Jean
I
er
de Bourgogne
, dit
≪ Jean sans Peur ≫
, ne le
a
Dijon
et mort
assassine
le
a
Montereau
, est un prince de la
maison capetienne de Valois
.
De
1404
a sa mort, il est
duc de Bourgogne
,
comte de Flandre
,
d'Artois
et de
Bourgogne palatine
, et seigneur de
Salins
, de
Malines
et d'autres lieux. Il poursuit la politique de son pere,
Philippe le Hardi
, en consolidant les bases d'un
Etat bourguignon
tout en jouant de son influence a la
cour de France
. Il ne beneficie cependant pas du role de premier plan tenu par son pere au
Conseil royal
, n’etant que le cousin du
roi
Charles
VI
, qui connait, depuis
1392
, des
crises de folie
intermittentes, faisant de sa cour le lieu de toutes les intrigues entre les
princes du sang
.
La mise a l'ecart de Jean sans Peur le pousse, en
1407
, a
faire assassiner
son rival, le frere du roi,
Louis d’Orleans
. En commanditant ainsi le meurtre de son cousin, le duc de Bourgogne plonge le
royaume de France
dans la
guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
, au cours de laquelle ces deux factions se disputent la
capitale
et la
regence
. Ces troubles contribuent a relancer la
guerre de Cent Ans
, en amenant le nouveau
roi d'Angleterre
,
Henri
V
, a saisir l'occasion pour revendiquer ses droits sur la
couronne de France
.
En
1419
, alors qu'il tente une reconciliation avec les
Armagnacs
dans le but de parer l'offensive anglaise,
Jean sans Peur est a son tour assassine
, sur le pont de
Montereau
, en presence du
dauphin
, le futur
Charles
VII
. Ce meurtre amene les
Bourguignons
a s'allier aux
Anglais
, et reste tout au long du
XV
e
siecle
un facteur majeur de discorde entre la
maison de France
et la
maison de Bourgogne
.
Ne le
au
palais des ducs de Bourgogne
a
Dijon
, Jean de Bourgogne (graphie ancienne
Jehan
) est le fils aine du duc
Philippe
II
de Bourgogne
, dit Philippe le Hardi et de
Marguerite
III
de Flandre
. Il est le petit-fils du
roi de France
Jean
II
, dit Jean le Bon (1319 ? 1364). En tant que fils aine du duc de Bourgogne, il est destine a heriter, par ordre de
primogeniture
, du
duche de Bourgogne
, octroye en pleine possession, en 1363, a son pere par le roi Jean le Bon.
Il est le frere aine d'
Antoine de Bourgogne
(1384 ? 1415) et de
Philippe de Bourgogne
(1389 ? 1415), tous deux morts au combat de la
chevalerie
francaise
contre les
Anglais
a la
bataille d'Azincourt
, le
.
Il fut d'abord
comte de Nevers
en
1384
, comte qu'il ceda a son frere Philippe en
1404
, lorsqu'il herita de son pere le
duche de Bourgogne
.
A l'appel du
roi
Sigismond de Hongrie
menace par la progression des
Ottomans
, les princes d'Occident reunirent une armee. Jean y remplaca son pere et commanda le contingent francais. La campagne se termina en
par le desastre de
Nicopolis
, ou les croises furent vaincus par le
sultan
Bajazet
I
er
. Ce fut lors de cette bataille que Jean gagna son surnom de ≪ sans Peur ≫
[
1
]
. Il fut neanmoins fait prisonnier, et son pere dut emprunter 100 000
florins
a son conseiller
Dino Rapondi
pour payer sa rancon. Il ne rentra en France qu'en
.
Philippe le Hardi meurt le
. Jean sans Peur prete hommage au roi de France
Charles
VI
le
de la meme annee pour son duche de Bourgogne et fait son entree a
Dijon
le
[
2
]
. Il garantit alors aux habitants de la ville le maintien des privileges dont ils beneficiaient sous la tutelle de son pere
[
2
]
. Peu de temps apres, Jean sans Peur celebre le mariage de sa fille
Marguerite
avec le Dauphin de France
Louis de Guyenne
, puis celui de
Philippe
, son fils aine, avec
Michelle de Valois
, fille du roi
Charles
VI
. Cela lui permet de s'attirer les faveurs de la reine
Isabeau de Baviere
qui lui promet de defendre ses interets
[
2
]
.
Depuis 1392, le roi
Charles
VI
souffrait de crises de folie plus ou moins longues. Une ordonnance de 1403 prevoit qu'en cas d'empechement du souverain, le gouvernement du royaume se ferait par intermittence, dans le cadre du Conseil royal preside par la reine
Isabeau de Baviere
. La reine est assistee conjointement par le duc
Jean de Berry
et par le duc
Louis
II
de Bourbon
. Puis elle confie son assistance aux deux cousins,
Louis
I
er
d'Orleans
, frere du roi, et Jean sans Peur qui vont s'opposer au sein du Conseil
[
3
]
.
