Gazprom
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Logo de Gazprom
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|
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Creation
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1989
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Dates cles
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2005 : acquisition de
Sibneft
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Fondateurs
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Ancien ministere unifie de l'industrie petroliere et gaziere de l'URSS (en russe : Объединённое министерство нефтегазовой промышленности СССР)
|
Forme juridique
|
Societe anonyme
(en russe : PAO, Публичное акционерное общество : ≪ societe par actions publique ≫)
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Action
|
MICEX-RTS
:
GAZP
|
Slogan
|
Мечты сбываются! (≪ Les reves deviennent realite ≫)
|
Siege social
|
Saint-Petersbourg
Russie
|
Direction
|
Alexei Miller
, President-directeur general
|
President
|
Viktor Zoubkov
(depuis
)
|
Actionnaires
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Gouvernement russe
: 50,2 %
|
Activite
|
Energie, hydrocarbures, finance, medias, electricite, telephonie
|
Produits
|
Gaz naturel
Petrole
services financiers
medias
electricite
|
Filiales
|
Gazprom Neft
,
Gazprombank
,
Gazprom-Media
, Gazprom export, Mosenergo (+ une centaine de filiales a travers le monde)
|
Effectif
|
470 000 (2020
[
1
]
)
|
OKPO
|
00040778
|
Site web
|
www.gazprom.com
|
|
Capitalisation
|
84,2 mds de dollars (2019)
|
Fonds propres
|
14 804,7
G
?
(
)
[
2
]
|
Dette
|
46 mds de dollars (2018)
|
Chiffre d'affaires
|
126 mds de dollars (2018)
|
Bilan comptable
|
23 352,2
G
?
(
)
[
2
]
|
Resultat net
|
22,4 mds de dollars (2018)
|
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-
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-
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Siege de Gazprom dans le
Lakhta Center
a
Saint-Petersbourg
.
Une station-service de Gazprom a
Bichkek
,
Kirghizistan
.
Gazprom
(en
cyrillique
: Газпро?м) est une
societe anonyme
russe
connue principalement pour l'extraction, le traitement et le transport de
gaz naturel
. Depuis 2005, elle est aussi un acteur majeur sur le marche mondial du
petrole
. Son nom est l'acronyme de
Gazovaia Promychlennost
, qui signifie ≪ Industrie gaziere ≫ en
russe
.
En 2007, c'est la premiere entreprise russe, la
5
e
par la
capitalisation boursiere
au monde, derriere
Saudi Aramco
,
TotalEnergies
,
ExxonMobil
et
PetroChina
[
3
]
et la
premiere valorisation boursiere d'Europe
[
4
]
.
En
, a la suite de la
crise financiere de 2008
entre autres, sa capitalisation boursiere a diminue de 76 % par rapport a son sommet, la faisant passer a 85 milliards de
dollars
, la positionnant ainsi au
35
e
rang mondial
[
5
]
, avant de revenir au
15
e
rang mondial en 2012
[
6
]
. En
2014
, Gazprom est classee comme etant le deuxieme plus gros investisseur du monde, avec 44,5 milliards de
dollars
d'investissements
[
7
]
.
En 2005, la societe a contribue pour 20 % aux recettes budgetaires de l'Etat russe et contribuait a hauteur de 8 % au
PIB
. Elle emploie plus de 400 000 personnes.
En 2004, elle produit environ 93 % du gaz naturel russe, tout en controlant 16 % des reserves mondiales, soit environ 28 800
km
3
[
8
]
,
[
9
]
. La societe possede notamment les
gisements
de l'
Ourengoi
et de
Chtokman
. Ses clients se trouvent en
Europe centrale
et en Europe occidentale, ainsi que dans l'ancienne
URSS
.
En plus de ses reserves de gaz naturel, et du plus grand reseau de
gazoducs
au monde (160 000
km
), elle detient des positions dans les
banques
, l'
assurance
, les
medias
, la
construction
et l'
agriculture
.
En 2011, la capacite de production electrique du groupe s'elevait a 37
GW
, soit 17 % de la totalite des capacites electriques installees en Russie
[
10
]
. Fin 2011, Gazprom emploie plus de 400 000 salaries
[
11
]
.
En 2022, le chiffre d'affaires de la societe s'elevait a pres de 80 milliards d'euros
[
12
]
.
