Gilles Carle
(ne Joseph Horace Gilles Carle
[
3
]
) est un
graphiste
plasticien
,
realisateur
,
scenariste
,
monteur
et
producteur
quebecois
ne le
[
1
]
a
Maniwaki
(
Canada
) et mort le
au Centre hospitalier de
Granby
[
4
]
,
[
5
]
,
[
6
]
,
[
7
]
,
[
8
]
, etant alors resident de
Saint-Paul d'Abbotsford
[
9
]
.
Eleve a
Rouyn-Noranda
en
Abitibi-Temiscamingue
, il demenage a 16 ans a
Montreal
pour etudier le dessin a l'
Ecole des beaux-arts
puis a l'Ecole des arts graphiques de Montreal. Apres avoir etudie en
lettres
a l'
Universite de Montreal
, il participe dans les
annees 1950
a la creation de la maison d'edition l'Hexagone
[
10
]
qui publie notamment a l'epoque les œuvres de poetes comme
Gaston Miron
. Puis il travaille comme graphiste a
Radio-Canada
a partir de
1955
, et joint ensuite l'
Office national du film du Canada
(ONF), en 1960, ou il est d'abord documentaliste, puis scenariste avant de realiser plusieurs
documentaires
dont
Perce on the Rocks
en
1964
. En
1965
, il y signe son premier
long metrage
de fiction (d'environ 75 minutes),
La Vie heureuse de Leopold Z
.
, alors qu'on ne l'avait autorise qu'a realiser un simple
documentaire
(d'environ 15 ou 20 minutes) portant sur l'enlevement de la neige a Montreal.
En
1966
, semonce par son employeur pour avoir transforme en long metrage ce projet de documentaire, il quitte l'ONF pour les
Productions Onyx
avec lesquelles il scenarise et realise
Le Viol d'une jeune fille douce
(en
1968
),
Red
(en
1970
) et
Les Males
(en
1971
). Puis, avec
Pierre Lamy
, il fonde les
Productions Carle-Lamy
au debut des
annees 1970
et realise au cours de cette decennie
La Vraie Nature de Bernadette
(en
1972
),
La Mort d'un bucheron
(en
1973
) et
La Tete de Normande St-Onge
(en
1976
). Au cours des
annees 1980
, il adapte deux classiques de la litterature quebecoise au grand ecran,
Les Plouffe
(en
1981
) et
Maria Chapdelaine
(en
1983
). Gilles Carle realise ses derniers longs metrages de fiction au cours des
annees 1990
, avant que la maladie ne le reduise a des travaux plus solitaires, d'ecriture et d'art plastique, puis a l'inaction totale.
Il a ete president de la
Societe des auteurs et compositeurs dramatiques Canada
(
SACD
) de 1987 a 1992 ainsi que president d'honneur de 1993 a 2009
[
11
]
. Dans cette societe, il a notamment veille aux interets moraux et materiels des auteurs en negociant pour eux les licences d'exploitation avec les chaines de television et les producteurs de theatre.
Atteint de la
maladie de Parkinson
et de la
maladie d'Alzheimer
, Gilles Carle meurt le
. Le Quebec lui reserve des funerailles nationales.
Gilles Carle nait le
[
1
]
, de Georges Carle et d'Yvonne Clement
[
3
]
, a
Maniwaki
mais passe la majeure partie de sa petite enfance a
Northfield
[
12
]
, egalement en
Outaouais
. Gilles Carle a grandi dans une famille de 6 enfants
[
13
]
, son pere est laitier puis mineur et sa mere est institutrice
[
14
]
. Gilles Carle serait un ≪ metis algonquin ≫ (de
5
e
generation : 1 ancetre sur 32) et ≪ metis montagnais ou huron ≫ (de
8
e
generation : 1 ancetre sur 256), et aurait donc 3,5 % d'ancetres amerindiens (9 sur 256) et 96,5 % d'ancetres europeens
[
15
]
. En 1935, toute la famille demenage a
Rouyn-Noranda
en
Abitibi
[
16
]
, il y vivra jusqu'a l'age de 16 ans.
