Jeong Yak-yong

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Jeong Yak-yong
Biographie
Naissance
Deces
Sepulture
Tomb of Jeong Yak-yong ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
정약용 Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
茶山 Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom posthume
文度 Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalite
Activites
Fratrie
Jeong Yak-hyeon ( d ) (frere aine)
Jeong Yak-jeon ( d ) (frere aine)
Jeong Yak-jong ( en ) (frere aine) Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Influence par

Jeong Yak-yong
Hangeul 정약용
Hanja 丁若鏞
Romanisation revisee Jeong Yak-yong
McCune-Reischauer Ch?ng Yagyong

Jeong Yak-yong , souvent simplement connu sous le nom de Dasan (茶山, 茶山, la montagne du the), est un des plus grands penseurs coreens, savant en sciences pratiques, philosophe, technologiste, ecrivain, poete de la derniere partie de la periode de Joseon . Il est ne le 5 aout 1762 dans le district de Namyangju et mort le . Il a ecrit des livres de philosophie, de science et sur les theories de gouvernement. Haut fonctionnaire, il etait un confident du roi Jeongjo (1752-1800) et a ecrit des poemes. Ses positions philosophiques le font appartenir a l'ecole du Silhak (l'apprentissage pratique), ses preoccupations suivent des themes neoconfucianistes . Il passa 18 ans de sa vie en exil a Gangjin (Jeolla du Sud) entre 1801 et 1818 a cause de son appartenance a la Faction meridionale (namin) et a cause du catholicisme de son frere aine.

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Il fait partie des Jeong de Naju , la ville du Jeolla du Sud dont son clan est originaire. A sa naissance, il recoit le nom de courtoisie de Gwinong (歸農) puis de Miyong (美容, 美庸) et Songbu. A part Dasan, il a utilise aussi d'autres noms de plume : Saam (沙巖, 俟菴), Tagong (濁옹, ?翁), Taesu (태수, 苔?), Jahadoin (자하도인, 紫霞道人), Cheolmasanin (철마산人, 鐵馬山人) et Yeoyudang (與猶堂, le nom de sa maison). Mundo (門도, 文度) est son pseudonyme pour la poesie.

Chaque generation de la famille de Dasan a obtenu des postes a la cour royale depuis le premier d'entre eux, Jeong Ja-geup (1423-1487) jusqu'aux derniers, Jeong Si-yun (1646-1713) et Jeong Do-bok (1666-1720) qui perdent leur pouvoir en 1694 car leur famille faisait partie de la faction des meridionaux.

Dasan nait en 1762. C'est l'annee ou le prince Sado est execute sous les ordres de son pere le roi Yongjo . Le pere de Dasan est tellement choque qu'il demissionne de son poste de maire de Jinju pour retourner dans ses domaines du village de Mahyeon. C'est pour cela que Dasan recoit le surnom de Gwinong (retour a l'agriculture) et qu'il obtient une education profonde de la part de son pere.

Une grue developpee par Jeong Yak-yong pour la construction de la forteresse de Hwaseong .

A 14 ans, il epouse Hong Hwabo et demenage a Seoul ou il fait la connaissance des textes de Yi Ik (1681-1764), un maitre a penser du silhak , un mouvement pronant des reformes sociales pour s'adapter aux rapides changement de la societe. Il passe ses examens (chinsagwa) en 1783 ce qui lui permet d'entrer a l'academie confuceenne nationale ( Seonggyunggwan ) ou l'objectivite de ses reponses impressionne le roi Jeongjo . En 1789, il passe avec brio l'examen du daegwa et obtient une place au bureau des decrets royaux en meme temps que cinq autres membres de la faction des meridionaux. Cette montee en puissance inquiete les partisans de la vieille ecole (noron) qui realisent rapidement a quel point ceux-ci sont influences par les idees du silhak mais aussi par le catholicisme .

Au service du roi, Dasan est d'abord charge de superviser la construction de la forteresse de Hwaseong , un batiment devant servir a abriter les restes du pere du roi Jeongjo, le prince Sado . Il y utilise une architecture et des techniques nouvelles, prenant inspiration dans des sources europeennes, chinoises et japonaises. Il est ensuite inspecteur royal secret dans le Gyeonggi pour des affaires de corruption. A partir de 1795, les tensions entre les factions devenant plus grandes et alors que ses ennemis l'accusent de soutenir les catholiques, il accepte des postes en province, d'abord a Kumjong puis a Koksan dans le Hwanghae .