Gazprom est l'une des principales entreprises emettrices de gaz a effet de serre dans le secteur des hydrocarbures.
Le ministere sovietique de l'industrie gaziere (en
russe
:
Министерство газовой промышленности СССР
), charge de la prospection, de l'extraction, du transport et de la distribution du
gaz naturel
, fut fonde en 1965. En 1989, en pleine
periode de reformes economiques structurelles
, ce ministere fut transforme en
groupement
(
konzern
) d'Etat (
государственный концерн
) ≪ Gazprom ≫, devenu societe d'Etat par actions (РАО) en 1993. Le futur chef du gouvernement russe
Viktor Tchernomyrdine
sera nomme a la tete de Gazprom de 1989 a 1992.
A la suite de l'eclatement de l'
URSS
en 1991, Gazprom a perdu un tiers de ses
gazoducs
et un quart de ses stations de pompage, devenus proprietes des republiques independantes.
En septembre
2005
, Gazprom a annonce la construction, pour
2010
, d'un
gazoduc
de 1 200 kilometres sous la
mer Baltique
. L'un des objectifs est de contourner la
Pologne
et l'
Ukraine
, et donc eviter les couts de transit et les risques d'eventuels ≪ prelevements non sanctionnes ≫ (selon l'expression de Gazprom).
La societe est cotee a la
Bourse de Londres
depuis le
et a presque double de valeur en deux mois a la suite de la crise avec l'Ukraine (voir ci-dessous). Les investisseurs internationaux detiennent environ 20 % du capital, l'Etat russe, 50 % plus une action, le reste etant reparti entre des detenteurs russes et etrangers.
Pour maintenir le niveau de ses exportations, Gazprom doit mettre en production les champs de la
peninsule de Yamal
et pour cela investir des dizaines de milliards de
dollars
, alors meme que le prix tres bas du gaz sur le marche russe (trois quarts des debouches de Gazprom) ne permet pas de payer ces investissements. Les prix internes de Gazprom pour le gaz s'echelonnaient, fin 2005, de 25 a 48 dollars/1 000
m
3
, tandis qu'ils depassaient les 200 dollars/1 000
m
3
pour ses clients etrangers
[
13
]
,
[
14
]
.
En
, la
Commission europeenne
annonce avoir ouvert une enquete sur les pratiques commerciales de Gazprom en
Pologne
,
Republique tcheque
,
Slovaquie
,
Bulgarie
,
Hongrie
,
Lituanie
,
Lettonie
et
Estonie
. Elle soupconne notamment cette societe d'avoir ≪ empeche la diversification de l’approvisionnement en gaz ≫, ce qui constitue une restriction a la concurrence
[
15
]
. En
, elle envoie a Gazprom une notification des griefs, c’est-a-dire un acte d’accusation pour violation de la loi antitrust
[
16
]
.
Entre 2014 et 2018, Gazprom et l'ensemble de ses filiales devraient demenager leur sieges sociaux a
Saint-Petersbourg
au lieu de
Moscou
[
17
]
.
Une entreprise strategique pour l'Etat russe
[
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]
Gazprom domine le marche gazier mondial. Malgre une
privatisation
partielle sous la presidence de
Boris Eltsine
, elle reste toujours sous un controle etroit de l'Etat russe, qui, de 2004 a 2006, a fait passer sa part dans le capital de 38 % a plus de 50 %.
Gazprom cherche a obtenir des droits d'acces a la distribution du gaz en
Europe
, dans le but d'etre present tout au long du circuit gazier ? de l'amont jusqu'en aval ?, tout en preservant sa position dominante dans le domaine de l'extraction en Russie.
Par ailleurs, pour prevenir une eventuelle diversification d'approvisionnement des pays europeens, pourtant peu realiste a grande echelle, inspiree par
son premier affrontement avec l'Ukraine
en
, Gazprom negocie activement avec la
Chine
, la
Coree du Sud
et le
Japon
pour construire de nouveaux troncons de gazoducs vers ces pays, et envisage la construction d'un mega-terminal de
gaz naturel liquefie
situe en
Arctique
avec l'aide des Canadiens pour alimenter l'
Amerique du Nord
.
