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Kabyles

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Kabyles
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Iqvayliyen
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Un couple kabyle portant un manteau et une robe traditionnels.

Populations importantes par region
Drapeau de l'Algérie Algerie (Kabylie) entre 3 500 000 et 4 000 000 [ 1 ]
Drapeau de l'Algérie Algerie (hors Kabylie) entre 2 000 000 et 2 500 000 [ 1 ]
Drapeau de la France France 800 000 [ 1 ]
Drapeau du Canada Canada +25 000 [ 2 ]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 60 000 [ref. necessaire]
Drapeau des États-Unis Etats-Unis 40 000 [ref. necessaire]
Population totale environ 7 millions [ 1 ]
Autres
Regions d’origine Drapeau de l'Algérie Kabylie
Langues kabyle  ; variantes : chaoui des Amouchas , tasahlite [ 3 ] ; Langues secondaires : arabe algerien , francais
Religions Islam sunnite (majorite)
Christianisme (minorite) [ 4 ]
Ethnies liees Berberes
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Carte de la Kabylie.

Les Kabyles (en kabyle  : Iqbayliyen, Imazi?en, Izwawen, Igawawen ou Leqbayel, en tifinagh  : ????????? [ 5 ] , [ 6 ] ) sont une ethnie berbere originaire de la Kabylie (en kabyle  : Tamurt n Leqbayel [ 7 ] ou Tamurt n Yizwawen [ 8 ] , [ 9 ] ), une region berberophone d' Algerie a dominante montagneuse [ 10 ] . Ils peuplent le littoral et les divers massifs montagneux de la region : les montagnes du Djurdjura , des Bibans et des Babors . Les Kabyles fournissent le premier groupe berberophone par le nombre en Algerie. Ils parlent le kabyle , une langue berbere, une minorite parle une variante ( chaoui des Amouchas , tasahlite ) dans le massif des babors , premiere en Algerie par le nombre de locuteurs avant le chaoui . A partir de la fin du XIX e  siecle , ils constituent, depuis l' independance de ce pays, le milieu le plus favorable au developpement de la revendication identitaire berbere [ 11 ] , [ 12 ] . Ils sont aujourd’hui presents dans d'autres regions d’Algerie, notamment a Alger , et parmi la diaspora algerienne en France .

Denominations et etymologie

Origine et usage du mot ≪ kabyle ≫

Le terme francais ≪ kabyle ≫ (et sa berberisation aqbayli ) est emprunte a l' arabe qab?la (≪ tribu, famille ≫), dont le pluriel, qab??il , designe les Kabyles [ 13 ] , [ 14 ] . Qab?la est derive de la racine q - b - l qui, comme le verbe qabila , denote la tribu, la famille [ 15 ] . Les termes ≪ Kabylie ≫ et ≪ Kabyle ≫ se popularisent au milieu du XIX e  siecle au moment ou, prenant possession de l’Algerie, les Francais (militaires, administrateurs puis chercheurs) ont eprouve le besoin d’identifier les differentes regions de la colonie et les populations qui y etaient etablies [ 16 ] .

Le terme originel ≪ Qaba'il ≫, qui signifie en arabe ≪ Tribus ≫ est le terme que les Francais utiliseront pour designer ces montagnards qui portaient des noms differents en fonction de la tribu a laquelle ils appartenaient. Aussi pouvait-il plus rarement designer aussi bien les Chaouis des Aures que ceux de l'ouest algerien. On parlait alors de Kabylie de l'Ouarsenis [ 17 ] , [ 18 ] .

Le nom s'est ensuite restreint aux berberophones de Kabylie [ 19 ] et a pris une signification ethnique pour designer ce peuple en particulier.

Le terme d’ el Qbayl (sing. el Qbayli ) a ete adopte dans differentes regions du Maghreb et a differentes epoques pour designer des groupements tribaux particuliers. Il a ainsi ete utilise, a l’epoque des Almoravides et des Almohades (xi e et xiii e siecles), pour designer les trois tribus masmouda qui occupaient alors la plaine de Marrakech, le Haouz d’aujourd’hui. Le terme devait sans doute s’etendre, a une periode plus ancienne, a une region plus importante, puisque le terme taqbaylit (berberisation d’ el qbayliya ) qui designe l’idiome berbere des tribus de Kabylie est aussi utilise par les Ait Menacer, Ichenouiyen (sous la forme haqbaylit ) et Ait Salah [ 20 ] .

C’est par le biais de l’administration coloniale, qu’en Algerie, ce terme connait un sort particulier qui l’a amene a designer specifiquement la population berberophone situe a l’est d’Alger (Kabylie). Cependant il n’en fut pas toujours ainsi, aussi bien en Algerie qu’en Tunisie ou ce terme avait un sens plus courant [ 21 ]  :

≪ Kebaili est frequemment utilise dans tout le Maghreb pour designer l’homme mal degrossi, descendu dans la plaine et dont on ne comprend pas “le patois”. C’est une maniere de sauvage. ≫ [ 22 ]

D’apres d’autres temoignages, on releve aussi que, dans l’est algerien et en Tunisie, on a fait longtemps la distinction entre deux types differents de ≪ Kabyles ≫, les ≪ Kabyles ennigh’as ≫ (el qbayl nnighas) et les ≪ Kabyles el hadra ≫ (el qbayl el hadra) :

