Kwame Nkrumah

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Kwame Nkrumah
Illustration.
Portrait de Kwame Nkrumah lors de sa visite au president J. F. Kennedy, le 8 mars 1961.
Fonctions
President de la republique du Ghana
?
( 5 ans, 7 mois et 23 jours )
Election
Predecesseur Poste cree
Successeur Joseph Arthur Ankrah (president du Conseil national de liberation)
Premier ministre du Ghana
?
( 3 ans, 3 mois et 25 jours )
Monarque Elisabeth II
Gouverneur Sir Charles Arden-Clarke
Comte de Listowel
Predecesseur Poste cree
Successeur Kofi Abrefa Busia (indirectement)
Premier ministre de la Cote-de-l'Or
?
( 4 ans, 11 mois et 13 jours )
Monarque Elisabeth II
Predecesseur Poste cree
Successeur Fonction abolie
Biographie
Nom de naissance Kwame Nkrumah
Date de naissance
Lieu de naissance Nkroful ( Cote-de-l'Or )
Date de deces (a 62 ans)
Lieu de deces Bucarest ( Roumanie )
Nationalite ghaneenne
Parti politique Convention People's Party
Conjoint Fathia Nkrumah
Enfants Samia Nkrumah
Profession Charge d'enseignement
Religion catholicisme

Kwame Nkrumah
Presidents de la republique du Ghana

Kwame Nkrumah , ne le a Nkroful alors Cote-de-l'Or (colonie britannique) et actuel Ghana et mort le a Bucarest ( republique socialiste de Roumanie ), est un homme d'Etat independantiste et panafricaniste ghaneen qui dirigea la Cote-de-l'Or britannique de 1954 a 1957, puis le Ghana independant, d'abord comme Premier ministre de 1957 a 1960 , puis en qualite de president de la Republique de 1960 a 1966 .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Etudes et premiers engagements politiques [ modifier | modifier le code ]

Kwame Nkrumah est ne en 1909 en ≪  Cote-de-l'Or  ≫, nom donne par l' Empire britannique au Ghana. En depit de son origine sociale modeste, Kwame Nkrumah beneficie d'une scolarisation pourtant payante et essentiellement destinee aux enfants des notables traditionnels, celle-ci devant permettre a l’administration coloniale britannique de s'appuyer sur une classe privilegiee d'indigenes dont seraient extraits ses agents locaux. Apres avoir suivi ses premieres annees d'etudes chez les jesuites, Nkrumah devient a 17 ans moniteur-eleve et est remarque par un inspecteur qui l'envoie poursuivre ses etudes dans la banlieue d' Accra , a la prestigieuse Achimota School . En 1935, quelques annees apres sa sortie de l'universite, il embarque pour les Etats-Unis afin de poursuivre ses etudes a l' universite de Lincoln . Apres avoir multiplie les petits boulots parallelement a ses etudes (il decrit sa vie aux Etats-Unis comme des ≪ annees de misere ≫), il obtient une licence en economie et en sociologie en 1939 [ 1 ] . En parallele de son inscription dans un cursus de theologie a l'universite de Lincoln, il s'inscrit en master a l' universite de Pennsylvanie , de laquelle il obtiendra en 1943 un master en Philosophie [ 2 ] .

Il est egalement membre d'une association d'etudiants africains qu'il contribue a transformer en Association des etudiants africains des Etats-Unis et du Canada et en est le president entre 1942 et 1945. Le journal de l'association se fait le relais des idees panafricaines. Nkrumah s’interesse en effet aux questions du colonialisme et de l’imperialisme. Si la lecture de Marx et Lenine l’impressionne car, dit-il, ≪ j'avais la certitude qu'ils avaient developpe une philosophie de caractere a resoudre ses problemes ≫, il est principalement interesse par les theories du ≪ Retour en Afrique ≫ et de ≪ l'Afrique aux Africains ≫ de Marcus Garvey . Toutefois, il rejette le concept de ≪ purete de la race noire ≫ avance par Garvey et sa rencontre avec W. E. B. Du Bois , lors d'une conference de la NAACP (organisation dirigee par Du Bois) a laquelle Nkrumah participe en tant que representant de la Cote-de-l'Or, represente egalement une influence decisive [ 1 ] .