Dans les faits, la figure dominante du Conseil royal est le duc Louis
I
er
d'Orleans. Alors que les tensions entre la France et l'Angleterre reprennent, le gouvernement conjoint de la reine avec le duc d'Orleans fait l'objet de critiques de plus en plus fortes au sein de la population, qui les accuse notamment de profiter de la guerre pour lever de nouveaux impots exceptionnels
[
4
]
. Le projet de lever une nouvelle
taille
pour financer la guerre en
est vivement critique par Jean sans Peur, qui refuse d'y soumettre ses sujets
[
4
]
,
[
Note 1
]
. En depit de ces critiques, partagees par le
duc de Bretagne
, le nouvel impot est approuve le
[
4
]
.
Le
, la mere de Jean sans Peur meurt a son tour. Il entre alors en pleine possession du
comte de Flandre
, du
comte d'Artois
et du
comte de Bourgogne
, devenant par la meme aussi puissant que son pere
[
4
]
. Jean se rend alors dans les riches villes de Flandres dont il est le nouveau seigneur, et rassure la population sur le nouvel impot que le duc d'Orleans cherche a lever en reaffirmant que ses sujets ne le paieront pas. Il promet egalement que nulle guerre ne suspendra les relations commerciales des Flandres avec les Anglais
[
5
]
, une relance du conflit risquant a nouveau de ruiner les Flandres, dont l'industrie drapiere dependait des importations de laines anglaises. La defense des interets flamands contre la menace anglaise devient ainsi l'une de ses priorites, et il parvient a reprendre
Gravelines
. Sa volonte de lever une armee pour reprendre
Calais
aux Anglais ne trouve cependant pas d'echo aupres du duc d'Orleans
[
5
]
.
Des 1405, il fait construire
une digue
pour proteger la Flandre des assauts de la mer, reunissant en une seule structure plusieurs petites digues preexistantes. De nombreux fragments de cette digue existent encore, sous les noms
Digue du Comte Jean
,
Graaf Jansdijk
,
's-Gravenjansdijk
,
Graafjanstraat
, etc., et en les reliant sur une carte on voit que cette digue etait proche de la cote actuelle de
Dunkerque
au
Zwin
; ensuite elle flirtait avec l'actuelle frontiere belgo-neerlandaise jusqu'a
Sas-de-Gand
, et se terminait a
Terneuzen
.
Accapare dans un premier temps par le reglement des successions de Bourgogne et des Flandres, Jean sans Peur delaisse Paris. En consequence, les largesses du Tresor royal envers le nouveau duc de Bourgogne s'effondrent au profit d'Orleans. Alors qu'elles avaient represente jusqu'a 59 % des finances ducales, elles n'en constituent plus que 24 % a partir de 1406
[
6
]
. Or, les depenses de fonctionnement des
Etats bourguignons
ne cessaient de s'alourdir. Cette situation obligeait le duc a augmenter sa propre fiscalite, ce qui presentait deux desavantages : la perte du capital de popularite gagne par son pere, et de nouvelles tensions avec la turbulente
Flandre
. Cette absence et le fait qu'il n'etait plus que cousin du roi (alors que son pere etait l'oncle du roi) affaiblit sa position. Dans le meme temps, Louis
I
er
d'Orleans entreprend l'acquisition de nombreux fiefs dans l'Est (le
duche de Luxembourg
, les comtes de
Soissons
,
Porcien
…) pour contrer la puissance bourguignonne
[ref. necessaire]
. Les tensions, qui existaient deja entre Philippe le Hardi et son neveu, ne firent que croitre entre les deux cousins. Il est cependant convoque aux cotes de l'ensemble des princes de son sang apres avoir ete informe du mecontentement du peuple, et de la situation de plus en plus degradee de son royaume, a la merci d'une eventuelle attaque d'une puissance etrangere
[
7
]
. Il decide alors de rassembler une armee afin de prendre le controle de la capitale. Il part ainsi d'Arras le
, accompagne de
800 chevaliers
et parvient jusqu'a
Louvres
[
8
]
. En reaction, Louis d'Orleans et la reine prennent la fuite en direction du chateau de
Pouilly-le-Fort
, pres de
Melun
, avec pour ordre d'y emmener le Dauphin et ses freres le lendemain
[
9
]
.
Jean sans Peur parvient cependant a intercepter le convoi, et propose au Dauphin
Louis
de le ramener a Paris. Il est soutenu par les ducs de Berry et de Bourbon lors de son retour a la capitale, et convoque une grande assemblee ou siege le Dauphin le
[
7
]
.