Possedant un talent certain pour les
arts graphiques
, il s'inscrit a l'
Ecole des beaux-arts de Montreal
en dessin commercial et s'installe dans la
metropole quebecoise
en
1945
. Parmi ses professeurs, on compte
Alfred Pellan
et
Jean Simard
[
17
]
. Il subvient principalement a ses besoins en exercant pres de 36 metiers en plus de ses etudes
[
18
]
. Certains des emplois qu'il occupe, tels aide-camionneur, mineur, redacteur pour un journal publicitaire de l'Association des pates et papiers et
show boy
pour un spectacle de danse, seront evoques dans ses films
[
19
]
. En
1950
, apres avoir termine sa formation, il s'inscrit comme auditeur (dispense des examens) a des cours universitaires : a l'
Universite de Montreal
en
litterature
, puis a l'
Universite McGill
en
sciences sociales
[
19
]
. Il frequente egalement l'
Ecole polytechnique
, ou il etudie la photographie et l'imprimerie. Durant ces etudes, il ecrit des critiques litteraires, de cinema et de television, pour le journal
Le Devoir
puis
L’Ecran
et
Liberte
, sous quatre pseudonymes differents
[
18
]
. Il joint aussi le groupuscule forme autour du poete
Gaston Miron
qui sera a l'origine de la creation des
Editions de l'Hexagone
en
1953
[
18
]
. De 1951 a 1954, il quitte
Montreal
pour
Quebec
, ou il pratique les metiers de caricaturiste et d'artiste graphique pendant deux ans avant de devenir assistant directeur et agent de liaison pour une entreprise specialisee en graphisme
[
19
]
.
En
1955
, Gilles Carle est engage comme graphiste a la
societe Radio-Canada
, Il y travaille jusqu'en
1960
[
18
]
. C'est
Gilles Marcotte
, travaillant alors pour l'
Office national du film
et ancien collegue au journal
Le Devoir
, qui lui offrira de devenir recherchiste pour un film scientifique produit par cette agence culturelle gouvernementale en
1960
:
Le Prix de la science
[
20
]
. Il y scenarise egalement une fiction a saveur autobiographique,
Tout l'or du Monde
, qui traite de la situation difficile de mineurs de l'Abitibi
[
19
]
. A la suite de ce film, il recoit une offre de scenariste a temps plein mais refuse ; au terme de negociations qui s'etalent sur pres de deux ans, il parvient a obtenir le poste de realisateur-scenariste permanent
[
20
]
.
Realise par
Raymond Leboursier
, realisateur francais et produit par l'ONF, Gilles Carle fut engage a titre de recherchiste et scenariste de ce documentaire. Intitule,
Le prix de la science- Le defi de la recherche scientifique dans la vie industrielle contemporaine
, le film expose les rapports entre la grande industrie et la recherche scientifique. Les images devoilent les plus recents appareils utilises dans les laboratoires modernes.
Realise egalement par
Raymond Leboursier
, il s'agit du premier scenario de fiction signe Gilles Carle. Produit par l'ONF,
Tout l'or du monde...
[
21
]
raconte l'histoire d'une communaute vivant dans une petite ville quasi-abandonnee en
Abitibi-Temiscamingue
(
Arntfield
) a la suite de la fermeture d'une mine. Tous les matins, le pere Aristide Leblanc part a la recherche de travail dans les villes environnantes. Sa femme, enceinte, restant seule avec les enfants, souhaite demenager a
Val-d'Or
chez sa sœur pour trouver un emploi. Le fils Leblanc, avec ses amis, s'amusent tous les jours a s'inventer un metier. Aujourd'hui, ils seront pompiers. Ils decident de mettre en feu une vieille grange. Lorsqu'ils s'appretent a l'eteindre, ils s'apercoivent qu'il n'y a plus d'eau dans le puits. Toute la mine passe a deux doigts d'etre brulee. A son retour, Aristide Leblanc en conclut qu'il est temps de demenager et de quitter cette communaute.