Dans ce contexte d'incertitudes, le monopole de Gazprom (neuf dixiemes de la production gaziere du pays) est vivement critique par de nombreux pays clients qui souhaiteraient s'approvisionner en concurrence.
Des tentatives de reformes ont ete suggerees, comme le developpement d'operateurs independants concurrents de Gazprom et l'augmentation des tarifs domestiques reglementes du gaz (sans remettre en cause le monopole d'exportation de Gazprom). A ce sujet, le premier ministre
Vladimir Poutine
reste prudent, l'augmentation de la production de gaz naturel n'ayant pas produit une amelioration des finances russes.
Les anciennes republiques de l'URSS voient en Gazprom un ≪ cheval de Troie ≫ de l'influence russe dans les pays de l'ex-Union sovietique et s'inquietent d'une dependance grandissante de l'Europe orientale. La crainte de l'augmentation du prix du gaz russe inquiete l'Europe centrale qui doit deja faire face a l'augmentation du prix du petrole. D'autant plus que la liberalisation du secteur electrique et gazier en Europe de l'Ouest offre a Gazprom d'importants benefices economiques et financiers sur le marche europeen de l'energie. Certains y voient un passage de la geopolitique a la ≪ geoeconomie ≫ ou, a l'instar du senateur americain Richard Lugar, et considerent que la Russie est en train de devenir une ≪ super-puissance energetique ≫, apres les pays producteurs de petrole.
Gazprom a fourni a l'
Europe de l'Ouest
25 % de ses approvisionnements en
gaz naturel
en
2005
.
Les
Etats baltes
et la
Finlande
sont dependants a 100 %, l'
Autriche
a 55 %, l'
Allemagne
a 37 %, la
France
a 15 %.
Le gaz en direction de l'Union europeenne est transporte essentiellement via l'
Ukraine
et la
Bielorussie
(20 %).
Le
, la Commission europeenne a publie un
Livre vert
sur la strategie europeenne de l'energie dont un volet concerne la cooperation exterieure. Le
, Gazprom riposte en faisant comprendre a ses clients europeens qu'ils pourraient se trouver en panne de gaz s'ils ne se montraient pas plus cooperatifs, en renoncant a
≪ politiser les questions gazieres ≫
et en permettant a Gazprom de prendre le controle d'une partie de la distribution dans les pays de l'Union europeenne.
Conflits sur les tarifs et le transit avec l'Ukraine et la Bielorussie
[
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]
Gazoducs russes vers l'Europe (existants, en construction ou en projet)
Jusqu'au
, l'
Ukraine
beneficiait de prix avantageux grace a ses bonnes relations et son statut d'ancien pays de l'
Union sovietique
. Gazprom souhaitait aligner le prix du gaz ukrainien, jusque-la fortement subventionne (47
dollars
les 1 000
m
3
, contre 230 dollars sur le marche europeen). Gazprom argumentait sa decision par le fait que l'Ukraine avait obtenu le statut d'economie de marche, et devait donc etre aux memes conditions que le reste de l'Europe.
Par ailleurs, Gazprom accusait l'Ukraine de gonfler facticement ses importations de gaz et de revendre le surplus a l'Europe, empochant au passage la difference entre le prix que payait l'Europe et le prix subventionne qu'elle-meme payait a la Russie. A la suite de l'echec des negociations sur ce sujet, l'Ukraine contestant la realite de ces prelevements illegaux, Gazprom posa un ultimatum en menacant de couper le gaz a l'Ukraine en ne laissant que passer celui a destination de l'Europe. C'est ce qui eut lieu le
, et la diminution consecutive du debit a destination de l'Europe, outre le fait d'internationaliser la crise, demontra l'existence de ces prelevements illegaux.
L'Ukraine cede le
, promettant de mettre fin aux prelevements et acceptant l'alignement sur le prix du marche europeen, tandis que Gazprom recommence alors a alimenter les gazoducs a pleine capacite
[
18
]
,
[
19
]
,
[
20
]
.
Cependant, le vol semble n'etre qu'un facteur secondaire de la reaction de la Russie, qui serait plus preoccupee par ses interets geostrategiques
[
21
]
.
Finalement, les termes de cet accord imposent une augmentation du prix du gaz moins severe qu'initialement prevu. L'Ukraine paiera en pratique 95 dollars/1 000
m
3
, car les livraisons seront composees en partie par le gaz turkmene, a 50 dollars/1 000
m
3
,
via
la societe mixte
RosUkrEnergo
dont les actionnaires ne sont pas clairement connus.