Peu avant de quitter les Etats-Unis pour la Grande-Bretagne, ou doit se tenir le congres panafricain de 1945, il redige la brochure Vers la liberation nationale dans laquelle il developpe son analyse du colonialisme : celui-ci est decrit comme consequence des besoins du capitalisme d’acceder a des matieres premieres au moindre cout, de disposer d'une main d’œuvre bon marche et d'ecouler ses surproductions. Les discours sur la mission civilisatrice et sur l'education des indigenes ne sont pour lui que des pretextes pour dissimuler la realite du colonialisme. A Londres, il adhere au syndicat des etudiants d'Afrique occidentale (la WASU) et entreprend brievement d’etudier le droit mais se trouve rapidement absorbe par ses activites politiques. Il est co-redacteur, avec le militant communiste George Padmore , de la declaration finale du congres panafricain de Manchester [ 1 ] .

Le pere de l'independance du Ghana [ modifier | modifier le code ]

Kwame Nkrumah, portrait photographique dans les Archives nationales (Royaume-Uni) .

Il retourne en Cote-de-l'Or en 1947 et devient secretaire general du parti independantiste, l'UGCC (United Gold Coast Convention). Le parti est cependant essentiellement constitue de notables indigenes, relativement desinteresses par les problemes des plus pauvres et aux objectifs arrangeants avec les colonialistes. Nkrumah decide de transformer l'UGCC en parti de masse : trois journaux de propagande sont crees et rencontrent un succes croissant, le parti se dote d'une branche jeunesse et Nkrumah multiplie les conferences. L'administration coloniale reagit par la repression : six dirigeants du parti sont incarceres, ses publications sont censurees. En , la police ouvre le feu sur des manifestants, provoquant une vingtaine de morts et des centaines de blesses. Les dirigeants de l'UGCC prennent peur et demettent Nkrumah de sa fonction de secretaire general [ 1 ] . Il est incarcere pendant deux mois avec d'autres dirigeants de l'UGCC [ 3 ] .

Le , avec le soutien de l'organisation de jeunesse de l'UGCC, Nkrumah annonce devant 60 000 personnes la fondation d'un nouveau parti : le Convention People's Party (CPP). Souhaitant l'independance, Nkrumah appelle au boycott et a la desobeissance civile , ce qui lui vaut d'etre arrete par les autorites britanniques en 1950 et condamne a trois ans de prison. Pourtant, les greves et manifestations organisees par la CPP aboutissent cette meme annee a la promulgation d'une nouvelle Constitution prevoyant une assemblee legislative dont 75 membres seront Africains et des elections municipales. Le , le CPP obtient 34 des 38 sieges du conseil municipal d'Accra et remporte egalement les legislatives [ 4 ] . En depit de son incarceration, Nkrumah profite d'une faille juridique pour etre candidat a Accra central et y obtient 95 % des voix. Il est finalement libere et designe pour constituer un gouvernement [ 3 ] .

Nkrumah multiplie les concessions pour rassurer l’administration britannique, contrainte de l'accepter comme son principal interlocuteur [ 5 ] . Se basant sur la politique d’≪ Africanisation de l’administration et de panafricanisme ≫, il decide de developper les infrastructures de son pays grace aux excedents de l’Office de commercialisation du cacao [ 5 ] . Ainsi, le domaine de l’education et celui de la sante enregistrent de veritables progres [ 6 ] . Les femmes obtiennent le droit de vote en 1954 [ 7 ] .

President de la Republique [ modifier | modifier le code ]

Apres les elections legislatives de 1956 , le CPP, qui compte plus de 700 000 membres, remporte les trois quarts des sieges. Nkrumah, fort de son succes, oblige alors le Royaume-Uni a conceder l’independance, qui est proclamee le [ 4 ] . La Cote-de-l'Or devient ainsi la deuxieme colonie a obtenir son independance apres le Soudan (1956). Il se marie fin 1957 avec Fathia Rizk , une copte egyptienne [ 8 ] . Le jour meme de l’independance, Nkrumah decide d’abandonner le nom colonial du pays au profit de l'actuel, en reference a l' Empire du Ghana [ 9 ] . En outre, contrairement a la Gold Coast (Cote de l'Or), ce nom n'est plus de nature a etre traduit differemment en fonction des langues etrangeres [ 3 ] .Tout en demeurant dans le Commonwealth , le Ghana devient, le , une republique [ 4 ] .