Passage a l'Office national du film du Canada (1961-1966)
[
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]
Au cours de ses cinq annees a l'ONF, Gilles Carle est principalement contraint a tourner des documentaires. En 1961, il signe son premier film :
Dimanche d'Amerique
, un documentaire sur la communaute italienne de
Montreal
[
18
]
. La meme annee, il corealise avec Louis Portugais
Manger
. Ensuite, la societe d'Etat lui commande plusieurs courts documentaires comme
Patinoire
en 1962 ainsi que des reportages sur l'equipe olympique canadienne de natation dans
Natation
et
Patte Mouillee
en 1963. Enfin, il scenarise et realise
Un air de famille
et
Perce on the Rocks
en 1964, qui obtient une certaine notoriete. Ce film est tout de suite suivi, la meme annee, par un
court metrage
, la premiere fiction de sa filmographie :
Solange dans nos campagnes
. Puisqu'a l'epoque, il existe des liens etroits entre Radio-Canada et l'ONF, deux societes d'Etat, la plupart de ses documentaires seront projetes au petit ecran
[
22
]
.
Dimanche d'Amerique
[
23
]
est le premier court-metrage documentaire realise par Gilles Carle en noir et blanc de genre
Candid eye
. Filme par
Guy Borremans
, l'œuvre porte un regard sur la communaute italienne a travers de multiples lieux de rassemblement et lors de diverses occasions, tels que l'Eglise, le defile de la Fete nationale, les cafes et les bistros. Le film s'inscrit dans la lignee de documentaires produits par l'ONF sur les communautes diverses de Montreal (
La communaute juive de Montreal
(1956) de
Fernand Dansereau
)
Realise en noir et blanc en collaboration avec
Louis Portugais
,
Manger
[
24
]
dont le titre de travail etait ≪
One spaghetti meat sauce
≫ s'interesse aux rapports qu'entretient l'Amerique avec la nourriture. Le documentaire analyse le phenomene des supermarches, de son marketing et de la transformation des aliments. Il s'agit de la premiere collaboration de Gilles Carle avec
Werner Nold
, monteur.
Patinoire
est le troisieme documentaire court-metrage de Gilles Carle et le premier a etre en couleur. Le documentaire explore les plaisirs et joies qu'offrent une patinoire: le hockey, les courses, les danses, etc. La musique est signee
Claude Leveillee
.
Natation
[
25
]
est le quatrieme documentaire de Gilles Carle. Il suit le quotidien de jeunes athletes canadiens inscrits aux Jeux olympiques de 1964 a Tokyo.
Produit la meme annee que
Natation
, le film suit egalement des athletes sportifs, des plongeurs olympiques.
Natation
et
Patte mouillee
suit la lignee des documentaires sur le sport produit par l'ONF, initie par
La lutte
,
Golden Gloves
et
Un jeu si simple
.
Un air de famille
[
26
]
est une etude sociologique sur les tribulations de la vie familiale. Produit dans la lignee du cinema direct, le film s'interesse a differents evenements de la vie canadienne tels que la preparation d'un mariage, un enterrement, un mariage et sa lune de miel.
Solange dans nos campagnes
[
27
]
est le premier court-metrage de fiction realise par Gilles Carle. Le film, d'une duree de 26 minutes en noir et blanc, met en vedette
Louise Marleau
,
Patricia Nolin
et
Benoit Marleau
. L'histoire raconte celle de Solange, une adolescente de 16 ans, qui est invitee a une entrevue de l'emission ≪Soyez notre vedette≫. Le film se voulant une satire du cinema direct, oscille entre le mode de representation televisuelle et cinematographique.
Perce on the rocks
[
28
]
promeut le tourisme dans la region de Gaspesie. Il remporte le prix Mention au deuxieme
Festival du cinema canadien
lors du
Festival international du film de Montreal
en 1964. Gilles Carle laisse plus de place a sa subjectivite dans son film, faisant ainsi un documentaire dit poetique.
