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Henri Estienne

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Henri  II Estienne
Biographie
Naissance
Deces
Formation
Activites
Periode d'activite
Famille
Pere
Fratrie
Enfant
Parentele
Isaac Casaubon (gendre) Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maitres
Pierre Danes , Adrien Turnebe , Jacques Tusan ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Personne liee
Philippe Melanchthon (epistolier) Voir et modifier les données sur Wikidata
Couverture d'une reedition du Tresor de la langue grecque de 1830 (Firmin Didot editeur, Paris).

Henri II Estienne , ne a Paris en 1528 ou en 1531 et mort a Lyon en 1598 , est un imprimeur , philologue , helleniste et humaniste francais.

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Origine et education [ modifier | modifier le code ]

Fils de l'imprimeur Robert Estienne et petit-fils de l'imprimeur Henri I Estienne , Henri Estienne recut une solide education humaniste. Il a montre tres tot de grandes dispositions pour l'etude des langues, ayant commence le grec avant meme le latin, a un age fort precoce. Il poursuivit son apprentissage de la langue grecque avec Pierre Danes , professeur au College des lecteurs royaux , qui lui montra une affection particuliere ; il suivit aussi les lecons de Jacques Tusan , d' Adrien Turnebe , et devint rapidement un tres habile helleniste. Les notes qu'il publia sur Horace a l'age de vingt ans prouvent qu'il n'avait pas tarde a associer l'etude du latin a celle du grec. Il possedait aussi l'arithmetique, la geometrie, et meme avait etudie quelque temps l'astrologie judiciaire [ref. necessaire] .

Voyages [ modifier | modifier le code ]

Henri fit plusieurs voyages en Italie , sans doute trois, a partir de 1547. Il dit dans la postface de l'edition d'Eschyle de 1557 qu'il a travaille dans de nombreuses bibliotheques, ou il a collationne des manuscrits des auteurs antiques. Il voulait aussi y parfaire ses connaissances en typographie , tout en apprenant les langues et en ≪ chassant ≫, comme il disait, les meilleurs manuscrits des auteurs anciens. On croit qu'il y fit plusieurs voyages, puisqu'il dit lui-meme avoir demeure trois ans a Florence , Rome , Naples et Venise . Il etait a Rome vers la fin de l'annee 1554 ; il se rendit ensuite a Naples pour tacher d'obtenir des renseignements que lui demandait l'ambassadeur de France , Odet de Serves , et il n'echappa a la mort pour espionnage que ≪ par son nayf et comme naturel langage Italien ≫ qui lui permit de persuader tout le monde qu'il etait italien et non francais ; de la, il vint a Venise, ou il s'occupa a collationner d'excellents manuscrits de Xenophon et de Diogene Laerce . C'est sans doute lors de son dernier voyage qu'il rencontra a Florence l'humaniste Piero Vettori , qui lui confia le manuscrit des tragedies d' Eschyle . Eschyle fit partie de ses premieres editions genevoises en 1557 [ 1 ] . Il rapporta des copies d'ouvrages precieux, tels que les Hypotyposes de Sextus Empiricus , quelques parties de l'histoire d' Appien , les Odes d' Anacreon , etc. A son retour d'Italie, il visita l' Angleterre puis les Pays-Bas . Il apprit l' espagnol en Flandre comme il avait appris l'italien a Florence, et revint a Paris, en 1551, au moment ou son pere se disposait a se retirer a Geneve. Il parait que Henri l'accompagna dans cette ville et fut comme lui calviniste , mais il etait de retour a Paris en 1554.

Imprimeur protege par Fugger [ modifier | modifier le code ]

Il presenta requete a la Sorbonne pour l'etablissement d'une imprimerie, et joignit a sa demande le privilege accorde a son pere par Francois I er . Robert Estienne, apres avoir ete nomme imprimeur du roi , etait parti s'etablir a Geneve pour des raisons religieuses. Henri Estienne commencera sa carriere d'imprimeur a Geneve, ou il imprime en 1557 ses sept premiers livres. Auparavant, il avait travaille a Paris avec son oncle Charles Estienne , lui-meme imprimeur, chez qui il mena a bien les Odes d'Anacreon avec des notes, les Imitations d' Horace , une traduction latine, en vers de meme mesure que ceux du poete grec.

