En
mathematiques
, une
forme quadratique
est un
polynome homogene
de
degre 2
avec un nombre quelconque de variables. Les formes quadratiques d'une, deux et trois variables sont donnees respectivement par les formules suivantes (
a,b,c,d,e,f
designant des
coefficients
) :
L'archetype de forme quadratique est la forme
x
2
+
y
2
+
z
2
sur ?
3
, qui definit la
structure euclidienne
et dont la
racine carree
permet de calculer la norme d'un vecteur.
Un autre exemple tres classique est la forme
x
2
+
y
2
+
z
2
?
t
2
sur ?
4
, qui permet de definir l'
espace de Minkowski
utilise en
relativite restreinte
. C'est pourquoi la theorie des formes quadratiques utilise le vocabulaire de la geometrie (orthogonalite). La geometrie est un bon guide pour aborder cette theorie, malgre quelques pieges, lies notamment aux questions de signes ou plus generalement au choix du
corps
dans lequel varient les coefficients.
Les formes quadratiques interviennent dans de nombreux domaines des mathematiques : differents resultats de classification des
coniques
et plus generalement des
quadriques
, recherche de
minimum ou maximum local
d'une
fonction de plusieurs variables
a partir d'un
developpement limite
, introduction de la
courbure
des surfaces,
analyse en composantes principales
en
statistiques
. Les
formes quadratiques entieres
interviennent en
theorie des nombres
et en
topologie algebrique
.
On trouve egalement des formes quadratiques dans plusieurs domaines de la physique : pour definir l'
ellipsoide d'inertie
en
mecanique du solide
, en
relativite restreinte
ou generale…
Les exemples les plus simples de formes quadratiques sont donnes avec un certain nombre de variables et de coefficients, en commencant par les
formes quadratiques binaires
. La definition generale s'ecrit dans un
module
sur un
anneau commutatif
.
On se limite dans un premier temps au cas d'un
espace vectoriel
V
sur un
corps commutatif
K
de
caracteristique
differente de 2 (ce qui permet la division par 2, comme pour
?
ou
?
). On peut alors formuler une definition derivee de celle des
formes bilineaires
:
Une
forme quadratique
sur
V
est une application
Q
:
V
→
K
telle qu'il existe une
forme bilineaire symetrique
B
:
V
×
V
→
K
telle que
La forme
B
est alors unique : on la retrouve par une
identite de polarisation
, consequence de la bilinearite
ou
est symetrique.
Elle est appelee la
forme bilineaire associee a
Q
, ou encore la
forme polaire
de
Q
. Ainsi,
Q
et
B
se determinent mutuellement.
On peut donner des exemples simples : lorsqu'on dispose d'un
produit scalaire
, l'application qui a un vecteur associe le carre de sa norme est une forme quadratique. Ou encore, si
(
e
1
, … ,
e
n
)
est une
base
d'un
espace vectoriel de dimension
n
, en notant
(
v
1
, … ,
v
n
)
les coordonnees de
v
∈
V
dans cette base, les applications
v
?
v
1
2
et
v
? 2
v
1
v
2
sont des formes quadratiques. Les formes bilineaires associees sont respectivement
(
v
,
w
) ?
v
1
w
1
et
(
v
,
w
) ?
v
1
w
2
+
v
2
w
1
.
Deux vecteurs
x
et
y
sont dits
orthogonaux
par rapport a
Q
si
B
(
x
,
y
) = 0
, ce qui a bien un sens vu la correspondance entre
Q
et
B
.
- Pour tout
scalaire
a
et tout vecteur
e
,
Q
(
ae
) =
a
2
Q
(
e
)
.
- Deux vecteurs
u
et
v
sont orthogonaux par rapport a
B
si et seulement si
Q
(
u + v
) =
Q
(
u
) +
Q
(
v
).
- Plus generalement, pour tous vecteurs
e
1
, … ,
e
n
deux a deux orthogonaux par rapport a
B
et pour tous scalaires
a
1
, … ,
a
n
,
.
- Q
obeit a la
regle du parallelogramme
:
Q
(
u + v
) +
Q
(
u ? v
) = 2
Q
(
u
) + 2
Q
(
v
).
