Naissance
| |
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Deces
| |
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Nationalites
| |
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Formation
| |
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Principaux interets
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Idees remarquables
| |
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Influence par
|
Arnold Toynbee
,
Everett Reimer
,
Jacques Maritain
,
Leopold Kohr
,
Jacques Ellul
,
Hugues de Saint-Victor
,
Emmanuel Levinas
,
Florence Nightingale
,
Karl Polanyi
,
Erich Fromm
,
Paulo Freire
|
---|
A influence
| |
---|
Distinction
|
Kultur- und Friedenspreis der Villa Ichon
(
d
)
(
)
|
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Ivan Illich
(
[
?
i
ː
v
a
ː
n
?
?
l
?
t
?
]
[
1
]
), ne le
a
Vienne
en
Autriche
et mort le
a
Breme
en
Allemagne
, est un
pretre
devenu
philosophe
, un
penseur
de l'
ecologisme
et une figure importante de la critique de la
societe industrielle
[
2
]
.
Le pere d'Ivan Illich, Gian Pietro Illich (Ili?), ingenieur et diplomate, croate catholique, vient d'une famille possedant des terres (
vignes
et
oliviers
) en
Dalmatie
, pres de la ville de
Split
en
Croatie
. Sa mere, Ellen Rose ≪ Maexie ≫ nee Regenstreif-Ortlieb
[
3
]
, descend d'une famille
juive
allemande
tardivement convertie au christianisme. Son grand-pere maternel, Fritz Regenstrief, a fait fortune dans la vente de bois en
Bosnie-Herzegovine
et construit une villa
Art nouveau
aux alentours de
Vienne (Autriche)
.
Pendant les annees 1930, la
xenophobie
et l'
antisemitisme
montent en
Yougoslavie
. Le gouvernement poursuit Fritz Regenstrief a la
Cour permanente de justice internationale
de
La Haye
[
4
]
. En 1932, Ellen quitte Split et part se refugier dans la villa de son pere a Vienne avec ses trois enfants. Ils ne reverront plus Pietro, qui meurt pendant la
Seconde Guerre mondiale
. En 1942, Ellen quitte l'
Autriche
lorsque, en vertu des lois
antisemites
, les
nazis
ont saisi la villa familiale
[ref. necessaire]
.
Ivan Illich poursuit son education a
Florence
, ou il participe a la
resistance
italienne
[
4
]
. Apres la guerre, il etudie la
cristallographie
, la
theologie
et la
philosophie
a l'
universite pontificale gregorienne
de
Rome
. Le
Vatican
le destine a la
diplomatie
, mais il choisit de se tourner vers la
pretrise
. Il dira sa premiere messe dans les
catacombes
dans lesquelles les chretiens romains fuyaient les persecutions
[
ref.
souhaitee]
.
Venant d'une famille aristocratique ayant d'anciens liens avec l'
Eglise catholique
, il etait destine a devenir un prince de l'Eglise
[
4
]
. Giovanni Montini, qui devint plus tard le pape
Paul VI
, fut parmi ceux qui le pousserent a rester a
Rome
.
Mais en 1951, il part pour les
Etats-Unis
avec l'idee d'etudier les travaux d'
alchimie
d'
Albert le Grand
a
Princeton
. Intrigue par les Portoricains et leur profonde foi
catholique
, il demande a
Francis Spellman
, archeveque de New York, un poste dans une paroisse portoricaine de
New York
[ref. necessaire]
.
En 1956, il est nomme vice-recteur de l'universite catholique de
Porto Rico
, ou il met sur pied un centre de formation destine a former les pretres a la culture latino-americaine. Deux choses le frappent a l'universite : d'une part la surprenante similarite entre l'
eglise
et l'
ecole
, d'autre part l'etrange difference entre les buts avoues de l'
education
et ses resultats. Cette derniere pretend reduire les inegalites sociales, mais contribue a les accentuer en concentrant les privileges dans les mains de ceux ayant le bagage suffisant. Cette reflexion aboutira en 1971 a
Deschooling Society
(≪ Descolariser la societe ≫), edite en francais sous le titre
Une societe sans ecole
.
Il quitte
Porto Rico
en 1960 a la suite d'un differend avec la hierarchie de l'Eglise, representee par deux eveques qui, participant a la vie politique, s'opposent a tout candidat qui voudrait legaliser les preservatifs
[
5
]
. Pour Illich, entre la bombe atomique et les preservatifs, l'Eglise se trompe de cible
[
6
]
.
En 1961, il fonde le Centre pour la formation interculturelle a
Cuernavaca
au Mexique, qui deviendra le
Centro Intercultural de Documentacion
(CIDOC). Ce centre fonctionnera de 1966 a 1976.