Artisan du panafricanisme [ modifier | modifier le code ]

Nkrumah est convaincu qu'aucun Etat ne peut resister individuellement aux grandes puissances. L'arbitraire des frontieres des pays anciennement colonises peut par ailleurs provoquer des guerres. Ami personnel d'un membre eminent du panafricanisme , le Caribeen George Padmore [ 5 ] , il organise avec lui les 6 e et 7 e  conferences panafricaines en 1953 a Kumasi et 1958 a Accra , qui est egalement la premiere conference des Etats Independants d'Afrique [ 10 ] . En plus de revendiquer l’independance immediate de l’Afrique, il prone la formation d’une identite supranationale : les ≪ Etats-Unis d’Afrique ≫ qui permettrait au continent de devenir l’une des plus grandes forces du monde [ 11 ] .

Dans ce but, il s’engage en 1958 , a poursuivre avec ses homologues africains ≪ une politique africaine commune ≫ [ 10 ] . La meme annee, il est le premier a apporter son soutien a la Guinee independante d' Ahmed Sekou Toure , en lui accordant un pret de dix millions de livres sterling [ 12 ] . Il tente un premier pas vers une realisation concrete du panafricanisme en formant le une union avec la Guinee, rejointe le par le Mali . Mais si cette union n’est jamais dissoute, elle n’est que purement symbolique [ 13 ] . En mars 1963 , il participe activement a la redaction de la charte de l’ Organisation de l’unite africaine , meme si son idee de creer un gouvernement central africain n’est pas retenue [ 12 ] . Il soutient, officieusement, le camp socialiste (bien que se declarant non-aligne ), en juillet 1962 . Isole a l’interieur de son pays, il l’est egalement, de plus en plus, a l’exterieur. Ses initiatives lui valent l'hostilite des pays occidentaux (la CIA indique que ≪ Nkrumah faisait plus pour saper nos interets qu'aucun autre noir africain ≫ [ 14 ] ) mais egalement certains dirigeants africains qui l'accusent, dans ses projets de panafricanisme, de vouloir propager le communisme en Afrique [ 11 ] .

Nkrumah encourage les autres nationalistes africains a rejeter les methodes violentes et defend l'idee que les deux phases de desobeissance civile puis de collaboration gouvernementale avec les colons constituent la meilleure methode pour gagner l'independance. Les guerres en Algerie , au Cameroun , dans les colonies portugaises et le coup d’Etat contre le gouvernement nationaliste de Patrice Lumumba au Congo ne le font pas changer d'avis et il continue de defendre cette vision non-violente de la lutte anticoloniale jusqu'en 1966. En 1970, il revient dans son ouvrage Les luttes de classes en Afrique sur ses ≪ illusions ≫ passees : ≪ a moins de s'y voir contrainte, les elites privilegiees ne cederont pas le pouvoir, meme si elles acceptent d'effectuer quelques reformes, elles ne cederont jamais, si elles savent leur position menacee. Il n'est pas de grand evenement historique qui n'ait ete accompli au prix d'efforts violents ≫ [ 1 ] .

Politique economique [ modifier | modifier le code ]

L’independance du pays n’apporte pas de changement radical au systeme herite de l’ancien colonisateur. Le gouvernement tente de diversifier l'economie ghaneenne et de reduire sa dependance exterieure avec le developpement d'une industrie lourde ; une serie de grands projets est donc lancee. Les infrastructures connaissent un developpement significatif avec l'erection du barrage hydroelectrique d'Akosombo (912 MW), la realisation a Tema d’un grand port en eau profonde relie a la capitale par une autoroute [ 15 ] , mais les fruits de cette industrialisation naissante ne sont pas directement perceptibles par la population [ 5 ] . De plus, cette modernisation du pays entraine une deterioration de la situation economique : le deficit public et celui de la balance des paiements s’accroissent et, bien qu’ayant adopte une economie d’inspiration liberale, les investissements etrangers sont quasi nuls. De plus, si jusque-la l’inflation est contenue, les salaires des planteurs de cacao ne font que regresser depuis 1954 , accentuant ainsi la crise [ 5 ] .

