , p.  43?56 ( ISSN   1146-1225 , DOI   10.3406/mcm.1998.1183 , lire en ligne , consulte le )
  4. Anne-Laure Catinat , ≪  Les premieres avocates du barreau de Paris  ≫, Mil neuf cent , vol.  16, n o  1,‎ , p.  43?56 ( ISSN   1146-1225 , DOI   10.3406/mcm.1998.1183 , lire en ligne , consulte le )
  5. Steven C. Hause et Anne R. Kenney , ≪  The Limits of Suffragist Behavior: Legalism and Militancy in France, 1876-1922  ≫, The American Historical Review , vol.  86, n o  4,‎ , p.  781?806 ( ISSN   0002-8762 , DOI   10.2307/1860134 , lire en ligne , consulte le )
  6. Seligmann, Francoise, 1919-2013. , Liberte, quand tu nous tiens. , Pluriel, dl 2016 ( ISBN   978-2-8185-0521-2 et 2-8185-0521-6 , OCLC   989670850 , lire en ligne )
  7. Le Mouvement feministe, ETH-Bibliothek Zuerich, ≪  De-ci, de-la : Nations-Unies  ≫, sur E-Periodica , (consulte le )

Liens externes [ modifier | modifier le code ]