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Guerre veneto-ottomane (1537-1540) ? Wikipedia Aller au contenu

Guerre veneto-ottomane (1537-1540)

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Barberousse Hayreddin Pacha bat la Sainte Ligue de Charles Quint sous le commandement d'Andrea Doria a la bataille de Preveza (1538) .

La guerre veneto - ottomane de 1537 ? 1540 est un conflit opposant l' Empire ottoman de Soliman le Magnifique , en pleine expansion, appuye au depart par la France , et la republique de Venise , appuyee a partir de 1538 par une alliance creee par le pape Paul III , la ≪  Sainte Ligue  ≫, dont le principal membre est Charles Quint .

Contexte [ modifier | modifier le code ]

Ce conflit s'insere dans le conflit global qui oppose depuis les annees 1520 l'Empire ottoman et la chretiente, notamment l'empire de Charles Quint (empereur d' Allemagne et seigneur des Pays-Bas , mais surtout roi d'Espagne ( Castille et Aragon ), de Naples et de Sicile ), conflit qui se deroule a la fois en Mediterranee et en Europe continentale (en Hongrie , mais Vienne a ete assiegee en 1529). Dans ce conflit, Charles Quint est affaibli par l'opposition des princes allemands, notamment les protestants , mais aussi par celle du roi de France Francois I er , qui n'hesite pas a faire alliance avec Soliman.

En Mediterranee, interviennent deux puissances moyennes : le corsaire turc Khayr ad-Din Barberousse qui s'etablit (pour la seconde fois) a Alger en 1527 ; la republique de Venise , dont les possessions et dependances en Mediterranee orientale sont directement au contact de l'Empire ottoman.

En 1529, Khayr ad-Din Barberousse reussit a evincer les Espagnols de la forteresse du Penon d'Alger et etablit une alliance avec l'Empire ottoman, dont il se reconnait tributaire dans le cadre de la regence d'Alger . Alger devient une base corsaire de premier plan. En 1534, il s'empare de Tunis. L'annee suivante, Charles Quint reussit a le chasser de Tunis , etablissant une garnison a La Goulette et mettant la dynastie hafside en tutelle.

En 1536, Barberousse quitte Alger, qu'il confie a son fils, devenant capitan pacha (grand amiral) de la flotte ottomane.

Historique [ modifier | modifier le code ]

Pousse par un parti belliciste mene par Barberousse , Soliman le Magnifique declare la guerre a Venise au debut de 1537 [ 1 ] .

Campagne ottomane de 1537 : Corfou et Naxos [ modifier | modifier le code ]

En mai 1537, deux cents navires de la flotte ottomane, commandee par le Capitan pacha (amiral) Khayr ad-Din Barberousse , quittent Constantinople vers l'Albanie, ou Soliman doit le rejoindre avec l'armee afin de traverser l' Adriatique et de debarquer a Brindisi , dont le gouverneur est passe du cote ottoman. Simultanement, le roi de France Francois I er , allie de Soliman, doit attaquer les Habsbourg par le Nord de l'Italie.

Mais Francois I er change d'avis et renonce a attaquer et la trahison du gouverneur de Brindisi est decouverte. Soliman tourne alors la flotte de Barberousse contre Corfou [ 2 ] . Plus de 50 000 hommes et trente canons assiegent la forteresse fin aout-debut septembre, mais ne peuvent la prendre [ 3 ] .

Les autres iles Ioniennes sont ravagees ; la flotte passe alors dans la mer Egee et attaque Cythere , Egine [ 2 ] , puis se tourne vers le duche de Naxos dans les Cyclades . Paros est assiegee et ravagee. Il y aurait eu 6 000 victimes sur l'ile (personnes tuees ou capturees comme esclaves ou comme janissaires ) [ 4 ] . Barberousse envoie alors un emissaire au duc Giovanni IV Crispo sur Naxos , avec un ultimatum : subir le sort de Paros ou payer un tribut et se reconnaitre vassal de l'Empire ottoman. Les troupes turques debarquent dans le port de Naxos et pillent l'ile en attendant la reponse du duc, qui finit par accepter : il verse 5 000 ou 6 000 [ 5 ] ducats et s'engage a verser un tribut annuel de 5 000 ducats, soit la moitie du revenu annuel du duche [ 6 ] .

Les Ottomans se retirent [ 7 ] , mais une partie de la flotte fait cependant le tour des autres iles du duche : Amorgos , Anafi , Astypalee , Ios , Kea , Kythnos et Mykonos pour y exiger des tributs [ 7 ] .

Formation de la Sainte Ligue (debut de 1538) [ modifier | modifier le code ]

Le , Giovanni IV ecrit une lettre au pape Paul III et aux autres souverains chretiens. Il y raconte l'attaque qu'il vient de subir, previent que l'inaction et les divisions seront fatales a l'ensemble de la chretiente et suggere enfin une nouvelle croisade qui repousserait d'abord les Ottomans de l'Egee avant d'aller liberer le tombeau du Christ a Jerusalem . Il semble que cette lettre soit un des elements qui ont amene la creation de la Sainte Ligue entre le Pape, les Habsbourg et Venise [ 6 ] .

En , le Pape reussit a convaincre la republique de Venise , l' ordre de Saint-Jean de Jerusalem , mais aussi Charles Quint, roi d' Espagne , de Naples , de Sicile et empereur d'Allemagne, de le rejoindre dans une Sainte Ligue contre les Ottomans.

Campagne de 1538 Preveza et Castelnuovo [ modifier | modifier le code ]

En , la Ligue reunit trois cents navires, dont 162 galeres , a Corfou, sous le commandement du Genois Andrea Doria alors au service de Charles Quint .

La flotte de Doria rencontre celle de Barberousse le lors de la bataille de Preveza qui est remportee par les Turcs. Doria est personnellement blame pour cette defaite : on lui reproche son hesitation a engager ses propres navires.

Peu apres, les troupes terrestres de la Ligue reussissent a s'emparer de la forteresse strategique de Castelnuovo (actuel Herceg Novi , Montenegro ), sur la cote dalmate. Mais ce succes de Castelnuovo, au lieu d'unifier la Sainte Ligue, la morcelle encore plus.

Les Venitiens reclament en effet immediatement la cession de la forteresse, situee entre leurs enclaves de Raguse et Cattaro et importante pour garantir leur domination sur l'Adriatique. Mais Charles Quint refuse de ceder la position. En consequence, les Venitiens rompent leur alliance avec lui et retirent leur navires de la Sainte Ligue.

Consequences [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Jean-Louis Bacque-Grammont, L'apogee de l'Empire ottoman , dans Histoire de l'Empire ottoman , Fayard 1989, p. 153.
  2. a et b C. Frazee, op. cit. , p. 82.
  3. Joseph von Hammer-Purgstall, Histoire de l'Empire ottoman. , tome V, p. 270-272.
  4. Paul Hetherington, The Greek Islands. , p. 233.
  5. Selon les sources.
  6. a et b C. Frazee, op. cit. , p. 84.
  7. a et b C. Frazee, op. cit. , p. 83.