Au debut des annees 1960, la chute des cours du cacao et l’augmentation significative des prix des produits importes decident Nkrumah a rompre avec le liberalisme economique. Il fustige ≪ l'echange inegal ≫, qui voit les grandes puissances s'attribuer a bas prix des matieres premieres et surfacturer les produits manufactures. En effet, selon l'historien Basil Davidson, alors que la production de cacao au Ghana est passee de 350 000 tonnes en 1960 a 494 000 en 1965, les recettes realisees en 1965 sont inferieures a celles de 1960 [ 3 ] . Alors que les relations avec les pays occidentaux se degradent [ 4 ] , Nkrumah opte officiellement pour le marxisme lors de la XI e  conference du CPP [ 6 ] . Sous la doctrine du ≪ consciencisme ≫ [ 5 ] (ou ≪ nkrumahisme ≫), une economie planifiee est mise en place et un plan septennal est adopte en 1964, devant se traduire par une forte politique d’investissements publics de facon a reduire la dependance economique vers l'etranger. Toutefois, le plan surestime largement les capacites du Ghana a mobiliser un capital interieur et ne prevoit pas la nationalisation du commerce exterieur. Finalement, cette periode est marquee par un gaspillage des ressources naturelles, un accroissement de la corruption [ 15 ] , une montee du chomage et la faillite du secteur agricole [ 12 ] . Cette nouvelle politique economique entraine une augmentation du cout de la vie de 48 % entre 1963 et 1966 , ainsi que la desorganisation des marches provoquant marche noir et ruptures de stocks [ 5 ] .

Politique educative et culturelle [ modifier | modifier le code ]

L'education est rendue gratuite et obligatoire en 1962, et l'education superieure le devient en 1965 [ 16 ] . Le nombre d’eleves inscrits dans les ecoles, qui ne depassait pas 150 000 dans les annees 1950, atteint 1 135 000 au milieu des annees 1960 [ 17 ] .

Kwame Nkrumah s'efforce egalement de promouvoir une culture panafricaine. Irrite par l' eurocentrisme des manuels et des institutions culturelles britanniques, il supervise la creation d'un musee national du Ghana (National Museum of Ghana) qui ouvre le , d'un Conseil des arts du Ghana, d'une bibliotheque de recherche sur les affaires africaines en , et de la Ghana Film Corporation en 1964 [ 18 ] . En 1962, il ouvre egalement un Institut des etudes africaines [ 19 ] .

Politique familiale et politique sur les droits des femmes [ modifier | modifier le code ]

Une campagne contre la nudite dans le Nord du pays, sous l'impulsion d' Hannah Kudjoe , une des responsables de son parti et une militante qu'il avait encouragee a s'investir dans l'action politique, a recu son attention particuliere. Hannah Kudjoe a egalement forme la Ligue des femmes du Ghana, a travaille sur la nutrition, sur l'education des enfants, outre le port de vetements. La Ligue des femmes a par ailleurs mene une manifestation contre les essais nucleaires francais dans le Sahara [ 20 ] , [ 21 ] . Mais Hannae Kudjoe est finalement marginalisee dans la structure du Parti, au profit d'organisations plus faciles a controler [ 21 ] . En 1960, malgre l'opposition d'Hanna Kudjoe et d' Evelyn Amarteifio , la Ligue des femmes est fusionnee avec la Federation nationale des femmes de la Cote de l'or et d'autres organisations feministes plus petites pour devenir le Conseil national des femmes du Ghana , controle par le CPP [ 22 ] .

Des dispositifs legislatifs adoptes en 1959 et en 1960 creent des sieges reserves aux femmes, au sein du parlement. Quelques femmes sont promues au Comite central du CPP. Un effort est fait pour faciliter l'entree des femmes en universite et dans certaines professions, au-dela de l'agriculture et du commerce, notamment vers la medecine et le droit [ 20 ] , [ 23 ] .

Regime politique [ modifier | modifier le code ]

La repression sur la droite s’accentue progressivement [ 5 ]  : plusieurs dirigeants de l’opposition sont emprisonnes ou sont contraints de partir en exil (comme le chef de l’opposition unie Kofi Busia ) [ 24 ] . En 1961, le gouvernement decide d’augmenter de 5 % les prelevements sur les salaires pour financer les projets de modernisation des infrastructures. Cette decision est d'autant plus mal accueillie par les syndicats que certains chefs d'entreprise ou responsables politiques manifestent sans retenue leurs richesses, sans qu'une contribution superieure ne leur soit demandee. En reaction, des greves eclatent que le regime fait reprimer et 17 syndicalistes sont emprisonnes [ 25 ] . Nkrumah echappe a deux tentatives d’assassinat en aout 1962 et en janvier 1964 qui le plongent dans une veritable paranoia [ 26 ] . Peu de temps apres, tous les parlementaires de l’opposition sont arretes [ 5 ] , la presse est censuree [ 27 ] , l’independance du pouvoir judiciaire est restreinte et les adversaires du regime l'accusent de favoriser un culte de la personnalite [ 28 ] (il se fait surnommer Osagyefo ? le ≪ Redempteur ≫ ? par ses partisans). Il tente aussi de supprimer l'influence des origines tribales comme facteur de discrimination [ 29 ] .