Ce fut au commencement de l'annee 1557 qu'il publia quelques-uns des ouvrages qu'il s'etait procures dans ses voyages. Les depenses considerables qu'il avait faites dans ses voyages avaient epuise ses ressources, et il n'aurait pu soutenir longtemps son imprimerie, si Ulrich Fugger ne lui eut avance les sommes dont il avait besoin. Henri, par reconnaissance, prit le titre d'≪ imprimeur de Fugger ≫, qu'il conserva tant que vecut son illustre protecteur. A la mort de son pere en 1559 il devint Imprimeur de la Republique de Geneve [ 2 ] .

Mariage [ modifier | modifier le code ]

Sujet a la melancolie, il se maria sur le conseil de ses amis. Il a loue, en plusieurs endroits, la douceur et les autres belles qualites de son epouse, que Michael Maittaire croit de la famille des Scrimger . Sa sante se retablit, et il reprit ses travaux avec une nouvelle activite, assumant en sus le soin de ses freres plus jeunes, que son pere lui avait confies. Henri Estienne a ete marie deux fois : il eut trois enfants de son premier mariage, Paul , imprimeur a Geneve, et deux filles, dont l'une, nommee Florence, epousa Isaac Casaubon .

Confession [ modifier | modifier le code ]

La profession publique qu'il faisait des principes de la Reforme etait encore pour lui une source de peines, puisqu'a chaque instant il se voyait oblige d'abandonner ses affaires et de quitter Paris. En 1566, il publia une nouvelle edition de la traduction latine d' Herodote par Valla , corrigee avec soin, et la fit preceder d'une apologie de cet historien, pour le justifier du reproche de credulite ; informe qu'on se proposait de traduire cette piece, il prit la resolution de la mettre lui-meme en francais ; mais il ajouta a cette traduction une foule d'anecdotes qu'il avait apprises en Italie, de traits satiriques, d'epigrammes contre les pretres et les moines, ce qui l'aurait expose a un danger continuel, s'il en eut ete connu pour l'auteur.

Cour [ modifier | modifier le code ]

Apres l'affaire du Thesaurus græcæ linguæ , Estienne fit un voyage en Allemagne , soit pour chercher quelques distractions a ses chagrins, soit pour se procurer des ressources qu'il ne pouvait obtenir dans sa patrie. Le peu de reconnaissance de ses concitoyens n'altera point les sentiments qu'il leur portait, et il soutint par ses discours et par ses ecrits l'honneur de la France dans les pays etrangers. Cette conduite lui merita la bienveillance de Henri III . Ceci s'ajoutant a son livre sur la Precellence du langage francais , publie avec succes en 1579, Henri III lui accorda une gratification de 3 000  livres pour cet ouvrage et une pension pour l'encourager a la recherche des manuscrits. Il l'invita en outre a demeurer a sa cour, l'admit plusieurs fois dans ses conseils, et lui fit delivrer des ordonnances pour des sommes considerables ; mais ces sommes etaient mal payees ou ne l'etaient pas du tout, en raison du desordre des finances ; de sorte qu'Estienne prit la resolution d'abandonner la cour pour s'occuper plus utilement de sa famille.

Fin de vie errante [ modifier | modifier le code ]

Il recommenca bientot a mener une vie errante, poursuivi par ses creanciers ; on le voit tour a tour a Orleans , a Paris, a Francfort , a Geneve, a Lyon , fuyant sa patrie sans y renoncer, et achevant d'epuiser ses ressources. Dans un dernier voyage qu'il fit a Lyon, il tomba malade, et fut transporte a l'hopital de la ville, ou il mourut aliene [ 3 ] , au mois de [ 4 ] .

Œuvres [ modifier | modifier le code ]

Dictionnaire de la langue grecque [ modifier | modifier le code ]

On sait que Robert Estienne avait eu le projet de publier un dictionnaire de la langue grecque. Henri en avait recueilli les principaux materiaux, et depuis il n'avait cesse d'en rassembler d'autres pour ce grand ouvrage. Enfin, apres douze annees de soins et de recherches, il fit paraitre ce tresor d'erudition et de critique, qui seul suffirait pour assurer a son auteur une reputation durable. Il employa douze ans a preparer et a imprimer un grand Dictionnaire de la langue grecque , paru a Geneve, en 1572, sous le titre de Thesaurus græcæ linguæ [ note 1 ] .

Les savants offrirent a cet ouvrage les plus magnifiques eloges, mais la vente en fut retardee par le prix auquel Henri avait ete oblige de le porter pour s'indemniser de ses frais. Pendant ce temps-la, Joannes Scapula [ 5 ] en publia un abrege qui acheva de paralyser le debit du dictionnaire, et la ruine d'Henri fut consommee.