≪ Les ennigh’as, ce sont les berberophones qui sans cesse repetent “ennigh’as”, ce qui en berbere veut dire je lui ai dit. Les Kabyles “el hadra” quant a eux, sont les montagnards arabophones de la region de Mila-Constantine qui ne parlent pas l’arabe bedouin mais un arabe plus ancien, celui des premiers envahisseurs arabes qui ont tenu garnisons dans la region. ≫ [ 23 ]

A l’arrivee des Francais au Maghreb, le terme el qbayl , francise en kabyle, etait donc d’un usage courant dans les villes pour designer les populations sedentaires des campagnes et des montagnes alentour. Ces populations pouvant etre soit berberophones, soit arabophones [ 21 ] .

L'appellation historique berbere pour designer la Kabylie est tamurt n Yizwawen [ 8 ] , [ 9 ] .

Nom originel des populations de Kabylie

Pour designer specifiquement la population de la Kabylie dans son sens actuel, les arabophones utilisaient le mot Zouaoua ( Zwawa), sg. Zouaoui ( Zwawi ) qui, d’apres une hypothese, serait une deformation du berbere Agawa , un massif au cœur de la Grande Kabylie, le massif Agawa , d'ou l'origine du mot Igawawen [ 24 ] pour designer les Kabyles, et qui est le nom d’une puissante confederation de huit tribus repandue en Kabylie et organisee en deux groupes : Ait Bethroun (Ait Yenni, Ait Boudrar, Ait Bou Akkach, Ait Ouasif) et Ait Menguellath (Ait Menguellath, Ait bou Youssef, Ait Akbil, Ait Attaf) [ 25 ] . Ibn Khaldoun avait releve que les Zouaouas sont aussi une fraction des Kutamas , tribu issue de la branche des Branes (descendants de Bernes, fils de Berr et frere de Medghacen) [ 25 ] . L'appellation zwawa qualifiait ainsi tous les Kabyles en general, son equivalent en langue berbere etant izwawen. D'apres d'autres chercheurs, le mot Azwaw et le mot Agawa/Agawaw n'auraient pas la meme etymologie, Igawawen designant une confederation alors que Izwawen designe l’ensemble des kabyles.

Le professeur Salem Chaker avance que le terme Zwawa / Zwawi utilise par les arabophones ne devrait pas etre relie a agawa / igawawen mais plutot a Azwaw / Izwawen (prenom kabyle et nom de clan repandu en Kabylie). Salem Chaker soutient l'idee que Izwawen est le veritable nom ancien et autochtone des Kabyles qui, ≪ comble de la depression historique, ont presque oublie leur veritable nom ≫ [ 25 ] . En outre, dans l’Ouest algerien, les Kabyles sont toujours designes sous le nom de Zouaoua/Zouaoui [ 26 ] .

La totalite des kabyles se reconnait dans le nom de Azwaw/Izwawen.

Histoire

Durant toutes les invasions anterieures aux Francais , les Kabyles avaient reussi a conserver leur independance et ce n'est qu'en 1857 qu'ils furent entierement conquis [ 27 ] , [ 28 ] , [ 29 ] , [ 30 ] , [ 31 ] .

Antiquite

Dans l'Antiquite, les Kabyles sont organises en confederations que les Romains appellent Quinquegentiens et Bavares . L'historien Ammien Marcellin fait connaitre les differentes tribus Quinquegentiennes sous les noms de Tendenses (Ifnaien), Mississenses (Imssissen), Isaflenses (Iflissen), lesalenses ( Ait Irathen ) et Jubaleni (dans les Bibans ) [ 32 ] .

La Kabylie fait partie du royaume de Numidie [ 33 ] . Il est plus tard annexe par l' Empire romain , et est divise entre les provinces d' Afrique et de Mauretanie cesarienne . Les Romains puis plus tard les Byzantins controlent la route principale et la vallee, et evitent les montagnes (appelees Mont Ferratus , litteralement : montagnes de fer). Les Kabyles sont le fer de lance de nombreuses revoltes contre la domination imperiale romaine dans la province, les plus devastatrices etant celles des Quinquengentiens et leurs allies Bavares , puis celle du chef Firmus [ 34 ] .

Periode arabe

A la faveur de l' expansion de l'Islam au VIII e  siecle, les Omeyyades controlent des plaines en Kabylie, mais pas toutes les campagnes. Les montagnes autour de Bejaia sont reconnues par les conquerants pour leur forte resistance (appelees en arabe  : el aadua ou el ‘adua , en francais  : ≪ l'ennemie ≫) [ 35 ] . L'Islam est introduit progressivement et pacifiquement sous l'impulsion de marabouts . En 743, suivant la Grande revolte berbere , et l’effondrement du califat Omeyyade, les Kabyles restent independants du joug de la nouvelle dynastie Aghlabide .

Periode fatimide

Carte des mouvements fatimides au Maghreb de 909 a 973.