Negociations difficiles avec la Bielorussie
[
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|
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]
Fin 2006, la
Bielorussie
a ardemment negocie le prix de son gaz, qu'elle payait jusqu'a cette date 47 dollars/1 000
m
3
(contre plus de 250 dollars alors sur le marche europeen). Menacant de couper les robinets a moins d'obtenir le prix demande, Gazprom a obtenu un accord final
in extremis
le
a un prix de 100 dollars/1 000
m
3
. De plus, il a obtenu en compensation 50 % des titres de la societe gaziere bielorusse
Beltransgaz
(dont le montant de cinq milliards de dollars est estime surevalue par les experts russes).
Outree par cette augmentation, la Bielorussie a applique une taxe sur le transit du petrole russe vers les pays plus a l'Ouest (45 dollars/tonne) qu'elle a du abolir quelques jours apres sous la pression du gouvernement russe.
Le
, a la suite d'un differend entre l'
Ukraine
et Gazprom sur le prix a payer en 2009 et faute de paiements d'une partie des livraisons de 2008, Gazprom a reduit, puis stoppe les livraisons du gaz naturel a l'Ukraine. En consequence, des pays membres de l'
Union europeenne
(UE) recoivent moins de gaz naturel en provenance du reseau gazier de Gazprom, lequel transite en grande partie par l'Ukraine. La Russie accuse l'Ukraine de voler le gaz destine a l'Europe pour compenser les coupures des approvisionnements qu'elle subit et tente d'augmenter le debit des
gazoducs
qui passent par la
Bielorussie
et la
Turquie
[
22
]
. Le reseau ukrainien est strategique pour l'UE, car l'approvisionnement en provenance de la Russie (fournisseur a hauteur de 40 % de l'UE) transite a 80 % par l'Ukraine
[
23
]
.
La
Hongrie
a subi une baisse d'approvisionnement de dix millions de metres cubes, sur un total habituel de 42 millions de metres cubes, alors que la
Pologne
a pu compenser ce manque en ayant recours a un autre fournisseur de gaz naturel
[
22
]
. Egalement, la
Roumanie
a subi une baisse du volume de livraison de 30 % a partir du
en soiree et la
Bulgarie
de 10 a 15 % a partir du lendemain
[
24
]
.
Le
, plusieurs pays de l'UE n'ont pas recu de gaz en provenance de Gazprom
[
25
]
.
Le
, Gazprom a cesse d'approvisionner l'ensemble du reseau de gazoducs ukrainiens alimentant l'Europe, accusant l'Ukraine de detourner du gaz qui y circulait jusqu'alors, accusation etayee selon Gazprom par des releves faits par la
Societe generale de surveillance
[
26
]
. L'Ukraine rejette cette accusation, mais refuse cependant d'octroyer l'acces des experts independants aux compteurs de gaz sur son territoire. Gazprom a fait appel a des observateurs internationaux afin de controler les livraisons de gaz
[
27
]
.
Le
, malgre l'accord signe par l'Ukraine et Gazprom ainsi que la presence d'experts europeens pour confirmer le transport du gaz
via
l'Ukraine, le transit du gaz naturel vers les pays europeens n'a pas repris. La societe ukrainienne
Naftogaz
a admis avoir bloque le transit en affirmant que Gazprom avait impose des ≪ conditions de transit inacceptables ≫
[
28
]
.
Selon l'estimation du president Medvedev, Gazprom a perdu 1,1 milliard de dollars de chiffre d'affaires depuis le
en raison de la crise avec l'Ukraine. Il a par ailleurs appele a un sommet extraordinaire des pays impliques ou touches par ce conflit gazier
[
29
]
.
Dans le but affiche de securiser l'approvisionnement en gaz de l'
Europe de l'Ouest
en diversifiant son transit, Gazprom met en place deux grands projets de
gazoduc
vers l'Europe : le
Nord Stream
(≪ Flux du nord ≫) et le
South Stream
(≪ Flux du sud ≫). Ces gazoducs permettront d'eviter le transit par des pays dits ≪ a problemes ≫ qui sont accuses par Gazprom de surcharger les droits de transit (
Pologne
) ou de voler du gaz (
Ukraine
).