Au cours d'un discours adresse au Dauphin, il reaffirme alors son allegeance (ainsi que celle de ses freres) au royaume de France et a son souverain, et expose ses craintes quant a l'exercice du pouvoir en general, et aux menaces representees par la corruption, la mauvaise gestion du ≪ domaine royal ≫ qui tombe en desuetude, et la pression fiscale qui ecrase l'Eglise en particulier
[
9
]
. Il conclut en outre que le peuple francais court a sa perte si une telle politique est maintenue, et que la menace grandissante representee par les Anglais doit etre combattue avec une armee digne de ce nom, faute de quoi une eventuelle defaite pourrait etre directement imputee au roi
[
9
]
. En outre, il rassure l'assemblee en expliquant qu'il agit avec le consentement du Dauphin, et que son armee n'a pour seul but que de defendre Paris contre les ennemis que le roi avait dans son royaume
[
9
]
.
Lorsqu'il apprend la nouvelle, Louis
I
er
d'Orleans ne peut accepter l'affront fait a la reine et a lui-meme. Le royaume de France se trouve alors au bord de la guerre civile, ce qui inquiete les bourgeois et les magistrats de Paris
[
10
]
. Alors que Jean recoit de nombreux renforts a Paris, avec notamment huit cents hommes d'armes commandes par le duc de Limbourg, et six mille hommes reunis par
Jean
III
de Baviere
, Louis reunit egalement une armee, au nom du roi
[
10
]
. Bien que la ville de Paris soit toute acquise a la cause du duc de Bourgogne, ses habitants, bourgeois en tete esperent cependant une reconciliation entre les deux rivaux
[
10
]
. Malgre plusieurs tentatives de pacifier leurs relations, Louis
I
er
d'Orleans continue a amasser des troupes, puis entame en
un patient blocus de la capitale. Autour de cette lutte d'influence, chaque camp choisit une symbolique particuliere. La devise du duc d'Orleans, ≪ Je l'ennuie ≫
[
Note 2
]
qui, dans le langage du temps, signifiait : ≪ Je porte le defi ≫ accompagnait les batons noueux, son embleme
[
11
]
. Cela adressait une menace claire a ses ennemis. Jean sans Peur, lui, avait choisi comme embleme un
rabot
, agremente de la devise, en flamand : ≪
Ic houd !
≫ (≪ Je [le] tiens ! ≫)
[
12
]
. Dans une des tours de l'ancien hotel de Bourgogne a Paris, on peut voir sur un vitrail deux rabots sculptes
[
13
]
,
[
11
]
. De meme, sur nombre de miniatures, Jean sans Peur arbore sur ses vetements des rabots.
Charles
VI
, sorti pour un temps de sa folie, parvient a enclencher le processus de negociations et a eviter tout combat arme entre les princes
[ref. necessaire]
.
Jean
I
er
de Bourgogne, qui tenait alors Paris, etait fort du soutien des maitres de l'universite a qui il promettait la ≪ reforme ≫ du royaume. Ils devinrent des lors des soutiens inconditionnels de sa politique. Cependant les couts engendres par l’entretien de son armee le pousserent vers le compromis. Finalement, le
, la paix est conclue entre les ducs, apres plus de huit jours de pourparlers
[
14
]
. Le duc d'Orleans fait alors le serment de se conformer aux decisions du conseil du roi, et consent a ce que les remontrances presentees par le duc de Bourgogne soient prises en consideration
[
14
]
.
Les deux ducs se livrent alors a une intense propagande, ecrivant aux grands et aux bonnes villes du royaume, cherchant a faire valoir leurs points de vue sur les evenements de 1405. Leur entente apparente dissimule en realite une volonte de renforcer leur influence aupres du pouvoir
[
15
]
. Jean sans Peur se positionne alors comme un defenseur des interets du peuple, tout en tentant de lever des fonds dans ses provinces
[
15
]
. Il faut dire que 9/
10
e
des revenus du frere du roi provenaient alors du seul Tresor royal
[
16
]
. Se surajoutent a cela, des vues differentes sur le
schisme de la papaute
que connait alors l'Occident chretien. Trop occupe par l'administration du royaume, le duc d'Orleans abandonne les questions religieuses au Parlement et a l'Universite, favorables a l'Eglise gallicane, au pouvoir du roi, et aux privileges du clerge
[
15
]
.
Le
, une ordonnance reorganise le Conseil royal, en confortant l'entourage du roi dans la gestion des affaires du royaume, et en confirmant la succession du duc de Bourgogne dans l'ensemble des responsabilites qui incombaient a son pere
[
Note 3
]
. A la faveur de celle-ci,
Louis
I
er
d'Orleans
, avec le soutien des princes de sang,
Berry
,
Bourbon
et
Anjou
, procede a l'epuration des conseillers bourguignons, amenuisant davantage l'influence de Jean sans Peur. Des lors, soucieux de ne pas perdre sa position au Conseil de Regence,
Jean
I
er
de Bourgogne decide de faire assassiner son cousin Louis d'Orleans.
Guerre civile entre les Armagnacs et les Bourguignons
[
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|
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]
En
1407
, le duc
Louis
I
er
d'Orleans
est assassine sur ordre de Jean sans Peur.