En 1969, il renonce a son
sacerdoce
, ce qui lui permet de continuer ses travaux au CIDOC, car on avait interdit aux pretres d'y travailler la meme annee. Il ne demande cependant pas a redevenir
laic
et continue de suivre les regles imposees par l’Eglise aux pretres, en particulier celle du
celibat
[
7
]
.
Apres la fermeture du CIDOC, Illich revient vivre en Europe. Il enseigne notamment l’histoire du
haut Moyen Age
a
Breme
, en Allemagne. Il ne cesse cependant pas d'ecrire et de publier, et reste une reference internationale. Durant cette periode, certains de ces ouvrages suscitent des critiques, tel
Le genre vernaculaire
, qui est compare par la linguiste americaine
Robin Lakoff
a
Mein Kampf
[
8
]
. Il est cependant beaucoup sollicite pour donner des conferences : au Japon, en Inde ou en Amerique, certains discours seront publies dans
Dans le miroir du passe
ou
La perte des sens
. Il meurt en 2002 a Breme
[
9
]
.
Methode d'Illich : la critique peirastique
[
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|
modifier le code
]
Une grande partie de l'œuvre d'Ivan Illich (en particulier ses ouvrages des annees 1970) est caracterisee par une methode critique que
Martin Fortier
nomme ≪ peirastique ≫
[
10
]
(le terme est emprunte a
Aristote
). Cette methode consiste a critiquer son adversaire en partant des axiomes memes de cet adversaire :
≪ il s’agit de demontrer a mon adversaire que (1) la conclusion qu’il soutient (...) ne derive en fait pas de ses premisses (sauf a commettre une faute de raisonnement), et que (2) la conclusion que je soutiens pour ma part, en plus d’etre derivable de mes propres premisses, est egalement derivable de celles de mon adversaire ≫
[
11
]
. Par exemple, Illich critique l'institution des transports, non pas en remettant en cause l'axiome selon lequel il faudrait aller le plus vite possible ou etre le plus efficace, mais en admettant que cet axiome soit valable, et en en derivant des theoremes contraires a ceux que derivent les partisans de la voiture : Illich demontre en effet que la voiture va en realite plus lentement que la bicyclette si on integre dans le calcul de la vitesse le temps qu'on passe a gagner l'argent necessaire a la financer
[
12
]
.
Dans l'œuvre d'Illich une idee revient de maniere predominante
[
13
]
: a partir du moment ou la
societe industrielle
, par souci d'efficacite,
institutionnalise
un moyen (outil, mecanisme, organisme) afin d'atteindre un but, ce moyen tend a croitre jusqu'a depasser un seuil ou il devient dysfonctionnel et nuit au but qu'il est cense servir. Ainsi l'
automobile
nuit au transport, l'
ecole
nuit a l'education et la
medecine
nuit a la sante. L'institution devient alors contre-productive en plus d'aliener l'etre humain et la societe dans son ensemble.
≪ Lorsqu'une activite outillee depasse un seuil defini par l'echelle
ad hoc
, elle se retourne d'abord contre sa fin, puis menace de destruction le corps social tout entier. ≫
? Ivan Illich,
La Convivialite
, Paris, Editions du Seuil, 1973, p. 11
Illich est partisan d'une descolarisation de la
societe industrielle
. Il considere en effet que l'ecole donne l'impression d'etre la seule capable de se charger de l'education, voyant ainsi l'education comme nuisible et l'ecole comme une pollution sociale. Afin que cette descolarisation soit effective, il faudrait imaginer la possible separation entre l'ecole et l'Etat
[
14
]
.
Les capacites naturelles d'apprentissage de l'enfant, constate Illich, se manifestent en dehors de l'ecole : ce n'est pas l'ecole qui apprend a l'enfant a parler, a jouer, a aimer, a sociabiliser, qui lui apporte la connaissance d'une deuxieme langue, le gout de la lecture
[
15
]
.
Son experience pratique lui vient de ce qu'il a ete le cofondateur du
Centre interculturel de documentation
(CIDOC) de Cuernavaca au Mexique, ou dix mille adultes ont appris a connaitre la langue espagnole et la culture latino-americaine. Il denonce le conformisme des universites riches et le terrible gaspillage instaure en pays pauvres : jeunes diplomes devenus etrangers a leur propre peuple, enfants de milieux modestes rejetes et laisses sans esperance. Il faut rompre les chaines de l'habitude, refuser la soumission et indiquer d'autres voies
[
16
]
.
