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Insurrection de Palerme

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Insurrection de Palerme
Description de cette image, également commentée ci-après
Garibaldi entre dans Palerme par la Porta Termini
Informations generales
Date du 27 au
Lieu Palerme , Sicile
Issue Victoire des Garibaldiens
Belligerants
Chemises rouges Drapeau du Royaume des Deux-Siciles Royaume des Deux-Siciles
Commandants
Giuseppe Garibaldi Ferdinando Lanza
Forces en presence
3 300 a 4 900 hommes 18 000 a 21 000 hommes
Pertes
inconnues 209 morts
562 blesses

Guerres du Risorgimento  : expedition des Mille

Batailles

Coordonnees 38° 07′ 00″ nord, 13° 22′ 00″ est
Geolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Insurrection de Palerme
Geolocalisation sur la carte : Sicile
(Voir situation sur carte : Sicile)
Insurrection de Palerme

L’ insurrection de Palerme designe la serie d'evenements qui, du 27 au , permettent la conquete de la ville de Palerme par les garibaldiens lors de l' expedition des Mille .

Contexte [ modifier | modifier le code ]

Monreale [ modifier | modifier le code ]

Apres la victoire de la bataille de Calatafimi , le general Garibaldi decide de marcher sur Palerme, qui est le principal objectif sicilien de l'expedition. Dans le meme temps, dans le camp bourbonien, le gouverneur Paolo Ruffo, prince de Castelcicala , age de 71 ans, est remplace par le commissaire extraordinaire Lanza (age de 73 ans), ce dernier envisage de se retirer sur Messine afin de reprendre la contre-offensive comme cela fut le cas en 1848. Apres avoir ete stationne jusqu'au a Calatafimi , le 17 les Mille debutent la marche vers Palerme, s’arretant a Alcamo et arrivant le 18 a Partinico , ou sont encore visibles les consequences des exactions de la population a l'encontre des troupes bourboniennes au cours de leur retraite. Ils s'arretent un peu au-dela de Borgetto sur la route de Monreale -Palerme [ 1 ] . Le principal probleme de la conquete de la capitale de l'ile est l'enorme disparite des forces en presence : Garibaldi, avec environ 900 volontaires a l'origine de l'expedition et quelques milliers de revoltes siciliens dont l'espoir de reussite reside principalement en l'insurrection de la population palermitaine, en face, 21 000 soldats bourboniens. Voulant d'abord attaquer Monreale puis descendre sur Palerme, Garibaldi se met en contact avec Rosolino Pilo , qui est a la tete des insurges siciliens, afin qu'il attaque le flanc des soldats napolitains pour les obliger a reculer. A Monreale, trois bataillons et 3 000 mercenaires etrangers commandes par le colonel Von Mechel   (d) et le major Del Bosco   (en) sont presents, n'attendant pas l'attaque des Siciliens mais le matin du , il passe a l'offensive. Dans les combats qui s’ensuivent, Pilo est tue [ 1 ] .

Parco [ modifier | modifier le code ]

Les operations militaires du general Garibaldi du 18 au 27 mai 1860

Compte tenu de la position occupee sur le plateau de Renda qui le rend vulnerable a une offensive ennemie, Garibaldi decide de se retirer vers Parco (aujourd'hui Altofonte ) distant d'un dizaine de kilometres de Monreale. Apres avoir commande aux troupes de Partinico et Piana dei Greci de rester en place pour engager l'ennemi (avec l'ordre de se retirer au cas ou les combats deviendraient trop vigoureux) [ 2 ] , a minuit le 21 mai , il leve le camp et marche dans l'obscurite et sous une pluie battante. Il suit initialement la route de San Giuseppe Jato puis un chemin destinee aux mulets qui doit conduire les Garibaldiens a l'objectif fixe. Le silence le plus strict est impose. En plus de la boue qui entrave le mouvement et le fait que, souvent, au lieu de suivre le chemin les hommes coupent a travers les champs cultives, la difficulte majeure provient du transport de l'artillerie, une tache accomplie grace a l'aide des agriculteurs de Parco. Arrives a destination, les habitants de Parco veulent accueillir de maniere festive les Mille en illuminant les balcons et en allumant des flambeaux, ce que le general interdit pour ne pas etre decouvert par les bourboniens, qui sont de l'autre cote de la vallee [ 2 ] .

