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Heinrich Schliemann

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Heinrich Schliemann
Archeologue
Image illustrative de l’article Heinrich Schliemann
Presentation
Naissance
Neubukow ( Drapeau du Grand-duché de Mecklembourg-Schwerin Grand-duche de Mecklembourg-Schwerin )
Deces (a 68 ans)
Naples , Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Nationalite allemande
Activite de recherche
Decouvertes principales Troie , Mycenes
Entourage familial
Parents
Conjoint Sofia Engastromenou (1852 † 1932)
Enfant(s) Sergei (1855 † 1941), Nathalia (1859 † 1869), Nadedja (1861 † 1935), Andromaque (1871 † 1962), Agamemnon (1878 † 1954)

Heinrich Schliemann est un homme d'affaires allemand et un pionnier dans le domaine de l'archeologie, ne le a Neubukow en grand-duche de Mecklembourg-Schwerin et mort le a Naples [ 2 ] . Il est connu pour etre le decouvreur de Troie et de Mycenes [ 3 ] .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Heinrich Schliemann nait en Allemagne le . Fils d'un pasteur protestant pauvre, Schliemann doit interrompre ses etudes a 14 ans pour devenir commis d'un epicier. Il vend des harengs et des chandelles pendant cinq ans. Apres un accident, il decide de changer de vie et s'embarque alors pour le Venezuela . Le bateau fait naufrage au large des Pays-Bas . Rescape, il entre comme aide-comptable dans une maison de negoce d' Amsterdam . Il enchaine plusieurs metiers avant d'etre envoye en 1846 a Saint-Petersbourg , ou il reussit si bien qu'il decide de s'etablir a son compte comme negociant en gros. En 1851 , il ouvre un bureau d'achat et de revente de poudre d'or, sa fortune se construit rapidement.

En 1852 , il a deux enfants survivants sur trois : Nadejda et Serguei. Entre 1858 et 1859 , il voyage pour ses affaires, la Californie semble une terre d'avenir, il s'y installe le temps de speculer sur l'or (c'est la Ruee ). Il se fait banquier, prete aux mineurs a 12 % le mois, devient encore plus riche, revient en Russie, profite du blocus et de la guerre de Crimee pour faire commerce d'armes, de munitions, d'approvisionnement. L'argent coule a flots. Il s'installe a Paris et, en 1866 , s'inscrit a la Sorbonne en sciences de l'Antiquite et langues orientales. Il continue parallelement a developper ses affaires (par exemple en achetant des terrains a canne a sucre a Cuba ). Il est l'un des correspondants de la reine Sophie des Pays-Bas .

Le voyageur [ modifier | modifier le code ]

A la fois touriste et homme d'affaires, Schliemann parcourt l' Egypte , l' Inde , le Japon et la Chine en wagons de deuxieme classe. Il observe, prend des notes, amasse des documents. Au retour, il redige ses recits de voyage, les fait publier. Il visite Rome , surtout les fouilles de Pompei , ce qui le bouleverse et fait revenir a son esprit une tres ancienne dilection : son pere lui racontait la prise de Troie , l'expedition des Grecs pour reprendre Helene…

En 1868 , il visite la Grece pour la premiere fois et, la meme annee, rencontre Frank Calvert , le vice-consul des Etats-Unis aux Dardanelles. Celui-ci a achete la moitie de la colline d' Hissarlik , en Asie mineure , ou les Anciens situaient les ruines de Troie . En 1869 , Schliemann divorce et epouse Sofia Engastromenou, la fille d'un commercant athenien , qui lui donne, en 1871, une fille Andromaque, et un fils Agamemnon , en 1878. La meme annee, il obtient la nationalite americaine et un doctorat en archeologie.

L'archeologue [ modifier | modifier le code ]

Heinrich Schliemann et Wilhelm Dorpfeld sur la Porte des Lionnes a Mycenes (vers 1885).

En 1870 , Schliemann decide de commencer des fouilles. Autodidacte, il a appris plusieurs langues anciennes et orientales. Il parle notamment le francais, le neerlandais, l'espagnol, l'italien, le portugais mais aussi l'arabe et le russe grace a une methode singuliere : l'apprentissage par cœur d'une œuvre litteraire en version originale. Persuade, comme les Anciens, que les poemes d' Homere decrivent une realite historique, il entreprend des fouilles en Grece et en Asie Mineure pour retrouver les lieux qui y sont decrits.