Son premier long metrage de fiction,
La Vie heureuse de Leopold Z
.
, est produit a l'ONF en 1965 mais sans l'autorisation de l'agence culturelle. De meche avec son producteur
Jacques Bobet
, Gilles Carle transforme un projet de documentaire de 20 minutes sur la neige en une comedie d'une heure et vingt sur un deneigeur montrealais travaillant la veille de Noel
[
29
]
.
En tout, le film a coute 63 000 CAD$ et necessite 18 jours de tournage
[
30
]
. Il est projete pour la premiere fois au
Festival international du film de Montreal
le
[
31
]
et remporte le
Grand Prix
du
Festival du cinema canadien
devant
La neige a fondu sur la Manicouagan
d'
Arthur Lamothe
et
Sweet substitute
de
Larry Kent
. Sa sortie commerciale a lieu au cinema Parisien de Montreal le
. Il est par la suite distribue par l'ONF partout au Quebec quelques semaines plus tard. Sa reception est bonne chez le public et pour la plupart des critiques. En tout, il fait 8 semaines et plus de 50 000 entrees, pour ne les compter qu'au cinema
Le Parisien
, a Montreal. A l'epoque, le film devient le plus gros succes en salle du jeune
cinema quebecois
, des l'hiver 1965-66
[
32
]
.
Bien que le film obtienne un succes evident, l'Office national du film du Canada n'accepte toujours de financer que des courts metrages. En 1966, l'organisme propose a Gilles Carle un documentaire sur la
police montee
, ce qu'il refuse, quittant pour le secteur prive
[
33
]
. Il garde alors un mauvais souvenir de la structure et de la bureaucratie de l'organisme, mais un bon souvenir de l'ambiance qui regnait dans l'equipe francaise de l'ONF<
[
34
]
.
Fiction et Independance : Onyx Films (1966-1971)
[
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|
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]
A son depart de l'ONF, Gilles Carle se joint a l'equipe d'
Onyx film
, la premiere grande compagnie de production independante au Quebec
[
35
]
. Il s'adapte rapidement au milieu prive et realise des varietes pour la television, comme
Jeux de Jerolas
en
1967
et
Place a Olivier Guimond
en
1968
, des commandites gouvernementales et plus d'une centaine de publicites. En plus de devenir coproprietaire et directeur artistique, il y fait office de monteur et parfois de scenariste
[
36
]
. Gilles Carle participe egalement a la creation de la muraille audio-visuelle du pavillon du Quebec de l'
Exposition universelle de Montreal
de
1967
et realise pour l'
Office du film du Quebec
,
Quebec a l'heure de l'Expo
.
Le Viol d'une jeune fille douce
, comme
La Vie heureuse de Leopold Z.
, est realise de facon pirate, sans meme qu'
Andre Lamy
(en)
, lui aussi coproprietaire d'
Onyx film
, soit mis au courant. Scenarise par Gilles Carle, le film met en scene pour la premiere fois les freres Pilon (
Daniel
et
Donald
).
Travaillant la nuit et les fins de semaine, les acteurs et les techniciens sont payes par la
SDICC
a la suite de la sortie du film. En tout, le tournage dure sept mois et necessite un budget de 65 000 $CAN
[
37
]
. Le film prend l'affiche en
1968
[
36
]
.
Red
, pour sa part, est officiellement accepte et meme sollicite ; il prend l'affiche en
1970
. Le film etait l'une des premieres superproductions de l'epoque au Quebec avec son budget de 450 000
$
. Il met en vedette Daniel Pilon, Gratien Gelinas, Donald Pilon et Genevieve Deloir.
Le film emprunte une esthetique tres hollywoodienne avec ses poursuites en voiture et ses fusillades. Pour les distributeurs ayant investi dans le film, comme Famous Players qui possede un important reseau de salles dans le Canada anglais,
Red
represente l'occasion d'initier le marche americain au cinema quebecois.