Le campement est place sur la colline dite Cozzo di Crasto a environ 200 metres en hauteur du village. A ce stade, l'expedition se trouve sur le cote sud de la ville de Palerme et il devient facile pour Garibaldi de se joindre avec La Masa qui depuis le se trouve a Gibilrossa (un hameau de Misilmeri ) avec les troupes qu'il a, au nom du chef de la region des Mille, recueillies apres Calatafimi [ 3 ] . Garibaldi s'occupe egalement de la partie ≪ politique ≫ de l'expedition en nommant le , le gouverneur du district de Palerme, Paolo Migliore.

Pendant ce temps, les bourboniens decident d'attaquer les Milles pres de Parco comme l'espere par ailleurs Garibaldi. La premiere tentative a lieu le quand une colonne sort de Palerme mais ne reussit pas a depasser le mont dit del Fico, qui se trouve face au Cozzo di Crasto. Le , trois colonnes se deplacent, l'une composee de deux bataillons de Palerme sous le commandement du general Colonna et deux de Monreale de sept bataillons, sous le commandement de von Mechel, afin de prendre d'assaut le camp de Garibaldi. Le plan prevoit que, pendant que les deux colonnes attaquent frontalement, la troisieme assaillirait par derriere les Mille depuis le mont Rebottone qui domine le Cozzo di Crasto et bloque la route de Piana dei Greci. Garibaldi, afin de ne pas etre pris au piege, decide de battre en retraite vers Piana laissant 100 hommes en arriere-garde, et quelques escouades sur le mont Moarda, prolongement occidental du Rebottone [ 4 ] .

L'ordre de se retirer de Piana est egalement communique a La Masa. La retraite ne suit pas la route mais des raccourcis presents sur le plateau [ 5 ] Vers onze heures du matin, les forces de Garibaldi entrent en contact avec les bourboniens qui tentent d'attaquer les Mille. Apres avoir repousse l'ennemi, Garibaldi arrive dans la petite ville a 2 heures l'apres-midi. L'artillerie, en suivant la route carrossable, reussit a arriver a 6 heures. Vers 11 heures, les escouades siciliennes en poste a Moarda n'entendant plus l'artillerie et voyant les Mille se retirer, commencent a se disloquer accusant les ≪ continentaux ≫ de trahison. La Masa rencontre vers Mezzagno de nombreux fuyards de ces escouades et il reussit a les rassembler, leur expliquant qu'il s'agit d'une action strategique et en les menacant de les executer. S'apercevant que Mezzagno grouille d'ennemis et informe que Garibaldi veut se retirer a l'interieur de l'ile, il se rend a Marineo , ou il arrive le soir et adresse une lettre a Garibaldi lui demandant de rendre visite a ses troupes de Gibilrossa, qu'il pretend etre fortes et nombreuses et de ne pas renoncer a l'attaque sur Palerme, decision qui aurait ete du plus mauvais effet sur le moral de Parlermitains. La Masa craint que ses troupes ne se dispersent en apprenant la nouvelle de la retraite des Mille. Il se rend au camp Gibilrossa ou il arrive a minuit [ 6 ] .

Les forces bourboniennes, a l'exception de celles du general Colonna rentrees a Palerme, restent dans l'attente a Parco toute la journee du 24, ne tentant pas d’autres attaques sauf une tentative infructueuse a la gorge du Pozzilo [ 7 ] .

Piana dei Greci [ modifier | modifier le code ]

Alors que Garibaldi est a Piana dei Greci, le rassemblement general est sonne au cours de la soiree, l'artillerie, les blesses, les malades, une quarantaine de chariots a bagages et 150 picciotti de Corleone commandes par Vincenzo Giordano Orsini partent en direction de Corleone (s'eloignant ainsi de Palerme) pendant que le reste des troupes (environ 750 volontaires) avec Garibaldi les suit une heure plus tard. L'artillerie continue sa retraite vers le centre de l'ile, le reste des volontaires tourne a gauche, apres le pont sur la Malanoce, prenant le chemin de terre qui conduit a Santa Cristina Gela et s'arrete au Chianetta (Pianetto) a environ un kilometre du village afin de se reposer le reste de la nuit. Le , les 750 volontaires emmenes par Garibaldi poursuivent par Marineo tandis que les Napolitains (environ 3 000 hommes) sous le commandement de Von Mechel et Del Bosco arrivent a Piana dei Greci, ou ils restent jusqu'au soir du , se deplacant a la poursuite de la colonne Orsini, qu'ils croient etre l'expedition entiere [ 6 ] .

La nouvelle selon laquelle les insurges associes a Garibaldi se sont disperses et retournent chez eux arrive a Naples, puis le 27 a Rome et enfin le a Vienne .

