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Juan Jose Torres

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Juan Jose Torres
Illustration.
Juan Jose Torres en 1970.
Fonctions
President de la Republique de Bolivie
( de facto )
?
( 10 mois et 14 jours )
Predecesseur Alfredo Ovando Candia ( de facto )
Successeur Hugo Banzer Suarez ( de facto )
Ministre du Travail et de la Securite Sociale
?
( 4 mois et 6 jours )
President Alfredo Ovando Candia
Predecesseur Samuel Gallardo Lozada
Successeur Vicente Mendoza Nava
Ministre des Finances et des Statistiques
?
( 1 jour )
President Rene Barrientos Ortuno
Predecesseur Jaime Escobar Quiroga
Successeur Carlos Alcoreza Melgarejo
Biographie
Nom de naissance Juan Jose Torres Gonzalez
Date de naissance
Lieu de naissance Santa Cruz ( Bolivie )
Date de deces (a 56 ans)
Lieu de deces Buenos Aires ( Argentine )
Nature du deces Assassinat
Nationalite Bolivienne
Parti politique Alliance de la gauche nationale
Conjoint Emma Obleas Eguino
Enfants 4
Profession Militaire

Signature de Juan José Torres

Juan José Torres
Presidents de la Republique de Bolivie

Juan Jose Torres Gonzalez ( Cochabamba , Bolivie , - Buenos Aires , Argentine , ), surnomme JJ (initiales de son prenom), est un homme d'Etat bolivien , president de la Bolivie entre le et le . Socialiste, il fut assassine dans le cadre de l' operation Condor alors qu'il se trouvait en exil a Buenos Aires , en Argentine .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Juan Jose Torres entre en 1941 a l'age de 21 ans a l'ecole militaire d'artillerie d'Argentine. De retour en Bolivie, il devient attache militaire au Bresil puis ambassadeur en Uruguay , avant d'etre nomme chef d'etat-major des armees boliviennes : c'est dans ce cadre qu'il dirige la lutte contre la guerilla d'Ernesto Guevara , en 1967.

En 1969, le president Siles Salinas , qui a succede au general Barrientos apres la mort de celui-ci dans un accident d'avion, est victime d'un coup d'Etat dirige par Alfredo Ovando Candia  ; Ovando est lui-meme renverse par le general Rogelio Miranda   (en) la meme annee. C'est a ce moment-la que Juan Jose Torres organise un ≪ contre-coup d'Etat ≫ et devient le 50 e  president de la Bolivie [ 1 ] . Appartenant au courant nationaliste et reformiste de l’armee, il denonce le capitalisme parce qu'il perpetue le sous-developpement et la dependance du pays a l'egard de l'etranger. En 1969, il avait ete l'un des principaux protagoniste de la nationalisation de la Gulf Oil et avait participe a l'occupation du siege de la societe a La Paz [ 2 ] .

Dans son premier discours en tant que chef de l’Etat, il precise l'orientation de son gouvernement : ≪ Nous favoriserons l'alliance des forces armees avec le peuple et construirons la nationalite sur quatre piliers : les travailleurs, les universitaires, les paysans et les militaires. Nous ne separerons pas le peuple de son bras arme et imposerons un gouvernement nationaliste-revolutionnaire qui ne se rendra pas, defendra les ressources naturelles, si necessaire au prix de sa propre vie [ 2 ] . ≫ Il instaure une Assemblee du peuple, s’apparentant a un soviet , qui se reunit au Parlement ; exproprie l'industrie du sucre ; amorce des negociations avec le gouvernement chilien de Salvador Allende afin d'obtenir un acces bolivien a la mer ; amnistie les anciens rebelles qui n'avaient pas ete assassines apres leur capture (dont Regis Debray ) ; augmente le budget des universites et demande la fermeture du Centre de transmissions strategiques des Etats-Unis (connue comme le Guantanamito ) [ 2 ] .

Rapidement son gouvernement est sujet a des pressions exterieures. L'ambassadeur des Etats-Unis Ernest Siracusa (qui avait participe au coup d’Etat contre Jacobo Arbenz au Guatemala en 1954, puis avait ete expulse du Perou en 1968, accuse d’etre un homme de la CIA) le somme de changer de politique, le menacant de blocage financier. La Banque mondiale et la Banque interamericaine de developpement lui refusent les prets necessaires a la poursuite des travaux de developpement industriel [ 2 ] . Mais son gouvernement n'est pas stable, car soutenu seulement par une minorite de l'armee et par la classe moyenne du pays. Les classes aisees, une partie de l’armee, l'aile droite du MNR et le parti phalangiste complotent contre lui [ 2 ] . En 1971, il est force de s'exiler en Argentine lorsque le colonel d'extreme droite Hugo Banzer , soutenu par le regime militaire bresilien et les Etats-Unis , le renverse apres plusieurs jours de combats entre la faction putschiste de l'armee et les milices ouvrieres et paysannes qui tentaient de faire echec au coup d’Etat [ 2 ] .

Depuis l'Argentine, Torres planifie son retour en Bolivie, organisant la revolution qui pourrait provoquer la chute du regime de Banzer, mais il disparait le , deux mois apres le putsch de Jorge Rafael Videla  : il est retrouve mort le lendemain, crible de balles. Les gouvernements argentin et bolivien de l'epoque ont rejete toute accusation [ 3 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. ≪  JUAN JOSE TORRES GONZALEZ  ≫, sur universalis.fr (consulte le ) .
  2. a b c d e et f Maurice Lemoine, Les enfants caches du general Pinochet. Precis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de destabilisation , Don Quichotte, , p.  67 et 322-324
  3. (en) ≪  Arica, Chile Is the City of Eternal Spring  ≫, sur TripSavvy (consulte le ) .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]