Il raconte l'histoire de Reginald Mckenzie, dit Red. Accuse du meurtre de sa sœur, Red doit fuir les autorites ainsi que ses demi-freres assoiffes de vengeance pour prouver son innocence.
Les Males
est le troisieme long-metrage de fiction realise dans le cadre de la societe de production d'Onyx Films. Il est distribue exclusivement par France-Film, qui possede un reseau de salles au Quebec et en France. Sorti le
, il connait un important succes public au Quebec. En France, il sort sous l'etiquette de film-erotique, une vague tres populaire a l'epoque qui debute par
Deux femmes en or
et
L'Initiation
. Il est produit avec un budget environnant les 225 000
$
.
En 1971, Gilles Carle quitte Onyx Films. Selon lui, la compagnie de production est devenue trop grosse. Apres une fusion avec d'autres compagnies d'investissements dont SMA Power Corporation, Onyx Films devient de plus en plus une compagnie chargee de projet publicitaire delaissant ainsi la production cinematographique. Le producteur Pierre Lamy quitte egalement sa compagnie de production et fonde avec Gilles Carle les production Carle-Lamy.
Les Productions Carle-Lamy sont situes dans un bureau au sous-sol de la
Place Bonaventure
. Gilles Carle reve de tout quitter sa vie montrealaise et de partir en campagne. C'est ce qui inspire son cinquieme long-metrage de fiction,
La Vraie Nature de Bernadette
.
Mettant en vedette
Micheline Lanctot
,
Donald Pilon
et
Reynald Bouchard
, l'histoire raconte celle de Bernadette Brown-Bonheur qui, avec son fils, delaisse son mari a Montreal pour retourner vivre a la campagne.
La Mort d'un bucheron
souligne la premiere collaboration sur grand ecran de Gilles Carle avec Carole Laure. L'histoire raconte celle de Marie Chapdelaine qui quitte sa region natale pour s'installer a Montreal. Marie souhaite decouvrir la verite sur son pere qu'elle n'a jamais rencontre.
Le film met en vedette
Daniel Pilon
,
Willie Lamothe
et
Denise Filiatrault
.
Seconde moitie des annees 1970 : Exploration du genre
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]
Annees 1980 : Grandes fresques historiques et documentaires
[
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]
Annees 2000 : Combat contre la maladie de Parkinson
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]
Depuis
1991
, il est atteint de la
maladie de Parkinson
, qui paralyse peu a peu ses mouvements et le rend inapte a marcher, puis a parler. Il est aussi atteint de la
maladie d'Alzheimer
. Sa compagne,
Chloe Sainte-Marie
embauche des preposes pour s'occuper de lui. Elle se demene activement aupres des gouvernements
canadien
et
quebecois
pour qu'ils viennent en aide financierement aux
aidants naturels
… mais elle n'obtient que peu de succes
[
38
]
. Gilles Carle, devenu incapable d'ingurgiter et souffrant d'un
infarctus
et d'une
pneumonie
, est transporte a l'hopital, ou il meurt apres quelques semaines, le
. Le Quebec lui reserve des funerailles nationales, le samedi suivant
[
39
]
. Il laisse dans le deuil ses trois enfants, Ariane, Martine et Sylvain Carle, ainsi que ses trois petits-enfants, Frederic et Sandrine Carle-Landry et Melissa Carle-Palu. Sa sepulture est situee dans le
cimetiere Notre-Dame-des-Neiges
, a Montreal
[
40
]
.
Themes, aspects sociaux, culturels et politiques
[
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]
Doue pour la scenarisation et la creation de personnages complexes mais authentiques, fideles a leurs realites culturelles, l'œuvre de Gilles Carle est celle du
conte
, de la
fantaisie
, de la
fable
sociale amusee
[
41
]
,
[
42
]
. Plusieurs interpretes reviennent en recurrence dans son œuvre, comme
Carole Laure
,
Willie Lamothe
,
Daniel Pilon
, sans oublier
Donald Pilon
puis
Chloe Sainte-Marie
.