L'exil [ modifier | modifier le code ]

Yeoyudang, la maison familiale.

Pendant l'ete 1800, le roi Jeongjo meurt subitement et sa veuve, la reine douairiere Jeongsun assure la regence. Appartenant au clan des Kim de Gyeongju et a la faction de la vieille ecole, elle s'oppose aux reformistes et aux catholiques, consideres comme des traitres et des ennemis de l'etat. Au printemps de 1801, le frere de Dasan, Jeong Yak-jong , un dirigeant de la nouvelle communaute catholique, est arrete et execute tout comme son fils Jeong Cheol-sang. Dasan est envoye a la forteresse de Janggi a Pohang . Interroge et torture, il est reconnu comme n'etant pas catholique et a droit a la vie sauve. Cependant, il doit s'exiler a Gangjin , tout d'abord dans une petite taverne. Il fait alors la connaissance de la vie des paysans demunis et de leur persecution. Cette experience a un profond impact sur son œuvre. Ensuite, a partir de 1808, il peut s'installer dans une maison dominant le port de Gangjin et sa baie. Le nom de la colline etait Dasan (la montagne du the) et c'est de la qu'il tire son nom de plume pour les œuvres qu'il a ecrites dans son exil. Entoure d'etudiants qui logeaient dans une maison proche de la sienne, il est alors tres prolifique, ecrivant 500 livrets. Il se concentre d'abord sur ≪ le classique des changements ≫ ( Yi Jing ), redigeant le ≪ Chuyeoksajeon ≫ en 1808. Il continue en 1809 par une reflexion sur ≪  les classiques de la poesie  ≫. Il publie ses travaux les plus importants a son retour d'exil : ≪ Heumheumsinseo ≫ (1819) sur la jurisprudence, ≪ Aeongakbi ≫ (1819) sur la linguistique, ≪ Sadekoryesanbo ≫ (1820) sur la diplomatie, ≪ Mokminsimseo ≫ (牧民心書, 牧民心書) sur l'art de gouverner et ≪ Gyeongsesiryeong ≫ (1822) sur l'administration. Il ecrit egalement un livre sur le traitement de la rougeole et de la variole, ≪ Magwahwetong ≫. Meme s'il est autorise a revenir vivre dans sa maison familiale pres de Seoul, il ne parvient pas a retrouver une place au service du gouvernement. Il continue d'ecrire, utilisant cette fois le pseudonyme de Yeoyudang, le nom de sa maison d'alors. Il meurt au printemps 1836, a son soixantieme anniversaire de mariage. Les sources principales pour sa biographie sont deux versions de son epitaphe, ≪ Jachan myojimyeong ≫, et ≪ Saam seonsaeng yeonbo ≫, une chronologie composee par son arriere-petit-fils, Jeon Gyu-yeong.

A Namyangju , sa tombe et le Yeoyudang, sa maison natale, ont ete preserves. [1]
A Gangjin , le Dasan Chodang a ete classe site historique n° 107 ; il existe aussi un musee en son honneur. [2]

Theses [ modifier | modifier le code ]

≪ L'art de gouverner ≫ (牧民心書)

Dasan est connu pour avoir synthetise les pensees neoconfucianistes du milieu de la periode Joseon. Pour cela, il a ecrit sur les lois, la theorie politique et les classiques du confucianisme coreen. Il a essaye de retrouver une connexion directe avec la pensee originale de Confucius . Il a appele ce retour aux sources le susa (搜査, 洙泗), en reference aux deux fleuves qui coulent dans le pays de Confucius.

Au niveau de la gouvernance, Dasan pensait que le gouvernement et l'administration devaient jouer un role important dans la lutte contre la pauvrete. Il souligne l'importance pour les dirigeants de gouverner le peuple avec integrite et justice. Au service de cette idee, il critique les penseurs contemporains qui s'engagent dans des debats trop theoriques et demande que les examens pour le service civil national ( gwageo ) soient adaptes en consequence.

Œuvre traduite [ modifier | modifier le code ]

  • L'art de gouverner, traduit par Philippe Thiebault, Autre temps, 2007. (牧民心書). ( ISBN   9782845212978 ) .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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