En substitution aux ecoles, Illich preconise de creer des ≪ reseaux de communication culturelle ≫ avec des centres de documentation, et une possibilite d'enseignement mutuel, entre pairs, a egalite, qu'
Isabelle Stengers
rapproche de l'
ecole mutuelle
[
17
]
. A tout age, il faut permettre le droit d'apprendre et pas seulement d'apprendre quelque chose, mais d'apprendre a quelqu'un d'autre : ≪ le droit d'enseigner une competence devrait etre tout aussi reconnu que celui de la parole ≫
[
18
]
.
Le concept d'outil est important dans la critique illichienne de la
societe industrielle
car il decrit le mode de fonctionnement des moyens techniques et institutions. Un outil peut etre considere comme ce qui est mis au service d'une intentionnalite ou comme un moyen pour une fin. Exemples : l'ecole ou la medecine en tant qu'institutions ; les reseaux routiers
[
19
]
. Illich insiste sur la valeur alienante de ces outils privant l'individu de son autonomie, de son savoir-faire et lui dictant ses besoins et definissant une norme sur la facon d'y repondre. L'outil maitrise donc l'individu et l'enchaine au corps social.
C'est lorsqu'un outil atteint un seuil critique d'utilisation qu'un effet pervers apparait : la contre-productivite.
Illich tente une definition de l'
outil convivial
(≪ la convivialite ≫). Pour etre convivial ce dernier ne doit pas creer d'inegalite, il doit renforcer l'autonomie de chacun et il doit accroitre le champ d'action de chacun sur le reel.
Il est l'inventeur du concept de ≪
monopole radical
≫ : lorsqu'un moyen technique est ou semble trop efficace, il cree un
monopole
et empeche l'acces aux autres moyens d'accomplir la meme fonction. Ainsi en est-il de la voiture et des autoroutes vis-a-vis de la marche a pied par exemple.
≪ Quand une industrie s'arroge le droit de satisfaire, seule, un besoin elementaire, jusque-la l'objet d'une reponse individuelle, elle produit un tel monopole. La consommation obligatoire d'un bien qui consomme beaucoup d'energie (le transport motorise) restreint les conditions de jouissance d'une valeur d'usage surabondante (la capacite innee de transit). ≫
? Ivan Illich,
Energie et equite
, 1975.
La notion est synthetisee dans le principe : ≪ Vous faire vouloir ce dont vous n'avez pas besoin, vous donner le besoin de ce dont vous ne voulez pas ≫. La premiere partie de la phrase prend le nom d'
effet Diderot
[
20
]
,
[
21
]
, la seconde est l'effet Illich de monopole radical (et on passe alors de la micro a la macro economie).
La principale notion illichienne est le concept de contre-productivite. Lorsqu'elles atteignent un seuil critique (et sont en situation de monopole), les grandes institutions de nos societes modernes industrielles s'erigent parfois sans le savoir en obstacles a leurs propres finalites : la medecine nuit a la sante (tuant la maladie parfois au detriment de la sante du patient
[
22
]
) ; le transport et la vitesse ne reduisent pas le temps passe a se deplacer ; l'ecole abetit ; les communications deviennent si denses et si envahissantes que plus personne n'ecoute ou ne se fait entendre,
etc.
Si le concept de contre-productivite permet de critiquer tous les systemes techniques, Illich l'emploie particulierement pour l'analyse des systemes de transports auquel il consacre l'ouvrage
Energie et equite
(1973). Il y affirme qu'
≪ il est temps de prendre conscience qu'il existe, dans le domaine des transports, des seuils de vitesse a ne pas depasser. Faute de quoi, non seulement l'environnement physique continuera d'etre saccage, mais encore le corps social continuera d'etre menace par la multiplication des ecarts sociaux creuses en lui et mine chaque jour par l'usure du temps des individus. ≫
[
23
]
.
En particulier, Illich denonce le systeme
automobile
, qu'il juge alienant et trompeur. Pour montrer le caractere illusoire de la vitesse obtenue par l'automobile, Illich invente le concept de ≪ vitesse generalisee ≫. Calculee en prenant en compte non seulement le temps passe a se deplacer avec une automobile, mais aussi celui passe a travailler pour l'acquerir et faire face aux frais afferents, la vitesse du vehicule est alors de
6
km/h
, soit a peine plus que celle d'un marcheur
[
24
]
,
[
25
]
.