Le CPP devient en 1964 un parti unique ≪ ouvert a tous les Ghaneens de toutes classes sociales et de toutes ideologies ≫, conformement a la vision de Nkrumah (qui se fait proclamer president a vie ) de negation d’interets divergents au sein d'une meme societe. Il estime en effet que l'Afrique precoloniale etait organisee selon un mode de vie ≪ communaliste ≫ et que la disparition du colonialisme permettra au continent d'evoluer naturellement vers une societe egalitaire, sans qu'intervienne la lutte des classes.

Portrait de Kwame Nkrumah sur un timbre sovietique de 1989.

La chute et l’exil [ modifier | modifier le code ]

Le , alors qu'il est en voyage en Chine , Nkrumah est renverse, sans aucune resistance [ 5 ] , par un coup d’Etat militaire qui pourrait avoir ete favorise par la CIA [ 14 ] . Il se refugie alors en Guinee, chez son ami Sekou Toure , qui lui propose vainement la copresidence du pays [ 12 ] . Il fonde alors, dans son pays d’exil, une maison d’edition qui publie ses theories revolutionnaires et ses livres sur l’Unite africaine [ 12 ] . Le , il decede dans un hopital de Bucarest , a la suite d’un cancer de l’estomac [ 12 ] .

Posterite [ modifier | modifier le code ]

En 1992, le mausolee de Kwame Nkrumah fut edifie en l'honneur du premier president ghaneen a Accra par le president Jerry Rawlings , contribuant a lui donner l'image du pere fondateur du Ghana, figure panafricaine et anticolonialiste . Le mausolee est aujourd'hui l'un des monuments les plus importants de la capitale ghaneenne.

En , le president John Evans Atta Mills a inaugure la mise en production d'un nouveau champ petrolifere offshore  ; celui-ci permet au Ghana d'acceder au statut de pays exportateur de petrole . Le navire de soutien logistique ( FPSO ) associe a ce champ a ete rebaptise le Kwame Nkrumah [ 30 ] .

Distinctions [ modifier | modifier le code ]

Œuvres et publications [ modifier | modifier le code ]

  • Le Consciencisme , Paris, Editions Presence Africaine, , 141  p. ( ISBN   978-2-7087-0324-7 )
  • Ghana : The Autobiography of Kwame Nkrumah , New York, NY, USA, International Publishers Co, , 320  p. ( ISBN   978-0-7178-0294-4 )
  • L'Afrique doit s'unir , Paris, Editions Presence Africaine, coll.  ≪ Textes politiques ≫, , 256  p. ( ISBN   978-2-7087-0579-1 ) , premiere edition : anglais : 1963 ; francais : 1964
  • Le neo-colonialisme : Dernier stade de l'imperialisme ( trad.  de l'anglais), Paris, Editions Presence Africaine, coll.  ≪ Le panafricanisme ≫, , 268  p. ( ISBN   978-2-7087-0794-8 )
  • Kwame Nkrumah ( trad.  de l'anglais), Autobiographie , Paris, Editions Presence Africaine, coll.  ≪ Le panafricanisme ≫, , 291  p. ( ISBN   978-2-7087-0796-2 ) ;