La dynastie des Fatimides fondee au x e  siecle, a son centre d'origine situe en Petite Kabylie , ou le da`i (signifiant ≪ agent recruteur, propagandiste, apotre ≫) ismaelien , Abou Abdallah al-Chii , a trouve un public receptif pour les croyances millenaires qu'il prechait et a ensuite conduit, avec succes, la tribu kabyle Kutama a conquerir l' Ifriqiya (Tunisie actuelle, alors occupee par les Aghlabides), atomisant la presence arabe au Maghreb [ 36 ] , puis l' Egypte . Apres avoir pris le controle de l'Egypte, les Fatimides perdent de l'interet pour le Maghreb , le chef sanhadja Bologhine ibn Ziri , herite du controle de l'Ifriqiya (la Kabylie et une grande partie de l' Algerie , y compris la Tunisie moderne). La branche Ziride des Hammadides regne sur la place quelque deux siecles, avec un effet durable sur le developpement non seulement de la Kabylie mais aussi de l'Algerie dans sa globalite, refondant des villes comme Bejaia (sa capitale apres l’abandon de Kalaa des Beni Hammad ) et Alger , entre autres.

Une partie de la Kabylie des Babors ( Jijel ) sont originaires de deux tribus berberes, les Kutamas (sous la dynastie Fatimide ), et les Sanhadja (sous la dynastie Hammadide ). A cela il faut ajouter les berberes d' Andalousie qui se sont refugies a Bejaia (Bougie), aides par le sultan hammadide En-Nacer de Bejaia au xi e  siecle.

Apres l'effondrement des Hammadides, la Kabylie passe regulierement sous le joug de diverses dynasties berberes, alors qu'une grande partie de l'interieur n'est pas controlee efficacement. Les Espagnols, en pleine reconquista , en profitent, au debut du xvi e  siecle, pour prendre pied dans les ports : Mers el-Kebir (1504), Oran (1509), Bejaia (1512), Le Penon (en face d'Alger, en 1510). Menaces, les habitants appellent a leurs secours des corsaires turcs, les freres Barberousse . En 1516, ils prennent Alger , evincent le seigneur local et, quatre ans plus tard, instituent la regence et se placent sous la protection virtuelle du sultan ottoman [ 37 ] .

Epoque ottomane

Forgeron kabyle (1889)

Sous le regne des Turcs ottomans , la majeure partie de la Kabylie est inaccessible aux Deys (gouverneurs de la regence d'Alger), qui doivent se contenter d'alliances militaires ou commerciales, de raids occasionnels et de colonies militaires dans certaines vallees. Dans les annees precedant et suivant la periode ottomane, la famille Belkadi gouverne longtemps la grande Kabylie, ayant pour capitale Koukou , aujourd'hui un petit village pres de Tizi Ouzou  ; mais son pouvoir decline au xvii e  siecle.

Les Kabyles sont relativement independants du joug ottoman pendant l'epoque ottomane du Maghreb. Ils resident dans trois royaumes differents, le royaume de Koukou , le royaume des Ait Abbes , et la principaute des Ait Jubar [ 38 ] .

Les royaumes kabyles beneficient d'une certaine reconnaissance internationale (representations diplomatiques en Espagne, notamment). Des 1512, le corsaire turc Arudj Barberousse se joint aux differentes tentatives kabyles de reprendre Bejaia aux Espagnols grace a leurs connaissances en navigation [ 39 ] . Les Kabyles allies aux Ottomans reprennent Bejaia definitivement en 1555 .

Epoque contemporaine

Lalla Fatma N'Soumer , resistante a la conquete de la Kabylie par la France dans les annees 1850 .

La region est graduellement prise par les Francais lors de leur conquete , a partir de 1857, malgre une resistance vigoureuse des Kabyles. Des chefs comme Lalla Fatma N'Soumer continuent la resistance plus longtemps, jusqu'a la revolte de Mokrani en 1871.

Maison des Kabyles a l'exposition universelle de Paris 1889)

Les autorites francaises confisquent beaucoup de terres aux tribus les plus rebelles et les accordent aux colons, connus sous le nom de pieds-noirs . Pendant cette periode, les Francais procedent a de nombreuses arrestations et deportations, principalement en Nouvelle-Caledonie (voir les Algeriens du Pacifique ). En raison de la colonisation francaise, de nombreux Kabyles emigrent dans d'autres regions a l'interieur, et a l'exterieur de l' Algerie [ 40 ] . Au fil du temps, les travailleurs emigres sont egalement alles en France.

Dans les annees 1920, les travailleurs immigres algeriens en France organisent le premier parti de promotion de l'independance. Messali Hadj , Amar Imache , Si Djilani et Belkacem Radjef sont tres rapidement suivis en France et en Algerie dans les annees 1930. Ils forment des militants devenus indispensables au combat pour une Algerie independante.

Krim Belkacem , chef historique du FLN durant la guerre d'Algerie , originaire de Ait Yahia Moussa , en Kabylie .

Depuis l' independance de l'Algerie , dont le signataire des accords d'Evian , du cote du FLN , est Belkacem Krim , des tensions apparaissent a plusieurs reprises entre la Kabylie et le gouvernement central. En 1963, le parti FFS de Hocine Ait Ahmed conteste l'autorite du FLN, qui s'impose comme le seul parti de la nation.

