Les
collaborateurs de l'
Encyclopedie
sont les membres de la ≪ societe de gens de lettres ≫ qui ont contribue a l'elaboration du
Dictionnaire raisonne des sciences, des arts et des metiers
de juin
1751
a decembre
1765
, sous la direction de
Diderot
et
D’Alembert
.
Le present article inclut explicitement les auteurs des planches et du
frontispice
qui font partie du meme projet editorial ; les contributeurs du
Supplement
, en revanche, sont presentes dans un
article distinct
.
La composition des 17 volumes de texte et 11 volumes de planches de l'
Encyclopedie
fut l’affaire de plus de 150 auteurs se reclamant, pour une large partie, du groupe intellectuel connu sous le nom de
Philosophes
ayant favorise l’avancement de la science et de la pensee laique en soutenant la tolerance, la rationalite et la largeur d’esprit caracteristiques des
Lumieres
.
Au-dela des collaborateurs connus ? au moins de nom ?, il faut egalement considerer le fait que de nombreux articles ne sont pas signes et que certains auteurs ont expressement voulu se confiner dans l’anonymat. D'autres auteurs, comme Allard ou Dubuisson par exemple, nous demeurent bien mysterieux. Par ailleurs, l’etude, encore sporadique, des citations, emprunts et plagiat dans l’
Encyclopedie
? tant pour le texte que les illustrations ? font apparaitre un groupe de collaborateurs
≪ indirects ≫
[
2
]
.
≪ Parmi quelques hommes excellents, il y en eut de faibles, de mediocres et de tout a fait mauvais. De la cette bigarrure dans l’ouvrage ou l’on trouve une ebauche d’ecolier, a cote d’un morceau de maitre. ≫
?
Denis Diderot
Diderot
venait de terminer la traduction du
Dictionnaire de medecine
de
James
lorsque l’editeur
Le Breton
le chargea, le
, de reprendre le projet de traduction de l’anglais de la
Cyclopaedia
de
Chambers
, que
Gua de Malves
n’avait pu mener a bien. Diderot se chargea de l’
histoire de la philosophie
ancienne, redigea le
Prospectus
et le
Systeme des connaissances humaines
, sans compter qu’il devait, avec D’Alembert, revoir tous les articles.
Un autre de ses fardeaux, et non des moindres, fut d’essuyer la tempete que provoqua l’
Encyclopedie
parmi les ennemis du
parti philosophique
au cri de ralliement d’≪ impiete, irreligion. ≫ La
cabale
n’avait meme pas attendu l’apparition de l’ouvrage pour le diffamer mais, en
1758
,
Abraham Chaumeix
publia ses
Prejuges legitimes contre l’Encyclopedie, et essai de refutation de ce dictionnaire
en 8 volumes. Vint ensuite
la Religion vengee, ou refutation des auteurs impies
, en vingt volumes (1757-63) du recollet Hayer. Un pere
jesuite
nomme Le Chapelain, dans un sermon prononce devant le roi, fulmina contre l’
Encyclopedie
. L’archeveque de Paris,
Christophe de Beaumont
, lanca un mandement, le Parlement de Paris (a partir de 1746), le
president a mortier
du
Parlement de Paris
Omer Joly de Fleury
[
3
]
, un requisitoire.
Pompignan
attaqua les philosophes jusqu’au sein de l’
Academie
tandis que
Freron
criait a l’
heresie
et au
plagiat
dans
l'Annee litteraire
.
Moreau
, dans ses
Cacouacs
,
Palissot
, dans ses
Petites lettres sur de grands philosophes
(1757), ne cessaient de le harceler. Diderot ne repondait a ces persecutions de toutes especes que par le silence. Palissot alla plus loin en donnant a la scene le
, la comedie
les Philosophes
ou il appelle Diderot une bete.
