Manhattan-Kaboul
est une chanson francaise ecrite par
Renaud
et composee par
Jean-Pierre Bucolo
, que Renaud interprete en
duo
avec
Axelle Red
, dans l'album
Boucan d'enfer
, sorti en
2002
. Elle a ete ecrite peu apres les
attentats du 11 septembre 2001
et la
seconde guerre d'Afghanistan
. La chanson a ete elue
≪ Chanson originale de l'annee ≫
aux
Victoires de la musique
2003 et
≪ Chanson francophone de l'annee ≫
aux
NRJ Music Awards
2003. Malgre le succes, ce titre n'atteindra pas la premiere place des classements en France, mais la deuxieme derriere
Inch'Allah
de
MC Solaar
.
Jean-Pierre Bucolo
avait compose la musique de la chanson depuis deja plusieurs annees, sans que
Renaud
ne trouve de texte a mettre dessus. Au depart, la chanson est destinee a etre chantee en anglais sous le nom
I Get on the Bus
[
1
]
ou
Devil on Me
[
2
]
avec des paroles en
yaourt
, en attendant une meilleure inspiration. Il se decide tout de meme a enregistrer la musique, pour etre sur que ce serait pret lorsqu'il aurait les paroles, puis, lors de l'enregistrement de l'album
Boucan d'enfer
, Renaud ecrit rapidement les paroles definitives sur la console du studio
[
1
]
.
Des le debut de l'ecriture des paroles, Renaud pense a en faire un duo
[
1
]
, soulignant ainsi la dualite des deux personnages, l'un homme et l'autre femme. Il se tourne alors vers
Axelle Red
qu'il connait un petit peu et qu'il apprecie, la considerant comme sa chanteuse francophone preferee depuis quelques annees
[
3
]
.
Analyse succincte des paroles de la chanson
[
modifier
|
modifier le code
]
Dans ce texte, deux victimes des evenements de 2001 chantent leur situation et les causes de leur mort. Renaud interprete un jeune
Portoricain
qui travaillait dans une des tours du
World Trade Center
a
New York
, detruites le
. Tandis qu'Axelle Red se fait l'interprete d'une petite fille
afghane
tuee pendant l'attaque de la coalition menee par les Etats-Unis dans son pays tenu par les
talibans
pendant l'automne 2001
[
1
]
.
A partir du rapprochement de ces deux anonymes vivant aux
antipodes
l'un de l'autre, Renaud remet en cause l'integrisme musulman (≪ Plus jamais esclave des chiens ≫, dit des talibans l'Afghane) et la puissance americaine (le Portoricain parle d'≪ un colosse aux pieds d'argile ≫). Dans une actualite qui restait marquee par les attentats de
et par la surexposition de l'Afghanistan, pays en guerre civile depuis l'invasion
sovietique
de
1979
, cette chanson recadre le propos sur les individus anonymes qui sont victimes directement de ces evenements. En outre, lorsque Axelle Red chante ≪ Les dieux, les religions, / les guerres de civilisations / les armes, les drapeaux, les patries, les nations/ font toujours de nous de la chair a canon ≫, et qu'elle est rejointe par Renaud lors des deux dernieres parties de la phrase, ce passage de la chanson est parfaitement interpretable comme un message de la part de tous les anonymes victimes de la guerre et du terrorisme
[
1
]
.
≪ Je ne voulais pas en faire une chanson "politique", pas prendre parti ≫
, precise Renaud, en ajoutant
≪ Je deteste autant le terrorisme islamiste ou autre que l'imperialisme ricain. Juste parler de deux quidams anonymes, victimes innocentes des evenements, de la geopolitique, d'agissements criminels. ≫
[
1
]
La chanson a ete elue ≪ Chanson originale de l'annee ≫ aux Victoires de la musique 2003 et ≪ Chanson francophone de l'annee ≫ aux NRJ Music Awards 2003
Manhattan-Kaboul
|
Precede par
|
|
Suivi par
|
|
|
|
|
Albums studio
|
|
Albums en public
|
|
Chansons
|
|
Compilations
|
|
Albums de reprises
|
|
Militantisme
|
|
Entourage
|
|
Articles lies
|
|
|