Gilles Carle a travaille a plusieurs reprises avec certains
acteurs
:
Donald Pilon
(8),
J. Leo Gagnon
(6),
Carole Laure
(6),
Jean-Pierre Cartier
(4),
Guy L'Ecuyer
(4),
Daniel Pilon
(3),
Reynald Bouchard
(3),
Pierre Curzi
(3),
Denise Filiatrault
(3),
Chloe Sainte-Marie
(3),
Yvon Sarrazin
(3),
Filmographie
Annee
|
Film
|
Role
|
Type
|
1960
|
Le Prix de la science
|
scenariste
|
court metrage
,
documentaire
|
1961
|
Dimanche d'Amerique
|
realisateur
|
court metrage
,
documentaire
|
1962
|
Patinoire
|
realisateur
|
court metrage
,
documentaire
|
1963
|
Un air de famille
|
realisateur
|
court metrage
,
documentaire
|
1963
|
Patte mouillee
|
realisateur
|
court metrage
|
1964
|
Solange dans nos campagnes
|
realisateur
,
scenariste
|
court metrage
|
1964
|
Perce on the Rocks
|
realisateur
,
scenariste
|
court metrage
|
1964
|
The Big Swim
|
realisateur
|
court metrage
,
documentaire
|
1965
|
La Vie heureuse de Leopold Z
.
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1967
|
Place a Olivier Guimond
|
realisateur
|
serie televisee
|
1968
|
Le Viol d'une jeune fille douce
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1970
|
Red
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1971
|
Les Males
|
realisateur
,
scenariste
,
monteur
|
long metrage
,
fiction
|
1972
|
La Feuille d'erable
|
realisateur
|
serie televisee
|
1972
|
La Vraie Nature de Bernadette
|
realisateur
,
scenariste
,
monteur
,
producteur
|
long metrage
,
fiction
|
1973
|
La Mort d'un bucheron
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1973
|
Les Corps celestes
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1975
|
A Thousand Moons
|
realisateur
|
moyen metrage
,
fiction
|
1975
|
La Tete de Normande St-Onge
|
realisateur
,
scenariste
,
monteur
|
long metrage
,
fiction
|
1977
|
L'Age de la machine
|
realisateur
,
scenariste
|
court metrage
,
fiction
|
1977
|
L'Ange et la Femme
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1980
|
Fantastica
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1981
|
Les Plouffe
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1982
|
Jouer sa vie
|
realisateur
|
long metrage
,
documentaire
|
1983
|
Maria Chapdelaine
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1985
|
Cinema, cinema
|
realisateur
|
long metrage
,
documentaire
|
1985
|
O Picasso
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
documentaire
|
1986
|
La Guepe
|
realisateur
|
long metrage
,
fiction
|
1989
|
ONF
50 Ans
|
realisateur
|
court metrage
|
1990
|
Le Diable d'Amerique
|
realisateur
|
long metrage
,
documentaire
|
1992
|
Miss Moscou
|
realisateur
|
serie televisee
|
1992
|
La Postiere
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
fiction
|
1994
|
L'Honneur des grandes neiges
dans
Aventures dans le Grand Nord
|
realisateur
|
serie televisee
,
episode
|
1995
|
Le Sang du chasseur
dans
Aventures dans le Grand Nord
|
realisateur
,
scenariste
|
serie televisee
,
episode
|
1996
|
Pudding chomeur
|
realisateur
|
long metrage
,
fiction
|
1999
|
Moi, j'me fais mon cinema
|
realisateur
,
scenariste
|
long metrage
,
documentaire
|
- 1964
Perce on the rocks
- 1965
La Vie heureuse de Leopold Z.
- 1968
Le Viol d'une jeune fille douce
- 1972
La Vraie Nature de Bernadette
- 1973
La Mort d'un bucheron
- 1975
La Tete de Normande St-Onge
- 1977
L'Ange et la Femme
- 1980
Fantastica
- 1981
Les Plouffe
- 1989
50 ans (ONF)
La rue Gilles-Carle a ete nommee en son honneur, en 2017, dans la ville de Quebec.