C'est le
, dans la nuit, que Louis d'Orleans, sortant de l'hotel de la reine, est assassine lors d'un guet-apens organise par
Raoul d'Anquetonville
, sur ordre de Jean sans Peur. Cependant, les meurtriers avaient lance dans leur fuite des
chausse-trappes
afin de ralentir d'eventuels poursuivants, autant d'indices qui menerent les enqueteurs vers l'
hotel d'Artois
, residence parisienne du duc de Bourgogne. Celui-ci decide d'ailleurs de prendre les devants. Le 26, lors d'une seance du Conseil royal, il avoue son forfait a son cousin Anjou et a son oncle Berry, ce dernier lui conseillant peut-etre de fuir, ce qu'il fait le lendemain en prenant la route des Flandres, avec quelques fideles.
Le peuple de Paris se felicite de la disparition du duc d'Orleans, qui etait alors synonyme d'impots. Il assure de nouveau son soutien a
Jean
I
er
de Bourgogne. Cependant,
Valentine Visconti
, veuve du duc d'Orleans, demande au roi de faire justice du meurtre de son mari. Un
lit de justice
se reunit a Paris le
, sans aboutir a un verdict. L'action est eteinte avec la mort de la veuve survenue le
. De son cote, Jean sans Peur presente sa defense afin de justifier son crime, en faisant appel au theologien
Jean Petit
.
Apres cela, il fait arreter le favori du roi et son ennemi politique
Jean de Montagu
avec l'aide du
prevot de Paris
,
Pierre des Essarts
en
1409
, lors d'un episode maniaque du roi, et apres un proces sommaire, Montagu est decapite au
gibet de Montfaucon
. L' emprise de Jean sans Peur sur le gouvernement est encore augmentee.
En
1410
,
Charles d'Orleans
, fils du duc assassine, reclame vengeance aupres de son beau-pere, le
comte d'Armagnac
. Ce dernier prend la tete des fideles de feu le duc d'Orleans, qui seront desormais connus sous le nom d'Armagnacs, et qui vont combattre les Bourguignons : c'est ainsi que nait la
guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons
que le roi
Charles
VI
semble incapable d'arbitrer en raison de son etat de demence.
En
1411
, c'est donc avec la complicite de la reine
Isabeau de Baviere
que Jean sans Peur s'empare de l'autorite royale et qu'il tente, en
, d'evincer les
Armagnacs
du Conseil de regence. Mais la
paix d'Arras
(
) voulue par le roi
Charles
VI
et negociee entre son fils, le
dauphin Louis de Guyenne
et Jean sans Peur, renvoie les adversaires Armagnacs et Bourguignons dos a dos, avec interdiction d'afficher leurs signes distinctifs et leurs emblemes. Jean sans Peur, ecarte du pouvoir, s'eloigne de Paris qui reste domine par les Armagnacs fideles au roi de France.
En
1416
, profitant de la mort du duc
Jean
I
er
de Berry
, il s'empare du
comte de Boulogne
au detriment de sa veuve,
Jeanne d'Auvergne
. Le
, a
Constance
, il s'allie avec l'
empereur
Sigismond
I
er
.
En
1417
, alors que le roi
Charles
VI
est sujet a de graves crises de demence, les
Armagnacs
sont toujours au pouvoir a Paris. Ils sont allies au nouveau
dauphin Charles de France
. En effet, en
, celui-ci vient de succeder a ses deux freres aines, morts prematurement et, a l'age de quatorze ans, il vient d'etre nomme a Paris lieutenant-general du royaume, avec pour mission de participer au Conseil de Regence preside par la reine Isabeau de Baviere
[
Note 4
]
.
Le nouveau dauphin Charles et ses allies Armagnacs considerent que la reine
Isabeau de Baviere
est influencee par Jean sans Peur et qu'elle est hostile a leur cause. Ils l'ecartent du pouvoir en l'envoyant a
Tours
, en
, sous bonne garde. La reine conservera un souvenir amer de cette mesaventure et se vengera ulterieurement de son fils. Jean sans Peur la rejoint et constitue avec elle a
Troyes
un gouvernement oppose a celui des Armagnacs. Il decide d'envahir Paris et de prendre le pouvoir en eliminant le nouveau dauphin.
En
1418
, les troupes bourguignonnes, associees au tueur
Capeluche
, envahissent Paris en pleine nuit, le
, et massacrent le comte
Bernard
VII
d'Armagnac
ainsi qu'un grand nombre d'Armagnacs. Elles menacent dans sa vie le
dauphin de France
qui reside a l'hotel Saint-Pol a Paris. Ce dernier est sauve par des officiers Armagnacs fideles a la couronne de France et va se refugier a
Bourges
, capitale de son
duche de Berry
, pour y organiser la resistance, face aux Anglais et aux Bourguignons.
