Jacques Gondouin de Folleville
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Jacques Gondouin (1696-1768)
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Autres informations
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Membre de
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Mouvement
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Distinction
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Jacques Gondouin de Folleville
est un
architecte
francais
ne le
a
Saint-Ouen
et mort le
a
Paris
.
Fils de Jacques Gondouin (v. 1696-1768), jardinier du
chateau de Choisy
que
Louis XV
appelait ≪ le bon Gondouin ≫, Jacques Gondouin recut du Roi, en
1756
-
1757
, une pension afin de se ≪ mettre en etat d'apprendre le dessin et l'architecture ≫. Il recut l'enseignement de
Michel-Barthelemy Hazon
a l'
Academie royale d'architecture
et, a l'
Ecole des beaux-arts
, celui de
Jacques-Francois Blondel
. Recu troisieme au concours du
Prix de Rome
en
1759
, il passa cinq ans a
Rome
(
1761
-
1766
) grace a une bourse allouee par Louis XV et y devint l'ami de
Giovanni Battista Piranesi
. Il revint en France apres avoir sejourne egalement en
Hollande
et en
Angleterre
et s'etablit comme architecte.
Il se constitua rapidement une belle clientele privee qui lui permit de s'enrichir de maniere importante. En
1767
,
Robert Jannel
, intendant general des Postes et Relais de France, le nomma architecte de l'hotel des Postes.
En
1769
, il recut la commande de la nouvelle Ecole de Chirurgie construite sur la suggestion du chirurgien du Roi
Germain Pichault de la Martiniere
(
1771
-
1786
). Le batiment affecte la forme d'un hotel particulier. La cour est entouree d'une colonnade
ionique
et separee de l'actuelle
rue de l'Ecole-de-Medecine
par des
colonnes
, organisation qui produisit une grande impression sur les contemporains par l'absence des elements traditionnels de composition tels que les pavillons d'angle ou l'avant-corps. Une rangee de colonnes ioniques sur des piedestaux court le long de l'elevation au niveau du sol, soutenant un
entablement
parfaitement rectiligne, depourvu d'
architrave
. Au centre les colonnes, doublees en profondeur, menagent un passage qui donne acces a la cour. A chaque extremite, le rez-de-chaussee est perce de trois baies en plein cintre, ponctuees par les colonnes ; le premier etage est pourvu de fenetres rectangulaires, a l'exception des trois travees centrales qui comportent un panneau oblong orne d'un decor sculpte. Dans la cour, entouree de galeries basses ceinturees de colonnades, se trouve l'
amphitheatre d'anatomie
de 1500 places, couvert d'une coupole et eclaire par un
oculus
, exemple archetypal du style neo-antique. On trouve egalement de part et d'autre d'autres salles de cours, un laboratoire, une chapelle, une salle de soutenance de theses, une bibliotheque au premier etage.
Bien que ce batiment parut alors s'ecarter de nombre de regles canoniques de l'architecture classique, il fut extremement admire, a la fois par les professionnels et par le grand public, pour ce qui fut percu comme une simplicite a l'Antique et le jeu de la subtilite des proportions et de volumes vigoureux.
Quatremere de Quincy
le qualifia de ≪ batiment le plus classique du
XVIII
e
siecle
≫. Le batiment, inspire de projets donnes anterieurement par des architectes qui avaient fait le sejour de Rome, mais le premier a etre realise dans ce style, fut considere comme une sorte de manifeste du
neo-classicisme
.
Au depart, l'architecte avait propose d'inclure l'ecole dans un amenagement urbain d'ensemble, qui prevoyait de transformer le couvent des
Cordeliers
situe en face en prison pour dettes, avec un mur ponctue de fenetres aveugles, et d'ajouter un imposant portique
dorique
a l'eglise Saint-Come adjacente. Le plan ne fut pas execute, en grande partie en raison du refus des Franciscains de ceder leur batiment.
Jacques Gondouin fut egalement architecte et dessinateur du
Garde-Meuble de la Couronne
(
1769
-
1784
). A ce titre, il se vit commander par l'intendant et controleur general du Garde-Meuble,
Pierre Elisabeth de Fontanieu
, de riches decors pour l'
hotel de Conti
, qui abritait alors le Garde-Meuble. Ces decors furent ensuite reinstalles dans le nouvel immeuble edifie
place Louis XV
derriere la facade dessinee par
Ange-Jacques Gabriel
. Comme dessinateur du Garde-Meuble, Gondouin dessina de nombreux meubles pour les residences royales, notamment les
candelabres
places dans la
Galerie des Glaces
du
chateau de Versailles
en
1769
a l'occasion du mariage du
Dauphin
. Il entre a l'
Academie royale d'architecture
en 1774.