Tout ceci n’empechera pas Diderot de rediger ou superviser en tout plus de 5 000 articles, signes *, en matiere d’economie, de mecanique, de philosophie, de politique et de religion dont ≪ encyclopedie ≫ et ≪ autorite politique ≫ jusqu’au jour ou il put enfin ecrire : ≪ Le grand et maudit ouvrage est fini. ≫
Louis de Jaucourt
est peu connu par ailleurs mais est l’un des principaux redacteurs dans les matieres economique, litteraire, medecine et politique. Il est, en particulier, l’auteur des articles : ≪ esclavage ≫ et ≪ traite des negres (commerce d’Afrique) ≫ demandant son
abolition
ou encore d’articles engages tels que ≪ guerre ≫, ≪ inquisition ≫, ≪ monarchie ≫, ≪ egalite naturelle ≫, ≪ patrie ≫, ≪ peuple ≫ ou ≪ presse ≫… Lorsque les adversaires des
Lumieres
obtinrent temporairement gain de cause en reussissant a en faire interdire la publication en
1757
, alors qu’elle en etait au septieme volume, et alors que les autres collaborateurs renoncaient, Jaucourt continua son travail de redaction, allant jusqu’a rediger quatre articles par jour en se faisant aider de secretaires qu’il payait de sa poche. Lorsque les livraisons purent reprendre, apres huit ans d’interdiction, il avait accumule assez de matiere pour que les dix derniers volumes puissent paraitre la meme annee, en
1765
. Ayant redige pres de la moitie des articles des derniers tomes et, avec 17 000 articles, signes D.J., fournis a l’
Encyclopedie
, c’est le plus prolifique des encyclopedistes.
D’Alembert
est l’auteur du
Discours preliminaire de l'Encyclopedie
et de plusieurs articles, dont
Geneve
(voir ci-dessous) et
college
, signes O. A partir de
1752
, fatigue du dechainement de brochures, de libelles, de clameurs, des persecutions de toutes especes, dont la religion etait le pretexte, contre l’
Encyclopedie
, D’Alembert, qui aimait avant tout son repos, se retira de l’entreprise en citant
Virgile
: ≪
Deus nobis hæc otia fecit
≫. Des lors, ses contributions seront limitees aux
mathematiques
, sujet peu sensible aux yeux des censeurs de l’epoque. Il abandonnera definitivement le projet en
1759
.
Le Breton
est l’auteur de l’article ≪ encre ≫, mais c’est comme editeur de l’
Encyclopedie
que se mesure son importance pour le projet encyclopedique qui, pour lui, constitue avant tout une entreprise commerciale. Lorsque les ennemis de l’
Encyclopedie
obtiennent, le
, gain de cause avec la revocation de son privilege d’edition, l’offre faite a Diderot par
Catherine II
de poursuivre son Encyclopedie a Riga n’aurait manque de le ruiner. Mais pour Diderot, l’engagement aupres des libraires, qui ont fait des avances pour l’
Encyclopedie
et dont il refuse de compromettre les interets n’est pas un vain mot et il decline la proposition. Cependant, ce dernier decouvre avec horreur, en novembre
1764
, qu’effraye par le bruit et les menaces du parti devot oppose a la publication de l’
Encyclopedie
, celui-ci l’avait ≪ lachement trompe ≫
[
4
]
en alterant clandestinement, avec le ≪ boucher… Ostrogoth ≫
[
4
]
Brulle
, les epreuves apres le
bon a tirer
, sans prevenir de rien le directeur de l’
Encyclopedie
. Ce seront plus de quarante articles des dix derniers volumes dont des passages auront ete reecrits par Le Breton de facon a en amoindrir, voire invertir, le sens ou simplement supprimes. Diderot ecrivit a Le Breton avec indignation : ≪ Vous m’avez mis dans le cœur un poignard que votre vue ne peut qu’enfoncer davantage ≫
[
4
]
. Jamais Diderot ne fut plus pret d’abandonner le projet qu’a ce moment, et il fallut toute l’energie de Grimm et de Briasson, l’un des editeurs associes de l’
Encyclopedie
, pour le convaincre de ne pas renoncer.