Sur les autres projets Wikimedia :
- Vincent Grondin, "Gilles Carle et l'impossible nature de Bernadette",
Nouvelles Vues
, no 17, hiver-printemps 2016 :
http://www.nouvellesvues.ulaval.ca/no-17-hiver-2016-cinema-et-philosophie-par-s-santini-et-p-a-fradet/articles/gilles-carle-et-limpossible-nature-de-bernadette-par-vincent-grondin/
- Christian Berger, ≪ Necrologie des personnalites disparues en 2009 : Gilles Carle ≫,
L'Annuel du Cinema 2010
, Editions
Les Fiches du cinema
, Paris, 2010, 752 p.,
p.
727,
(
ISBN
978-2-902-51617-9
)
- Gilles Carle,
La Nature d'un cineaste
, Montreal, Liber,
, 243
p.
(
ISBN
2-921569-64-7
)
: ill. ; 23
cm
.
- Carol Faucher et Michel Houle,
Gilles Carle
, Montreal, Conseil quebecois pour la diffusion du cinema,
coll.
≪ Cineastes du Quebec ≫ (
n
o
2),
.
- ↑
a
b
et
c
Des journalistes du Quebec ont d'abord ecrit ≪ ne en 1929 ≫, puis plusieurs se sont ravises pour 1928, apres verification subsequente a son deces. - Gilles Carle, toujours facetieux, prenait plaisir a se donner un an de moins et a faire croire qu'il etait ainsi ne durant l'annee facile a retenir : ≪ l'annee de la Crise ≫ ! -
Ce que confirme sa fille puinee
:
≪ Valerie Duchesne-Carle, a annonce sa mort sur Twitter : ≪ Mon pere Gilles Carle s’est eteint il y a quelques minutes....ouf ! ≫. Et elle precise : ≪ En passant, il est ne en 1928 pas en 1929. Mon pere a toujours laisse passer cette petite cocasserie. ≫ ≫
- ↑
La date de naissance, le nom de bapteme et le nom des parents sont tires de l'acte de bapteme au registre de la paroisse de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de Maniwaki pour l'annee 1928 (Collection de l'Institut genealogique Drouin)
- ↑
a
et
b
Le nom a la naissance et le nom des parents sont tires de l'acte de bapteme au registre de la paroisse de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie de Maniwaki pour l'annee 1928 (Collection de l'Institut genealogique Drouin).
- ↑
Gilles Carle s'eteint
(
Societe Radio-Canada
).
- ↑
Gilles Carle (1928-2009) : le plus fellinien des realisateurs quebecois
, par Normand Provencher,
Le Soleil
, Quebec ? article publie le 29 novembre 2009 a 05h00, mis a jour le 29 novembre 2009 a 09h25.
- ↑
Gilles Carles s'eteint a l'age de 81 ans
, par Jocelyne Richer,
La Presse canadienne
, Montreal ? article publie sur ≪ cyberpresse.ca ≫ le 28 novembre 2009 a 15h40 et mis a jour le 29 novembre 2009 a 09h22.
- ↑
Gilles Carle, realisateur quebecois
, par Jean-Luc Douin,
Le Monde
, Paris, le
1
er
decembre 2009 a 16h52 (sur abonnement apres 15 jours) ? article paru dans l'edition papier du 2 decembre 2009,
p.
24.
- ↑
Galerie de photos associees a Gilles Carle et a son œuvre
: plus de 30 photos, souvent avec, en legende, le synopsis du film en question.
- ↑
Site de la Maison Gilles-Carle
, avec vue splendide sur le
mont Yamaska
et la plaine de
Montreal
.
- ↑
Les manifestes de l'Hexagone
: l'on y montre le logo ≪ dessine pas (
sic
) Gilles Carle ≫.
- ↑
≪
sacd.ca/comit%C3%A9-canadien
≫
(
Archive.org
?