Sur la butte d' Hissarlik , il met au jour les ruines d'une ville qu'il identifie tres vite a Troie. Les fouilles de grande ampleur ne prennent pas la peine de conserver ce qui ne parait pas contemporain a la guerre de Troie aux yeux de Schliemann. Au total, sept campagnes de fouilles ont lieu : elles mettent au jour neuf habitats superposes et 2 000 objets d'art, principalement des vases. En 1882 , il engage un jeune archeologue, Wilhelm Dorpfeld , dont certains ont dit qu'il fut sa plus belle trouvaille et qui devint plus tard le directeur de la Mission archeologique allemande en Grece. Il est assiste par un architecte de Vienne, Joseph Hofler (1860-1927) [ 4 ] , et par l'archeologue Emile-Louis Burnouf .

Il decouvre ensuite les ruines de Mycenes ( 1874 ), Orchomene ( 1880 ) et Tirynthe ( 1884 ) [ 5 ] , et fouille a Ithaque . Tres vite, on pense avoir prouve la validite des descriptions d'Homere : Schliemann retrouve un masque d'or que l'on pense etre celui d' Agamemnon , un grand bouclier de peaux de bœuf recouvertes de bronze, decrit dans L'Iliade comme appartenant a Ajax le Grand , ou encore une coupe ornee de clous d'or, attribuee dans le poeme a Nestor . Il decouvre en realite une serie de tombes a fosse et le "tresor des Atrides" datant d'une epoque plus ancienne que celle d'Agamemnon [ 6 ] . On assimile donc la civilisation de Mycenes a celle decrite par Homere, mais des travaux ulterieurs, comme ceux de Ventris et Chadwick sur le lineaire B , demontrent plus tard l'invalidite de cette these.

Alors qu'en 1874 , Schliemann pretend avoir exhume le tresor de Priam et les bijoux d' Helene , le gouvernement ottoman l'accuse de vol de biens nationaux, mensonge et falsification. Schliemann n'echappe au proces qu'en faisant jouer ses relations et au prix d'une forte amende. L'archeologue fait alors sortir discretement de l’Empire ottoman les fragments de bijoux decouverts. Le second scandale est scientifique : Schliemann est accuse de s'etre trompe dans la datation des objets retrouves. En 1889 , l'archeologue doit admettre son erreur. A la suite de ces affaires, Schliemann est interdit de sejour dans l’Empire ottoman.

Les fouilles sont reprises et poursuivies selon des methodes plus rigoureuses par des savants americains sous la direction de Carl Blegen , de 1932 a 1938. C'est alors que les archeologues ont pu prouver que la septieme installation humaine sur le site de Troie, Troie VII A, avait ete incendiee vers 1250-1240 av. J.-C. precisement a l'epoque de la guerre de Troie [ 7 ] selon la datation fournie par Herodote [ 8 ] .

Bien que les fouilles de Schliemann n'aient pas ete menees selon les regles, il reste un pionnier de l'archeologie grecque, et a ouvert la voie aux recherches sur la civilisation mycenienne.

Schliemann meurt en 1890, a l'age de 68 ans.

Il est enterre au Premier cimetiere d'Athenes . Sa maison a Athenes heberge actuellement le Musee numismatique d’Athenes .

Publications [ modifier | modifier le code ]

  • La Chine et le Japon au temps present , Paris, Librairie centrale, ( lire en ligne )
  • Ithaque, le Peloponnese, Troie. Recherches archeologiques , Paris, Reinwald, 1869.
  • Trojanische Altertumer. Bericht uber die Ausgrabungen in Troja , Leipzig, Brockhaus, 1874.
  • Mycenae: a narrative of researches and discoveries at Mycenae and Tiryns , Londres, J. Murray, 1878.
  • Ilion: the city and country of the Trojans in the years 1871, 72, 73, 78, 79 , Londres, J. Murray, 1880.
  • Orchomenos. Bericht uber meine Ausgrabungen im bootischen Orchomenos , Leipzig, Brockhaus, 1881.
  • Troja. Results of the latest researches on the site of Homer's Troy , Londres, J. Murray, 1884.
  • Tiryns. Der prahistorische Palast der Konige von Tiryns. Ergebnisse der neuesten Ausgrabungen , Leipzig, Brockhaus, 1885.
  • Ilios, ville et pays des Troyens. Fouilles de 1871 a 1882 , Paris, Firmin-Didot, 1885.
  • Une vie pour Troie , Paris Geneve, Slatkine, 1996 ( ISBN   2-05-101463-9 ) .
  • Heinrich Schliemann, La fabuleuse decouverte des ruines de Troie . Reunit : "Premier voyage a Troie : 1868" ; "Antiquites troyennes : 1871-1873" ; preface de Henri de Saint-Blanquat ; textes francais de l'auteur et d'Alexandre Rizos Rangabe. Paris : Pygmalion, 1992. Reedition : Paris : Tallandier, 2011, collection Texto ( ISBN   978-2-84734-787-6 )
  • Heinrich Schliemann, Une Vie d'archeologue. Recueil de textes extraits de diverses publications et partiellement traduits de l'allemand, presente par Paul Faure, Paris : J.C. Godefroy, 1982 ( ISBN   2-86553-014-0 )
  • Heinrich Schliemann, Une vie pour Troie  ; trad. de l'anglais par Madame E. Egger ; pref. de Herve Duchene. Paris ; Geneve : Slatkine, 1996, collection Fleuron ( ISBN   2-05-101463-9 )