On connait, en gros, le milieu d’ou venaient 114 des 158 contributeurs
[
5
]
connus de l’
Encyclopedie
. Au moins six des seize encyclopedistes non francais et quatre des 124 encyclopedistes francais appartenaient a la haute noblesse. Le comte polonais
Ogi?ski
faisait partie des plus grandes familles du
grand-duche de Lituanie
, et les familles
Necker
,
Tronchin
,
Lubieres
,
Bertrand
et
Polier
du patriciat suisse. Parmi les Francais, on trouve
Boufflers
,
Jaucourt
,
Tressan
et
Turgot
dont les familles etaient de haute noblesse. Au moins 36 autres encyclopedistes venaient de la petite noblesse, comme
Bordeu
dont le pere, qui etait medecin a
Izeste
pres de
Pau
, etait entre par mariage dans une famille noble, ou
Bourgelat
dont le pere, riche drapier lyonnais, avait ete anobli pour ses services comme echevin.
Sur les 130 restants, au moins 31 venaient de familles de bonne bourgeoisie ; leurs peres etaient medecins, pharmaciens, avocats, juges, negociants, ingenieurs ou exercaient des professions apparentees. Quatre appartenaient a la
petite bourgeoisie
; leurs peres etaient par exemple maitres d’ecole ou merciers. Au moins 16 encyclopedistes venaient de familles d’artisans, comme l’horloger
Ferdinand Berthoud
ou l’orfevre
Philippe-Antoine Magimel
sans que cela ait necessairement nui a leurs etudes, comme dans le cas de Diderot dont le pere ? maitre-coutelier qui avait reussi ? tint a lui donner la meilleure education possible.
La plupart des encyclopedistes dont le nom est connu avaient recu une education soignee. Il y a des cas comme
Jean Romilly
, oblige tres tot de travailler dans l’entreprise paternelle d’horlogerie et dont les manuscrits montrent un nombre invraisemblable de fautes d’orthographe et de ponctuation, mais ceux-ci constituent l’exception. Pour 87 encyclopedistes, ce qui fait environ 62 %, il est prouve qu’ils ont frequente le college. Neuf d’entre eux ont frequente des ecoles protestantes hors de France, comme Jaucourt, envoye par son pere (sous un faux nom) a l’
Academie de Geneve
,
Cambridge
et
Leyde
ou d’autres encyclopedistes ont aussi ete accueillis. Au moins 25 des encyclopedistes, qui n’etaient pas d’origine francaise, ont frequente des colleges diriges par les jesuites et 18 d’autres, proches du
jansenisme
. Apres leur formation scolaire, la majorite des encyclopedistes sont alles a l’universite, la plupart pour etudier la
medecine
, le
droit
ou la
theologie
. 24 ont ete recus docteur en medecine, 25 autres obtenant un diplome juridique. Au total, F. A. Arthur qualifie les encyclopedistes de groupe remarquablement instruit pour leur temps et dont le niveau d’education a considerablement favorise l’ascension sociale.
Parmi les professions des encyclopedistes, on peut distinguer trois grandes categories : 23 d’entre eux pratiquaient la medecine, 24 enseignaient dans des ecoles ou des universites et 24 autres servaient en tant que fonctionnaires royaux. Le groupe le plus important qui venait ensuite etait celui des ecclesiastiques, qui se partageait entre six pretres catholiques et quatre pasteurs protestants. Neuf autres travaillaient comme avocats ou juges. En revanche, peu de ceux qui se sont impliques dans l’
Encyclopedie
avaient embrasse la carriere des armes. Parmi eux c’est
Ogi?ski
, general de l’armee lituanienne, qui apparait au premier rang. Quatre des encyclopedistes etaient des entrepreneurs.
Allut
avait repris la manufacture de verre de son pere,
Bouchu
travaillait dans la metallurgie du fer, et les deux editeurs de l’Encyclopedie,
David
et
Le Breton
, faisaient partie de la Guilde des libraires et des imprimeurs de Paris, la Communaute des libraires et imprimeurs. Enfin venaient deux architectes (
Blondel
et
Lucotte
), un diplomate (
Grimm
), un pharmacien (
Montet
), deux geographes (
Bourguignon d'Anville
et
Robert de Vaugondy
) et un sculpteur (
Falconet
).
La qualite des articles de l’
Encyclopedie
est a l’aune de celle de ses contributeurs sur les sujets traites.
