Ephraim Kishon
Ephraim Kishon
(
hebreu
:
????? ?????
), ne le
a
Budapest
en
Hongrie
et mort le
en
Suisse
), est un
ecrivain
,
journaliste
, chroniqueur, realisateur et scenariste satirique
israelien
.
Ne
Ferenc Hoffmann
dans une famille juive bourgeoise et assimilee de
Budapest
, en
, il etudie la
sculpture
et la
peinture
, avant de se lancer dans la
satire
et le
pamphlet
. En 1941, il doit interrompre ses etudes a l’Academie du Commerce, a cause de la nouvelle legislation
antisemite
en
Hongrie
et se consacre a l'orfevrerie. Apres 1944, il est enferme dans plusieurs
camps de concentration
.
Il n'y survit que par miracle : si, dans l'un d'eux, c'est son habilete aux
echecs
qui lui vaut les bonnes graces du commandant, joueur amateur ; dans un autre, les Nazis alignent les prisonniers, et les deciment litteralement, tuant chaque dixieme prisonnier. Il n'a que la chance de ne pas etre le dixieme. Il ecrit plus tard dans son livre
Le bouc emissaire
: ≪ Ils ont fait une erreur ? Ils ont laisse un satiriste en vie ≫.
Envoye fin 1944 au camp de
Jel?ava
(alors
en Hongrie
), il parvient a s'echapper en 1945 d'un convoi de transport vers la Pologne occupee par l'Allemagne
[
1
]
. Rentre a Budapest, il y retrouve sa famille qui se cache, puis, grace a l’aide d’un voisin courageux, un
Juste parmi les nations
, qui lui fournit de fausses pieces d’identite, il peut vivre jusqu'a la fin de la guerre sous l'identite de "Stanko Andras", ouvrier slovaque.
Apres la
Shoah
, il change son patronyme, Hoffman, en
Kishont
, et reussit a gagner sa vie honorablement, sous le regime stalinien, en tant que journaliste d’une publication satirique en faveur du pouvoir communiste. Mais conscient du mensonge dans lequel il vit, il saisit la premiere occasion qui se presente, lors d’une foire a
Prague
, pour quitter la Hongrie avec son epouse et emigrer en Israel. Il est inscrit a l'office de l'immigration sous le nom d'
Ephraim Kishon
.
Le couple s’installe alors dans le
Kibboutz
Kfar Hahoresh, ou Ephraim Kishon acquiert ses premiers rudiments de la
langue hebraique
avec une rapidite remarquable. Il obtient quelque temps plus tard un poste dans la redaction d’un journal hongrois local, ou il est charge de l’edition nocturne, et dans le quotidien
Omer
, redige en langue hebraique facile (
Ivrit Kala
), apres deux ans de sejour dans le pays. En
1951
, il est admis a l’Oulpan Etsion a
Jerusalem
ou il consacre une annee entiere a l’etude approfondie de l’
hebreu
.
Il entame alors une carriere d’humoriste et offre ses services aux grandes publications israeliennes, mais ses propositions sont rejetees, jusqu’au jour ou le journal
Davar
publie l’un de ses articles. La meme annee, Kishon publie son premier ouvrage, ou il decrit avec humour les premiers pas d’un nouvel immigrant.
On lui confie en
1952
la colonne
Had Gadya
dans le quotidien
Ma'ariv
. Celle-ci, principalement devolue a la satire socio-politique, ne dedaigne pas l'
humour
pur et simple, et devient rapidement la colonne la plus populaire du pays. Son inventivite extraordinaire, tant au niveau du langage que de la creation de personnages, fait fureur, et est utilisee ensuite dans d'innombrables sketches et representations theatrales. Ephraim Kishon anime cette rubrique 30 ans durant.
En
1953
, le theatre
Habima
met en scene sa premiere piece,
Son nom le precede
, qui obtient un grand succes : c’est la premiere fois qu’un ecrivain ose critiquer le pouvoir, alors entre les mains du
Mapai
, le principal parti social-democrate israelien.
Par la suite, ses œuvres sont traduites a l’etranger. On se souvient par exemple des
Petites filles de Loth
ou des
Sacres fils d’Abraham
, parus en francais.
Ephraim Kishon devient rapidement le porte-parole d’
Israel
a l'etranger, ou on le compare a des auteurs renommes, comme
Cholem Aleikhem
,
Arthur Buchwald
ou
Mark Twain
. Ecrivain de formation, il poursuit ensuite une carriere de scenariste de niveau mondial et realise cinq films en Israel. Ses œuvres ont obtenu de nombreux prix internationaux, notamment a
Hollywood
.
Le
Prix Israel
est decerne a Ephraim Kishon en 2002 pour l'ensemble de son œuvre realisee pendant toute sa carriere d’ecrivain et de satiriste. Le jury qui le choisit le decrit comme etant le plus grand humoriste de l’Etat, qui a reussi a realiser une œuvre culturelle et a presenter toutes les facettes de la societe israelienne.
Il est encore souligne qu’Ephraim Kishon a su exprimer le renouveau du peuple juif, apres l’horreur de la Shoah qui a dechire l’Europe. Il a su exposer les problemes que le jeune Etat devait affronter et a eu le genie de presenter les difficultes quotidiennes de l’Israelien moyen.
- Sallah Shabati
(1964)
- Arbinka
(1967)
- Blaumilch Canal
, egalement connu sous le nom
The Big Dig
(1969)
- Le Policier Azoulay
(
Ha-Shoter Azulai
) (1971)
- The Fox in the Chicken Coop
(1978)