Enfants verts de Woolpit

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Le panneau a l'entree du village de Woolpit fait allusion a la legende des enfants verts.

Les enfants verts de Woolpit sont deux enfants a la peau verte qui seraient apparus dans le village anglais de Woolpit au XII e  siecle.

Frere et sœur, les enfants verts sont d'apparence normale, en dehors de leur couleur de peau, mais ils s'expriment dans une langue inconnue et refusent de manger autre chose que des feves. Au fil du temps, ils apprennent a se nourrir d'autres aliments et perdent leur couleur verte, mais le garcon, malade, meurt peu apres le bapteme des enfants. La fille s'adapte a sa nouvelle vie, mais son comportement continue a presenter des signes inhabituels.

Cette histoire n'est mentionnee que dans deux sources medievales : l’ Historia rerum Anglicarum de William de Newburgh et la Chronicum Anglicanum de Raoul de Coggeshall . Elle constitue peut-etre un compte rendu confus d'un evenement ayant reellement eu lieu, mais il est egalement possible qu'il ne s'agisse que d'une legende populaire decrivant une rencontre imaginaire avec des creatures souterraines ou extraterrestres. Le poete et critique Herbert Read s'en inspire en 1934 pour son unique roman, The Green Child . L'auteur polonaise Olga Tokarczuk , prix Nobel de Litterature 2018, reprend l'episode dans son œuvre Les enfants verts ou le recit de singuliers evenements survenus en Volhynie, consignes par William Davisson, medecin de sa Majeste le roi Jean II Casimir , publiee en francais en 2016.

Sources [ modifier | modifier le code ]

Le village de Woolpit est situe dans le comte du Suffolk , a environ 11  km a l'est de la ville de Bury St Edmunds . Durant l'epoque medievale, il releve de l' abbaye de Bury St Edmunds , et se situe au cœur d'une des regions les plus peuplees de l'Angleterre rurale.

L'histoire des enfants verts est rapportee par deux auteurs medievaux, Raoul de Coggeshall (mort vers 1226) et William de Newburgh (mort vers 1198). Raoul est l'abbe du monastere cistercien de Coggeshall , a une quarantaine de kilometres au sud de Woolpit, tandis que William est le chanoine du prieure de Newburgh   (en) , dans le Yorkshire , loin au nord. Leurs recits presentent quelques differences de detail. Dans son Historia rerum Anglicarum (vers 1189), William indique s'etre appuye sur ≪ des recits provenant de plusieurs sources fiables ≫ pour sa version des faits ; le recit de Raoul, qui apparait dans sa Chronicum Anglicanum ( annees 1220 ), comprend des informations rapportees par Sir Richard de Calne (ou Caine) of Wykes (mort avant ou en 1188), qui aurait donne refuge aux enfants dans son manoir, situe a 10  km au nord de Woolpit [ 1 ] .

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Un jour de la saison des moissons, sous le regne du roi Etienne (1135-1154) selon William de Newburgh, les villageois de Woolpit decouvrent deux enfants, un frere et sa sœur, pres d'un des pieges a loups [ N 1 ] qui ont donne son nom au village [ 2 ] . Ils ont la peau verte, portent des habits etranges et s'expriment dans une langue inconnue. Raoul indique que les enfants sont conduits chez Richard de Calne. Les deux recits s'accordent a dire que les enfants refusent toute nourriture pendant plusieurs jours jusqu'a ce qu'ils trouvent des feves crues, qu'ils devorent goulument [ N 2 ] . Ils apprennent peu a peu a se nourrir normalement, et finissent par perdre leur couleur verte. Le garcon, apparemment le plus jeune des deux, tombe malade et meurt peu apres son bapteme et celui de sa sœur.