Charge de la partie devolue aux
arts mecaniques
, Diderot se fit aider de Goussier et de Lucotte, qui etaient non seulement des artisans fort capables disposant de connaissances sur nombre de metiers, mais etaient egalement des generalistes. La qualite des articles techniques est evidente a chaque fois que Diderot, qui preferait les praticiens, reussit a recruter des experts dans leur partie, tels que Berthoud et Jean Romilly pour l’horlogerie, Allut pour la verrerie, Magimel pour l’
orfevrerie
ou Bouchu pour les forges. On sait egalement que Diderot, le fils du maitre-coutelier qui apprenait tout ce qu’il voulait d’aussi bonne foi que si toute sa vie et sa capacite eussent du se consommer dans cette etude, lorsqu’il ignorait tout d’un art mecanique, prenait le temps de l’etudier de maniere pratique. Il passait des journees entieres dans les ateliers, commencant par examiner attentivement une machine, se la faisant expliquer, demonter, remonter. Ensuite l’ouvrier travaillait devant lui ; enfin, Diderot lui-meme prenait la place de l’ouvrier qu’il etonna plus d’une fois par son adresse et sa penetration. Il se rendit ainsi familieres les machines les plus compliquees, telles que le metier a bas et le metier a fabriquer les velours ciseles. Il finit par posseder tres bien l’art des tissus de toile, de soie et de coton ; et les descriptions qu’il en a donnees sont le resultat de son experience.
Goussier sejourna plusieurs semaines a
Montargis
, a
Cosne-sur-Loire
, en
Champagne
et en
Bourgogne
pour s’informer sur la fabrication du papier, des ancres, du fer et du verre. Resultant d’une visite de ce dernier aux ateliers de
Laigle
, en
Normandie
ou elles etaient fabriquees, l’article ≪ aiguille ≫ de Deleyre en detaille la fabrication en dix-huit etapes de facon si claire que
Adam Smith
la reprend pour illustrer dans son principe de la
division du travail
dans sa
Richesse des nations
.
La contribution de D’Alembert, charge des parties scientifiques, a la partie mathematiques et physique est exceptionnelle. Si d’autres mathematiciens, comme La Chapelle, ecrivirent trop vite pour pouvoir etre remarques, des physiciens comme
Charles Le Roy
, Jean-Baptiste Le Roy,
Le Monnier
valent d’etre mentionnes. Turgot soumit meme des recherches originales sur les proprietes de l’air qui furent d’utilite a
Lavoisier
.
≪ L’
Encyclopedie
fut bien plus qu’un livre. Ce fut une faction… l’Europe entiere s’y mit. ≫
?
Jules Michelet
,
Histoire de France
Si la plupart des collaborateurs sont francais, une partie est originaire de l'etranger (
Lorraine
,
Suisse
,
Prusse
,
Pologne
,
Lituanie
,
Portugal
…) Cette disparite temoigne du reseau intellectuel tisse a travers l'Europe du milieu du
XVIII
e
siecle et de l'etendue de l'interet porte au projet editorial.
Apres l’echec du projet de traduction de la
Cyclopaedia
de
Chambers
avec l’Allemand
Gottfried Sellius
et l’Anglais
John Mills
, l’editeur parisien Andre-Francois Le Breton s’associa avec trois collegues parisiens,
Michel-Antoine David
,
Laurent Durand
et
Antoine-Claude Briasson
et engagea l’abbe
Jean-Paul de Gua de Malves
comme editeur du nouveau projet. Celui-ci recruta son ami
Pierre Tarin
tandis que les editeurs solliciterent leurs auteurs, Diderot et D’Alembert, le premier amenant
Marc-Antoine Eidous
et
Francois-Vincent Toussaint
avec qui il avait traduit le
Dictionnaire universel de medecine
de
James
. Le chirurgien royal
Francois Gigot de Lapeyronie
suggera le nom de son jeune collegue
Antoine Louis
.