Defense de la langue francaise [ modifier | modifier le code ]

Feru de grec et de latin , il etait egalement un ardent defenseur de la langue francaise . Il mettait presque le francais au niveau du grec et du latin , et publia en 1565 un Traite de la conformite du langage francois avec le grec .

A l'epoque de la Renaissance qui voyait la preponderance de l' Italie dans presque tous les domaines, les emprunts du francais a l' italien etaient tres nombreux : on en denombra jusqu'a 2 000, dont environ 700 resterent dans la langue [ 6 ] . Dans ce contexte, Henri Estienne fut l'un des principaux pourfendeurs des italianismes . Dans son ouvrage, Deux dialogues du nouveau francais italianize, et autrement desguize, principalement entre les courtisans de ce temps. De plusieurs nouveautez qui ont accompagne ceste nouveaute de langage. De quelques courtisianismes modernes et de quelques singularitez courtisianesques , publie en 1578, il critique violemment les ≪ nouveautez ≫ et ≪ courtisianismes ≫ adoptes par certains auteurs francais, par exemple spaceger, strade, ragionner, mescoler, leggiadres , qualifiant ces usages de ≪ barbarismes ≫, de ≪ barragouinage ≫, de ≪ langage farragineux ≫, de ≪ jergonnage ≫ ou encore de ≪ jergon si sauvage / appele courtisan langage ≫.

Il aurait affirme sur son lit de mort qu'il avait voulu ≪ maintenir la purete de la langue francaise [ 7 ]  ≫ . Ironisant sur l'emploi de termes italiens, il fait dire a l'un de ses personnages qu'il est un peu straque (d'un mot italien signifiant ≪ fatigue ≫), parce qu'il a battu la strade (≪ il a parcouru les rues ≫) depuis le matin et qu'il ne pourra donc pas se rendre dans une case un peu discote (≪ une maison un peu eloignee [ 8 ] ≫).

Poesie [ modifier | modifier le code ]

Henri composait des vers latins avec la plus grande facilite, souvent en marchant, ou a cheval, dans ses voyages ou meme en conversant avec ses amis. Il fut lie avec tous les savants de l'Europe ; il etait cependant d'un caractere railleur, n'aimait point a etre contredit, et se permettait des epigrammes mordantes contre ceux qui ne partageaient point son opinion.

Edition des textes anciens [ modifier | modifier le code ]

Son edition de la Guerre du Peloponnese en grec et latin, 1564.

Utilisant en particulier les grecs du roi , graves par Claude Garamont et dont deux matrices furent emmenees a Geneve par son pere, Henri Estienne a publie de tres beaux livres.

Henri Estienne etait un imprimeur et un philologue. Il publia un tres grand nombre d'auteurs anciens, etablissant parfois le texte lui-meme, travaillant d'autres fois avec un humaniste qui lui procurait le texte pret a etre edite. Parmi ses editions, l' editio princeps d' Anacreon , avec une traduction en vers latins, mais aussi des editions d' Appien et de Maxime de Tyr . On trouve encore Diodore , Xenophon , Thucydide , Herodote , Sophocle , Eschyle , Diogene Laerce , Plutarque , Apollonius de Rhodes , Callimaque , Platon et Herodien  ; Horace , Virgile , Pline le Jeune , Aulu-Gelle , Macrobe , un recueil d'historiens latins, etc.

Il traduisit egalement en latin Anacreon , Platon , Bion et Moschus , Theocrite , Pindare , Sextus Empiricus , Sophocle , Euripide , les Sentences des comiques grecs, un choix d'epigrammes de l' anthologie grecque , plusieurs des Vies de Plutarque , Denys d'Alexandrie , Dicearque , etc.

Lorsqu'il imprimait des auteurs anciens dont l'edition scientifique avait ete etablie par un autre humaniste, il est manifeste qu'il lui est arrive a plusieurs reprises d'intervenir sur le contenu du livre, de le modifier sans en informer l'editeur scientifique, et de nombreuses sources contemporaines, en particulier des lettres, nous en informent ( Joseph Juste Scaliger ou Piero Vettori par exemple). Il se defendait generalement en indiquant en preface ou en postface qu'il avait consulte de nombreux manuscrits pour corriger ainsi ces textes, mais l'etude precise des editions permet d'en douter et de penser que, certain de sa maitrise exceptionnelle de la langue grecque, il a parfois prefere la correctio ope ingenii a la correctio ope codicii , substituant ses propres conjectures aux lecons des manuscrits : c'est le reproche principal que lui font ses contemporains.

