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Liberation de Gueret

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Liberation(s) de Gueret
Description de cette image, également commentée ci-après
Tapisserie d'Aubusson figurant la liberation de Gueret le .
Informations generales
Date 7 juin -
(sans combat)
Lieu Gueret
Issue Victoire francaise
Reoccupation allemande suivie d'une evacuation
Belligerants
Drapeau de la France Republique francaise Drapeau de l'Allemagne nazie  Reich allemand
Drapeau de la France Etat francais
Commandants
Drapeau de la France Albert Fossey-Francois ( FFI )
Drapeau de la France Roger Cerclier ( MUR )
Drapeau de la France Commandant Jean Corberand (Garde)
Drapeau de l'Allemagne Lieutenant-colonel Biebrecher
Commandant Pierre Brail
Forces en presence
Drapeau de la France 350 hommes
Drapeau de la France 500 hommes
Drapeau de l'Allemagne 70 hommes,
15 hommes
Pertes
Drapeau de la France 6 morts, 8 blesses
Drapeau de la France 1 mort
Drapeau de l'Allemagne 6 morts, 5 blesses
7 morts, 1 blesse

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Coordonnees 46° 10′ 17″ nord, 1° 52′ 09″ est
Geolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Libération(s) de Guéret
Geolocalisation sur la carte : Limousin
(Voir situation sur carte : Limousin)
Libération(s) de Guéret
Geolocalisation sur la carte : Creuse
(Voir situation sur carte : Creuse)
Libération(s) de Guéret

Pour etre tout a fait precis, il faut parler de Liberation(s) de Gueret , car la ville a bien ete liberee deux fois. Selon des sources convergentes, Gueret fut la premiere prefecture de France continentale liberee par les forces de la Resistance Interieure le . Apres le retour des forces Allemandes le , la ville devra attendre le pour etre definitivement liberee.

Contexte [ modifier | modifier le code ]

La ville de Gueret placee en zone "libre" en 1940 , n'est occupee qu'en novembre 1942 apres le debarquement allie en Afrique du nord qui entraine le deploiement des troupes nazies sur tout le territoire national.

La Creuse est situee en zone dite "libre".

Occupants et collaborateurs [ modifier | modifier le code ]

La garnison allemande [ modifier | modifier le code ]

La presence allemande dans la ville se resume a l'implantation d'un etat-major de liaison (EML 896) installe a la Kommandantur , hotel Saint Francois, place Bonnyaud, et a une unite de Feldgendarmerie installee dans l'hotel Auclair, route de Limoges. Ces unites representent un effectif d'une cinquantaine d'hommes. Cette garnison est en relation avec l'etat-major de Clermont-Ferrand a 135 km qui regroupe plusieurs milliers d'hommes. Les villes voisines de Limoges (80  km ), Montlucon (60  km ) et Moulins (130  km ), sont egalement le siege d'importantes garnisons allemandes.

Il semble que cette garnison a essentiellement une mission de surveillance. Son commandant, le lieutenant-colonel Biebrecher, est un ancien de la Premiere Guerre mondiale au cours de laquelle il a ete ampute d'une jambe. La gare, la poste et le central telephonique sont dotes d'une presence permanente d'au moins un soldat allemand. Pour les operations de repression d'envergure, comme au bois du Thouraud (au sud de Gueret ) en , ce sont des unites venues de Limoges qui interviennent.

La Milice [ modifier | modifier le code ]

Temple maconnique de Gueret occupee par la Milice jusqu'en aout 1944 .

Depuis 1943, la Milice francaise de Joseph Darnand est implantee comme dans le reste du pays. Dirigee par le commandant Brail, elle regroupe, au niveau departemental, 170 a 250 (les chiffres sont peu precis et les listes nombreuses) hommes et femmes venus de toutes les couches de la population ayant pour beaucoup milite dans les organisations d' extreme droite avant guerre. La Milice dispose d'un etat major, d'un service de renseignement et de propagande et d'un local installe rue de la Pepiniere, sur les hauteurs de Grancher, dans la loge maconnique qui est requisitionnee. A Gueret, une poignee de militants assure la permanence. Plusieurs d'entre eux, engages dans la Franc-garde participent aux operations de repression des activites de la Resistance comme celle menee en contre le maquis des Glieres en Haute-Savoie [ 1 ] . Pour l'essentiel, leurs activites se resument a la propagande, la recherche de renseignements, l'intimidation, ou la recherche d'avantages materiels. Comme l'etablissent les rapports des renseignements generaux, la population se montre tres defiante a l'egard de la Milice.

Les autres organisations [ modifier | modifier le code ]

Insigne de la Legion francaise des combattants de la Creuse (Marche).

Hormis ces deux poles "armes", il faut compter sur tout un reseau militant d'organisations liees au gouvernement de Vichy qui tente d'encadrer la population. Il y a d'abord la Legion francaise des combattants . Fondee des l'avenement du nouveau regime, elle tente d'enroler les anciens combattants sous la banniere du marechal Petain , avec pour objectif la creation d'une sorte de parti unique. Elle est dirigee en Creuse, a partir de 1942, par l'ancien depute nationaliste d' Aubusson Ernest Sourioux . Sous des aspects un peu folklorique, cette organisation n'en mene pas moins des activites assez sombres, notamment par la redaction de notes destinees aux autorites. Elle est en particulier systematiquement consultee au sujet de la "loyaute" des fonctionnaires a l'egard du regime de Vichy. Son influence va decroissante au fur et a mesure de l'evolution des situations politique et militaire.