- La somme de deux formes quadratiques, et plus generalement les
combinaisons lineaires
de formes quadratiques sont des formes quadratiques.
L'expression "quadratique" provient de "carre" et temoigne de l'apparition de coefficients au carre dans ces formules. Cela ne veut pas dire pour autant que
Q
(
x
) est un reel positif, ce n'est pas toujours le cas.
Si
V
est de dimension
n
, et si
est une base de
V
, on associe a
B
la
matrice symetrique
B
definie par
La valeur de la forme quadratique
Q
est alors donnee par
ou les
u
j
sont les coordonnees de
u
dans cette base, et
u
la
matrice colonne
formee par ces coordonnees. On dit que
B
est la
matrice
de
Q
dans la base
e
.
L'expression de
Q
(
u
)
est un polynome homogene de degre 2 par rapport aux coordonnees de
u
, comme indique en introduction. Cependant les coefficients du polynome dependent du choix de base, alors que la definition formelle a l'avantage d'etre totalement degagee d'un tel choix. Precisement, si
e'
= (
e'
i
)
1 ≤
i
≤
n
est une autre base de
V
, et soit
P
la
matrice de passage
de
e
a
e
'. De la relation
u
=
P
u'
on tire
B'
=
T
P
B
P
pour la matrice de
B
dans la nouvelle base. On dit que
B
et
B'
sont
congruentes
.
Inversement, le polynome
Q
etant donne, le
developpement de Taylor
en 0 de
Q
montre que
Plus generalement, si
W
est un sous-espace vectoriel de
V
,
l'orthogonal
de
W
est le sous-espace
.
Ces notions generalisent l'orthogonalite dans les espaces euclidiens, mais il y a quelques pieges. Par exemple sur
K
×
K
, pour la forme quadratique
Q
(
x
,
y
) =
xy
, chacun des sous-espaces
K
× {0}
et
{0} ×
K
est son propre orthogonal.
Theoreme
—
Pour toute forme quadratique sur un espace de dimension finie, il existe une base formee de vecteurs deux a deux orthogonaux.
Il existe deux demonstrations classiques de ce resultat. La premiere consiste en une
demonstration par recurrence
[
1
]
sur la dimension de l'espace. Pour etablir l'heredite on considere un vecteur
v
tel que
Q
(
v
) ≠ 0
(s'il en existe, sinon la forme quadratique est nulle et la demonstration est terminee) et on applique l'hypothese de recurrence dans l'
hyperplan
noyau de la forme lineaire non nulle
x
?
B
(
x
,
v
)
.
La deuxieme methode est un algorithme explicite en composantes, la
reduction de Gauss
, qui fait apparaitre
Q
comme combinaison lineaire de carres de formes lineaires. Il suffit alors d'introduire une
base duale
.
Plus generalement, si
Q
est non degeneree, on a bien
dim(
W
) + dim(
W
⊥
) = dim(
V
)
, comme dans le cas euclidien. Mais l'intersection
W
∩
W
⊥
n'est pas necessairement reduite a zero.
Le
noyau
d'une forme quadratique
Q
(on dit aussi
radical
) est par definition l'orthogonal de l'espace
V
tout entier.
Cet espace est le
noyau de l'application lineaire
de
V
dans l'
espace dual
V
*
qui associe a
x
la forme lineaire
y
?
B
(
x
,
y
)
. Si
(
e
i
)
i
est une base orthogonale de
V
,
rad(
Q
)
est le
sous-espace vectoriel engendre
par les
e
i
tels que
Q
(
e
i
) = 0
.
Une forme quadratique est dite
non degeneree
si
rad(
Q
) = 0
, autrement dit si l'
application lineaire
ci-dessus est
injective
.
Si
F
est un
sous-espace supplementaire
de
rad{(
Q
)}
, la
restriction
de
Q
a
F
est non degeneree, et
Q
donne par
passage au quotient
une forme quadratique non degeneree sur l'
espace quotient
V
/rad(
Q
).
Si
Q
est non degeneree,
dim(
W
) + dim(
W
⊥
) = dim(
V
)
, mais
V
n'est pas toujours la
somme directe
de
W
et de son orthogonal, comme la situation euclidienne pourrait le faire croire.