Wikiwix
?
Archive.is
?
Google
?
Que faire ?
)
.
- ↑
Carle 1999
,
p.
23.
- ↑
Carle 1999
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28.
- ↑
Carle 1999
,
p.
25.
- ↑
Gilles Carle le metis
(gen-familleritchot.blogspot.com).
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Carle 1999
,
p.
24.
- ↑
Carle 1999
,
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Gilles Carle
≫, sur
L'Encyclopedie de L'Agora
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,
p.
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≪
Tout l'or du monde
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
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Faucher et Houle 1976
,
p.
15.
- ↑
≪
Dimanche d'Amerique
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
.
- ↑
≪
Manger
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
- ↑
≪
Natation
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
.
- ↑
≪
Un air de famille
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
.
- ↑
≪
Solange dans nos campagnes
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
.
- ↑
≪
Perce on the Rocks
≫, sur
ONF.ca
(consulte le
)
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- ↑
Pierre
Demers
, ≪
La Vie heureuse de Leopold Z. ou Montreal vu par... Gilles Carle
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24 images
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n
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,
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(
lire en ligne
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- ↑
Michele Favreau, ≪ Gilles Carle, la realite quebecoise et le metier de cineaste ≫, dans
La Presse
, Montreal, 10 juillet 1965,
p.
15
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≪ La carriere heureuse de Leopold Z. ≫, dans
La Presse
, Montreal, 15 janvier 1966,
p.
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- ↑
Faucher et Houle 1976
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Faucher et Houle 1976
,
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35.
- ↑
Le viol d'une jeune fille douce
(sur IMDB)
- ↑
Combattre la maladie
- serie
La vraie nature de Gilles Carle
des Archives de la
SRC
.
- ↑
L'ultime adieu a Gilles Carle, samedi le 5 decembre 2009, a 11 h : funerailles nationales
, a la
basilique Notre-Dame de Montreal
, televisees et diffusees en direct. ? Quand elles sont decretees par le gouvernement
du Quebec
et pour non politicien, ce sont
des funerailles
nationales
(les dernieres etaient pour
Louis Laberge
et
Jean-Paul Riopelle
en
2002
,
Maurice Richard
en
2000
et
Gaston Miron
en
1996
) ? on les dit
funerailles
d'etat
quand decretees pour un politicien (telles pour
Claude Ryan
en
2004
).
- ↑
Repertoire des personnages inhumes au cimetiere ayant marque l'histoire de notre societe
, Montreal, Cimetiere Notre-Dame-des-Neiges, 44
p.
- ↑
Les Prix du Quebec, Prix Albert-Tessier 1990 : le laureat, Gilles Carle
.
- ↑
La vraie nature de Gilles Carle - Gilles Carle : parcours d'un cineaste
interviewe par Wilfrid Lemoine, pour l'emission
Gros plan
, du
, a la television de la
SRC
.
|
Realisateur
|
- Manger
(avec
Louis Portugais
, 1961)
- Un air de famille
(1963)
- La Vie heureuse de Leopold Z
(1965)
- Le Viol d'une jeune fille douce
(1968)
- Red
(1970)
- Les Males
(1971)
- La Feuille d'erable
(serie, 1971)
- La Vraie Nature de Bernadette
(1972)
- La Mort d'un bucheron
(1973)
- Les Corps celestes
(1973)
- A Thousand Moons
(moyen metrage, 1975)
- La Tete de Normande St-Onge
(1975)
- L'Ange et la Femme
(1977)
- Fantastica
(1980)
- Les Plouffe
(1981)
- Jouer sa vie
(documentaire, 1982)
- Maria Chapdelaine
(1983)
- Cinema, cinema
(documentaire, 1985)
- O Picasso
(documentaire, 1985)
- La Guepe
(1986)
- Le Diable d'Amerique
(documentaire, 1990)
- La Postiere
(1992)
- Pudding chomeur
(1996)
- Moi, j'me fais mon cinema
(documentaire, 1999)
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