Apres avoir appris l' anglais , les enfants (ou seulement la fille, d'apres Raoul) expliquent qu'ils viennent d'un pays ou le soleil ne brille pas et ou regne une lumiere crepusculaire. William indique que les enfants l'appellent ≪ le pays de saint Martin ≫ ou ≪ la terre de saint Martin ≫ ( St Martin's Land ), et Raoul precise que tout y est de couleur verte. D'apres William, les enfants ne peuvent expliquer leur arrivee a Woolpit : ils surveillaient le betail de leur pere lorsqu'ils entendirent un puissant bruit (celui des cloches de Bury St Edmunds pour William [ 3 ] ) et se retrouverent subitement pres du piege a loups ou ils furent decouverts. Selon Raoul, les enfants se perdirent en suivant leur betail dans une caverne, et emergerent dans notre monde en suivant le son des cloches.

Raoul indique que la fille, baptisee Agnes, entre au service de la maisonnee de Richard de Calne, ou son comportement est considere comme ≪ fort licencieux et impudent ≫ ( ≪  very wanton and impudent  ≫ ). Elle epouse un homme de King's Lynn , a une soixantaine de kilometres de Woolpit. Apres avoir effectue des recherches sur l'histoire familiale de Richard de Calne, l'ecrivain Duncan Lunan   (en) affirme que la fille a ete baptisee du nom d'Agnes et qu'elle a epouse le fonctionnaire royal Richard Barre   (en) [ 4 ] .

Explications [ modifier | modifier le code ]

Il existe deux grandes approches quant a la solution du mystere des enfants verts. Pour certains, c'est un conte populaire typique qui decrit une rencontre imaginaire avec les habitants d'un ≪ autre monde feerique [ 1 ]  ≫ . Pour d'autres, il s'agit du recit d'un evenement reel, bien qu'il soit impossible de dire s'il est effectivement du aux enfants ou s'il s'agit de l'invention d'un adulte [ 5 ] . Apres avoir etudie des recits d'enfants et de serviteurs ayant fui leurs maitres, Charles Oman estime que l'histoire des enfants verts ≪ cache visiblement quelque mystere, une histoire de sedation et d'enlevement [ 6 ]  ≫ .

Un conte populaire ? [ modifier | modifier le code ]

Plusieurs chercheurs, dont Charles Oman , soulignent qu'un element de l'histoire des enfants se retrouve dans plusieurs histoires : le passage dans un autre monde a travers une caverne. Un recit semblable est rapporte par Giraud de Barri  : apres s'etre enfui de chez son maitre, un garcon ≪ rencontra deux pygmees qui le conduisirent a travers un passage souterrain jusqu'a un beau pays de champs et de rivieres, mais que la lumiere du soleil n'eclairait pas ≫ [ 6 ] . Neanmoins, l'histoire en elle-meme est plutot rare : elle est la seule representante de la categorie F103.1 ≪ des habitants d'un monde inferieur se rendent chez les mortels et restent vivre avec eux ≫ dans la classification des contes merveilleux anglais et nord-americains etablie par E. W. Baughman [ 7 ] . Martin Walsh s'interesse particulierement aux references a saint Martin. Selon lui, l'histoire des enfants verts prouve que la fete de la Saint-Martin provient du passe aborigene de l'Angleterre, dont ce recit constituerait ≪ la derniere strate [ 8 ]  ≫ . E. S. Alderson suggere un lien avec la mythologie celtique dans Notes and Queries  : ≪ Les esprits ≪ verts ≫ sont ≪ purs ≫ dans la tradition et la litterature celtiques […] ce n'est peut-etre pas une coincidence si la fille verte epouse un ≪ homme de [Kings] Lynn ≫. Ici, le [terme celtique] original serait lein , malefique ; autrement dit, la fee pure epouse l'enfant pecheur de la terre [ 9 ] . ≫