Les partis collaborationnistes, PPF de Jacques Doriot , RNP de Marcel Deat sont egalement present notamment a Gueret, et nombre de leurs militants sont membres de la Milice. Enfin, il faut compter avec de nombreux denonciateurs chroniques ou occasionnels, qui ne manquent pas d'apporter leur aide aux forces de repressions.

Entre neutralite et Resistance [ modifier | modifier le code ]

La Creuse et Gueret se trouvent dans une situation particuliere du point de vue de son administration. D'une position globalement legaliste, elle va glisser progressivement vers l'aide a la Resistance , puis a son engagement tres net en sa faveur.

Administration et police [ modifier | modifier le code ]

Comme toutes les prefectures, Gueret est dotee de tous les corps d'Etat. Place sous l'autorite d'un prefet , Jacques Henry, tres "loyaliste" envers le regime de Vichy , les directives gouvernementales sont d'abord appliquees, par exemple dans le domaine de la politique raciale. La situation evolue nettement apres son depart avec l'arrivee du prefet Clement Vasserot [ 2 ] juge plus permeable aux idees de la Resistance, et membre du reseau Ajax .

Le noyautage des administrations publiques (NAP), structure debut 1943 va devenir de plus en plus efficace. Ce service de la Resistance dirige par Emile Labetoule puis par Albert Fossey , est fortement aide par les liens qu'il entretient avec le commissaire des renseignements generaux Henry Castaing . Ce dernier, responsable regional du reseau AJAX sous le pseudonyme de Kaolin, a de son cote tisse une "toile" sur l'essentiel des services de securite et de l'administration prefectorale. Le service de la main d'œuvre, puis du travail obligatoire (STO) est egalement infiltre grace au travail des freres Fossey (Albert et Georges).

Ainsi, a la veille de la premiere liberation de Gueret, c'est veritablement une administration parallele qui dirige le departement. L'encadrement de la prefecture est acquis a la Resistance. Le prefet Vasserot et le secretaire general Andre Vy [ 3 ] sont membres du reseau AJAX (arrete Andre Vy meurt en deportation). Ils sont epaules par plusieurs cadres comme Guy Beck ou Lucien Fayard. La police, commissariat et renseignement generaux, et la gendarmerie sont egalement acquis. Enfin, les PTT, la SNCF, les enseignants, sont peuples d'agents, prets a l'action, qui fournissent de precieux renseignements.

L'ecole de la garde [ modifier | modifier le code ]

La garde fait partie de l'armee d'armistice, mais n'a pas ete dissoute en novembre 1942 lors de l'invasion de la zone Sud. Elle a pour mission le maintien de l'ordre et ne doit pas poursuivre d'objectif militaire. Toutes les ecoles militaires ayant disparu, il est decide de creer cette ecole de la garde.

L'ecole de la garde creee par le gouvernement de Vichy le , s'est officiellement installee le a la caserne des Augustines a Gueret, ancien siege d'un regiment d'infanterie, actuelle cite administrative.

Cette ecole a pour mission la formation d'eleves officiers, d'eleves grades et de gardes. Les effectifs globaux, a la veille de la Liberation, sont d'a peu pres 500 hommes. De par sa formation et son equipement, l'ecole represente la seule unite militaire francaise d'importance dans le departement. Son controle represente donc un interet strategique majeur.

L'encadrement de l'ecole a ete depuis longtemps approche par differents responsables de la Resistance locale. Son etat d'esprit global est d'ailleurs nettement anti-allemand. Mais, debut juin 1944 , le corps des officiers est encore divise. Le commandant de l'ecole, le colonel Favier, se dit lie par le serment de fidelite fait au marechal Petain . Le directeur des etudes, le commandant Corberand, est favorable au ralliement a la Resistance. Un choix va devoir s'imposer. L'ecole va etre amenee a jouer un role tres important au cours des mois suivants.

La Resistance [ modifier | modifier le code ]

Fondations [ modifier | modifier le code ]

La Resistance creusoise, comme dans la plupart des departements, s'est constituee progressivement en regroupant par agregations successives differents groupes constitues par affinite. De tres nombreuses actions individuelles ont egalement signale l'hostilite envers le regime de Vichy puis de l'occupant. On peut par exemple signaler la demission de Camille Benassy (premier depute SFIO de la Creuse) de sa fonction de maire d' Aubusson en guise de protestation.