Jean sans Peur controle desormais le pouvoir a Paris. Il prend alors l'initiative de proposer au dauphin, refugie a Bourges, d'abandonner la resistance et de revenir dans la capitale, afin de se placer sous la tutelle de ses parents, le roi
Charles
VI
et la reine Isabeau de Baviere. Pour parvenir a ses fins, il organise trois rencontres :
- Le
, il rencontre la reine Isabeau de Baviere a
Saint-Maur-des-Fosses
, en l'absence du roi
Charles
VI
et du dauphin, pour concocter le
traite de paix de Saint-Maur
[
Note 5
]
. Le dauphin est accuse implicitement par Jean sans Peur, sous pretexte de pardon et au moyen d'une argutie tortueuse, de complicite dans les maux dont seraient coupables les Armagnacs, et notamment du meurtre de ses deux freres aines. Bien qu'il ne s'agisse que de soupcons formules par Jean sans Peur, destines a etre soumis a des preuves, le dauphin et son Conseil, dirige principalement par
Jean Louvet
, president de Provence, refusent categoriquement - et pour cause ! - d'enteriner le traite qui leur est presente en vain, a
Saumur
, par le
duc de Bretagne
, co-signataire du texte incrimine
[
Note 6
]
.
- Le
, Jean sans Peur rencontre le
dauphin
, a
Pouilly-le-Fort
, en l'absence du roi
Charles
VI
et de la reine Isabeau de Baviere, pour lui proposer un traite de paix et une alliance contre les Anglais. Ce traite, connu sous le nom de
traite de paix du Ponceau
, est ratifie par le dauphin de France et par ses conseillers. Mais il doit etre renforce par un traite ulterieur, lorsque Jean sans Peur aura mis a execution l'abandon des places fortes occupees par les Bourguignons et la reprise des hostilites contre les Anglais.
- Le
a lieu la rencontre de
Montereau
, destinee a consolider le traite du Ponceau. Le dauphin reproche a Jean sans Peur de ne pas en avoir respecte les clauses, le ton monte et la rencontre se termine tragiquement par l'assassinat de Jean sans Peur.
Jean sans Peur est assassine le
, a l'occasion de son entrevue avec le
dauphin
a
Montereau-Fault-Yonne
. Cette rencontre avait pour but de tenter de reconcilier les deux factions rivales en guerre, les Armagnacs et les Bourguignons, et de mettre fin aux hostilites qui divisaient la France pendant la guerre de Cent Ans. C'est
Jean de Thoisy
,
eveque de Tournai
, qui est charge de prevenir le
comte Philippe de Charolais
de la mort de son pere. En succedant a Jean sans Peur, le nouveau duc de Bourgogne, sous le nom de
Philippe le Bon
, se vengera du dauphin de France en s'alliant aux Anglais et en concoctant le
traite de Troyes
, par lequel le dauphin est desherite du trone de France au profit du roi
Henri
V
d'Angleterre
.
Le corps de Jean sans Peur est ramene en
1420
d'
Auxerre
a
Avallon
par
Claude de Chastellux
, qui le remet ensuite a
Guillaume de La Tournelle
charge du trajet jusqu'a Dijon. Son tombeau, place dans la
chartreuse de Champmol
, a de nos jours ete transfere au
palais des ducs de Bourgogne
a
Dijon
.
Le
, il ecrase les bourgeois et ouvriers liegeois revoltes a la
bataille d'Othee
, obtient l'alliance des
duches de Luxembourg
et
de Lorraine
, et continue la construction de l'
Etat bourguignon
[
17
]
. Il poursuit l'œuvre de son pere sans rattachement majeur. Une partie des terres de la maison est d'ailleurs alienee au profit de ses freres
Antoine de Brabant
et
Philippe de Nevers
.
En 1409, le duc nomme son secretaire
Jean Bonnot
ou Bonost
[
18
]
, fils du conseiller
Richard Bonnot
[
19
]
et de Jeanne Jullien, president de la
chambre des comptes de Dijon
, puis Besancon en 1419, ainsi qu'inspecteur general de la
chambre des comptes de Lille
. Son fils Jean Bonnot sera conseiller de
Charles le Temeraire
, puis de
Marie de Bourgogne
[
20
]
.
Comme son pere
Philippe le Hardi
, Jean sans Peur a ete enterre a la
chartreuse de Champmol
.
Philippe le Bon
, fils et heritier de Jean sans Peur, se charge de lui faire executer un tombeau monumental, digne de son rang de prince, sur le modele de celui de Philippe le Hardi. La commande en est donnee a
Claus de Werve
, alors sculpteur officiel des ducs de Bourgogne, qui avait acheve le tombeau de Philippe le Hardi. Le chantier traine en longueur et, a la mort de Claus de Werve en 1439, il est confie a son successeur
Jean de la Huerta
. Il est acheve par un troisieme sculpteur,
Antoine le Moiturier
[
21
]
.
