Les
Journees internationales du film de court-metrage
ont eu lieu a
Tours
de
1955
a
1968
.
La genese : les Journees du cinema (1951-1961)
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]
En 1951, dans le cadre de l'Association francaise pour la diffusion du cinema fraichement creee (et dont
Roger Leenhardt
a pris la tete),
Pierre Barbin
,
Michel Boschet
et
Andre Martin
(qualifies ulterieurement de
≪ croises du cinema ≫
par
Jean de Baroncelli
[
1
]
) fondent les Journees du cinema
[
2
]
, concues comme une manifestation itinerante visant a
≪ sensibiliser au cinema ≫
les populations locales.
En juin-
, cette fois sous l’egide de l’Association international des amis de la radio, du cinema et de la television parraines par
Jean Cocteau
, et sous la direction de
Jean-Maurice Bugat
entoure des animateurs de l’AFDC, la manifestation investit la cite de
Carcassonne
[
3
]
. Sur un ecran geant adosse au theatre antique, on voit en avant-premiere ‘’Anone’’ de
Gilbert de Daunant
ou le ‘’Napoleon’’ de
Jean Tedesco
, mais aussi des films qui n’ont pas rencontre le succes escompte dans la capitale
[
4
]
.
Beneficiant d'une subvention gouvernementale
[
1
]
, elle se tient ensuite a
Versailles
du 20 au
, sous la direction de la Federation centrale des cine-clubs (ce alors que Barbin anime le cine-club versaillais) ; on y voit, outre la premiere mondiale d'
Un grand patron
, des films francais, italiens, russes, tchecoslovaques, anglais et mexicains
[
5
]
. Les journees s'accompagnent d'une exposition et de projections de court-metrages sur la vie locale, d'un concours de vitrines, ou encore d'une conference de
Rodolphe-Maurice Arlaud
sur l'art de la realisation. Chaque jour est dedie a une nationalite ou un genre (anime). Cette premiere experience, soutenue par les commercants de la ville, rencontre un fort succes critique. En outre, dans la ville, la frequentation des salles obscures augmente de 21 % ? indice de la faveur du public
[
1
]
.
En
[
6
]
, annoncee aussi un temps a
Rouen
[
7
]
la premiere edition provinciale est a
Troyes
[
8
]
. Ce n'est autre que
Jacques Flaud
, directeur general du
Centre national de la cinematographie
, qui l'inaugure
[
1
]
. Cette fois, sont aussi organisees des projections-surprises. Chacun des sept exploitants de la ville accepte de projeter un film tour a tour (comme
Umberto D.
, le Japonais
Rashomon
' ou
Europe 51
[
9
]
). Le samedi, une
Nuit noire
se tient
[
10
]
. L'exposition et le concours de vitrines sont reedites
[
10
]
. Pour
L'Est-Eclair
, il ne s'agit de rien de moins que
≪ la plus retentissante manifestation cinematographique de l'annee ≫
, apres le
festival de Cannes
[
10
]
.
Les Journees sont a
Nevers
en
[
11
]
.
Jean Mitry
presente lui-meme ses films. L’exposition
≪ Le cinema vous attend ≫
est accueillie dans une eglise. C’est ensuite
Roanne
qui accueille l’edition du mois d’octobre, la meme annee. Malgre les defections de plusieurs acteurs, sont notamment presents
Marthe Mercadier
,
Arlette Sauvage
et
Robert Dalban
[
12
]
. ‘’Le Progres de la Loire’’ va jusqu’a parler de
≪ debauche d’imagination et de bon sens ≫
[
13
]
.
En
, l’annee de la naissance des Journees du court a
Tours
, les Journees du cinema se prolongent a
Sens
, et explorent a la fois le court-metrage, le film d’actualite, l’anime ou le cinema publicitaire
[
14
]
. Elles rencontrent un nouveau succes
[
15
]
. On y voit cette fois encore plusieurs vedettes lors des premieres, dont
Isabelle Pia
[
16
]
.
C'est ensuite
Calais
en octobre de la meme annee
[
17
]
.
Claire Olivier
et
Jean-Jacques Delbo
s'y rendent. En bilan,
Liberte
parle de
≪ kermesse ≫
[
18
]
, tandis que
Le Parisien
note que si les deux premieres journees furent peu courues, la suite de la manifestation connut un vif succes
[
19
]
.
Entre 1953 et 1959, est edite un organe,
Les Journees
[
20
]
.
En 1956, l'edition
tourangelle
est saluee par
Francois Truffaut
, qui juge qu'elles permettent de
≪ lutte[r] contre la desaffection du public en reveillant son interet ≫
pour le cinema
[
21
]
; et de louer le
≪ travail extremement utile ≫
de ses animateurs, permettant une
≪ nouvelle victoire ≫
. Une soiree est consacree, cette annee-la, au western.
Le festival se poursuit encore sous cette forme jusqu'en 1961.
Ce festival est la premiere manifestation cinematographique exclusivement consacree au court metrage. Il s'ouvre en 1955, du 23 au
: quarante-quatre films y sont presentes, dont neuf francais. Le jury comprend notamment
Abel Gance
,
Francis Poulenc
,
Andre Bazin
et
Roger Leenhardt
. Quatre mille entrees sont enregistrees a l'occasion de huit seances organisees dans une seule salle
[
22
]
.
En depit de son succes et de sa renommee, le festival doit quitter Tours pour
Grenoble
apres son edition de 1968, victime d'une decision du maire de la ville,
Jean Royer
[
23
]
.
Une nouvelle edition a ete lancee en
1970
, mais ses organisateurs preciserent alors qu'il ne s'agissait pas d'une reprise de la formule adoptee en 1955
[
24
]
.
- Pierre Billard
, ≪ Courts metrages francais, capitale : Tours ≫,
Cinema 57
,
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, ≪ Un festival sans suspense : 1er prix a la Joconde d'Henri Gruel ≫,
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- Marcel Martin
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Tours, capitale du court metrage - Les journees internationales du court metrage, 1955-1971
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25
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A TROYES SE DEROULENT les Journees du cinema
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, consulte le
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(consulte le
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- ↑
Dans le cadre des Journees du cinema un exceptionnel week-end, ‘’La Tribune du Journal de Roanne’’, 31 octobre 1954.
- ↑
Les Journees du cinema ont termine en apotheose la serie des brillantes manifestations du mois d’octobre, ‘’Le Progres de la Loire’’, 3 novembre 1954.
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Du 23 au 26 mars les Journees du cinema de Sens chercheront le cinema ou il se trouve, ‘’L’Eclaireur de l’Yonne’’, 13 mars 1955.
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Des la premiere des Journees du cinema, Sens a ete touche par le virus cinematographique, ‘’L’Yonne republicaine’’, 25 mars 1955.
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≪ Le festival du court metrage a du decamper apres notamment la censure du film
Hanoi
presente par Cuba en 1968 ≫ (Michel Jouet, Jean-Jacques Martin,
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almanachs.fr
[1]
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Leo Souilles, note de lecture,
1895
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[2]