Gua de Malves ayant ete ecarte du projet en aout
1747
, les editeurs signent un nouveau contrat nommant Diderot et D’Alembert editeurs. C’est a eux que devait desormais echoir la tache de recruter les futurs contributeurs. Le prestige academique de D’Alembert lui servit a amener
Montesquieu
en
1753
et, en
1754
, Voltaire, qui amena les pasteurs
Elie Bertrand
et
Polier de Bottens
. C’est surement a D’Alembert qu’on doit egalement la presence de l’astronome
Ratte
, les mathematiciens
Georges-Louis Le Sage
,
La Chapelle
,
Bouchaud
et
Necker
.
Diderot, de son cote, recruta son ami d’alors
Rousseau
pour la musique apres le refus de
Rameau
,
Le Roy
,
Landois
, le president
de Brosses
mais il n’hesita pas a faire appel a ses amis et ses connaissances, comme
Bouchu
, un
metallurgiste
de sa ville natale, qui fournit l’article ≪ forge ≫.
Certains encyclopedistes comme
Le Roy
,
Daubenton
,
Marmontel
et
Saint-Lambert
, etaient des amis communs de Diderot et D’Alembert.
Avec le scandale de la publication de l’article ≪ Geneve ≫ en
1757
, D’Alembert demissionna, laissant Diderot seul editeur. Certains contributeurs ayant egalement quitte l’
Encyclopedie
a la meme epoque, ce dernier trouva de nouveaux redacteurs parmi ses amis, au nombre desquels on recense
Damilaville
,
Falconet
,
Fenouillot
,
Grimm
,
Montamy
et
Naigeon
, le comte melomane
Ogi?ski
de passage a Paris et jusqu’a son propre logeur,
Guillotte
, un militaire en retraite qui redigea l’article ≪ pont militaire ≫.
Certains encyclopedistes proposerent leurs services, tel le pasteur
Formey
qui, ayant eu vent du projet en cours proposa a l’editeur Briasson de lui vendre trois cents livres 1800 pages manuscrites. D’autres fois, le recrutement se fit par cooptation. Ainsi,
Venel
fit appel a l’aide
D’Aumont
et de
Menuret
; peut-etre a-t-il egalement sollicite la collaboration de
Fouquet
,
Montet
et
Willermoz
.
Paris de Meyzieu
aida a recruter, a l’
Ecole royale militaire
qu’il dirigeait,
Douchet
qui amena, a son tour,
Beauzee
.
Malesherbes
, le directeur de la librairie et protecteur officieux de l’
Encyclopedie
aurait egalement contribue a recruter Venel et
Bourgelat
. Deux des editeurs,
Le Breton
et
David
, fournirent meme quelques articles.
Le tableau reprend les noms des auteurs qui ont contribue au texte ou aux illustrations des 17 tomes de l’
Encyclopedie
[
note 1
]
.
Liste des contributeurs
A
B
C
D
- Etienne Noel Damilaville
:
paix
,
vingtieme
et
population
- Louis Jean-Marie Daubenton
(I) : biologie
- Pierre Daubenton
, dit le Subdelegue (c) : arboriculture
- David l’aine
: un des 4 editeurs de l’
Encyclopedie
, 2 articles sur la librairie
- Alexandre Deleyre
: aiguille, fanatisme
- Sieur de Desmahis
:
fat
et
femme
- Nicolas Desmarest
:
fontaine
,
geographie physique
.