Garibaldi reparti de Chianetta le 25 au matin se rend a Marineo, ou il arrive vers 11 heures. Il se rend sur le mont Calvario pour observer la situation. Il ecrit plus tard a La Masa qu'il espere le lendemain aller a Gibilrossa. En fait, il repart le jour meme dans la direction de Misilmeri et il y arrive a une heure du matin [ 8 ] . A quatre heures, il tient un conseil de guerre, auquel participe La Masa, et il decide d'attaquer la capitale de l'ile. A cinq heures, tout est termine, Garibaldi dit a Nino Bixio le celebre echange : ≪ Nino, demain a Palerme ≫ , auquel celui-ci repond : ≪ ou a Palerme ou en enfer ≫ . Corrao , qui a pris la place de Pilo est averti de se tenir pret a cooperer a l'attaque avec ses hommes qui se trouvent sur les collines a l'Ouest de la ville [ 9 ] , [ 10 ] .

L'assaut sur Palerme [ modifier | modifier le code ]

Plan de Palerme du 27 au 30 mai 1860

Avec sa defaite lors de la bataille de Calatafimi , le pouvoir des Bourbons se delite. Les partisans napolitains quittent Palerme pour Naples, et les puissances etrangeres ( Royaume-Uni , Autriche , France , Piemont , Espagne et Etats-Unis ) mouillent des navires guerre pour assurer la protection de leurs concitoyens mais surtout pour surveiller le deroulement des combats [ 11 ] .

L'expedition, qui debute vers onze heures du matin depuis Misilmeri, arrive vers midi a Gibilrossa. Il y a environ quarante escouades siciliennes, avec des effectifs qui varient de 20?30 hommes a 200, que Garibaldi passe en revue. Par la suite, il choisit l'avant-garde et promet une recompense de 8 000  onze pour celui qui plantera le premier le drapeau tricolore sur le palais municipal de Palerme. Au crepuscule, la descente vers Palerme commence avec comme consignes de respecter le silence le plus absolu et de ne pas tirer avant le lever du jour [ 2 ] . Trois officiers britanniques, deux americains et le correspondant du The Times ainsi que le Hongrois Nandor Eber se joignent a l'expedition depuis Gibilrossa, ce dernier confie des informations du Comite revolutionnaire de Palerme et a sa demande, il est incorpore parmi les Mille. Grace a ces informations, Garibaldi reussit a savoir quelle est la zone la moins protegee, le cote sud-est qui fait face a la mer [ 10 ] .

Pont de l'Ammiraglio (1910)

Apres avoir passe les falaises de la montagne, les assaillants suivent la route menant a la ville et, a deux heures du matin, ils arrivent a Acqua dei Corsari   (it) . Ils font une halte et se placent, selon les ordres de Garibaldi, en deux rangees sur le bord de la route. L'avant-garde se compose de trente chasseurs des Alpes du major Lajos Tukory accompagnee et suivie par les hommes de La Masa. Juste avant l'aube, ils atteignent Settecannoli, un quartier de Palerme, ou les Siciliens, transgressant les ordres, commencent a tirer et font perdre l'avantage de la surprise. Cela permet a environ 200 soldats bourboniens stationnes pres du pont de l’Amiral d'engager un tir de barrage qui cause des ravages dans les troupes siciliennes qui se dispersent partiellement dans les champs [ 9 ] . Les chasseurs des Alpes et une partie des Siciliens repondent aux tirs et l’assaut qui s'ensuit provoque la fuite des soldats napolitains, permettant ainsi au reste des volontaires de traverser le pont. Ils sont l'objet d'un feu nourri de la part de troupes presentes sur le pont de la Guadagna et beaucoup sont blesses, Lajos Tukory est touche a mort, aussi Garibaldi envoie une compagnie pour prendre a revers les bourboniens et mettre fin aux tirs. Pendant ce temps, de nombreux Garibaldiens reussissent a entrer dans la ville, grace aussi au fait que les 59 soldats bourboniens du 9 e de ligne, places derriere un talus et qui jusque-la avaient resiste aux assauts, ne voyant pas les renforts arriver, se replient vers l' eglise San Cataldo .