Le tombeau de Jean sans Peur est copie sur celui de son pere. Il s'agit donc d'un gisant sur dalle noire, avec en soubassement un cortege de
pleurants
d’albatre (enfants de chœur, clercs, membres de la famille, officiers et gens de maison drapes dans des manteaux de deuil) sous des arcades formees d'une alternance de travees doubles et de niches triangulaires. Jean sans Peur partage son tombeau avec son epouse,
Marguerite de Baviere
. Deux anges soutiennent le casque du duc, deux anges porte-ecus sont a la tete de son epouse tandis que deux lions sont couches a leurs pieds. La qualite est comparable a celui de Philippe le Hardi, bon nombre de pleurants sont meme des copies conformes des pleurants du tombeau de Philippe, mais par la suite, lors du remontage des tombeaux, les
pleurants
ont ete melanges, rendant difficile toute comparaison stylistique
[
21
]
. Deplace a Saint-Benigne en 1792, le tombeau est aujourd'hui, comme celui de Philippe le Hardi, presente au
musee des beaux-arts de Dijon
. En 2012-2013, ses pleurants ont fait l'objet de prets a des musees prestigieux ou ils ont ete presentes de facon autonome, comme le
musee de Cluny
a Paris.
|
Blasonnement
:
Ecartele d'azur seme de fleurs de lys d'or a la bordure componee d'argent et de gueules (qui est de Valois-Bourgogne
[
Note 7
]
) et de bande d'or et d'azur de six pieces a la bordure de gueules (qui est de Bourgogne ancien); sur le tout d'or au lion de sable arme et lampasse de gueules (qui est de Flandre).
|
Ascendance de Jean Ier de Bourgogne
L’
annee 1385
voit la concretisation d'une double alliance politico-familiale de la maison de Bourgogne avec les ducs de
Baviere-Straubing
.
A
Cambrai
, lors des
doubles noces de Cambrai
, le
, le futur
Guillaume
IV
de Hainaut
epouse
Marguerite de Bourgogne
[
22
]
,
[
Note 8
]
.
Ce mariage, fruit d'une politique d'implantation des deux familles dans les territoires du nord, est celebre le meme jour que celui du futur
Jean
I
er
de Bourgogne avec
Marguerite de Baviere
(-Straubing), le frere et la sœur du premier couple
[
23
]
,
[
Note 9
]
.
De cette union, naissent un seul fils et sept filles :
- Marguerite
(1393-1441), epouse 1
o
) en 1404 le duc
Louis de Guyenne
, puis, 2
o
) en 1423 le futur
Arthur
III
de Bretagne
;
- Marie
(1394-1463) epouse en 1406
Adolphe
I
er
de Cleves
,
comte puis duc de Cleves
;
- Philippe
(1396-1467), duc de Bourgogne ;
- Catherine (1400-1414), epouse de
Louis
III
d'Anjou
,
duc d'Anjou
et
comte de Provence
;
- Jeanne (vers 1401-1412), sans posterite ;
- Isabelle (vers 1403-1412), epouse en 1406
Olivier de Chatillon
,
comte de Penthievre
;
- Anne
(1404-1432) epouse en 1423,
Jean de Lancastre
,
duc de Bedford
, union sans posterite ;
- Agnes
(1407-1476) epouse en 1425,
Charles
I
er
,
duc de Bourbon
et
d'Auvergne
.
Il laisse egalement quatre enfants illegitimes :
- nes de Marguerite de Borsselen :
- Guy († a Calais en 1436), dont un fils : Philippe ;
- Antoine ;
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes
:
- ↑
Le discours exact prononce par Jean-Sans Peur est le suivant :
≪ Je ne puis m'empecher de declarer que vouloir charger le pauvre peuple d'une nouvelle taille est un dessein tyrannique. Il est horriblement greve de la derniere dont on a recu des sommes au moins suffisantes a ce que nous avions delibere de faire pour le bien du royaume. J'ai cru que mon devoir m'obligeait de parler ainsi. Le conseil peut ordonner ce qui lui plaira, mais s'il s'accorde avec mon cher cousin d'Orleans pour mettre cette taille, je proteste tout haut que j’empecherai bien que mes sujets en soient greves ; elle n'aura cours dans aucune de mes terres. Aussi bien ai-je des chevaliers et des ecuyers tout prets a executer les ordres de monseigneur le roi, et en tel nombre qu'il lui plaira. Ils ne refuseront aucune occasion de toutes celles qui se presenteront pour le bien du royaume. Je dis plus : si le reste de l'argent qu'on a leve l'an dernier ne suffit pas, j'aime mieux, pour fermer la bouche a ceux qui seraient mecontents de mon avis, payer de mes deniers la part qui devrait etre supportee par mes sujets, pourvu que la taxation soit faite par des gens de bien, et a condition aussi qu'il soit dument justifie des motifs qui ont empeche la derniere taille d'etre suffisante. ≫
Brugiere de Barante,
p.
206.
- ↑
La devise ≪ Je l'envie ≫ est egalement mentionnee dans certains ouvrages (
cf.