Jeffrey Jerome Cohen propose de voir dans les enfants verts un souvenir du passe de l'Angleterre, de la conquete des Bretons insulaires par les Anglo-Saxons , eux-memes submerges par la conquete normande . Ce n'est qu'avec reticence que William de Newburgh relate leur histoire dans sa description d'une Angleterre en grande partie unifiee, ou tous les peuples sont assimiles (les Normands) ou repousses aux frontieres (les Gallois, les Scots, les Pictes ) [ 10 ] . Cohen contraste sa vision avec celle de l’ Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth , qui mentionne des rois et royaumes aux identites raciales variees et que William considere remplie de ≪ mensonges ehontes et sans limites [ 11 ]  ≫ . Les enfants verts representent donc une double intrusion dans l'Angleterre unie de William : ils rappellent les differences raciales et culturelles entre Normands et Anglo-Saxons d'une part, et incarnent egalement les premiers habitants des iles britanniques, Gallois, Irlandais et Scots ≪ anglicises de force ≫ . Ainsi, ≪ les Enfants verts font resurgir une histoire que William n'avait pu relater, une histoire dans laquelle la domination anglaise cesse d'etre une conclusion inevitable pour devenir une hypothese incertaine ≫ . Le garcon, en particulier, represente ≪ un monde adjacent, impossible a annexer […] une alterite qui perit pour mieux survivre [ 12 ]  ≫ .

Des extraterrestres ? [ modifier | modifier le code ]

D'autres hypotheses font des enfants des extraterrestres , ou des habitants d'un monde souterrain. Un article de Duncan Lunan   (en) paru en 1996 dans le magazine Analog avance l'idee qu'ils auraient ete accidentellement envoyes a Woolpit a la suite du dysfonctionnement d'un ≪ transmetteur de matiere ≫ sur leur planete d'origine [ 13 ] . Celle-ci pourrait etre piegee dans une rotation synchrone autour de son soleil, rendant la vie impossible ailleurs que sur une mince bande entre la surface constamment exposee au soleil et celle constamment dans l'ombre, expliquant la lumiere crepusculaire evoquee par les enfants. Leur couleur de peau serait alors due a la consommation de plantes extra-terrestres genetiquement modifiees [ 4 ] .

En 1970, Jacques Bergier rapporte egalement cette histoire dans son livre "Les extra-terrestres dans l'Histoire", mais en placant cette histoire en Espagne, pres du village de Banjos, et en la datant d'aout 1887 (Ed. J'ai lu. Chap. 9. "Les enfants verts". Pages 156-157).

Lunan n'est pas le premier a avoir eu cette idee. Des 1621, Robert Burton suggere que les enfants verts auraient pu ≪ tomber des Cieux ≫ dans son Anatomie de la melancolie . L'eveque et historien Francis Godwin semble s'etre inspire de Burton pour son roman fantastique The Man in the Moone , paru a titre posthume en 1638 [ 14 ] .

Un evenement reel ? [ modifier | modifier le code ]

Illustration de la legende des enfants verts de Woolpit par Randolph Caldecott , 1879.

Le XII e  siecle voit l'arrivee de nombreux immigrants flamands en Angleterre. Ils commencent a etre persecutes apres l'avenement de Henri II , en 1154, et de nombreux mercenaires flamands qui participaient a la revolte de 1173-1174 sont massacres par les troupes loyales au roi a la bataille de Fornham en octobre 1173. Paul Harris propose que les parents des enfants verts aient ete des Flamands de Fornham St Martin , un village au nord de Bury St Edmunds abritant une communaute de fouleurs d'origine flamande. Apres la mort de leurs parents lors d'une emeute, les enfants auraient pu s'enfuir jusqu'a Woolpit. Desorientes, vetus a la flamande, ces enfants auraient constitue un spectacle pour le moins etonnant aux yeux des villageois [ 15 ] . Pour Brian Haughton, l'hypothese de Harris est plausible, mais bien que communement repandue, elle n'est pas sans points faibles. Ainsi, il souligne qu'un individu eduque comme Richard de Calne aurait certainement reconnu du flamand dans la langue etrange parlee par les deux enfants [ 16 ] .