Apres etre entrees, les escouades se dirigent vers la place Fieravecchia, lieu symbolique ou avait commence la revolution sicilienne de 1848. Les cloches sonnent le tocsin afin de signaler l'entree dans Palerme des Garibaldiens et de la population insurgee. Dans le meme temps, un navire de guerre place en face de la Via San Antonino (aujourd'hui via Lincoln ) commence a tirer pour empecher l'acces a la porte Termini. L'endroit est pris sous le feu des soldats presents a la porte Sant'Antonino et de la caserne qui se trouve a proximite. Les assaillants attendent l'intervalle de temps entre deux tirs du navire pour traverser le carrefour devant la porte. Pour faire passer Garibaldi, les hommes construisent une barricade d'objets divers permettant ainsi son entree dans la ville a quatre heures du matin [ 12 ] .

En une heure, les escouades occupent environ la moitie de la ville mais a midi, depuis le Castello a Mare , le bombardement des habitations commence, menace que Lanza avait deja proferee en cas d'insurrection. Les canons du Palais royal ainsi que ceux de deux fregates presentes dans le port en font de meme. Pendant ce temps, les combats se poursuivent sur toute la ligne de front.

Les troupes royales commencent le saccage pres de la porte de Castro avant de mettre le feu au quartier sud du palais royal

La reaction bourbonienne montre l'absence totale d'un plan d'action, se limitant a des actes de represailles envers la population, donnent souvent lieu a des tueries, des viols, des pillages et l'incendie d'habitations civiles. L'amiral britannique Mundy, present dans le port, ecrit a ce sujet : ≪ un quartier entier, long de mille et large de cent yards est en cendre, des familles entieres ont ete brulees vives avec leurs maisons, tandis que les atrocites des troupes royales sont indescriptibles ≫ , auquel s'ajoute la profanation et le vol dans les eglises et les couvents [ 13 ] .

La population, armee comme elle le peut, descend aussi sur le champ de bataille et construit partout des barricades. La bataille cesse seulement au debut de la nuit ainsi que les bombardements qui ont cause plus de trente incendies. Le "Comite des barricades" est preside par le medecin et futur senateur Gaetano La Loggia . Garibaldi participe aux combats principaux, etablit une nouvelle municipalite et nomme preteur le duc de Verdura , tout juste sorti de prison, cree une Garde nationale et instaure la peine de mort pour les delits de vol et de pillage afin de s'assurer le soutien des proprietaires [ 14 ] .

Giuseppe La Masa

Dans l'apres-midi, la deuxieme attaque se produit, menee par les escouades de Corrao (qui a remplace Rosalino Pilo) qui se trouvent au nord-ouest de la ville. Ce cote est mieux defendu que le cote sud-est attaque par Garibaldi. Pendant la journee, les hommes de Corrao echouent a entrer, mais par une attaque nocturne surprise sur les troupes stationnees place Sant'Oliva, ils penetrent dans la ville et se barricadent dans la via Olivuzza . Corrao etablit son quartier general dans le palais Butera   (it) [ 15 ] . Peu apres, les bourboniens lancent une importante contre-attaque destinee a restaurer les communications interrompues entre les deux points ou se sont barricadees les troupes royales : le palais royal et le port de Palerme . Par quatre fois, les Napolitains lancent un assaut, le dernier d'entre eux avec l'artillerie, mais finalement ils se retirent vaincus. Le matin du , Corrao, bien que blesse au front, fait son entree dans la ville par la porte Maqueda.

L'attaque des escouades emmenees par Corrao partage en deux l'armee bourbonienne, et les troupes royales se retirent dans le palais royal et vers le Castello a Mare . Au meme moment, les soldats en faction aux Grandi Prigioni (grandes prisons), quittent leurs postes afin de ne pas etre isoles, permettant ainsi aux detenus, y compris les prisonniers politiques, de s'echapper et aller, pour la plupart, gonfler les rangs des insurges [ 15 ] .

Le au matin, les soldats pres du Palais Royal, a court de vivre et peut-etre aussi de munitions, font un gros effort pour rejoindre les forces presentes au Castello a Mare . Les combats ont lieu sur les barricades et de maniere intense pres du Duomo , du Palais royal et du Papireto   (it) . Les decisions de Garibaldi sont efficaces et la tentative echoue. Les troupes du Palais Royal se retrouvent ainsi presque totalement depourvues de nourriture et de munitions alors que dans le Castello , les bombes viennent a manquer. Le matin du , les bombardements bourboniens cessent, dans la matinee, le general Lanza demande a Garibaldi d'entamer des negociations avec la mediation de l'amiral Mundy. Un cessez-le-feu est mis en place et un armistice a partir de midi [ 16 ] .