Brugiere de Barante,
p.
214).
- ↑
Le contenu exact de l'acte est le suivant :
≪ Lorsque notre absence ou certaines autres occupations nous empechent de vaquer et entendre bonnement aux affaires et besognes de nous, de notre royaume et de la chose publique, connaissant entierement la tres-grande loyaute, sens et prud'hommie de notre tres-cher et tres-aime cousin le duc de Bourgogne, et considerant la bonne et vraie amour qu'il a envers nous, et le bon vouloir qu'il porte aux affaires et besognes de nous et du royaume, nous avons resolu, ordonne et ordonnons que notre dit cousin soit mis au lieu et place de feu notre oncle son pere, dans les pouvoirs donnes a notre tres-chere et aimee compagne, la reine, a nos tres-chers et tres-aimes oncles et freres les ducs de Berri, de Bourgogne, d'Orleans et de Bourbon, a notre chancelier et autres de notre conseil, pour vaquer et entendre aux grandes affaires de nous et de notre royaume, quand nous en sommes empeche. ≫
Brugiere de Barante,
p.
217.
- ↑
Le frere du nouveau dauphin Charles, le premier dauphin,
Louis de Guyenne
, gendre de Jean sans Peur, est mort prematurement le
. Son autre frere, le second dauphin,
Jean de Touraine
, qui etait entierement soumis a l'influence de Jean sans Peur, meurt soudainement le
. Les Armagnacs sont soupconnes de les avoir fait empoisonner (
Journal d'un bourgeois de Paris
, reedition Henri Jonquieres, Paris, 1929,
p.
109)
- ↑
Ce traite prevoit que : ≪ Tout fut pardonne aux Armagnacs les maux qu'ils avaient fait et si etoit prouve contre eux qu'ils etoient consentants de la venue du roy d'Angleterre et qu'ils en avaient eu grands deniers de la part dudit roy.item, d'empoisonner les deux aisnes fils du roy de France...etc. etc. ≫ (
Journal d'un bourgeois de Paris
,
Ibid.
- ↑
Le duc
Jean V de Bretagne
etait envoye en mission par Jean sans Peur pour accompagner
Marie d'Anjou
aupres de sa mere,
Yolande d'Aragon
, qui residait au
chateau de Saumur
, en compagnie de son futur gendre, le dauphin de France,
Charles de Ponthieu
. Marie d'Anjou, fiancee du dauphin avait ete retenue en otage a Paris par les Bourguignons lors de leur invasion de Paris. D'apres le projet de Jean sans Peur, elle devait servir de monnaie d'echange contre la ratification du projet de traite de Saint-Maur que le dauphin refusera de ratifier. Elle recouvrera la liberte sans que le dauphin, bien epaule par Yolande d'Aragon et par ses conseillers, passe par cette epreuve.
- ↑
Armes inaugurees par
Philippe
II
le Hardi
en tant que fils cadet de France.
- ↑
- Guillaume de Baviere (alias Guillaume d’Ostrevant, futur Guillaume
II
duc de Baviere-Straubing alias Guillaume
IV
comte de Hainaut) et, Marguerite de (Valois) Bourgogne : selon l’acte de mariage dresse a Cambrai, le
, le futur marie beneficiera de l'heritage paternel (provenant anterieurement d’un heritage maternel, par la Maison d’Avesnes (Avesnes-sur-Helpe), comte de Hainaut aux
XIII
e
?
XIV
e
siecle) en Hainaut, en Hollande, en Zelande et en Frise ; les seigneurs et les villes concernes ratifient l'acte en y apposant leurs sceaux.
Il y avait 31 sceaux de cire brune ou verte appendus par des cordons verts de soie laquee a cet acte de mariage sur parchemin de Cambrai date du
, et ce, dans un ordre tres concerte [le duc et la duchesse de Baviere, les seigneurs puis les villes de Hainaut (11 sceaux), puis de Hollande (11 sceaux) et enfin de Zelande (7 sceaux)], 21 subsistent (certains sont endommages) : le duc de Baviere ; pour le Hainaut, Guy comte de Blois (et seigneur d’Avesnes), Jean de Condeit (de Conde) sire de Moreausmes, Engelbert d'Enghien, les seigneurs d'Antoing, de Briffeul, de Lens, la ville de Mons ; pour la Hollande, le seigneur de Hoerne, Othe, seigneur d'Ercle, les seigneurs de Ghaesebeke, de Montfort, d'Haspere, de Zevenberghe, les villes de Harlem, Delft et Leyde ; pour la Zelande, le seigneur de Haemsteden, Frank(e), seigneur de Borssele (alias, van Borselen), le seigneur de Cruint
(Cruninghe)
et Rasse de Borssele (alias, van Borselen.) ;
≪ Contrat de mariage (
annee 1385
, le
. Le mariage sera celebre a Cambrai le lendemain, le
) entre Guillaume d’Ostrevant (futur Guillaume
IV
comte de Hainaut) et Marguerite de (Valois) Bourgogne ≫, in,
Bibliotheque du chateau de Chantilly, Mss 1385,
folio 58
(traites de 1374-1385)
- ↑
≪ A Beaute-sur-Marne, le
(date nouv. st.),
Philippe
II
(le Hardi), duc de Bourgogne, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne et de Rethel, et son epouse Marguerite (
Marguerite
III
(de Dampierre) de Flandre), declarent que la prorogation decidee de la celebration du mariage de leurs enfants Jean (futur Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne) et Marguerite (de Bourgogne) et de respectivement Marguerite (de Baviere-Straubing) et Guillaume (Guillaume d’Ostrevant), enfants du duc Albert de Baviere(-Straubing), ne changera en rien les clauses des traites passes a ce sujet ≫
.