L'historien Derek Brewer propose une explication encore plus prosaique :

≪ Le fond de l'histoire est probablement le suivant : ces deux tres jeunes enfants, qui surveillaient ou suivaient un troupeau, s'eloignerent trop de leur village dans les bois, parlaient peu, et (pour le dire en termes modernes) ne connaissaient pas l'adresse de leurs parents. Ils souffraient probablement de chlorose , une maladie liee a des carences alimentaires qui donne a la peau une teinte verdatre, d'ou son nom de ≪ maladie verte ≫. Une meilleure alimentation permet de la faire disparaitre [ 17 ] . ≫

Posterite [ modifier | modifier le code ]

Dans son ouvrage English Prose Style (1931), le poete et critique anarchiste britannique Herbert Read decrit l'histoire des enfants verts comme ≪ la norme a laquelle devraient se conformer toutes les sortes de fantasy [ 18 ]  ≫ . Elle lui inspire son unique roman, The Green Child , ecrit en 1934 [ 19 ] . En 1994, Kevin Crossley-Holland reinterprete l'histoire du point de vue de la petite fille [ 1 ] . Quelques annees plus tot, en 1989, Crossley-Holland avait deja ecrit le livret de l'opera de Nicola LeFanu The Green Children [ 20 ] . Le poete britannique Glyn Maxwell a ecrit une piece de theatre inspiree de l'histoire des enfants verts, Wolfpit , qui a connu une representation a New York en 2002 [ 21 ] .

En 1965, l'ecrivain John Macklin relate dans son livre Strange Destinies l'histoire de deux enfants verts arrives dans le village espagnol de Banjos en 1887. De nombreux elements renvoient a l'histoire des enfants de Woolpit, et dans la mesure ou il n'existe pas de village du nom de Banjos en Espagne, il semble que le recit de Macklin ne soit qu'une autre reinterpretation fictive de l'histoire originale , [ 22 ] . C'est cette version que reprendra Jacques Bergier en 1970 (voir ci-dessus).

La meme reflexion peut etre faite a propos du recit philosophique ≪ Les enfants verts ou le recit de singuliers evenements survenus en Volhynie, consignes par William Davisson, medecin de sa Majeste le roi Jean II Casimir ≫ d' Olga Tokarczuk , Prix Nobel de Litterature 2018 (prix decerne en 2019), œuvre publiee sous le titre ≪ Zielone dzieci ≫ en Pologne.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Ces pieges prennent la forme d'un profond trou conique recouvert de branchages, au fond duquel des carcasses sont jetees pour attirer les loups.
  2. K. M. Briggs note que les feves sont traditionnellement ≪ la nourriture des morts ≫ dans son article ≪  The Fairies and the Realms of the Dead  ≫ ( Folklore , volume 81 , numero 2 , 1970, p.   81-96 ), une observation qu'elle avait deja faite dans son livre The Fairies in English Tradition and Literature (1967). Neanmoins, John Clark remet cette pretendue tradition en doute, remarquant que ≪ rien ne garantit que les feves aient ete la nourriture des morts ≫ (≪  Martin and the Green Children  ≫, Folklore , volume 117 , numero 2 , 2006, p.   207-214 ).

References [ modifier | modifier le code ]