La victoire qui se dessine court un grave danger. En effet, les importantes forces commandees par Von Mechel et dal Bosco (environ 3 000 hommes), trompees par la diversion a Piana dei Greci en suivant la colonne d'Orsini, sont rappelees par Lanza le 29 au soir et reviennent rapidement. Elles entrent dans la ville le 30 au matin par la porte Termini qui a ete abandonnee en raison du deplacement des combats vers d'autres quartiers de la ville et de la treve. L'armee trouve la porte et les zones environnantes sans trop de defenses [ 17 ] . Ce contingent bourbonien est surtout constitue de mercenaires bavarois et suisses bien equipes et munis de cavalerie et d'artillerie. L'attaque est d'abord contrecarree par le chef d'etat major Giuseppe Sirtori puis par le colonel Carini   (en) , qui seront tous deux blesses. Lorsque les forces napolitaines rejoignent Fieravecchia, Garibaldi intervient accompagne d'un capitaine bourbonien qui impose aux commandants bourboniens de cesser immediatement l'attaque en raison de la treve deja signee.

A deux heures de l'apres-midi, Garibaldi, qui endosse l'uniforme de general piemontais, rencontre le general Letizia , representant du commissaire extraordinaire, a bord du vaisseau britannique commande par l'amiral Mundy. Garibaldi permet le libre passage aux blesses et aux provisions mais il s'oppose a ce que le Senat de Palerme, qui constitue la municipalite, presente une ≪ humble petition a S. M. le Roi, exprimant les besoins reels de la ville ≫ , en disant que l'epoque des ≪ humbles petitions ≫ est finie. La treve est etablie jusqu'a 18 heures le lendemain [ 16 ] .

Au retour au Palazzo delle Aquile , Garibaldi recoit le major Bosco venu insister sur un des points de la treve precedemment rejete par le general. En la presence de celui-ci, Garibaldi prononce un discours a la foule qui s'est rassemblee et veut connaitre les conditions de l'armistice :

≪ Il nemico mi ha proposto un armistizio, ch' io non aveva chiesto. I pianti delle donne, i lamenti dei feriti mi vi hanno indotto. Su un punto non ho voluto cedere perche umiliante per la generosa popolazione di Palermo, che si faccia una supplica e si chieda scusa al Borbone. Il nemico promette la costituzione del 12. Questo punto riguarda il popolo e io me ne rimetto al popolo. Ben inteso pero, che se vuole accettarlo, a me non resta che riprendere i miei ed andarmene. Al popolo dunque di scegliere se accetta le proposte o vuole continuare la guerra ≫

L'ennemi m'a propose un armistice, que je n'avais pas demande. Les pleurs des femmes, les gemissements des blesses m'y ont conduit. Sur un point je n'ai pas voulu ceder parce que humiliant pour le peuple genereux de Palerme, qu'il fasse une supplique et presente ses excuses aux Bourbons. L'ennemi promet la constitution de 1812. Ce point concerne le peuple et moi, je m'en remets au peuple. Il va de soi, cependant, que si vous voulez l'accepter, il ne me reste a moi et a mes hommes qu'a nous en aller. Au peuple donc de choisir, accepter les propositions ou vouloir continuer la guerre [ 18 ]

Plaque commemorative du Palazzo delle Aquile qui rappelle le discours de Garibaldi apres la treve
Premiers jours de juin : le quartier Quattro Venti , une bache est tendue au travers de la rue pour empecher les communications visuelles entre les troupes bourboniennes du chateau et leurs navires

A ces mots, la foule repond par un cri unanime de ≪ guerre, guerre ≫ . Garibaldi declare se preparer dans ce sens et avec toutes les armes a la reprise des combats et congedie le major Bosco. Il fait preparer les barricades et les munitions pour contrer l'attaque des bourboniens qu'il juge imminente. Pendant ce temps, les bourboniens se preparent a realiser un mouvement en tenaille en coordonnant les forces du Palais Royal et celles presentes a Fieravecchia, mais etant donne la ferveur du peuple de Palerme a se battre, Lanza demande que la treve soit prolongee de trois jours et accepte que Garibaldi prenne possession du Palazzo della Zecca (Palais de la monnaie), situe pres du port, et qui contient beaucoup d'argent. L'armistice prend une duree indefinie [ 19 ] , [ 20 ] .

Consequences [ modifier | modifier le code ]

Le , la convention qui etablit que les troupes bourboniennes abandonnent la ville de Palerme avec les honneurs militaires est signee [ 21 ] .