En 1980, plusieurs mois de manifestations ont lieu en Kabylie pour exiger la reconnaissance du berbere comme langue officielle  ; cette periode est appelee le Printemps berbere . En 1994-1995, un boycott scolaire a lieu, appele ≪ greve du cartable ≫. En juin et , des manifestations violentes ont lieu apres l'assassinat du chanteur Matoub Lounes et contre la loi exigeant l'utilisation de la langue arabe dans tous les domaines.

Dans les mois qui suivent , de grandes emeutes (appelees Printemps Noir )- avec l'emergence du MAK , un mouvement souverainiste, et de l' Arouch , des conseils locaux neo-traditionnels, suivent l'assassinat de Massinissa Guermah, un jeune Kabyle, par des gendarmes. Les protestations diminuent progressivement apres que les Kabyles ont obtenu des concessions du president Abdelaziz Bouteflika .

Du 9 au 17 aout 2021, des feux de foret, plusieurs etant d'origine criminelle, se declarent en Kabylie causant la mort de plus de 200 personnes, la destruction de domiciles et la perte d'un ecosysteme de plusieurs dizaines de milliers d'hectares [ 41 ] , [ 42 ] , [ 43 ] , [ 44 ] . Par la suite, la diaspora a organise des manifestations, notamment a Paris , le 10 Octobre 2021 [ 45 ] , [ 46 ] , [ 47 ] .

Geographie

Le Djurdjura ( nomme : Mons Ferratus) sur la table de Peutinger , avec Bida / Syda ( Djemaa Saharidj ), Tigisi ( Taourga ), Sitifi Colonia ( Setif ), Mons Ferratus ( Djurdjura ), etc. I er et IV e  siecles.

L'emplacement geographique de la Kabylie a joue un role important dans l'histoire des Kabyles. Le paysage montagneux difficile d'acces de Tizi Ouzou , Bejaia et Bouira a servi de refuge, dans lesquels les Kabyles se sont retires quand ils etaient sous pression, ou occupes, preservant ainsi leur patrimoine culturel d'autres influences culturelles.

La region a ete le fer de lance de plusieurs dynasties locales ( Numides , Fatimides avec la tribu Kutama , Zirides , Hammadides et Hafsides de Bejaia ) ou du nationalisme algerien , et la guerre d'independance . Les Romains et Byzantins controlaient la route principale et la vallee pendant l'Antiquite, et evitaient les montagnes (appelees Mont Ferratus , litteralement : montagnes de fer). Les Arabes durant l' expansion de l'islam ont controle les plaines, mais pas toutes les campagnes (appelees en arabe : " el aadua ": en francais : "l'ennemi" pour leur resistance) [ 35 ] . La regence d'Alger tente d'avoir une influence indirecte (via les tribus kabyles makhzen d'Amraoua, et les marabouts ) [ 48 ] . Les Francais vont progressivement realiser la conquete de la region, et mettre en place une administration directe.


Les provinces algeriennes possedant de nombreuses populations parlant la langue kabyle comprennent : Tizi Ouzou , Bejaia et Bouira , ainsi que Boumerdes , Setif , Bordj Bou Arreridj et Jijel . Alger a egalement une importante population de Kabyles, ou ils representent plus de la moitie de la population de la capitale.

La Kabylie est appelee Al Qabayel ("tribus") par la population arabophone, et Kabylie en francais. Ses habitants indigenes l'appellent Tamurt Idurar ("terre des montagnes") ou Tamurt n Iqvayliyen / Tamurt n Iqbayliyen ("terre du kabyle"). Elle fait partie des montagnes de l'Atlas , et est situe au bord de la Mediterranee .

Organisation sociale

Manuscrit du qanun (droit coutumier) des Ait Ali ou Herzun

L' organisation sociale des Kabyles autrefois eleveurs et agriculteurs sedentaires a ete abondamment etudiee, notamment par le sociologue francais Pierre Bourdieu [ 49 ] . Ce modele a ete largement modifie par la forte emigration qui a bouleverse les rapports sociaux [ 50 ] , l'urbanisation, mais on peut tracer les grands traits de la societe traditionnelle.

L’unite sociale de base de la societe kabyle est la famille elargie, l' axxam (≪ le foyer ≫). La txarubt (≪ la faction ≫) est l’extension de la famille elargie, chaque composante de la faction se refere a l'heritage symbolique d'un ancetre de lignee paternelle. La txarubt assure l'integrite de chaque individu et la defense de l'honneur du nom en commun, avant l'introduction du nom patronymique par l'administration coloniale, c'etait le moyen d'identification le plus utilise.

Dans certains villages importants ( tudart ), il y a une structuration par quartier qui regroupe differentes factions ( tixarubin ), c'est l' adrum . C'est l'ensemble de ces quartiers qui forment le village. Plusieurs villages peuvent s'unir et former laarch (≪ la tribu ≫), un ensemble de tribus donne une taqbilt (≪ une confederation ≫), qui donnera son nom aux berberes de la region appeles kabyles [ 51 ] .