Editions notables [ modifier | modifier le code ]

  • Ciceronianum Lexicon græco-latinum, id est, Lexicon ex variis græcorum scriptorum locis a Cicerone interpretatis collectum , 1557, Paris, 8°. Reimprime a Turin , 1745, in-8°.
  • In Ciceronis quamplurimos locos castigationes , Paris, 1557, in-8° [ note 2 ] .
  • Admonitio de abusu litiguæ græcæ in quibusdam vocibus quas latina usurpat , 1565, 8° [ 9 ] .
  • Fragmenta poetarum veterum latinorum, quorum opera non extant , 1564, 8°.
  • Dictionarium medicum vel Expositiones vocum medicinalium ad verbum excerptae ex Hippocrate, Aretaeo, Galeno, Oribasio, Rufo Ephesio, Aetio, Alex. Tralliano, Paulo Aegineta, Actuario, Corn parut a Geneve en 1564 [ note 3 ] .
  • Introduction au Traite de la conformite des merveilles anciennes avec les modernes, ou Traite preparatif a l'apologie pour Herodote , Geneve, , 8° de 572  p.
    A cause de cet ouvrage, Henri Estienne fut brule en effigie en place de Greve) [ 10 ] .
  • Artis medicae principes , Paris et Geneve, 1567.
    recueil de textes de grands medecins de l'Antiquite, posterieurs a Hippocrate et Galien
  • Traite de la conformite du langage francais avec le grec , sans date, 8°. Seconde edition : Paris, 1565, 8°.
  • Artis typographicæ querimonia de illitteratis quibusdam typographis , 1569, 4° [ 11 ] .
  • Epistola qua ad militas multorum amicorum respondet de suæ typographie statu, nominatimque desuo Thesauro linguæ græcæ , 1569, 8° [ note 4 ] .
  • Comicorum græcorum sententiæ, idest, gnomæ Latinis versibus ab Henr. Steph. redditæ […], 24°.
  • Epigrammata græca selecta ex Anthologia interpretata ad verbum et carmine , 1570, 8°.
  • Thesaurus græcæ linguæ , 1572, 4 vol. f°. ( en ligne ). On y joint : Glossaria duo e situ vetustalis eruta, ad utriusque linguce cognitionem et locupletationem perutilia , f° [ note 5 ] .
  • Virtutum encomia, sive gnomes de virtutibus, etc. 1575, 12°.
  • Francofordiense emporium, sive francofordienses nundinæ , 1574, 8°.
  • Discours merveilleux de la vie et departements de la reine Catherine de Medicis , 1575, 8° [ 12 ] .
  • De latinitate falso suspecta expostulatio, necnon de Plauti latinitate dissertatio , 1576, 8° [ note 6 ] .
  • Pseudo-Cicero, dialogus, in quo de multis ad Ciceronis sermonem pertinentibus, de delectu editionum ejus et cautione in eo legendo , 1577, 8°.
  • Platonis Opera quae extant omnia, ex nova Joannis Serrani interpretatione, perpetuis ejusdem notis illustrata… Ejusdem annotationes in quosdam suae illius interpretationis locos. Henr. Stephani de quorundam locorum interpretatione judicium, et multorum contextus graeci emendatio , Genevae excudebat H. Stephanus, 1578 [ lire en ligne ]
  • Schediasmatum variorum, id est, observationum, emendationum, expositionum, disquisitionum, libri tres , 1578, 8° [ note 7 ] .
  • Nizolio-Didascalus sive monitor Ciceronianorum Nizolianorum dialogus , 1578, 8°.
  • Deux dialogues du nouveau francais italianise et autrement deguise entre les courtisans de ce temps , 8° [ 13 ] .
  • Projet de livre intitule de la precellence du langage francais , Paris, 1579, 8°.
  • Paralipomena grammaticarum græcæ linguæ institutionum , 1581, 8°.
  • Hypomneses de gallica lingua, peregrinis eam discentibus necessaria ; quædam vero ipsis Gallis multum profutura , 1582, 8° [ note 8 ] .
  • De criticis veteribus græcis et latinis, eorumque variis apud poetas potissimum reprehensionibus dissertatio , 1587, 4°.
  • Les premices, ou le premier livre des proverbes epigrammatises, ou des epigrammes proverbiales rangees en lieux communs , 1594 , 8°.
  • De Lipsii latinitate palæstra , Francfort , 1595, 8°.

Citations [ modifier | modifier le code ]

  • ≪ O si la jeunesse scavoit,
    O si la vieillesse pouvoit ≫
    , Les Premices , 1594, p. 173 lire en ligne sur Gallica .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Edition originale du Thesaurus Graecae Linguae de 1572 ( en ligne ), puis reimprime a Londres en 7 volumes entre 1816 et 1828 ( en ligne ) et a Paris par les freres Didot , a partir de 1840 ( en ligne ).
  2. Se trouve souvent joint au precedent.
  3. Ce dictionnaire latin-grec, qui fixa nombre de termes d' anatomie et eut une influence considerable sur le vocabulaire anatomique moderne, est toujours utile pour la comprehension des auteurs anciens.
  4. Reimprimee par Almeloveen et Maittaire.
  5. Ces glossaires ont ete reimprimes a Londres en 1812, a un tres petit nombre d'exemplaires. Chacun connait l'excellence de l'ouvrage original d'Estienne ; mais les mots s'y trouvent ranges, non dans l'ordre alphabetique, mais par les racines et leurs derives ; l'usage en est peu commode, parce que beaucoup de racines sont contestables ; d'ailleurs une foule de mots y sont omis et ne se trouvent que dans l'Index alphabetique du 4 e volume, de sorte que les recherches sont difficiles (voir : J.-C. Dieterich , Karl Muller , P. Petitmengin 1983 et la bcs ).
  6. Cet ouvrage est dirige contre les ecrivains qui affectaient de n'employer que des termes pris des ouvrages de Ciceron , et qu'on nommait pour cette raison Ciceroniens .
  7. Ces trois livres portent les noms des trois premiers mois de l'annee ; on y a joint trois autres, qui parurent en 1589. Cette seconde partie est la plus rare ; Gruter a insere cet ouvrage dans le supplement du tome 5 de son Thesaurus criticus .
  8. Henri Estienne insera dans ce volume la grammaire francaise de son pere.

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Voir Mouren, 1994.
  2. Estienne, Henri , dans le Dictionnaire historique de la Suisse .
  3. Voir les Bucoliques de M. Firmin Didot , p.  262.
  4. Henri Estienne fut enterre dans le cimetiere des religionnaires , pres de l'hopital. Il fut le premier dont le convoi fut accompagne par un detachement de la compagnie du guet. Les magistrats de Lyon jugerent que cette precaution etait desormais necessaire pour garantir les convois funebres des protestants des insultes que leur avait faites la populace. Colonia, Histoire litteraire , t.  2 , p.  609.
  5. Johannes Scapula (c. 1540-1600), Lexicon græco-latinum novum , Basel, 1580 (cf. Etymologicum linguae graecae ). Voir aussi une (de) bio .
  6. Henriette Walter , L'Aventure des mots francais venus d'ailleurs , op. cit. , p.  17.
  7. La preponderance de l'Italie , sur le site de l'universite Laval.
  8. Henriette Walter , L'Aventure des mots francais venus d'ailleurs , op. cit. , p.  148.
  9. Almeloveenen cite une edition de 1573. Guill. Roloff en a donne une avec les notes de J. H. Kromayer, Berlin , 8°.
  10. Edition originale, la seule des anciennes editions dont le texte n'a pas ete altere. Sallengre, dans ses Memoires de litterature , tome 1 er , donne la liste de douze autres editions imprimees jusqu'en 1607. Le Duchat en publia une nouvelle, La Haye , 1735, 5 vol. petit in-8°, avec des remarques qui lui assurent la superiorite sur toutes les autres. Ce qui semblait annoncer une œuvre d’erudition et de critique, est avant tout un pamphlet du protestant qu’il etait contre le catholicisme. Cette œuvre remarquable de la litterature satirique fut censuree, apres son impression, par le Conseil de Geneve et Estienne dut reimprimer 56 pages de son livre. Quelques exemplaires avaient cependant deja ete expedies et vendus a Lyon . En 1879, Isidore Liseux et Paul Ristelhuber publierent une edition critique de ce texte. Autre edition critique par Droz en 2007.
  11. Almeloveen et Michael Maittaire ont insere ce petit poeme dans les ouvrages qu'ils ont publies sur les Estienne (voir: Henri III Estienne ). Lottin l'a reimprime avec une traduction francaise, Paris, in-4°. On trouve dans cette reimpression la Genealogie des Estienne, depuis l'an 1500 .
  12. Violente satire generalement attribuee a Henri Estienne. Elle a ete reimprimee plusieurs fois, et inseree dans des recueils de pieces relatives a l'histoire de France. Un ecrivain protestant la traduisit en latin, sous ce titre : Legenda sanctæ Catharinæ Mediceæ , 1575, 8°. La Caille , compilateur, dit que la vie de Catherine de Medicis fut un des ouvrages pour lesquels Estienne recut une recompense du roi. On ne connait pas d'autre vie de cette reine que celle qu'on vient de citer ; et si Estienne l'eut avouee, il est probable qu'elle lui aurait valu autre chose qu'une recompense.
  13. Brunet croit que cette edition a ete imprimee par Mamert Patisson , en 1579. Il y en a une deuxieme d'Anvers, 1579, 12°.

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilise comme source pour la redaction de cet article.

  • Benedicte Boudou, ≪ H. Estienne et le stoicisme dans l' Apologie pour Herodote  ≫, dans Esculape et Dionysos, Melanges en l’honneur de Jean Ceard , Geneve, Droz, ed. J. Dupebe, F. Giacone, E. Naya et A.-P. Pouey-Mounou (Travaux d’Humanisme et Renaissance, 189), 2008, p.   3-14 .
  • Denise Carabin, Henri Estienne, erudit, novateur, polemiste : etude sur Ad Senecae lectionem proodopoeiae, Paris, Champion (Etudes et essais sur la Renaissance ; 66), 2006.
  • Helene Cazes, ≪ Les mille et une pages d’Henri Estienne et de ses lecteurs : le recueil infini ≫, Etudes francaises , vol. 38, n° 3, 2002, p. 71-80 ( lire en ligne ).
  • Louis Clement, Henri Estienne et son œuvre francaise , Paris, ed. A. Picard et Fils, 1898.
  • Leon Feugere , Essai sur la vie et les ouvrages de Henri Estienne , Paris, impr. J. Delalain, 1853.
  • Henri Estienne : [actes du Colloque organise a l'Universite de Paris-Sorbonne le par le] Centre V. L. Saulnier, Universite de Paris Sorbonne et l'Ecole normale superieure de jeunes filles , Paris, Presses de l'Ecole normale superieure (collection de l'Ecole normale superieure de jeunes filles, Cahiers V. L. Saulnier), 1988.
  • Judith Kescemeti, Benedicte Boudou et Helene Cazes, La France des humanistes. Henri Estienne, editeur et ecrivain , Turnhout, Brepols Publishers, 2003.
  • ≪ Henri Estienne ≫, dans Louis-Gabriel Michaud , Biographie universelle ancienne et moderne  : histoire par ordre alphabetique de la vie publique et privee de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et litterateurs francais ou etrangers , 2 e  edition, 1843-1865 [ detail de l’edition ] ( lire en ligne sur Wikisource ). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Raphaele Mouren, ≪ Une edition de texte classique au XVI e  siecle : Piero Vettori, Henri Estienne et Eschyle (1557) ≫, Positions des theses soutenues par les eleves de la promotion de 1994 pour obtenir le diplome d’archiviste paleographe […] , Paris, Ecole des chartes, 1994, p.   145-151 . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Petitmengin, ≪ Deux tetes de pont de la philologie allemande en France : Le Thesaurus Linguae Graecae et la Bibliotheque des auteurs grecs (1830-1867) ≫, dans M. Bollack (dir.) et al. , Philologie und Hermeneutik im 19. Jahrhundert , vol. 2, Gottingen, 1983, p.   76-107 . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henriette Walter, L'Aventure des mots francais venus d'ailleurs , Robert Laffont, 1997, 352  p. ( ISBN   978-2221082751 ) .
  • (de) Hans Widmann, Der Drucker-Verleger Henri II. Estienne : (Henricus II Stephanus). Mit einem Dankwort an Aloys Ruppel , den Begrunder und langjahrigen Redaktor des Gutenberg-Jahrbuchs. [Vortrag gehalten in der Festsitzung der Gutenberg-Gesellschaft aus Anlass der Jahrestagung zu Mainz am 26. Juni 1969.] , Mainz, Verlag der Gutenberg-Gesellschaft (Kleine Druck der Gutenberg-Gesellschaft ; 87), 1970.

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