Le
rang
de
Q
est par definition le
rang de l'application
de
V
dans
V
*
definie ci-dessus. D'apres le
theoreme du rang
, on a donc :
rg(
Q
) + dim(rad(
Q
)) = dim(
V
)
. Si
V
est de dimension finie,
rg(
Q
)
est aussi le
rang de la matrice
de
Q
dans n'importe quelle base.
Un vecteur
v
non nul est dit
isotrope
si
Q
(
v
) = 0
.
Un sous-espace vectoriel
W
de
V
est dit
totalement isotrope
si la restriction de
Q
a
W
est la forme nulle.
Exemple
. Sur
K
2
n
, soit
Q
la forme quadratique donnee par
Le sous-espace
est totalement isotrope. Tous les sous-espaces totalement isotropes maximaux ont meme dimension
[
2
]
. Cette dimension s'appelle l'
indice d'isotropie
.
Exemples
. Il est nul pour le carre de la norme euclidienne, et vaut
n
dans l'exemple precedent, ainsi que pour la forme quadratique sur ?
2
n
donnee par
Plus generalement, l'indice d'isotropie d'une forme quadratique non degeneree sur un espace vectoriel
complexe
est egal a
?dim
V
/2?
(partie entiere).
Soit
Q
une forme quadratique et
B
sa matrice dans une base de
V
.
Si l'on effectue un changement de base de matrice
P
(cf. § ≪ Expression matricielle ≫
ci-dessus
), la matrice de
Q
dans la nouvelle base sera
B'
=
T
P
B
P
.
D'apres les proprietes elementaires des
determinants
,
Si
Q
est non degeneree, l'image du determinant dans le
groupe quotient
K
*/(
K
*)
2
ne depend pas de la base ; c'est cet element que l'on appelle le
discriminant
de la forme quadratique.
Si
Q
est degeneree, on convient que le discriminant est nul.
- Exemples
- Si
K
est quadratiquement clos (en particulier s'il est
algebriquement clos
, comme le corps des
complexes
), le quotient
K
*/(
K
*)
2
est le
groupe trivial
et le discriminant est sans interet.
- Le quotient ?*/(?*)
2
s'identifie a {± 1}, vu comme sous-groupe multiplicatif de ?*. On peut donc parler de formes quadratiques a discriminant positif ou negatif. Par exemple, le discriminant de la forme quadratique
ax
2
+ 2
bxy + cy
2
sur ?
2
, supposee non degeneree, est donnee par le signe de
ac ? b
2
. S'il est positif, la forme est
definie positive ou definie negative
; s'il est negatif, la
reduction de Gauss
sera de la forme
(
ux + vy
)
2
? (
u'x + v'y
)
2
. On retrouve, ce qui n'est pas surprenant, la theorie de l'equation du second degre.
- Si
K
est un corps fini de caracteristique differente de 2, le groupe
K
*
est
cyclique
d'
ordre
pair et
K
*/(
K
*)
2
est encore d'ordre 2.
- La decomposition d'un entier en facteurs premiers permet de voir que ?*/(?*)
2
est infini.
On dira que deux formes quadratiques
Q
et
Q'
sont
equivalentes
(certains auteurs disent
isometriques
) s'il existe une application lineaire inversible
?
telle que
.
Cela revient a dire que l'expression de
Q'
dans une base
(
e
i
)
1 ≤
i
≤
n
est identique (en tant que polynome par rapport aux coordonnees) a celle de
Q
dans la base
(
?
(
e
i
))
1 ≤
i
≤
n
.
Cela equivaut aussi a dire que leurs matrices dans une meme base sont congruentes.
Classer les formes quadratiques sur un espace vectoriel
V
, c'est :
- determiner les classes d'equivalence de la relation precedente (qui est clairement une
relation d'equivalence
) ;
- ou, ce qui revient au meme, determiner les
orbites
de l'ensemble des formes quadratiques sous l'
action
du
groupe lineaire
GL(
V
)
donnee par
(ce sont deux facons d'exprimer la meme chose).
Sur
K
n
(ou
K
est un corps de caracteristique differente de 2) :
- deux formes equivalentes ont meme rang et meme discriminant (et meme indice d'isotropie) ;
- toute forme quadratique de rang
r
est equivalente a
pour certaines constantes non nulles
c
i
(
voir
supra
).