Chaque village formait une tajmaat (≪ une assemblee ≫), une petite ou grande organisation selon l'importance numerique du village, semblable a la republique democratique [ 52 ] . Elle etait composee de tous les hommes ayant atteint la majorite, et en principe tout citoyen, quelle que soit sa condition socio-economique , pouvait y prendre la parole pour exposer ses idees et prendre position lors des propositions de resolutions. Les vieillards, a qui l'on attribuait le titre d’ imgharen , parce qu'ils etaient chefs de famille ou meme de la lignee vivante, beneficiaient d'un respect particulier et d'une grande ecoute, aussi accordait-on a leurs decisions dans la tajmaat une plus grande importance, et la democratie kabyle s'apparentait parfois davantage a une gerontocratie .

On y nommait l’ amin (≪ chef ≫) (ou l’ ameqqran , ≪ l'ancien ≫, suivant les regions) qui etait charge du bon deroulement de l'assemblee et de la mise en application de ses decisions. Pour les plus grandes tajmaat , le chef etait parfois assiste dans ses fonctions par un uqil et plusieurs t'emen [ 53 ] . L' uqil avait la responsabilite des revenus de la tajmaat , et avait en plus un droit de regard sur les decisions du chef. Il appartenait en general a un cof (≪ ligue ≫, alliance de plusieurs tribus [ 54 ] ) oppose a celui du chef, constituant un veritable contrepoids au pouvoir executif , ce qui assurait une certaine stabilite politique [ 53 ] . Le t'emen , sorte de ≪ depute - maire  ≫, representait son cof lors des reunions et transmettait les decisions. Conseil municipal, cour de justice et cour souveraine, la tajmaat se referait, en cas de litige ou de probleme, a des textes de lois, les ≪  qanoun kabyles ≫ [ 55 ] , la plus haute autorite juridique, qui definissaient le moindre manquement et sa sanction [ 56 ] .

Le code de l'honneur protegeait ≪ la maison, les femmes, les fusils ≫ et stipulait que le meurtre devait etre venge par les liens du sang (les auteurs de ces actes y compris les vengeurs etaient rejetes de la communaute). La filiation est patrilineaire. Le patronyme de l'ancetre commun se transmettait. La tajmaat vivait sous l'autorite du groupe, ou l'esprit de solidarite est fort developpe. Pour exemple le terme tiwizi (≪ solidarite ≫) designe l'activite collective consistant a aider un villageois dans une de ses taches comme le ramassage des olives [ 57 ] , a laquelle il contribue directement ou en nourrissant les participants.

Rectificatif : le terme djemaa , que les Kabyles ont integre en tajmaat en le berberisant, est un mot d'origine arabe ; le mot exact en kabyle est plutot agraw qui signifie assemblee.

Le cof se rapporte non pas a un clan mais a une ligue, le clan est une organisation qui se rapporte a une famille elargie, comme la tribu, alors qu'un cof peut etre changeant [ 58 ] .

Population

Demographie

Cartographie des tribus de la Kabylie . (1940)

Selon la definition la plus courante en usage aujourd'hui en Algerie, le Kabyle est celui dont la langue maternelle est le kabyle , ou sinon dont les parents ont le kabyle pour langue maternelle.

En se fondant sur cette definition la plus courante, le nombre de Kabyles en Kabylie est donc d'environ 3,5 a 4 millions (1,2 million d'habitants dans la wilaya de Tizi Ouzou , 1 million dans la wilaya de Bejaia , les deux seules wilayas entierement kabylophones, et environ 1,5 a 2 millions d'habitants dans les communes kabylophones des wilayas de Bouira , Boumerdes , Jijel , Bordj Bou Arreridj et Setif ).

En dehors de la Kabylie, les Kabyles sont nombreux a avoir migre vers d'autres regions d'Algerie, principalement Alger et ses environs, mais aussi dans une moindre mesure Oran et Constantine. Il est impossible de connaitre leur nombre de facon precise, mais on peut l'estimer a environ 2 millions, sur deux generations.

Les Kabyles sont donc environ 5,5 a 6 millions en Algerie, soit environ 15 % de la population algerienne.

En dehors du pays, du fait d'une ancienne et forte emigration kabyle vers la France, les Kabyles representent aujourd'hui environ 40 % des Algeriens et descendants d'Algeriens en France soit environ 800 000 Kabyles en France (sur 2 millions d'Algeriens et enfants d'Algeriens presents en France). Mais la France n'est pas la seule destination des Kabyles. Il y a aussi de grosses communautes kabyles au Canada et en Belgique .

Culture

Langue

Carte des aires linguistiques du nord-est algerien .

La culture kabyle est une composante de la culture algerienne, maghrebine et mediterraneenne. La specificite linguistique de la region s'illustre notamment par ses traditions, sa musique et son folklore .

La langue kabyle taqbaylit , textuellement "la (langue) kabyle" (?????????) (Tifna? traditionnels ??????) ou tazwawt (???????) (Tifina? traditionnels ?????) se rattache aux langues berberes qui comportent plusieurs variantes. Tres attaches a leur identite berbere, les Kabyles se reclament en fait de la langue Tamazi?t, une langue officielle en Algerie depuis le .

Taqbaylit/tazwawt (≪ la kabylite ≫) signifie aussi, dans la semantique kabyle en general, la reference a un systeme de valeurs ancestrales (code de l'honneur), non contradictoire de l'esprit du clan (cof) , qui regulent et gerent la vie collective a l'echelle d'un village ou d'une tribu ou confederation.