Carte du trace du North Stream sur le fond de la mer Baltique
Le projet de
gazoduc
Nord Stream
fut lance en 1997 par Gazprom et la compagnie finlandaise Neste (ancien
Fortum
) qui ont forme pour l'occasion la compagnie
North Transgas Oy
pour la construction et l'exploitation de ce gazoduc reliant la Russie avec le nord de l'Allemagne a travers la
mer Baltique
. L'associe allemand de ce projet etait Ruhrgas (actuellement
E.ON
). Le projet fut approuve le
par le comite de gestion de Gazprom. Le
, Gazprom,
BASF
et E.ON ont signe un accord de base sur la construction du gazoduc. Il est gere par
Nord Stream AG
, une compagnie commune de Gazprom (51 %) et les Allemands
BASF
et
E.ON
(chacun a hauteur de 24,5 %).
Le
, Gazprom a lance la construction de la section terrestre du gazoduc en Russie. Selon les previsions, le premier troncon sera operationnel en 2009-2010 et le deuxieme en 2010-2012. Il y aura une plate-forme de service dans la zone suedoise a 90 kilometres au nord-est de l'ile de
Gotland
. Le projet devrait couter environ six milliards d'
euros
.
Face aux critiques emises par la Suede et la Pologne concernant de possibles problemes ecologiques du trace qui doit passer sur le fond de la mer Baltique, le groupe
Nord Stream AG
a declare (fin
) qu'il constitue la meilleure solution des points de vue economique, environnemental et technique. On craint notamment que les travaux sous-marins se heurtent a un des nombreux depots de ≪ mines, armes chimiques et dechets chimiques ≫ ou de munitions conventionnelles. Des
decharges
sous-marines de ce type sont nombreuses en Baltique ou l'environnement s'est fortement degrade, avec l'apparition notamment de
zones mortes
[
30
]
.
Le gouvernement allemand de
Gerhard Schroder
s'est porte garant d'un credit d'un milliard d'
euros
propose par les banques
Deutsche Bank
et
KfW
a Gazprom pour la construction de ce gazoduc germano-russe en mer Baltique. Peu apres avoir cede le pouvoir a
Angela Merkel
, Gerhard Schroder a ete engage par Gazprom pour diriger le conseil de surveillance du consortium germano-russe charge de construire ce gazoduc, dont Gazprom detient 51 %
[
31
]
.
Traces des futurs gazoducs
via
l'
Europe du Sud
:
- Gazoduc South Stream (avec la participation du Gazprom)
- Gazoduc Nabucco (sans la participation du Gazprom)
La lettre d'intention de la construction du gazoduc
South Stream
a ete signee le
a
Rome
par Paolo Scaroni, PDG de la compagnie energetique italienne
ENI
et le vice-president de Gazprom,
Aleksandr Medvedev
, en la presence des ministres de l'energie Pierluigi Bersani (Italie) et Viktor Khristenko (Russie). Le projet aurait du etre finance, detenu et opere conjointement par Gazprom et ENI, avec des participations ouvertes aux pays de transit.
EDF
avait achete des parts dans le projet
[
32
]
.
Selon le projet initial, les 900 kilometres de la section
offshore
de
South Stream
auraient du debuter de la station de compression de Bregovaya sur la cote russe de la
mer Noire
pour atteindre
Varna
en
Bulgarie
. De la, la route sud-ouest aurait du continuer a travers la
Grece
et la
mer Ionienne
jusqu'en Italie meridionale. La route nord-ouest aurait ensuite traverse la Bulgarie, la
Serbie
et la
Hongrie
jusqu'en Autriche
[
33
]
.
En
, Gazprom a annonce l'abandon du projet, declarant qu'il ne pouvait etre realise en raison du refus de la Bulgarie d'autoriser le passage du gazoduc sur son territoire, sous pression de l'
Union europeenne
[
34
]
.
Gazprom a annonce que l'abandon de South Stream serait compense par un
autre projet de gazoduc
en
Mer Noire
, qui sera fait en collaboration avec la Turquie
[
35
]
.
En 2017, la
Carbon Disclosure Project
classe l'entreprise Gazprom comme etant la 3? entreprise la plus emettrice de
gaz a effet de serre
[
36
]
. Elle passe a la deuxieme position dans le classement de 2019
[
37
]
.