≪ A present, les gens travaillent une bonne partie de la journee pour payer les deplacements necessaires pour se rendre a leur travail. Le temps devolu au transport croit dans une societe en fonction de la vitesse de pointe des transports. ≫
Depuis 1973, de nombreux chercheurs ont repris le concept de vitesse generalisee et discute les conclusions d'Illich en mettant a jour ses calculs pour differents moyens de transport, pays et epoques. La premiere mesure de la vitesse generalisee automobile en France est due a
Jean-Pierre Dupuy
[
26
]
. En 2009, Frederic Heran refait le calcul pour la periode de 1967 a 2007 et est parvenu a la conclusion que ≪ la vitesse generalisee en automobile s’est accrue en France d’environ 80 % ≫
[
27
]
. En 2017,
Yves Crozet
soutient quant a lui que c'est l'inverse pour la periode plus recente sur laquelle il se penche : la vitesse moyenne des voitures ne cesse a present de diminuer du fait des contraintes mises en place par les autorites et le temps consacre au transport pour un Americain moyen n'a pas evolue entre 1880 et la periode moderne
[
28
]
. Plus precisement, Crozet defend que la these d'Illich de la superiorite du velo sur l'automobile est averee en ville mais pas pour les deplacements entre villes :
≪ Prenons l'exemple d'une personne payee au SMIC qui se deplace en voiture dans Paris a une vitesse moyenne de
20
km/h
pour un cout kilometrique de 25 centimes du kilometre. Sa vitesse generalisee est de
13,3
km/h
, pas plus que celle d'un velo. Les promoteurs de la bicyclette ont donc raison d'encourager ce mode de transport dans les zones denses. Mais remarquons que si la vitesse moyenne grimpe a
50
km/h
, par exemple pour un deplacement interurbain avec deux personnes a bord, alors la vitesse generalisee de la voiture est de
30
km/h
. ≫
[
28
]
.
Ivan Illich travaille a creer des pistes vers d'autres possibilites, qui s'expriment selon lui par un retour a des
outils conviviaux
, qu'il oppose aux machines. L'outil accepte plusieurs utilisations, parfois detournees du sens originel, et permet donc l'expression libre de celui qui l'utilise. Avec une machine, l'
homme
devient serviteur, son role se limitant desormais a faire fonctionner une machine construite dans un but precis
[
29
]
. Dans
La convivialite
(1973), il ecrit
[
30
]
:
≪ J'appelle
societe conviviale
une societe ou l'outil moderne est au service de la personne integree a la collectivite, et non au service d'un corps de specialistes. Conviviale est la societe ou l'homme controle l'outil. ≫
On peut avoir une idee de la convivialite chez Illich avec la relation autonomie et
heteronomie
liee aux valeurs d'usage et d'echange marxiennes et a l'idee d'≪ union-au-monde ≫ d'
Erich Fromm
[ref. necessaire]
.
On peut le considerer, avec son ami
Jacques Ellul
, comme l'un des principaux inspirateurs des concepts d'≪
apres-developpement
≫ (diffuse notamment par des auteurs qui ont travaille avec Illich, tels
Majid Rahnema
ou
Gustavo Esteva
(en)
).
Origine de la modernite : corruption du christianisme
[
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|
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]
Dans le livre
River North of the Future: The Testament of Ivan Illich As Told to David Cayley
, Illich relate dans des entretiens oraux une vision particuliere de l'Histoire. Pour lui, les
institutions
d'aujourd'hui ? qui se veulent universelles et etablissent un monopole radical ? sont heritees du
catholicisme
.
A propos notamment de l'ecole : ≪ Chaque peuple eut ses danses de la pluie et ses rites d'initiations mais jamais un rituel qui clamait sa validite universelle, une procedure se presentant elle-meme comme destination inevitable pour tout le monde, dans tous les pays ≫. L'ecole est devenue selon Illich une religion universelle, et en tant que telle, temoigne de son heritage de la premiere institution qui declarait ses services et ses ministeres comme l'unique voie vers le salut : l'
Eglise catholique
.
Pour Illich, selon l'adage ≪
corruptio optimi quae est pessima
≫ (≪ la corruption du meilleur, qui est la pire ≫), le monde moderne n'est ni l'accomplissement du christianisme ni sa negation, mais plutot sa perversion. Les nouvelles libertes que Jesus nous a apportees ont rendu possibles de nouveaux exces. En se liberant des anciennes traditions et des coutumes ethniques (liberte manifestee selon Illich dans la
parabole du Bon Samaritain
, qui transgresse les clivages) pour aider et donc choisir son prochain, l'homme perd egalement les garde-fous que celles-ci pouvaient representer
[
31
]
.
Le manifeste convivialiste
[
32
]
,
[
33
]
, publie en
, est inspire des travaux d’Ivan Illich mais sans y faire mention. Un second manifeste convivialiste est publie en
[
34
]
.