A Aubusson justement, des l'automne 1940, un groupe constitue de militants communistes, socialistes ou radicaux comme Auguste Chambonnet , se reunit autour de Jules Fourrier pour constituer l'embryon de ce qui sera le groupe Liberation-Sud de la ville. Au cours de l'annee 1942, des reunions informelles conduisent a la constitution d'une organisation a Gueret autour de Roger Cerclier , instituteur socialiste et franc-macon , revoque par les autorites de Vichy. Ce groupe est constitue pour l'essentiel d'enseignants, pour certains revoques, socialistes, syndicalistes et francs-macons. La plupart sont officiers de reserve. Ce groupe fournira l'essentiel des cadres de Liberation-sud en Creuse. Les contacts, meme avec l'exterieur de departement, sont souvent le fruit d'actes individuels. C'est ainsi qu' Albert Fossey adhere en a Liberation-Sud . les autres mouvements de Resistance, Franc-Tireur et Combat sont egalement presents, mais dans une moindre mesure.

La mouvance communiste est egalement active des 1940 avec des actions menees a Gueret avec Eugene France , mais egalement dans les principales villes du departement. L'internement de nombreux militants, comme Albert Coucaud , et le flottement des directives nationales, limitent l'ampleur des actions qui s'intensifient en 1941. Les FTP et le mouvement Front national se developpent alors considerablement.

Il faut enfin compter sur les differents reseaux. Ajax est tres present, notamment par son influence dans l'administration grace a l'action d' Henry Castaing . Alliance est egalement implante. Son chef departemental est maitre Nougues, avocat gueretois. Les reseaux "metiers" (PTT, Fer) sont egalement presents et participent aux activites de resistance.

Consolidation [ modifier | modifier le code ]

Detail du monument commemoratif du Massacre du bois du Thouraud .

Comme au niveau national, les mouvements de Resistance non communistes sont regroupes en pour donner naissance aux Mouvements unis de la Resistance (MUR). Liberation-sud etant le mouvement le plus present (une centaine de militants) et le plus actif, c'est Roger Cerclier alias Jean-Pierre qui est designe chef departemental. Albert Fossey alias Francois est son adjoint. Elie Piron alias Rose , autre instituteur, est charge d'organiser l' Armee secrete (AS).

Pour faire face a l'arrivee de nombreux jeunes qui souhaitent echapper au Service du travail obligatoire , les organisations de Resistance doivent s'organiser. AS et FTP creent des camps pour accueillir l'afflux de nouvelles recrues qui se repartissent un peu de facon aleatoire entre les differents mouvements. L'AS cree un service maquis qui est confie a Marcel Fleisser . Apres son arrestation et sa deportation en , Albert Fossey-Francois est charge d'exercer ses fonctions.

Ces regroupements de jeunes gens ne manquent pas d'attirer l'attention de quelques informateurs et donc des autorites. Au cours du second semestre 1943, la Creuse connait donc ses deux premieres operations de repression importantes. Le , un maquis constitue a Montaudre , pres de Saint-Pierre-de-Fursac , encadre par des militants communistes, est attaque par un groupe mobile de reserve (GMR). Six maquisards sont arretes puis deportes. Deux n'en reviendront pas. Le , c'est un maquis constitue en liaison avec le mouvement Ceux de la Resistance , base au Bois du Thouraud , au sud de Gueret , qui est attaque par une unite allemande venue de Limoges . Sept jeunes sont tues. Six autres sont deportes. Trois d'entre eux ne survivront pas.

Les moyens materiels, notamment en termes d'armement, sont assez maigres. Le premier parachutage intervient le , sur la commune de Naillat . Il est supervise par une equipe du SOE et le materiel est octroye aux maquis FTP. Par la suite, la mise en place du Centre d'Organisation des Parachutages et Atterrissages (COPA) et de responsables locaux, permet l'amenagement de terrains qui facilitent les livraisons qui s'intensifient debut 1944.

Situation au 6 juin 1944 [ modifier | modifier le code ]

La premiere Liberation [ modifier | modifier le code ]

Les preparatifs [ modifier | modifier le code ]

Une journee particuliere [ modifier | modifier le code ]

La contre-attaque et les incertitudes [ modifier | modifier le code ]

L'evacuation [ modifier | modifier le code ]

La repression [ modifier | modifier le code ]

La liberation definitive [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

  • Charles Le Roy - Journal de maquis d'un eleve de l'Ecole de la Garde . Un pdf. [1] , 2009.

Bibliographies [ modifier | modifier le code ]

  • Association des anciens de l'ecole de la garde Les cadets de l'ecole de la garde dans la tourmente , Le Beffroi, 1989
  • Delperrie de Bayac Jacques Histoire de la Milice , Fayard, 1969
  • Guingouin Georges Quatre ans de lutte sur le sol Limousin , Hachette, 1974
  • Parrotin Marc Le temps du maquis , Verso, 1981
  • Plas Pascal (sous la direction de) Histoire & Memoire, Souny, 2009 (voir l'article de Rene Castille sur le sujet)
  • Thevenot Gabrielle Une vie de creusois , Verso, 1981
  • Thome Roger Le groupement des bataillons Anne (Tomes 1 et 2) , Lecante, 1989
  • Varlet Raymond Les sanglants evenements de Gueret , X, 1945
  • Vasserot Clement Souvenirs d'un prefet resistant sous l'occupation et apres... (conserves aux archives de la Creuse)