Une etude publiee en 2019 par des chercheurs de l'institut americain
Climate Accountability Institute
? qui fait autorite mondialement quant au role des grands producteurs d'hydrocarbures dans le rechauffement climatique, selon le journal britannique
The Guardian
? indique que Gazprom est la troisieme entreprise mondiale la plus emettrice de gaz a effet de serre depuis 1965, avec 43,23 milliards de tonnes d'
equivalent CO
2
[
38
]
.
Strategies de controle des approvisionnements et de la distribution du gaz dans le monde
[
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|
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]
Leadership au sein du Forum des pays exportateurs de gaz
[
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|
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]
Le gouvernement russe participe activement aux travaux du
Forum des pays exportateurs de gaz
(FPEG). Le but de ce forum serait principalement de mettre en place un mecanisme de coordination des prix de gaz naturel
[
39
]
. La Russie considere ce forum gazier comme une structure qui devrait s'occuper de projets communs, et de la creation, entre autres, de reseaux de transport du gaz. Selon les analystes, la Russie, le
Qatar
et l'
Iran
formeraient la ≪ grande troika gaziere ≫, le noyau d'une organisation, susceptible de se transformer en cartel de type
OPEP
[
39
]
.
Officiellement, le FPEG se defend d'avoir cree un cartel gazier a l'instar de l'OPEP et assure de ne pas vouloir fixer de quotas de production. En effet, l'organisation ne possede pas de mecanismes de controle efficaces sur le prix du gaz a l'international. Tres souvent, les livraisons de gaz sont regies par des contrats bilateraux a long terme (parfois sur dix ans, voire plus), ce qui limite les actions communes des pays exportateurs sur le prix
[
39
]
.
La derniere rencontre du FPEG a reuni a
Moscou
, le
, les douze pays exportateurs du gaz naturel. A l'issue de cette rencontre, les pays membres ont decide de creer un secretariat permanent et d'adopter une charte formalisant juridiquement l'existence du FPEG. Le siege de l'organisation sera au
Qatar
. Lors de cette reunion, les participants se sont mis d'accord pour coordonner leurs efforts sur plusieurs axes, dont les echanges d'information au sujet des previsions et des programmes d'investissement, les relations avec les pays consommateurs, la mise en œuvre de nouvelles technologies, et le developpement de la production de
gaz naturel liquefie
[
40
]
.
L'
Armenie
depend a 100 % de la Russie pour ses approvisionnements en gaz. Elle est de plus un allie de la Russie dans la region. Un accord a ete signe en
avec Gazprom. La societe fournit du gaz bon marche (110 dollars/1 000
m
3
) pendant 25 ans. En contrepartie, la participation de celle-ci dans la societe armenienne de distribution de gaz,
Arm RosGazprom
, passe de 45 % a 75 %. Par cette manœuvre, Gazprom prend le controle du
gazoduc
en construction devant relier l'Armenie a l'
Iran
.
Le vendredi
, les dirigeants de Gazprom et de
Sonatrach
ont evoque une fois de plus les avantages qu’il y aurait a s’unir pour dominer le marche europeen
[
41
]
. La Russie et l'Algerie sont les premiers fournisseurs de gaz a l’Union europeenne (UE). Une cooperation etroite entre eux peut entrainer une hausse des prix, ce qui ne serait pas dans l’interet de l'UE. Elle pourrait constituer un premier pas dans la creation d’une
OPEP
du gaz, que la Russie appelle de ses vœux
[
42
]
,
[
43
]
. La Russie qui aspire a devenir le premier fournisseur de gaz au monde, en prendrait la tete, et pourrait l’utiliser comme effet de levier pour accroitre la pression economique sur l’Europe.
