Jean-Francois Marie
, sieur de la Coliniere (surnomme
Brutus
) est un revolutionnaire francais, ne le
a
Juvigne
, tue par les
chouans
dans les landes de Fossavie lors de la
bataille de Juvigne
vers le
, membre du
Tribunal revolutionnaire
de la
Mayenne
.
Jean-Francois Marie obtient provisions de
Honore III
, prince de
Monaco
, le
. Il est recu a la barre ducale de
Mayenne
le
suivant
[
1
]
. Il est notaire a
la Croixille
et a la juridiction de Notre-Dame de
Montautour
en
Ille-et-Vilaine
.
Pendant la
Revolution francaise
, il devient maire de La Croixille, et commandant de la
garde nationale
de
Juvigne
. Il obtient le
du conseil general de la commune de La Croixille un certificat de civisme
[
2
]
.
Aux termes du decret de levees militaires du
, Jean Sauve, maire de
Bourgon
, est nomme commissaire de recrutement du district. Il se trouvait a ce titre, le
, a
la Croixille
; il s'entendit alors avec Jean-Francois Marie pour faire arreter le sieur Francois Toulon
[
3
]
.
Il est en
, notaire a
La Croixille
et
juge de paix
du
canton de Juvigne
. Il est designe comme
≪ la terreur et l'effroi du canton ≫
[
4
]
.
Ultra-jacobin
[
5
]
, il est nomme membre de la
Commission militaire revolutionnaire du departement de la Mayenne
par les
Representants
. Il en fut pour l'
Abbe Angot
≪ le juge le plus forcene, et n'eut que
Jean-Baptiste Volcler
, accusateur public, comme rival en sceleratesse ≫
. Pendant les operations du tribunal revolutionnaire, aux environs du 23 pluviose, Jean-Francois Marie
[
6
]
est inopinement enleve par 14 soldats republicains envoyes de
Granville
, pour se saisir de sa personne. Son absence semble ralentir la fureur des autres commissaires; ils semblent craindre le meme sort. Une lettre d'Esnue-Lavallee du 26 pluviose indique :
≪ Ne soyez pas etonnes
,
que la privation de ce citoyen ne ralentisse pas votre zele; continuez de faire trembler et de frapper les malveillans : votre nombre de Trois
[
7
]
est suffisant ≫
.
Arrete en meme temps que Rene Pannard, comme celui-ci il refuse dedaigneusement toute explication sur sa conduite au sein de la commission comme lui aussi, il est remis en liberte lors de l'amnistie generale. Il reprend alors pendant quelques annees ses fonctions de notaire, et les exerce jusqu'a sa mort.
Les habitants vinrent de fort loin voir son cadavre pour s'assurer qu'il etait reellement mort.
- ↑
≪
Fonds 3E 36 Etude d'Ernee (voir
p.
4)
≫, sur
Archives departementales de la Mayenne
(consulte le
)
.
- ↑
Vu et approuve le 18 par les administrateurs du
district d'Ernee
, et le 26 par ceux du departement (
Archives departementales de la Mayenne
, L 2020, f° 7).
- ↑
Qui avait coupe, avec d'autres laquais et fermiers des ≪ ci-devant ≫, l'arbre de la Liberte de la Croixille.
- ↑
Ferdinand Gaugain
,
La Revolution dans la Mayenne
, t. I, p. 515, t. II, pp. 102, 103, 109, 117, 130, 134, 135, 158, 178, 185, 186, 189, 328, 335.
- ↑
Il prend le nom de Brutus
- ↑
≪
http://recherche-archives.vendee.fr/data/files/ad85.ligeo/pdf/FRAD085_4NUM280/4Num280_70/4Num280_70_0375.pdf
≫
(
Archive.org
?
Wikiwix
?
Archive.is
?
Google
?
Que faire ?
)
- ↑
Le tribunal compose de six membres, ne comptait que quatre juges, proprement dits. L'accusateur public et le greffier n'avaient pas ce titre; mais leur influence n'en etait pas moins puissante.
- ≪ Jean-Francois Marie ≫, dans
Alphonse-Victor Angot
et
Ferdinand Gaugain
,
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne
,
Laval
, Goupil, 1900-1910
[
detail des editions
]
(
lire en ligne
)
, t. IV, article Marie-Coliniere, IV. 595, et Coliniere.
- Abbe Angot
, ≪
Memoires epistolaires
≫, sur
Gallica
, Paris et Laval, A. Picard et A. Goupil,
(consulte le
)
,
p.
125.
- Isidore Boullier
,
Memoires ecclesiastiques
.
- Christine Peyrard,
≪ Chapitre treizieme. Les reactions thermidoriennes en l’an III ≫
,
Les Jacobins de l'Ouest
, 1996.