In, G. Wymans, ≪ Inventaire analytique du chartrier de la Tresorerie des comtes de Hainaut ≫, aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1146, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985,
p.
243. (Or. sur pch. ; sc. brise app., 1 sc. disp.)
;
- A Courtrai
(Kortrijk)
, le
, Philippe (le Hardi), duc de Bourgogne, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne et de Rethel, et son epouse Marguerite (de Flandre), et le duc Albert de Baviere, bail, gouverneur des comtes de Hainaut, etc., et son epouse Marguerite (Marguerite de Brieg, alias, Margaretha von Schlesien-Liegnitz), font connaitre les clauses du traite de mariage conclu entre Jean (futur Jean-sans-Peur) et Marguerite (de Baviere-Straubing), leurs enfants respectifs.
In, G. Wymans, ≪ Inventaire analytique du chartrier de la Tresorerie des comtes de Hainaut ≫, aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1147, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985,
p.
243. (Or. sur pch. ; 4 sc. app., dont 2 ebreches.)
;
- A Courtrai (Kortrijk), le
, Philippe (le Hardi), duc de Bourgogne, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne et de Rethel, et son epouse Marguerite (de Flandre), font connaitre les dispositions complementaires qu’ils ont prises touchant la fixation du douaire de Marguerite (de Baviere-Straubing), fille d’Albert de Baviere, promise a leur fils aine (le futur Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne).
In, G. Wymans, ≪ Inventaire analytique du chartrier de la Tresorerie des comtes de Hainaut ≫, aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1148, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985,
p.
243. (Or. sur pch. ; 2 sc. app., dont 1 ebreche.)
;
- A Genes, le
(date nouv. st. : 1386)
, le pape
Urbain (
VI
)
accorde les dispenses necessaires pour la celebration du mariage de Jean (le futur Jean-sans-Peur), fils aine de Philippe (le Hardi) de Bourgogne et de Marguerite (de Baviere-Straubing), fille du duc Albert de Baviere.
In, G. Wymans, ≪ Inventaire analytique du chartrier de la Tresorerie des comtes de Hainaut ≫, aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1149, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985,
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244. (Or. sur pch. ; 1 sc.)
;
- A Arras, le
, Philippe (le Hardi) duc de Bourgogne, etc., donne procuration a Pierre Varopel, receveur general de ses finances, et a d’autres pour recevoir du duc Albert de Baviere, comte de Hainaut, de Hollande, et de Zelande, le reliquat de la dot convenue lors du mariage de la fille de ce dernier (Marguerite de Baviere-Straubing) avec Jean (le futur Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne), comte de Nevers, fils du disposant.
In, G. Wymans, ≪ Inventaire analytique du chartrier de la Tresorerie des comtes de Hainaut ≫, aux A.E. Mons, n° d’ordre (cote) 1155, Editions A.G.R., Bruxelles, 1985,
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245. (Copie dans un acte du
relatant un acte dresse a Arras le 21/06/1389.)
;
- A Cambrai, le
, l’Official de Cambrai fait savoir qu’en sa presence, Pierre Varopel, receveur general des finances de Philippe (le Hardi), duc de Bourgogne, procureur de celui-ci et de son fils Jean (le futur Jean-sans-Peur), comte de Nevers, a donne quittance au duc Albert de Baviere, comte de Hainaut, de Hollande, de Zelande, et a son fils Guillaume, comte d’Ostrevant (en Hainaut), d’une somme de 18 000 florins d’or, dits francs de France, constituant le reliquat de la somme principale attribuee en dot par ledit duc Albert a sa fille Marguerite (de Baviere-Straubing), a l’occasion de son mariage avec le susdit comte de Nevers. Suit la teneur des lettres de procurations dressees a cet effet, le
, par le duc de Bourgogne et son fils. Souscription et signature de Jean Creton, tabellion du diocese de Cambrai et notaire de la curie du meme lieu.
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332.
- ↑
a
b
et
c
Brugiere de Barante 1838
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- ↑
Voir
Les Valois
, de Patrick Van Kerrebrouck - 1990,
p.
518.
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