On en deduit les resultats suivants :
- si
K
(de caracteristique differente de 2) est quadratiquement clos, deux formes quadratiques sont equivalentes si et seulement si elles ont meme rang ;
- si
K
= ?
, deux formes quadratiques sont equivalentes si et seulement si elles ont meme signature (
loi d'inertie de Sylvester
) ;
- si
K
(de caracteristique differente de 2) est un corps fini, toute forme quadratique non degeneree sur
K
n
de discriminant
a
≡ (
K
*)
2
est equivalente a
x
2
1
+ ... +
x
2
n
?1
+
ax
2
n
(par recurrence, il suffit de le demontrer pour
n
= 2, ce qui revient a trouver, pour tous scalaires non nuls
λ
,
μ
, un vecteur
(
x
,
y
)
de
K
2
tel que
λx
2
+
μy
2
= 1
; il en existe, d'apres le
principe des tiroirs
). Sachant que
K
*/(
K
*)
2
a deux elements, cela montre qu'il y a exactement deux classes d'equivalence de formes quadratiques non degenerees sur
K
n
;
- si
K
= ?
, des la dimension 1, il existe une infinite de formes quadratiques deux a deux non equivalentes.
Forme quadratique duale d'une forme quadratique de rang maximum
[
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|
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]
Si
Q
est de rang maximum sur l'espace vectoriel
V
, la forme bilineaire associee
B
definit un isomorphisme entre
V
et son dual
V
*
: a
v
∈
V
on associe la
forme lineaire
?
B
(
v
)
definie par
On definit alors une forme quadratique
Q
*
sur
V
*
en posant
Si
A
est la matrice de
Q
dans une base de
V
, la matrice de
Q
*
dans la base duale de
V
*
est
A
?1
.
Application aux
quadriques
Si l'on considere
Q
(
v
) = 0
comme l'equation d'une quadrique projective de l'espace projectif
P
(
V
)
, la forme
Q
*
donne l'equation tangentielle de la quadrique consideree.
La theorie des formes quadratiques sur un anneau quelconque est legerement differente, essentiellement parce que la division par 2 n'est pas possible. Il n'est plus vrai non plus que chaque forme quadratique est de la forme
Q
(
u
) =
B
(
u
,
u
)
pour une forme bilineaire symetrique
B
. En outre, en caracteristique 2, meme lorsque
B
existe, elle n'est pas unique : puisque les
formes alternees
sont aussi symetriques en caracteristique 2, on peut ajouter toute forme alternee a
B
et obtenir la meme forme quadratique.
Une definition plus generale d'une forme quadratique sur un
anneau commutatif
R
quelconque est la suivante
[
3
]
,
[
4
]
.
Une forme quadratique sur un
R
-module
V
est une application
Q
:
V
→
R
telle que :
- Q
(
au
) =
a
2
Q
(
u
)
pour tout scalaire
a
et tout vecteur
u
;
- (
u
,
v
) ?
Q
(
u + v
) ?
Q
(
u
) ?
Q
(
v
)
est une
forme bilineaire
sur
V
.
Les formes quadratiques entieres (c'est-a-dire a coefficients
entiers
) les plus etudiees ont d'abord ete les
formes quadratiques binaires
, classifiees par
Lagrange
puis
Gauss
, pour la resolution d'
equations diophantiennes
comme le
theoreme des deux carres de Fermat
.
Les formes entieres jouent aussi un role primordial en
theorie de l'intersection
.
Les formes quadratiques reelles (pour lesquelles
) sont les plus utilisees en physique et possedent des proprietes supplementaires permettant notamment de plus facilement les classer. On suppose dans la suite de cette partie que
est un espace vectoriel reel de dimension
.
Signature d'une metrique, forme quadratique, matrice
[
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|
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]
La signature d'une forme quadratique reelle
sur
est la signature de la forme bilineaire symetrique
associee a
, ou encore la signature de la matrice symetrique reelle
B
associee a
. On peut la definir de deux facons, soit avec la notion de dimension maximale des sous-espaces negatifs et positifs (comme
ici
), soit de maniere equivalente avec les valeurs propres :
Definition.
