Jean-Louis-Ernest Camescasse
, ne le
a
Brest
et mort le
a
Paris
, est un haut fonctionnaire et
homme politique
francais.
Fils d'un ancien magistrat du
Second Empire
, qui avait fait partie des commissions mixtes en 1851 et terminera sa carriere en tant que conseiller a la
Cour de cassation
, Ernest Camescasse etudia le droit, se fit recevoir avocat a la
cour d’appel de Paris
en 1858, et entra, apres le
, dans l'administration. Camescasse fut nomme
prefet du Finistere
(1870),
de Loir-et-Cher
(1871),
du Cher
(1872), qu’il quitta a la chute de
Thiers
(
).
Candidat malheureux aux elections de
, a
Brest
, il passa a la
prefecture de la Haute-Savoie
, fut revoque le
, et nomme
prefet du Pas-de-Calais
en decembre suivant. Appele, en
, en tant que directeur de l'administration departementale et communale au ministere de l’Interieur et
conseiller d’Etat
en service extraordinaire, il devint
prefet de police de la Seine
, le
, en remplacement de
Louis Andrieux
, et, fut a nouveau nomme
conseiller d’Etat
en service extraordinaire le
.
Aux elections legislatives suivantes, Camescasse se representa comme republicain opportuniste, dans la
1
re
circonscription de Brest, et fut elu au scrutin de ballottage du
.
Comme prefet de police, Camescasse n’eut pas avec le
Conseil municipal de Paris
des demeles moins frequents que son predecesseur. L’enterrement de
Blanqui
, les incidents et manifestations du
boulevard Saint-Michel
, de l’
esplanade des Invalides
, de l'Hotel de Ville, de la
place de l’Opera
, de la salle Graffard, etc., lui fournirent autant d’occasions d’encourir, pour les instructions donnees par lui a ses agents, les votes de blame de la majorite du conseil, qui, pendant plusieurs sessions consecutives, refusa systematiquement au prefet de police d’examiner son budget. La presse intransigeante et socialiste lui prodigua ses attaques, et la redaction de
l'Intransigeant
lui fit un jour l’ironique cadeau d'un ≪ casse-tete d’honneur ≫ ; cet objet fut remis au depute du Finistere pendant une seance de la Chambre. Camescasse se signala, d’autre part, par la fermeture, en
, de plus de trente cercles, tripots et maisons de jeux. Il donna sa demission de prefet de police, le
, apres la chute du
cabinet Jules Ferry
, et sur la demande de
Francois Allain-Targe
, ministre de l’Interieur du
nouveau cabinet Brisson
.
En 1887, le departement du
Pas-de-Calais
l’elut depute face a
Labitte
, conservateur ; puis, au renouvellement triennal du
, senateur du Pas-de-Calais.
Camescasse ecrivait dans
la Republique francaise
, presidait la
Compagnie des omnibus de Paris
, faisait partie de nombreuses administrations et societes, etait membre du Conseil superieur des Haras et du Conseil superieur des prisons.
Il est le beau-frere de
Henry du Buit
,
batonnier
de l’ordre des avocats de
Paris
, et le beau-pere de
Pierre Delbet
et de
Charles Eudes Bonin
.
- Vincent Wright,
Eric Anceau
,
Les prefets de Gambetta
, Presses Paris Sorbonne, 2007.
- ≪ Ernest Camescasse ≫
, dans
Adolphe Robert
et
Gaston Cougny
,
Dictionnaire des parlementaires francais
,
Edgar Bourloton
, 1889-1891
[
detail de l’edition
]
- ≪ Ernest Camescasse ≫, dans le
Dictionnaire des parlementaires francais (1889-1940)
, sous la direction de Jean Jolly,
PUF
, 1960
[
detail de l’edition
]
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