Dans le cadre du projet
South Stream
, pres de 30 milliards de metres cubes de gaz
russe
et d'
Asie centrale
seront achemines chaque annee en
Europe
. Gazprom a fait de la
Serbie
une de ses priorites dans la region
[
44
]
. En effet, la Serbie sera le pays qui aura la plus grande partie du trace sur son territoire, plus de 400
km
, alors que la longueur totale du troncon du gazoduc passant par la mer Noire sera d'environ 900
km
. En Serbie a ete aussi construit un reservoir souterrain (a
Banatski Dvor
[
45
]
) de gaz capable de contenir environ 300 millions de metres cubes, de quoi fournir tous les pays d'
Europe de l'Ouest
pendant une certaine periode en cas de coupure du reseau. Il a ete inaugure en
novembre
2011
[
46
]
. Pour pouvoir entretenir l'infrastructure serbe de
South Stream
, il est prevu de creer une coentreprise pour moderniser l'infrastructure serbe existante pour un cout total de 2 milliards
€
[
47
]
. Une fois le trace termine (en 2013), l'importance energetique de la Serbie sera aussi elevee pour l'Union europeenne que l'
Ukraine
en 2009, alors que l'importance de l'Ukraine pour Gazprom sera moindre. La Serbie dependant du soutien de la Russie pour le
Kosovo
, elle en est donc un partenaire beaucoup plus fiable que l'Ukraine qui, elle, se tourne vers les
Etats-Unis
[
48
]
.
En visite officielle en
Ouzbekistan
, le
2
e
producteur de gaz naturel en
Asie centrale
, le
, le president
russe
Dmitri Medvedev
a fait part du passage des livraisons du gaz ouzbek aux prix du marche et du financement des nouveaux gazoducs. Gazprom achetera le gaz ouzbek 340 dollars les mille metres cubes a partir du premier semestre 2009 (contre 140 dollars en 2008). Tachkent livrera 31 milliards de metres cubes a la Russie en 2009
[
49
]
.
Participation dans le reseau de distribution de gaz
[
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|
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]
Gazprom souhaite participer a la distribution du gaz en Europe. En Allemagne, la societe russe a cree Wingas Gmbh en alliance avec BASF. Gazprom a d'ailleurs augmente sa participation a hauteur de 50 % afin de fournir plus directement les foyers allemands. La societe russe a cherche des partenariats dans d'autres pays europeens, mais elle s'est jusqu'ici heurte a une certaine hostilite des gouvernements (Grande-Bretagne). En France, elle est deja presente pour la livraison des clients professionnels sous la marque Gazprom Energy.
Gazprom souhaiterait par ailleurs se diversifier en construisant des centrales electriques notamment en Allemagne (alliance avec RWE).
Le
, Gazprom devient l'un des partenaires principaux du projet de terminal methanier
Rabaska
, au
Quebec
(
Canada
), et fournira 100 % du
gaz naturel liquefie
.
Le projet a ete officiellement abandonne le
.
En 2009, Gazprom a realise un chiffre d'affaires de 115,25 milliards de dollars pour un benefice de 24,33 milliards de dollars, le plus important au monde cette annee-la
[
50
]
.
Gazprom est le proprietaire et le principal
sponsor
du
Zenith Saint-Petersbourg
et fut le principal
sponsor
de
Schalke 04
de
2007
a
2022
a la suite de
l’invasion de l’Ukraine par la Russie
[
51
]
. L'entreprise paie aussi les factures d'electricite et de gaz du club de
Roman Abramovitch
,
Chelsea
, dans le cadre d'un accord de 3 ans signe en 2012.
Gazprom etait aussi sponsor officiel de la
Ligue des champions de l'UEFA
[
52
]
jusqu’en 2022, partenariat stoppe egalement apres
l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’entreprise russe a egalement sponsorise l'
UEFA Euro 2020
.
En
, elle a signe un contrat de cinq ans avec le parc de loisirs allemand
Europa-Park
pour sponsoriser l'attraction
Blue Fire Megacoaster
. Un hall de promotion des activites de la firme, preambule a l'attraction, est installe dans le parc a l'ouverture de la saison 2010
[
53
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oleoduc Bakou-Tbilisi-Ceyhan
, qui se doublera bientot d’un gazoduc. Ce rapprochement a ete concretise recemment dans une version remaniee du
GUAM
, dont nous avons parle dans un autre article. D’ailleurs la possibilite que nous evoquions alors que le Kazakhstan se ≪ greffe ≫ au
pipeline BTC
est maintenant realite, depuis la signature par
Nazarbaev
d’une entente entre le Kazakhstan et l’Azerbaidjan vendredi le 17 juin, et ce, quelques heures avant une rencontre Poutine-Nazarbaiev. ≫
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- Ressource relative aux organisations
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopedies generalistes
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