- Paul Henri Thiry d'Holbach
(?) : chimie
- Jacques-Philippe-Augustin Douchet
(E.R.M.) : grammaire
- Charles Pinot Duclos
: critique artistique, histoire
- Dufour
[
8
]
:
douane
,
droits du roi
,
emprunt
,
especes
,
fer (marque des fers)
- Cesar Chesneau Dumarsais
(F) : grammaire
- Jean Luton Durival
: art militaire
- Nicolas Luton Durival
: Lorraine
E
F
G
H
K
L
- La Bassee
[
note 2
]
: passementerie
- Jean-Baptiste de La Chapelle
(E) : mathematiques
- Charles Marie de La Condamine
: histoire naturelle, geographie
- Masson de La Motte-Conflans
: droit
- Paul Landois
(R) : art,
peinture
,
sculpture
et
gravure
- Louis-Anne La Virotte
: medecine
- Guillaume Le Blond
(Q) : art militaire
- Andre-Francois Le Breton
:
encre
- Andre Lefevre
: morale,
faiblesse
,
folie
,
gouverneur
,
gouvernante
- Louis Guillaume Le Monnier
:
aimant
,
electricite
,
feu electrique
- Nicolas Lenglet Du Fresnoy
(a) : histoire
- Jean-Baptiste-Pierre Le Romain
: iles d’Amerique
- Charles Le Roy
(T) : agriculture
- Charles Georges Leroy
: venerie
- Jean-Baptiste Le Roy
: une centaine d’articles de mecanique
- Georges-Louis Le Sage
:
inverse
,
gravite
- Claude-Francois de Lezay-Marnesia
:
voleur
- Nicolas Liebault
[
10
]
:
former, dresser
,
fuite
- Antoine Louis
(Y) : chirurgie
- Charles-Benjamin de Lubieres
:
probabilite
,
idee
,
induction
- Jacques-Raymond Lucotte
: une certaine de gravures pour les volumes de planches
M
N
O
P
- Charles Paillasson
: calligraphie
- Jean-Michel Papillon
:
gravure sur bois
- Jean-Baptiste Paris de Meyzieu
:
ecole militaire
- Antoine Penchenier
:
goutte
- Jean-Charles Perrinet d'Orval
:
feux d’artifice
- Jean-Rodolphe Perronet
:
pompe a feu
- Charles-Etienne Pesselier
:
exemption
,
fermes du roi
,
fermier (general)
,
finances
et
financier
- Jean Pestre
(C) :
baconisme
,
bonheur
,
cabale
,
calomnie
,
Campanella
,
Canadiens
,
cardans
,
cartesianisme
et
complaisance
- Antoine Petit
: medecine
- Alexandre-Frederic-Jacques Masson de Pezay
: un article sur la valeur
- Antoine-Noe de Polier de Bottens
: theologie
- Jean-Martin de Prades
: theologie,
certitude
Q
R
S
T
V
W
Y
Les articles de l’
Encyclopedie
sont souvent signes d’une lettre ou d’un signe qui permet d’identifier leur auteur.
Signatures des contributeurs
Le frontispice est un dessin original de
Charles-Nicolas Cochin
grave par
Bonaventure Louis Prevost
.
Louis-Jacques Goussier
est recrute en
1747
par
D’Alembert
. Dans un premier temps,
Diderot
avait demande a
Goussier
de redessiner des illustrations preexistantes, comme le traite d’anatomie de
Vesale
. Mais, a la suite d'un proces pour plagiat, il devra finalement faire de ses planches une œuvre inedite.
De
1747
a
1760
, il effectue un veritable reportage aupres de toutes les corporations : mineurs, forgerons, artistes, etc. Il dessine lui-meme plus de 900 planches, soit pres d’un tiers des 2885 planches.
Louis-Jacques Goussier
est le seul dessinateur a etre cite dans le
Discours preliminaire
de l’
Encyclopedie
.
Diderot
, le presentait comme
≪ celui qui a dessine tout ce qu’il y a de bonnes planches dans notre encyclopedie ≫
.
Certains, comme l’horloger
Ferdinand Berthoud
, au vu des trois premiers volumes d’illustrations de l’
Encyclopedie
, n’hesitent d’ailleurs pas a qualifier
Louis-Jacques Goussier
de ≪ troisieme auteur ≫ de l’Encyclopedie, apres
Diderot
et
D’Alembert
.
Robert Benard
grave au burin un tres grand nombre de planches a compter du quatrieme volume.
Ancien eleve a l’
Academie royale d'architecture
,
Jacques-Raymond Lucotte
,
architecte
et
graveur
, a fourni les articles ≪ maconnerie ≫, ≪ marbrier ≫, ≪ marqueterie ≫, ≪ menuiserie ≫, ≪ mosaique (art. mechaniques) ≫, ≪ plomberie ≫, ≪ pont, des machines ≫, ≪ fleuriste ≫, ≪ formier ≫, ≪ tourbissure ≫, ≪ ganterie ≫ et ≪ serrurerie ≫ dans les volumes IX a XVII de l’Encyclopedie de Diderot et D’Alembert. Il a egalement fourni plus de 45 commentaires et plus de 650 dessins aux volumes de planches.