Religion

Deux sœurs chretiennes de Kabylie , en Algerie , entre 1905 et 1920, carte postale illustree editee par la mission des Peres blancs .

Selon Armand Vire ≪ les Kabyles professent tous la meme religion, l' Islam  ≫, influence par le soufisme [ 59 ] , comme le soulignaient aussi Adolphe Hanoteau et Aristide Letourneux [ 60 ] . Selon Mouloud Mammeri la confrerie Rahmaniya est l'une des plus puissantes confreries soufi d'Algerie.

Avant l'acceptation de l'islam par les Kabyles, la Kabylie a connu l'ensemble des religions du bassin mediterraneen sans pour autant les avoir pratiquees, ayant meme contribue, comme partie integrante du monde berbere, a la fourniture de quelques dieux et deesses aux Grecs et aux Romains et aux Egyptiens, telle que Antee . D'abord devoues a un Dieu nomme Yakuc qui etait le Dieu probablement de tous les Berberes etant donne que ce nom se retrouve sous differentes formes d'un bout a l'autre du Maghreb et est toujours employe au Mzab dans certaines incantations, la religion des Kabyles repose sur une cosmogonie precise et tres elaboree encore connue des vieillards. Peu d'ouvrages ont ete faits a propos de la cosmogonie kabyle, on a celui de l'anthropologue Leo Frobenius dans son tome 1 en allemand traduit en francais par Muqran Fetta en "contes kabyles". Le culte se concentrait donc autour d'un Dieu unique et transcendant, Yakuc mais aussi d'un monde invisible de gardiens sentinelles des lieux (i?assassen/ina?afen) et des esprits (aharayruc, pl. iharayrac/djinn, pl. ledjnun), les croyances en de nombreuses creatures mythologiques, monstrueuses et/ou bienfaisantes faisaient aussi partie de la religion des Kabyles. Beaucoup de representations rupestres prehistoriques ainsi que des figurations rupestres et steles libyques montrent que ce culte remonte a une periode tres ancienne [ 61 ] .

Une minorite chretienne evangelique est en developpement important dans les annees 2000 et 2010 [ 62 ] , [ 63 ] .

Islam

La ville de Bejaia , en petite Kabylie , connait au Moyen Age , une dynamique remarquable sur le plan culturel, et religieux [ 64 ] , [ 65 ] . La ville est surnommee la ≪ Petite Mecque ≫ par Ibn Arabi , et tel que rapporte par Ibn Khaldoun ( El Mekka Es-Saghira ) [ 66 ] .

L'islam s’est installe au Moyen Age et il constitue la religion majoritaire des Kabyles. Son influence sur la culture, la societe est majeure ; et ce a travers diverses periodes historiques.

Au debut de la conquete musulmane du Maghreb, la population berbere se convertissait massivement. Mais les inegalites entre arabes musulmans et non-arabes, l'imposition de lourdes taxes, le statut de dhimmis , ont provoque des revoltes repressives envers les arabes, les revoltes allant jusqu'a massacrer et expulser des tribus arabes entieres (lors de la Grande revolte berbere en 739-743) et un repli de la population dans des doctrines contestataires du pouvoir du calife, le kharidjisme et le chiisme . En petite-Kabylie , c'est le chiisme ismaelien des tribus Kutama avec l'aide des Zouaoua pourtant peu islamises, qui predominera et qui participera a etablir la dynastie fatimide et a fonder la ville du Caire pour capitale [ 67 ] . L'Empire Fatimide initie par les Kutamas s'etendait du Maghreb jusqu'a Bagdad en Irak .

Le sunnisme a ete ensuite introduit notamment avec le regne de la dynastie berbere hammadite qui, depuis Bejaia sa capitale, a rayonne sur l'Algerie et le bassin occidental de la Mediterranee aux XI e et XII e  siecles [ 68 ] . Pratiquant un ≪ islam ≫ parfois influence par le maraboutisme et le soufisme (a l'image de la confrerie Rahmaniya).

La ville de Bejaia connaitra son age d'or, notamment pour son rayonnement spirituel en raison du grand nombre de saints soufis qui en sont issus, les plus celebres sont Yemma Gouraya, ou Said El-Bedjaouy [ 69 ] , [ 70 ] . La ville attirera meme de grands mystiques, comme Ibn Al Arabi de Cordoue , qui participeront a l'identite religieuse de la region et plus generalement de l'Afrique du nord en melant la mystique soufie aux vieilles croyances animistes des berberes [ 71 ] . Pendant cet age d'or Bejaia sera surnommee la petite Mecque [ 72 ] . La Wilaya de Tizi-Ouzou est la Wilaya qui abrite le plus de mosquee en Algerie, la moitie des mosquees se trouvent dans cette wilaya.

Politique et laicite

Selon Yidir Plantade, la Kabylie comme le reste du Maghreb est restee attachee au cours de son histoire a une religiosite populaire avec des figures locales comme les saints et les marabouts [ 73 ] . Pour lui, deja avant la venue francaise, la societe kabyle est ≪ a mi-chemin entre religiosite profonde et secularisme pre-moderne ≫ , cependant il parle de la laicite comme un element exogene a la Kabylie et il considere la culture laique comme importee d'outre-Mediterranee par l'ecole republicaine francaise [ 74 ] . Il note cependant le fait que, lors de la colonisation francaise, ces idees ont marque profondement les Kabyles qui frequentaient les ecoles coloniales. Il decrit ces nouvelles elites comme ≪ modelee par l'ecole et par l'administration francaise ≫ [ 75 ] . Ces mouvements laiques apres avoir seduit la population dans les annees 1960 avec l'emergence du mouvement berberiste connaissent un declin. Selon l'auteur, face a l'impasse dans laquelle ce mouvement laique est engage on assiste a un regain de religiosite en Kabylie surtout de la part de la jeunesse [ 76 ] .

Diaspora

Zinedine Zidane , footballeur francais d'origine kabyle, il remporte le Ballon d'or et la coupe du monde en 1998 .

Pour des raisons historiques et economiques, les Kabyles ont emigre en France. Ils sont au nombre de 1 500 000 en France [ 77 ] , [ 78 ] . Plusieurs personnalites francaises notables ont un ascendant d'origine Kabyle, comme Zinedine Zidane , Karim Benzema [ 79 ] , Kheira Hamraoui , Kylian Mbappe [ 80 ] , Comte de Bouderbala , Malik Zidi , Mohamed Fellag , Erika Sawajiri , Mhamed Arezki , Zinedine Soualem , Jalil Lespert , Ramzy Bedia , Daniel Prevost , Jacques Villeret , Dany Boon , Marie-Jose Nat , Maiwenn , Edith Piaf [ 81 ] , [ 82 ] , [ 83 ] , Isabelle Adjani , Marcel Mouloudji , Alain Bashung , Etienne Daho , Rachid Taha , Areski Belkacem , Marina Kaye , Chimene Badi , Sheryfa Luna , Kenza Farah , Riles , Sinik , Rim'K , Sofiane Zermani , DJ Snake , Kamel Ouali , Aziz Chouaki , Alice Zeniter , Mustapha Ourrad , Mouloud Achour , Messaoud Benterki , Meriem Amellal , Rachid Arhab , Idriss Aberkane , Le Raptor , Rachid Nekkaz , Alexandre Djouhri , Jean-Baptiste Djebbari , Jordan Bardella , Azouz Begag , Mouloud Aounit , Yamina Benguigui , Fadela Amara , Kahina Bahloul , Belkacem Lounes , Salima Ait Mohamed etc.

Musique

Lounes Matoub en 1975, chanteur identitaire kabyle, qui fut militant de la cause berbere en Algerie avant d'etre assassine le .

La variete kabyle (moderne ou traditionnelle) est l'une des musiques les plus importantes en Algerie . De nombreux artistes sont natifs de Kabylie ou d'origine kabyle, notamment Kamel Hamadi , Mohamed Iguerbouchene , Rabah Taleb , Farid Ferragui , Cherif Kheddam , Rabah Asma , Lounis Ait Menguellet , Nouara , Brahim Izri , Massa Bouchafa , Djamila , Lounes Matoub , Youcef Abdjaoui , Idir , Slimane Azem , Cherifa , Malika Domrane , Yasmina , Bahia Farah , DjurDjura , Ideflawen , Tagrawla , Amzik , Cheikh Sidi Bemol , Abranis , Ali Amran , Souad Massi , Djamel Allam , Salah Sadaoui , Allaoua Zerrouki , Cheikh Sadek El Bejaoui , Amar Ezzahi , Boudjemaa El Ankis , Boudjemaa Agraw , Takfarinas , Ait Meslayene , Cheikh El Hasnaoui , Mouloud Zedek , Oulahlou , Ferhat Mehenni , etc.

La Kabylie a donne aussi quelques grands noms au chaabi algerien comme notamment Hadj M'hamed El Anka , Kamel Messaoudi , Abdelkader Chaou , etc.

Theatre et cinema

Le cinema algerien se souviendra de Rouiched , un Algerois qui trouve ses racines dans les villages de Kabylie et a reuni, comme personne d'autre, les Algeriens dans les salles de cinema et de theatre pendant plus de 40 ans. Mohamed Fellag , natif de Azeffoun , brilla durant ses debuts dans les salles de theatre d'Alger avant d'emigrer par peur des integristes. Il changea de public et trouva dans l'emigration algerienne et maghrebine nombre de fans. L'un des cineastes kabyles les plus prolifiques est incontestablement Abderrahmane Bouguermouh . Il est connu pour avoir adapte au cinema le roman de Mouloud Mammeri , La Colline oubliee (en kabyle  : Tawrirt yettwattun ), et realise egalement un documentaire sur les evenements du 8 mai 1945 [ 84 ] . Il y a aussi la realisatrice Habiba Djahnine , en particulier son documentaire Lettre a ma sœur , evoquant l'assassinat de sa sœur Nabila Djahnine et les droits des femmes durant la Decennie noire , ou encore le realisateur Azzedine Meddour notamment pour le film La Montagne de Baya .

Peinture

Le Silo bleu , par Ziani , huile sur toile, 2006 (conservee au Musee des Beaux-Arts d'Alger )

M'hamed Issiakhem , Hamid Tibouchi sont deux peintres et calligraphes qui ont marque la scene algerienne et internationale par leurs œuvres, qui, pour le premier, s'inspirent plus de la guerre d'Algerie [ 85 ] avec notamment la peinture "Resurrection du Chahid (1978)" [ 85 ] , et de la culture Amazigh comme le tableau "Paysage de Kabylie (1960)". Ces inspirations que l'on denote particulierement dans certaines œuvres d' Hocine Ziani a l'image de La Reine Tin Hinan .

Sculpture

Baaziz Hammache Artiste Sculpteur kabyle connu pour ses œuvres des statues place au 4 coins de l'Algerie majoritaire en kabylie tel que Bougie de Tizi Ouzou et le sculpteur Olivier Graine Artiste sculpteur kabyle connue par son œuvre la statue de Mouloud Mammeri et Le Jardin des Artistes situe a Ait Yenni .

Sport

Les Kabyles sont representes par des sportifs tels Mouloud Iboud , Mohand Cherif Hannachi , Ali Fergani , Moussa Saib , Rachid Mekloufi , Zinedine Zidane , Rabah Madjer , Yacine Adli [ 86 ] , Kheira Hamraoui , Mustapha Dahleb , Salah Assad , Mehdi Tahrat , Nouria Benida-Merah , Samir Ait Said , Larbi Benboudaoud , Soraya Haddad , Sarah Ourahmoune , Loucif Hamani , Cherif Hamia , etc. Les clubs de foot tels la JSK ( Jeunesse sportive de Kabylie ), la JSMB et le MO Bejaia sont les clubs principaux de la region, aussi la region est connue pour le Volley-Ball notamment a Bejaia.

Litterature

Economie

Poterie a vendre sur le bord de la route, Yakouren , Tizi Ouzou , Kabylie , en Algerie .

L'economie traditionnelle de la region est basee sur l' arboriculture ( vergers et oliviers ) et sur l'artisanat ( tapisserie ou poterie ). La culture des montagnes et des collines cede peu a peu a l'industrie locale ( textile et agroalimentaire ). Au milieu du XX e  siecle, avec l'influence et le financement de la diaspora Kabyle , de nombreuses industries sont developpees dans la region. Elle devient la deuxieme region industrielle la plus importante du pays apres Alger . Les Kabyles sont reputes fort mobiles. Bien avant la colonisation francaise, ils sillonnent une bonne partie de l’ Afrique du Nord pour leur commerce mais aussi en quete de travail ; leur polyvalence les predisposait a l’exercice de differents metiers. Ils louent leurs services comme soldats , macons , constructeurs de moulins hydrauliques , faucheurs de ble, etc.

Pendant la presence des Ottomans , les Kabyles dits Zouaoua (originaires de Kabylie occidentale) et M’ziti (originaires de Kabylie orientale ) sont nombreux a Alger et Constantine organises en corporations , a l’instar d’autres groupes regionaux ou confessionnels algeriens (Biskris, Mozabites , Juifs et cetera) ; ils sont employes comme terrassiers , jardiniers , gardes du Dey , etc. Rares sont les Kabyles qui se fixent definitivement loin de leurs villages ; ce n’est qu’apres la destruction des bases de l’economie kabyle traditionnelle lors des revoltes de 1857 et 1871 que l’emigration se transforme peu a peu en departs definitifs et lointains ( Tunisie , Syrie , France et cetera) [ 87 ] .

Genetique

Une etude d'Arredi.et al. (2004) donne les frequences des lignees d'une population kabyle de la Wilaya de Tizi Ouzou  :

  • Les haplogroupes Y-Dna, transmis exclusivement par la lignee paternelle, ont ete trouves aux frequences suivantes en Kabylie  : E1b1b1b (E-M81) (47,36 %), R1* (xR1a) (15,78 %) (plus tard analyse comme R1b3/R-M269, et aujourd'hui R1b1a2 [ 88 ] ), J1 (15,78 %), F* (xH, I, J2,K) (10,52 %) et E1b1b1c (E-M123) (10,52 %) [ 89 ] . L'haplogroupe J est en grande partie d'origine neolithique [ 90 ] .
  • Les haplogroupes MtDNA, transmis exclusivement par la lignee maternelle, sont trouves aux frequences suivantes : H (32,23 %) majoritairement H1 et H3; U* (29,03 % et 17,74 % U6), trouves dans d'anciens specimens iberomaurusiens ; preHV (3,23 % ; preV (4,84 %); V (4,84 %); T* (3,23 %); J* (3,23 %); L1 (3,23 %); L3e (4,84 %); X (3,23 %); M1 (3,23 %) ; N (1,61 %) et R (3,23 %).

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  24. Il semblerait que dans l' Antiquite , les Igawawen aient porte le nom de Quinquegentiens , appellation administrative designant cinq tribus ( quinque gente ). Une vieille legende rapporte en effet que les montagnards descendent d'un geant qui eut cinq fils, lesquels formaient les cinq tribus antiques ( Boulifa , 1925 ), les fameux Quinquegentiens qui se revolterent contre les Romains . ( Leroux , 1857, p. 57.)
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  54. Les cofs etaient davantage assimilables a des partis politiques, car il n'etait pas rare que ces cofs divisent les tribus voire des villages.
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Bibliographie

Annexes

Articles connexes

Liens externes