Evocations dans la fiction [ modifier | modifier le code ]

  • Un telefilm allemand realise par Dror Zahavi en 2007, Troie, la cite du tresor perdu , est une fiction inspiree par la vie de Schliemann et par ses fouilles sur le site d'Hissarlik.
  • La Chute de Troie , de Peter Ackroyd  : roman narrant les aventures de l'archeologue ≪ Obermann ≫, recit tres inspire de la vie de H. Schliemann.
  • ≪ Le masque de Troie ≫, de David Gibbins  : roman prenant pour base les fouilles entreprises par Schliemann a Troie. ( ISBN   978-2-266-22229-7 )
  • Schliemann, episodes ignores (1982) : piece de theatre ecrite et mise en scene par Bruno Bayen au theatre de Chaillot , salle Gemier (Antoine Vitez jouait le role-titre). Texte edite chez Gallimard .
  • Dossier A. est un manga avec au dessin Osamu Uoto et au scenario Garaku Toshusai paru chez Delcourt. Schliemann y est au centre de l'intrigue et on evoque certaines parties de sa vie et on retrouve meme des citations tirees de ses ecrits (par exemple de son voyage au Japon) mais ce manga etant une fiction parlant de l'Atlantide, tout n'est pas veridique.
  • Des jours et des nuits ou Le rire de Sara (2001) de Gilbert Sinoue, ed. Folio. Mentionne pages 293 et ss, a propos de ses travaux en Grece.
  • Une folle histoire d'archeologie (2023) est une bande dessinee de Gabrielle Lavoir et Arnaud Pizzuti, ed. Dunod retracant la vie de Schliemann.

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ghislaine Juramie, Helene ou l'or des songes ( la prodigieuse histoire d'Heinrich Schliemann), collection Suite pour Isabelle, les editions du temps 1962
  • Lynn et Gray Poole, Schliemann a la decouverte de Troie. Traduit de l'americain [ One passion, two loves ] par Tristan Renaud, Paris, Robert Laffont, 1969, 324 p.
  • Herve Duchene, L'or de Troie ou le reve de Schliemann , Paris : Gallimard, 1995, collection Decouvertes ( n o  250 ), 1995, 146 p., ( ISBN   2-07-053310-7 ) .
  • David A. Trail, Schliemann de Troie , Paris, Grandes biographies Flammarion, 1996, 422 p. ( ISBN   2-08-010139-0 )
  • Le tresor de Troie. Les fouilles d'Heinrich Schliemann  : catalogue d'exposition, Moscou, musee des beaux-arts-Pouchkine, 1996. Paris, Gallimard / Electa, 1996, 248 pages, ( ISBN   2-07-015033-X ) .
  • Paul Faure , "Schliemann : a la poursuite d'un reve" in La Mediterranee d'Homere. De la guerre de Troie au retour d'Ulysse , Les Collections de L'Histoire , n° 24, juillet-septembre 2004.
  • Louis Annick, L'Invention de Troie, les vies revees de Heinrich Schliemann, EHESS , Paris, 2020, 357 p.

Filmographie [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a et b (en) Jack Stevens, ≪  Troy - the greatest love story ever told  ≫, sur books.google.fr , (consulte le ) .
  2. (en) ≪  Heinrich Schliemann  ≫, sur global.britannica.com (consulte le ) .
  3. Martine Helene FOURMONT, ≪  SCHLIEMANN HEINRICH  ≫, sur universalis.fr (consulte le ) .
  4. Homer, Troy and the Turks: Heritage & identity in the Late Ottoman Empire 1870-1915
  5. Dictionnaire Hachette, edition 2004, ( ISBN   9782012805347 ) , consulte le 4 novembre 2014
  6. ≪  HEINRICH SCHLIEMANN  ≫, sur Encyclopædia Universalis (consulte le )
  7. Paul Faure , La vie quotidienne au temps de la guerre de Troie, 1250 av. J.-C. , Hachette, 1975, p.14.
  8. Herodote , Histoire , Livre II, 145 et VII, 171.

Articles lies [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]