Pierre Soubeyran
est l'auteur de l'article
Montre (chainette de)
et de la planche qui y est associee.
Claude Sallier
- Diderot
et
d'Alembert
lui rendent cet hommage : ≪ Nous sommes principalement sensibles aux obligations que nous avons a M. l'abbe Sallier, Garde de la Bibliotheque du Roi : il nous a permis, avec cette politesse qui lui est naturelle, & qu'animoit encore le plaisir de favoriser une grande entreprise, de choisir dans le riche fonds dont il est depositaire, tout ce qui pouvoit repandre de la lumiere ou des agremens sur notre
Encyclopedie
[
16
]
. ≫
A l'occasion du bicentenaire de
Diderot
, en
1913
, un monument d'
Alphonse Camille Terroir
dedie aux encyclopedistes a ete installe au
Pantheon
a Paris.
A priori, il semble que peu de collaborateurs des 17 premiers volumes aient egalement travaille au
Supplement
. Diderot, en particulier, n'y pris pas part.
Si les certitudes sont rares (D'Alembert, Venel, Le Monnier), de nombreux doutes sont permis. En effet, des auteurs ayant choisi d'abord la securite de l'anonymat, peuvent avoir fait indiquer leur nom dans le
Supplement
. Le doute, en particulier, est permis pour les collaborateurs du
Supplement
nes 20 ans avant la fin de la redaction de l'Encyclopedie, c'est-a-dire 1745.
- ↑
Les premieres listes furent etablies en 1932 seulement (Exposition
L'
≪ Encyclopedie ≫
et les encyclopedistes
a la Bibliotheque nationale organisee par le Centre international de synthese), puis en 1939 par Louis-Philippe May (
Notes sur les origines maconniques de l'
≪ Encyclopedie ≫
suivie de la liste des encyclopedistes
, Revue de Synthese,
p.
181-190
) et enfin en 1951 par trois chercheurs de Kyoto (Kubawara Takeo, Turumi Syunsuke, Higuti Kiniti :
Les collaborateurs de l'
≪ Encyclopedie ≫
, les conditions de leur organisation
, suppl. du Zinbun
n
o
1, Universite de Tokyo,
p.
1-22
.
- ↑
La page
xliv
du volume
I
annonce que
≪ M. La Bassee a fourni les articles de
Passementerie
, dont le detail n’est bien connu que de ceux qui s’en sont particulierement occupes. ≫
- ↑
Louis Ducros,
Les encyclopedistes
,
Paris
,
Honore Champion
,
(
BNF
30366990
,
lire sur Wikisource
,
lire en ligne
)
- ↑
On estime a plus de 35 000 le nombre d'articles encore non attribues, soit la moitie de l'ouvrage.
- ↑
Celui-la meme que Voltaire accabla de plaisanteries a la suite de l’arret rendu sur son requisitoire du 8 juin 1763 interdisant la pratique de l’inoculation variolique.
- ↑
a
b
et
c
Lettre de Diderot a Le Breton du 12 decembre 1764.
- ↑
Selon J. Proust (1995,
3
e
ed.) in
Diderot et l’Encyclopedie
, Albin Michel,
p.
514-515
et notes.
- ↑
Bien que credite dans le vol.
III
≪ M. ALLARD, qui s’applique a la Physique experimentale & aux Mechaniques, nous a fourni les modeles de plusieurs machines qu’il excelle a executer, & quelques articles d’arts. ≫
, p.
XV
, aucune article ne porte sa signature.
- ↑
Peut-etre Louis-Roch-Antoine-Charles Arnauld, dit
≪ Arnauld de Senlis ≫
(1703-1779), gentilhomme ordinaire de la maison du roi. Voir Rene Benard,
≪ Un Senlisien, collaborateur de Diderot dans l’
Encyclopedie
: Louis-Roch Antoine Charles Arnauld (1703-1779), dit ