Donnees cles
Alias
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Loulou pour ses intimes
Martine puis Francoise pour la resistance
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Naissance
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Bruxelles
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Deces
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(a 80 ans)
Bruxelles
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Nationalite
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Belge
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Pays de residence
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Belgique
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Activite principale
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Journaliste
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Autres activites
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![](//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/38/Info_Simple.svg/12px-Info_Simple.svg.png)
Louise de Landsheere
,
Martine
puis
Francoise
en resistance, nee a
Bruxelles
le
et morte a
Anderlecht
le
, est une resistante de la
Seconde Guerre mondiale
. Arretee en mai
1942
, elle est deportee. Refusant de contribuer a l'effort de guerre nazi, elle connait de severes conditions de detention. Elle survit a sa captivite et est liberee par les Americains en
1945
.
La Libre Belgique clandestine
-
≪ Peter Pan ≫
- 1942.
Louise Edmee de Landsheere nait a Bruxelles le 15 octobre 1908 dans une famille intellectuelle catholique. Elle a un frere et une sœur. Son pere
Paul de Landsheere
est journaliste, president de l'Association generale de la Presse belge et finit sa carriere comme directeur du Compte rendu analytique du Senat. Il est un resistant de la
Premiere Guerre mondiale
et publie peu apres une chronique de l'occupation,
Cinquante mois d'occupation allemande
[
2
]
,
[
3
]
,
[
4
]
.
Apres des humanites classiques, Louise de Landsheere s'inscrit a l'ecole superieure de jeunes filles de Bruxelles. En
1939
, elle suit les cours de l'ecole superieure de commerce de l'
Universite catholique de Louvain
[
5
]
.
Des le debut de la guerre, Louise de Landsheere souhaite œuvrer ≪ contre ≫ l'occupant. Un de ses amis, Emile Toussaint, lui demande de l’aider a heberger des soldats britanniques. Son pere, d'abord reticent,
≪ ce n'est pas l'affaire des femmes, elles ne peuvent pas se taire ... ≫
, la met en contact avec
William Ugeux
, responsable du
Service de renseignement Zero
, un des trois principaux
Services de renseignement et d'action
(USRA). William Ugueux est directeur au journal
Le Vingtieme Siecle
pour lequel Paul de Landsheere collabore comme qu'informateur politique
[
2
]
,
[
3
]
.
Louise de Landsheere entre en Resistance ou elle devient ≪Martine≫, indicatif 015 du Service Zero. A partir de ce moment, son activite augmente de jour en jour. Elle s'investit dans la livraison de documents, la confection de faux-papiers et diffusion des journaux de
La Libre Belgique clandestine
,
dite
Peter Pan.
Surtout, elle s'occupe de l'evacuation de resistants et de britanniques vers la Grande Bretagne, et participe au renseignement. Elle devient l’une des principales collaboratrices de
Fernand Kerkhofs
, le chef du Service. Elle reprend la fonction de coordinatrice de La Libre Belgique, a la suite de l’arrestation de
Marie-Louise Henin
. Debut
1941
, elle devient chef adjointe du service de renseignement Zero
[
3
]
.
Mais en juillet 1941, apres une denonciation, la
Geheime Feldpolizei
fait irruption chez la famille de Landsheere alors que 500 exemplaires du journal clandestin et d'autres papiers compromettants sont caches dans la maison. Par miracle, rien n'est decouvert
[
2
]
.
Malgre plusieurs autres alertes, les activites se multiplient : Louise de Landsheere receptionne des agents parachutes de Londres, transporte des armes, aide a la redaction de la Libre Belgique
[
2
]
.
Le
, tandis qu'elle se rend chez l'imprimeur de la Libre Belgique clandestine, Lielens, 8 rue de la Princesse a
Molenbeek
, elle est arretee par la
Gestapo
. Interrogee au siege de la Gestapo, au 453
Avenue Louise
, puis incarceree a la
prison de Saint-Gilles
, elle est conduite quatre jours par semaine avenue Louise pour y etre interrogee
[
3
]
.
A partir du 25 novembre 1925, elle comparait devant un conseil de guerre allemand au Palais de justice de Bruxelles dans le cadre du proces de
l'Affaire de la Libre Belgique
et est condamnee a sept annees de travaux forces. Les imprimeurs sont condamnes a quinze ans de travaux forces
[
2
]
.
Elle refuse de contribuer a la fabrication de munitions pour les Allemands, ce qui ne fait qu'aggraver ses conditions de detention. Le
, elle est transferee vers le Zuchthaus d'
Anrath
, a proximite de
Krefeld
, surnomme le ≪ chateau de la mort lente ≫. Elle doit travailler d'abord a decoudre de vieux uniformes pour recuperer ce qui peut encore servir, puis elle travaille en
kommando
. En avril
1944
, elle est transferee a la forteresse
Jauer
en
Silesie
. Elle est envoyee dans differentes prisons puis revient a Anrath avant d'etre transferee en avril 1944 a la forteresse
Jauer
en
Silesie
. Les prisonnieres doivent y fabriquer des glissieres d'obus mais elles refusent de fabriquer des munitions. Louise de Landsheere est mise aux arrets pendant un mois puis est affectee a un atelier de couture
[
2
]
.
Le
, face a l'avance de l'
Armee rouge
, Louise de Landsheere, avec des milliers d'autres prisonnieres, doit affronter une
marche de la mort
qui la conduit en
Baviere
, a la forteresse d'
Aichach
pres de
Dachau
. Le
, tandis que le
typhus
sevit dans le camp, Louise est liberee par les troupes americaines.
Paul Levy
, correspondant de guerre, est sur place. Il organise le rapatriement vers Bruxelles de celle qui l'avait fait evacuer vers l'Angleterre au depart de Bruxelles en
1942
. A son retour, elle apprend que son frere Henry est decede tragiquement, lors de la liberation, renverse par un char allie tandis qu'il circulait a
motocyclette
[
2
]
,
[
6
]
.
A son retour, en 1945, elle redige ses Memoires, qu’elle ne se decide a publier qu’en 1989, annee de son deces
[
3
]
.
En
1946
, elle est journaliste pour
≪Cite nouvelle≫
(1946) puis pour
≪Vers l'avenir≫
(
1947
),
La Metropole
(1947-1955) et
≪La Cite≫
(
1950
a
1952
)
[
5
]
.
En
1953
, elle est redactrice au compte-rendu analytique du Senat, fonction qu'elle exerce jusqu'en
1972
ou elle obtient le statut de sous-directeur a titre honoraire.
Louise de Landsheere est presidente de l'amicale de
La Libre Belgique clandestine
, de l'amicale feminine des Camps et Prisons d'Allemagne. Enfin, elle est secretaire generale de l'
Union des services de renseignement et d'action
(USRA) (
1962
)
[
7
]
,
[
8
]
.
Elle milite egalement dans toute une serie d’associations et d'instances officielles de defense des victimes de la guerre, l’Amicale des Femmes des Camps, le Fonds social des Prisonniers politiques, le Conseil superieur des invalides de guerre, les Anciens combattants et victimes de guerre, la Commission permanente chargee du reglement du contentieux des victimes de guerre
[
5
]
,
[
9
]
...
- Louise de Landsheere est reconnue capitaine ARA (Agents de Renseignement et d'Action), resistante, prisonniere politique et invalide de guerre
[
2
]
. https://www.freebelgians.be/articles/print.php?id=82
- En
2007
, la promotion en sciences sociales de l'
Ecole royale militaire
porte son nom (pour la premiere fois, une femme est ainsi mise a l'honneur)
[
7
]
.
- Louise de Landsheere,
Les memoires de Louise de Landsheere - De la resistance a la "marche de la mort"
, Editions J. M. Collet, ecrits en 1946, publie en
, deux mois avant son deces.
- ↑
Agent de Renseignement et d'Action
- ↑
a
b
c
d
e
f
g
et
h
≪
Louise de Landsheere - De la Resistance a la Marche de la Mort - - FREEBELGIANS.BE
≫, sur
www.freebelgians.be
(consulte le
)
- ↑
a
b
c
d
et
e
≪
Louise De Landsheere ? CIRCUIT MAROLLES-MIDI / MAROLLEN-ZUIDSTATION
≫, sur
marolles-jewishmemories.net
(consulte le
)
- ↑
Emile Dewaegheneire, Alexandre Le Paige, Valentin Mbaya Kapita,
William Ugeux. Temoin de la barbarie nazie
, Liege, Lycee St Jacques,
(
lire en ligne
)
- ↑
a
b
et
c
≪
Landsheere Louise de
≫, sur
www.belgiumwwii.be
(consulte le
)
- ↑
Louise de Landsheere,
Les memoires de Louise de Landsheere - De la resistance a la marche de la mort
, Editions J. M. Collet, juin 1989
- ↑
a
et
b
Christian Laporte, La Libre Belgique, Hommage a une grande dame de la Resistance, 4 octobre 2007
- ↑
Louise de Landsheere, blogspot
- ↑
≪
Louise de Landsheere
≫, sur
La biographie nationale