La treve etablie, Garibaldi envoie Corrao a la rencontre de la colonne d'artillerie d'Orsini qu'il avait envoye, dans sa manœuvre de diversion, au centre de l'ile. La colonne, partie de Piana le 24 a 10 heures du matin arrive le jour suivant a Corleone. Le 27, elle engage le combat contre de Von Mechel et Bosco qui le suivent croyant qu'il constitue le gros des forces garibaldiennes. Elle perd deux de ses cinq canons, tandis que les trois autres sont caches. Orsini depuis Corleone se deplace vers Bisacquino et Chiusa Sclafani , puis se replie vers Giuliana avec l'intention de parvenir a Sciacca d'ou les membres de la colonne esperent s'embarquer vers Malte . Le 29 au soir, la nouvelle de l'entree des Mille dans Palerme arrive aussi Orsini decide de revenir en arriere. Recuperant ses canons caches, avec l'aide d'Achille Campo, mecanicien du Piemonte , les pieces d'artillerie sont reparees dans un etablissement de Sambuca [ 22 ] . Arrivee dans la soiree du a Misilmeri, Orsini rencontre Corrao, avec lequel il avait combattu en 1848. Le lendemain matin les forces reunies des deux commandants garibaldiens rejoignent Villabate et de la, elles suivent un detour pour eviter les forces bourboniennes encore presentes dans la capitale de l'ile [ 21 ] .

Le , les troupes royales commencent a embarquer, et les dernieres quittent la ville le . La plupart des combattants siciliens ont regagne leurs foyers tandis que des Mille, il ne reste qu'une centaine d'hommes valides. Le , la colonne forte de 2 500 hommes commandee par le general Giacomo Medici debarque a Castellammare del Golfo . Autant de combattants arriveront le 6 juillet. Grace a la victoire de Palerme, la Sicile occidentale est liberee de la domination des Bourbons, mais l'armee bourbonienne se renforce dans la partie orientale, ou les forces deployees passent de 5 000 a 22 000 hommes dont la plus grande partie, 18 000, pres de Messine . Le , de Palerme, Garibaldi envoie une division (la 15 e de la nouvelle armee meridionale qu'il a lui-meme constitue) commandee par Turr (plus tard remplace par Eber) a Enna , avant de se diriger vers Catane sans rencontrer de resistance. Une autre colonne, forte de 1 200 hommes commandee par Bixio, part le suivant le parcours Girgenti - Licata , puis elle s'embarque vers Terranova di Sicilia et de la, coupe pour Catane afin de rejoindre Eber. Enfin la colonne la plus importante se deplace sous le commandement de Medici directement sur la ligne Palerme-Messine [ 23 ] .

Sources [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes

References
  1. a et b Pieri, 1962 , p.  664
  2. a b et c Paolucci, 1904 , p.  163
  3. Paolucci, 1904 , p.  164
  4. Pieri, 1962 , p.  666
  5. Paolucci, 1904 , p.  167
  6. a et b Paolucci, 1904 , p.  168
  7. Pieri, 1962 , p.  667
  8. Paolucci, 1904 , p.  172
  9. a et b Paolucci, 1904 , p.  173
  10. a et b Pieri, 1962 , p.  669
  11. Cancila 1999 , p.  84.
  12. Paolucci, 1904 , p.  179
  13. Pieri, 1962 , p.  671
  14. Cancila 1999 , p.  85-86.
  15. a et b Paolucci, 1904 , p.  181
  16. a et b Pieri, 1962 , p.  673
  17. Paolucci, 1904 , p.  184
  18. Paolucci, 1904 , p.  185
  19. Paolucci, 1904 , p.  186
  20. Pieri, 1962 , p.  674
  21. a et b Paolucci, 1904 , p.  190
  22. Paolucci, 1904 , p.  189
  23. Pieri, 1962 , p.  677

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilise comme source pour la redaction de cet article.

  • (it) Piero Pieri , La spedizione dei Mille in Storia militare del Risorgimento , Turin, Giulio Einaudi editore, , 2 e   ed. , p.  670-674 .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (it) Giuseppe Paolucci , Da Francesco Riso a Garibaldi. Memorie e documenti sulla rivoluzione siciliana del 1860 , Archivio storico siciliano (anno XXIX), , p.  162-193 .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
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  • (it) Carlo Agrati, I mille nella storia e nella leggenda, Milan, Arnoldo Mondadori editore, 1933.
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  • Orazio Cancila , Palermo , Laterza, coll.  ≪ Storia delle citta italiane ≫, , 594  p. ( ISBN   978-88-420-5781-9 ) .   Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article