En decembre
1775
, il fut autorise a accompagner Fontanieu lors d'un voyage d'un an en
Italie
. A son retour, il dessina le maitre-autel de la cathedrale de
Noyon
. A partir de
1780
, il se constitua un beau domaine a
Dammarie-les-Lys
, pres de
Melun
, le
chateau des Vives Eaux
, ou il se retira sous la
Revolution francaise
, se faisant passer pour un simple jardinier pour echapper a la tourmente.
En
1795
, il fut nomme a l'
Institut de France
au moment de sa creation, l'un des six architectes de la classe des Beaux-Arts, et fit partie du Conseil des batiments civils. C'est a ce titre qu'il eut a connaitre des projets d'erection d'une colonne departementale
place Vendome
et d'une colonne nationale
place de la Concorde
. Seule la premiere vit le jour en
1806
.
En
1804
, lors de la creation de la Maison de l'Empereur, Gondouin fit partie du Comite consultatif des batiments de la Couronne. C'est a ce titre qu'il presenta en
1807
un projet (non realise) pour l'installation de
Napoleon I
er
a
Versailles
.
En
1806
, il amenagea la place face a l'Ecole de Chirurgie avec une fontaine monumentale (detruite) composee d'un bassin et de quatre colonnes doriques supportant une terrasse.
-
L'Ecole de chirurgie, facade sur rue, chef-d’œuvre de Jacques Gondouin.
-
Projet de reamenagement du quartier de l'Ecole de chirurgie.
-
Ecole de chirurgie, amphitheatre.
- Description des Ecoles de Chirurgie
, Paris, Pierres, Cellot et Jombert,
1780
, gr. in-folio de 18 pp.ch., 1 f.n.ch., 1 front. par
Gibelin
et 30 pl. la plupart depl. par C.R.G. Poulleau. Tire a 100 ex. sur papier fort a l'occasion de l'inauguration de l'Ecole de Chirurgie.
- Christian Baulez, ≪ Le projet d'installation de Napoleon a Versailles. De Gondoin a Fontaine ≫,
Versalia
,
n
o
9,
,
p.
14-22
.
- D. Bilodeau, ≪ Types et
historicisme
: l'Ecole de Chirurgie de Jacques Gondoin et l'emergence d'une conception genealogique de l'architecture en France au
XVIII
e
siecle
≫ in
L'Architecture, les sciences et la culture de l'histoire au
XIX
e
siecle
en France
, Les Entretiens Jacques-Cartier, decembre
1997
, Publication de l'Universite de Saint-Etienne.
p.
131-144
.
- Geraldine Defives,
Recherches sur l'architecte Jacques Gondoin (1737-1818)
, Maitrise d'histoire de l'art, Universite Paris X-Nanterre, 1996, 2 vol. dactylographies.
- Geraldine Defives, ≪ La villa des Vives-Eaux, un exemple de construction privee dans l'œuvre de l'architecte Jacques Gondoin ≫ in
Bulletin de la Societe de l'histoire de l'art francais
, 1997,
p.
239-250
.
- Jean-Jacques Gautier, ≪ Jacques Gondoin, architecte et dessinateur du Garde-Meuble de la Couronne ≫,
L'Estampille
, novembre
1992
,
n
o
263,
p.
58-66
.
- Pierre-Louis Laget, ≪ Du college Saint-Come au temple d’Esculape : un monument royal dedie a l’art et science de chirurgie ≫. Dans : Rabreau, Daniel (sous la direction de),
Paris, capitale des arts sous Louis XV
, Bordeaux, William Blake and Co, 1997 (Annales du Centre Ledoux, t. 1),
p.
149-165
.
- Martine Plouvier, ≪ Jacques Gondoin et le maitre autel de la cathedrale de Noyon ≫,
Societe archeologique, historique et scientifique de Noyon
, Comptes rendus et memoires,
1990
, t. 36,
p.
201-223
.
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Fauteuil 1
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Fauteuil 2
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Fauteuil 3
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Fauteuil 4
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Fauteuil 5
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Fauteuil 6
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Fauteuil 7
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Fauteuil 8
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Fauteuil 9
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Fauteuil 10
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