(en) Cet article est partiellement ou en totalite issu de l’article de Wikipedia en anglais intitule ≪  Green children of Woolpit  ≫ ( voir la liste des auteurs ) .
  1. a b et c (en) John Clark , ≪  'Small, Vulnerable ETs': The Green Children of Woolpit  ≫, Science Fiction Studies , Greencastle (Indiana), SF-TH Inc, vol.  33, n o  2,‎ , p.  209-229 .
  2. (en) Anthony David Mills, A Dictionary of British Place-Names , Oxford University Press , 2003 ( ISBN   9780198527589 ) .
  3. Cohen 2008 , p.  83.
  4. a et b (en) Duncan Lunan , ≪  Children from the Sky  ≫, Analog Science Fiction and Science Fact , vol.  116, n o  11,‎ , p.  38-53 .
  5. (en) Nicholas Orme , ≪  The Culture of Children in Medieval England  ≫, Past & Present , vol.  148, n o  1,‎ , p.  74-75 ( DOI   10.1093/past/148.1.48 ) .
  6. a et b (en) C. C. Oman , ≪  The English Folklore of Gervase of Tilbury  ≫, Folklore , vol.  55, n o  1,‎ , p.  2-15 .
  7. (en) E. W. Baughman , Type and Motif-Index of the Folktales of England and North America , Mouton, , p.  203 .
  8. (en) Martin W. Walsh , ≪  Medieval English Martinmesse: The Archaeology of a Forgotten Festival  ≫, Folklore , vol.  111, n o  2,‎ , p.  231-254 ( DOI   10.1080/00155870020004620 ) .
  9. (en) E. S. Alderson , ≪  Green Fairies: Woolpit Green Children  ≫, Notes and Queries , vol.  5,‎ , p.  155 .
  10. Cohen 2008 , p.  84.
  11. Cohen 2008 , p.  80.
  12. Cohen 2008 , p.  90-91.
  13. Haughton 2007 , p.  236.
  14. (en) Sarah Hutton , ≪  The Man in the Moone and the New Astonomy: Godwin, Gilbert, Kepler  ≫, Etudes Episteme , n o  7,‎ , p.  3?13 ( lire en ligne [ [PDF] ]) .
  15. Harris 1998 .
  16. Haughton 2007 , p.  441-443.
  17. Brewer 1998 , p.  182.
  18. (en) Worth T. Harder , ≪  Crystal Source: Herbert Read's The Green Child  ≫, The Sewanee Review , vol.  81, n o  4,‎ , p.  714-738 .
  19. ≪  The Green Child by Herbert Read  ≫, Leeds University Library (consulte le ) .
  20. ≪  Nicola LeFanu: The Green Children  ≫, Chester Novello (consulte le ) .
  21. Dinitia Smith , ≪  Foundlings Wrapped in a Green Mystery  ≫, The New York Times ,‎ ( lire en ligne , consulte le ) .
  22. (en) Lionel Fanthorpe et Patricia Fanthorpe , The Big Book of Mysteries , Dundurn Group, , 370  p. ( ISBN   978-1-55488-779-8 , lire en ligne ) , p.  311 .

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • (en) E. S. Alderson , ≪  Green Fairies : Woolpit Green Children  ≫, Notes and Queries , vol.  5,‎ , p.  155 .
  • (en) Derek Brewer , ≪ The Colour Green ≫ , dans Derek Brewer & Jonathan Gibson, A Companion to the Gawain-Poet , D. S. Brewer , ( ISBN   978-0-85991-433-8 ) , p.  181-190 .
  • (en) John Clark , ≪  'Small, Vulnerable ETs' : The Green Children of Woolpit  ≫, Science Fiction Studies , Greencastle (Indiana), SF-TH Inc, vol.  33, n o  2,‎ , p.  209-229 ( lire en ligne ) .
  • (en) John Clark , ≪  Martin and the Green Children  ≫, Folklore , Taylor & Francis, Ltd., vol.  117, n o  2,‎ , p.  207-214 ( lire en ligne ) .
  • (en) John Clark , ≪  Bishop Godwin's The Man in the Moone  : The Other Martin  ≫, Science Fiction Studies , SF-TH Inc, vol.  34, n o  1,‎ , p.  164-169 ( lire en ligne ) .
  • (en) Jeffrey Jerome Cohen , ≪ Green Children from Another World, or the Archipelago in England ≫ , dans Cultural Diversity in the British Middle Ages : Archipelago, Island, England , Palgrave, ( ISBN   978-0-230-60326-4 ) , p.  75-94 .
  • (en) Paul Harris , ≪  The Green Children of Woolpit : A 12th Century Mystery and its Possible Solution  ≫, Fortean Studies , John Brown Publishing, n o  4,‎ , p.  81-95 ( ISBN   978-1-870870-96-2 ) .
  • (en) Brian Haughton , Hidden History : Lost Civilizations, Secret Knowledge, and Ancient Mysteries , New Page Books, , 271  p. ( ISBN   978-1-56414-897-1 , lire en ligne ) .
  • Claude Lecouteux ed. ) et Philippe Marcq ed. ) ( trad.  du latin, textes traduits du latin, presentes et commentes), Les esprits et les morts, croyances medievales , Paris, Honore Champion, coll.  ≪ Essais ≫ ( n o  13), , 225  p. ( ISBN   2-85203-099-3 , presentation en ligne ) .
  • (en) Duncan Lunan , ≪  Children from the Sky  ≫, Analog Science Fiction and Science Fact , vol.  116, n o  11,‎ , p.  38-53 .
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