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Guan Tong

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Guan Tong
Biographie
Naissance
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Northern Landscape style ( en ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Influence par

Guan Tong (peintre) ou Kouan t'ong ou Kuan T'ung , ne a Changan (province du Shenxi ). IX e ??? X e  siecles est un peintre chinois actif a la fin du IX e  siecle et au debut du X e  siecle , sous la dynastie des Liang (907-923).

Le X e  siecle connait en Chine le premier grand epanouissement du paysage qui ≪s'affirme alors dans toute sa plenitude, avec une majeste, un equilibre et une profondeur spirituelle restees inegalables≫ (P. Rychmans). Parmi les artistes eminents de cette epoque, Jing Hao et son disciple Guan Tong, au nord du pays, operent la synthese des experiences anterieures et jettent les fondements du paysage classique qui reste le canevas des peintres des Song du Nord [ 1 ] .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Originaire de Changan , Guan Tong (actif a l'epoque des Liang posterieurs, 907-923) a Jing Hao pour maitre et reve de le depasser. De sa vie on ne sait rien, si ce n'est son amour de la solitude. Il possede en montagne un ermitage et travaille avec passion, negligeant sommeil et nourriture. Il peint en style d'esquisse avec un pinceau grossier. ≪Dans ses peintures, il y a des montagnes altieres et, en bas, de larges vallees. D'un seul trait, il rend l'effet de vertigineux precipices≫ [ 2 ] .

Peintres du Nord au XI e  siecle

Guan Tong est le seul disciple direct de Jing Hao et d'apres les critiques, il egale son maitre. On ne sait rien de sa vie, si ce n'est qu'il vit dans un ermitage et oublie le boire et le manger tant il aime son art. Il semble qu'avec l'age, son style evolue dans un sens de plus en plus austere et decante. Il se concentre exclusivement sur le paysage inspire par la nature puissante et majestueuse qui l'entoure [ 3 ] .

On dit qu'il abandonne l'execution des personnages et des elements accessoires de ses compositions a son collegue Hu Yi . Les œuvres qui lui sont attribuables sont trop incertaines pour se livrer a une analyse precise; on sait toutefois qu'il excelle dans le coup de pinceau et qu'il utilise un pinceau rude pour brosser son paysage. Le theoricien Guo Ruoxu (vers 1070) lui attribue ≪une durete cristalline des rochers; une densite luxuriante dans la combinaison des arbres; une elegance antique dans ses terrasses et ses pavillons et une paix sereine dans ses personnages≫ (trad. A. Soper) [ 4 ] .

On insiste aussi sur sa puissance de suggestion : ≪En contemplant ses peintures on se sent transporte au pont de Ba ( Shanxi ) ou au Trois ravins ou l'on entend crier les singes. On n'a plus envie de retrouver la poussiere des marches et la foule des cours≫. Aujourd'hui, son importance se saisit peut-etre mieux dans les œuvres pleines de maturite de ses grands successeurs tels que Fan Kuan [ 5 ] .

Selon Guo Ruoxu , a la fin du dixieme siecle, l'art de Jing Hao paraissait primitif et avait de loin ete surpasse par ses disciples, tel Guan Tong. Guo place donc Guan Tong parmi les grands paysagistes de la periode et ne signale Jing Hao que comme un predecesseur des grands maitres. Guan Tong, disciple de Jing, est caracteristique de ceux qui, dans la Chine du debut du X e  siecle , sont sollicites par le paysage et cherchent comment le decrire de facon credible et convaincante [ 6 ] .

Il parvient finalement a creer un style Guan typique, qui connait une grande popularite en Chine du Nord, temoignant de l'enorme attrait pour la nouvelle peinture de paysage. Plusieurs œuvres elegantes sont attribuees a Guan et preservent son style, mais elles ne sont pas signees, Monts d'automne au crepuscule semble etre l'equivalent pictural d'un de ces celebres poemes decrivant de laborieux voyages, tel ≪Difficile est la route de Shu ≫ ( Shudao nan ) de Li Bai [ 7 ] . Un chemin escarpe, a peine visible, gravit les sombres escarpements, et le toit d'une pagode se profile au loin, derriere le faite des plus pics; il y a donc la un sentier, mais son acces est malaise et son but mysterieux. Le style accentue la rude surface rocheuse et resserre les formes avec densite, comme dans le Mont Kuanglu attribue a Jing Hao , et il est vraisemblable que ces deux paysages puissants et rocailleux representent l'ancienne tradition septentrionale dans sa forme la plus actuellement plausible [ 8 ] .

Son style est depouille et son souffle puissant. Aussi se croit-on, quand on contemple ses tableaux, transporte soudain sur le pont de Ba [Site du Shenxi ) dans une tempete de neige, ou aux Trois Ravins [Gorge du fleuve] ou l'on entend crier les singes. Peintre des sites rocheux a l'aspect fantastique, il est peu adroit dans le dessin des personnages qu'il fait ajouter par le peintre Hu Yi . Mi Fu dit avoir vu vingt peintures authentiques de Guan Tong et ne le louait pas sans reserves [ 9 ] .

Avant lui cependant, Guo Ruoxu classait ce maitre parmi les tres grands peintres de paysage avec Li Cheng et Fan Kuan : ≪Si eminents par le talent qu'ils sont au-dela de toute classification, ces trois peintres, semblables au pied d'un tripode, etablissent la norme pour cent generations≫. Il n'est aujourd'hui aucune peinture de Guan qui puisse pretendre a une authenticite incontestable [ 10 ] .

Musees [ modifier | modifier le code ]

  • Pekin (Mus. du Palais):
    • Les montagnes de l'Ouest au soleil couchant , peinture sur eventail, attribution.
  • Taipei (Nat. Palace Mus.):
    • En attendant le passeur , rouleau en hauteur.
    • Collines a l'automne .
    • Voyageurs dans un col de montagne , encre sur soie, rouleau en hauteur, inscription de Wang De , datee 1625, plusieurs sceaux imperiaux, vraisemblablement copie du X e  siecle

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Dictionnaire Benezit , Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs , vol.  6, editions Grund, , 13440  p. ( ISBN   2-7000-3016-8 ) , p.  511
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung ( trad.  de l'anglais par Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise : [culture et civilisation de la Chine] , Arles, Editions Philippe Picquier , , 402  p. ( ISBN   2-87730-341-1 ) , p.  93, 99, 100, 108, 233
  • J. Cahill, La Peinture chinoise , Geneve , 1960.
  • Nicole Vandier-Nicolas, Peinture chinoise et tradition lettree : expression d'une civilisation , Paris, Editions du Seuil , , 259  p. ( ISBN   2-02-006440-5 ) , p.  99, 174, 192, 193, 216,231, photos: 60, 61, 73

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

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