La signature de
B
est le couple
, ou
(respectivement
) est le nombre de valeurs propres (comptees avec leur multiplicite) strictement positives (respectivement negatives) de
B
.
Autrement dit, pour une famille
de valeurs propres de
B
,
est le cardinal de
, et
le cardinal de
.
Cette definition est clairement invariante par changement de base de
B
et la
loi d'inertie de Sylvester
et le
theoreme spectral
donnent l'equivalence avec l'autre definition. On peut noter que le rang de
B
est alors egal a
. La signature de
est bien definie car elle est independante du choix de la base utilisee pour obtenir la matrice
B
associee a
(et donc a
) selon cette meme loi d'inertie de Sylvester.
On trouve plusieurs versions differentes de l'ecriture de cette signature dans la litterature scientifique. On peut par exemple souvent voir apparaitre le choix de noter la multiplicite
de
ce qui donne le triplet
, mais c'est en principe inutile car on sait deja avec le
theoreme du rang
que
. On trouve aussi la notation avec un nombre
de
et un nombre
de
utilisee par les physiciens, qui precisent egalement en general l'orientation de l'ecoulement du temps (qui peut etre inverse a condition de rester consistant avec ce choix de convention).
Exemples.
- La matrice identite
et plus generalement toute matrice
definie positive
a pour signature
.
- Soit
.
est
semi-definie positive
si et seulement si sa signature est
ou
. Dans ce cas,
est le rang de
.
- Les matrices
,
et leurs opposees (
pour une matrice
) ont toutes pour signature
(ce sont des cas particuliers de
symetries vectorielles
).
- La matrice de Minkowski
utilisee en physique relativiste pour representer le
tenseur metrique
associe a l'
espace de Minkowski
a pour signature
, notee
ou
par les physiciens. Mais on peut egalement representer (en changeant la convention) l'espace de Minkowski a l'aide de
, ce qui donne la signature "miroir"
ou
. Ce changement de convention n'a d'interet qu'en physique car c'est toujours le meme espace qui est represente. Cependant, cela permet de mettre en lumiere les evenements qui ont lieu en meme temps ("space-like" en anglais) avec
ou qui ont la meme localisation ("time-like" en anglais) avec
. Et avec
, on mesure directement le temps propre (cf.
metrique de Minkowski
).
Le lien entre une
metrique pseudo-riemannienne
et la matrice representant le tenseur metrique associe fait qu'on appelle parfois signature de la metrique consideree la signature de la matrice associee a cette meme metrique. Par exemple, la signature de la
metrique de Minkowski
est
ou
.
Pour calculer la signature, plusieurs algorithmes existent :
- La
reduction de Gauss
donne directement la diagonalisation de la forme quadratique dans une
base orthonormale
.
- La diagonalisation directe en passant par le
polynome caracteristique
ou avec des outils numeriques de calcul scientifique qui seront peut-etre un peu plus rapides car certains exploitent la symetrie. Le probleme des outils numeriques est qu'en pratique, il est tres difficile de certifier la nullite d'une
valeur propre
a cause de la sensibilite machine (on peut avoir
a la place de
par exemple), ou meme le signe des valeurs propres qui ont une
valeur absolue
non nulle mais tres petite par rapport au
rayon spectral
(typiquement
).
- L'etude du
polynome caracteristique
en soi peut aussi s'averer fructueuse dans certains cas, notamment en utilisant des astuces comme la
regle de signes de Descartes
.
- Le
critere de Sylvester
donne "rapidement" la definie positivite d'une matrice symetrique et donc si elle est definie positive, la signature est evidente (voir supra).
Si
f
: ?
n
→ ?
est une fonction de
classe C
2
, la partie d'ordre 2 de son
developpement de Taylor
, disons en 0, definit une forme quadratique dont la representation matricielle est, a un facteur 1/2 pres, la
matrice hessienne
de
f
en 0. Si 0 est un
point critique
, cette forme, dans le cas ou elle est non degeneree, permet de decider si on a affaire a un point de maximum local, a un point de minimum local ou a un point selle.
|
|
Famille de vecteurs
|
|
|
Sous-espace
|
|
Morphisme et
notions relatives
|
|
Dimension finie
|
|
Enrichissements
de structure
|
|
Developpements
|
|