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d et e Said Bouamama, Figures de la revolution africaine , La Decouverte , .
  2. (en) ≪  Kwame Nkrumah at Penn  ≫, sur University Archives and Records Center (consulte le ) .
  3. a b c et d Amzat Boukari-Yabara, Africa Unite, une histoire du panafricanisme , La Decouverte , , p.  143-168 .
  4. a b c et d Ghana. In Encyclopedie Universelle Larousse. Edition 2005.
  5. a b c d e f g h i et j Samir Amin, ≪  Ghana  ≫, Encyclopedie Universalis ,‎ .
  6. a et b Martin Verlet, ≪  Langue et pouvoir au Ghana sous Nkrumah  ≫, Politique africaine , vol.  23,‎ , p.  67-82. ( ISSN   0244-7827 , lire en ligne ) .
  7. ≪  Annees de droit de vote des femmes  ≫, sur www.journaldesfemmes.com .
  8. ≪  Kwame Nkrumah dit Osagyefo, ≪ le Chef victorieux ≫  ≫, Encyclopedie Larousse en ligne .
  9. Le Ghana devient independant .
  10. a et b Lusaka : Les habits neufs du panafricanisme .
  11. a et b Kwame Nkrumah. In Encyclopedie Encarta .
  12. a b c d e et f Kwame Nkrumah 3 e  partie (4 aout 2006), Emission de RFI ≪ Archives d'Afrique ≫.
  13. Les initiatives d’integration en Afrique .
  14. a et b (en-GB) ≪  The CIA, Kwame Nkrumah, and the Destruction of Ghana  ≫, ModernGhana.com ,‎ ( lire en ligne , consulte le ) .
  15. a et b Laurent Gaba, , L'etat de droit, la democratie et le developpement economique en Afrique. .., Editions L'Harmattan. 2000, 399 p.
  16. ≪  Le Ghana de N'Krumah, autopsie de la Premiere (1957-1966).  ≫, Revue francaise d'histoire d'outre-mer ,‎ ( lire en ligne , consulte le ) .
  17. ≪  Langue et pouvoir au Ghana sous Nkrumah  ≫, Politique africaine ,‎ ( lire en ligne ) .
  18. (en) George P. Hagan,, ≪ Nkrumah's Cultural Policy ≫ , dans Kwame Arhin, The Life and Work of Kwame Nkrumah , .
  19. (en) E. A. Haizel, ≪ Education in Ghana, 1951 ? 1966 ≫ , dans Kwame Arhin, The Life and Work of Kwame Nkrumah , .
  20. a et b (en) Takiwah Manuh, ≪ Women and their Organizations during the Convention Peoples' Party Period ≫ , dans Kwame Arhin, The Life and Work of Kwame Nkrumah , .
  21. a et b (en) Jean Allman, ≪  The Disappearing of Hannah Kudjoe: Nationalism, Feminism, and the Tyrannies of History  ≫, Journal of Women's History , vol.  21.3,‎ ( lire en ligne ) .
  22. (en) Naaborko Sackeyfio-Lenoch, ≪  Women's International Alliances in an Emergent Ghana  ≫, Journal of West African History , vol.  4 (1),‎ , p.  27-56 ( ISSN   2327-1868 ) .
  23. (en) George P. Hagan, ≪ Nkrumah's Leadership Style?An Assessment from a Cultural Perspective ≫ , dans Kwame Arhin, The Life and Work of Kwame Nkrumah , .
  24. The Way of a P.M. (Article du Time) .
  25. Pays du monde : Ghana. In Encyclopedie Bordas, Memoires du XX e  siecle. edition 1995. Tome 17 ≪ 1960-1969 ≫.
  26. The architect of Ghana's independence .
  27. On to Dictatorship (Article du Time) .
  28. Ghana. In Encyclopedie Encarta .
  29. (en) Harcourt Fuller , Building the Ghanaian Nation-State , Palgrave Macmillan, New York, ( DOI   10.1057/9781137448583_10 , lire en ligne ) , p.  163?174 .
  30. Sweet Oil Flows ≪  Copie archivee  ≫ (version du sur Internet Archive ) .

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • (en) Boyon Jacques, ≪ Kwame Nkrumah. Consciencism, Philosophy and ideology for decolonization and development with particular reference to the African revolution ≫, [Traduit de l'anglais par L. Jospin], Revue francaise de science politique , 1966, vol. 16, n° 5, pp. 991-993, Texte integral .
  • (en) Ralph Kent Rasmussen, Modern African political leaders , Facts on file, 1998.
  • Lilyan Kesteloot , ≪ Kwame Nkrumah ≫, in Anthologie negro-africaine. Histoire et textes de 1918 a nos jours , EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle ed.), p.   230-233
  • Cecile Laronce, Nkrumah, le panafricanisme et les Etats-Unis , Editions Karthala, 2000.
  • Isabelle Sciamma, ≪ Nkrumah, pere du panafricanisme ≫, Article integral en ligne , 2003.
  • Said Bouamama, Figures de la revolution africaine, de Kenyatta a Sankara , Paris, La Decouverte, 2014, ( ISBN   9782355220371 ) .
  • Recueil de textes introduit par Amzat Boukari-Yabar, Kwame Nkrumah , Editions du CETIM, collection ≪ Pensees d’hier pour demain ≫, 2016, 95 pages ( ISBN   9782880531140 ) .

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

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