Le collectif qui appuie ce manifeste rassemble notamment Jean-Philippe Acensi,
Genevieve Azam
,
Belinda Cannone
,
Barbara Cassin
,
Noam Chomsky
,
Denis Clerc
,
Mireille Delmas-Marty
,
Francois Dubet
,
Dany-Robert Dufour
,
Jean-Pierre Dupuy
,
Jean-Baptiste de Foucauld
,
Stephane de Freitas
,
Susan George
,
David Graeber
, Andre Grimaldi,
Roland Gori
,
Eva Illouz
,
Dominique Meda
,
Jean-Claude Michea
,
Edgar Morin
,
Chantal Mouffe
,
Corine Pelluchon
,
Marshall Sahlins
,
Patrick Viveret
et
Jean Ziegler
[
35
]
.
Dans le prolongement de l'œuvre d'Ivan Illich, des artistes americains proches du
mouvement Car-free
ont imagine un projet de
ville
alternatif, du nom d'≪ Illichville ≫
[
36
]
. A la difference des precedentes
utopies
urbaines, ce projet est recent puisqu’il date de la fin du
XX
e
siecle et qu'il se concoit resolument en opposition avec la ≪ ville-automobile ≫ americaine dont le modele tentaculaire est
Los Angeles
[ref. necessaire]
. Il s’agit en outre d’un projet urbain a forte connotation ecologiste. Il est base sur la marche a pied, le velo et les transports en commun. Il s'agit d'une ville qui propose de fait un modele de
decroissance
base sur le refus de la societe de
consommation
et de l’
automobile
et promouvant la convivialite defendue par Illich. Le
quartier Vauban de Fribourg-en-Brisgau
en est un exemple.
- Liberer l’avenir
, Paris, Seuil, 1971 (titre original :
Celebration of awareness
)
- Une societe sans ecole
, Paris, Seuil, 1971 (titre original :
Deschooling Society
)
- La Convivialite
, Paris, Seuil, 1973 (titre original :
Tools for conviviality
)
[
37
]
- Energie et equite
,
1
re
edition en francais, Le Monde puis Le Seuil, 1973,
2
e
edition en anglais, 1974,
3
e
edition en allemand, 1974, traduction par Luce Giard, Paris, Seuil, 1975
[
38
]
- Nemesis medicale
, Paris, Seuil, 1975
[
39
]
- Le Chomage createur
, Paris, Seuil, 1977
- Le
Travail fantome
, Paris, Seuil, 1981
- Le Genre vernaculaire
, Paris, Seuil, 1983
- H
2
O
: Les Eaux de l’oubli
, Paris, Lieu commun, 1988. Reedition : Vincennes, Terre Urbaine
[
40
]
, 2020
- ABC, l’alphabetisation de l’esprit populaire
, avec Barry Sanders, Paris, La Decouverte, Paris, 1990
- Du lisible au visible, la naissance du texte : un commentaire du ≪ Didascalicon ≫ de Hugues de Saint-Victor
, traduit de l'anglais par Jacques Mignon; revision par Maud Sissung, Paris, Cerf (L'Histoire a vif), 1991
- Dans le miroir du passe. Conferences et discours 1978-1990
, Paris, Descartes &
C
ie
, 1994
- Entretiens avec Ivan Illich
, David Cayley, Montreal, Bellarmin, 1996
Publications posthumes
- La Perte des sens
, Paris, Fayard, 2004
- Œuvres completes
, tome 1, (
Liberer l'avenir
-
Une societe sans ecole
-
La Convivialite
-
Nemesis medicale
-
Energie et equite
), Paris, Fayard, 2004
- Œuvres completes
, tome 2, (
Le Chomage createur - Le Travail fantome - Le Genre vernaculaire - H2O, les eaux de l'oubli - Du lisible au visible - Dans le miroir du passe
), Paris, Fayard, 2005
- La corruption du meilleur engendre le pire
, entretiens avec David Cayley, Arles, Actes Sud, 2007
- ↑
Prononciation
en
allemand standard
(
haut allemand
)
retranscrite
selon la
norme API
.
- ↑
Pour
Jean-Claude Michea
,
≪ toute l'œuvre d'Ivan Illich [est] plus actuelle que jamais ≫
(
Jean-Claude Michea
,
Le Complexe d'Orphee
, Climats, 2011,
p.
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≪
Ivan Domenic Illich
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David Cayley
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,
Entretiens avec Ivan Illich
, Bellarmin, Saint-Laurent, Quebec, 1996.
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La corruption du meilleur engendre le pire
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Illich et Cayley,
La corruption du meilleur engendre le pire
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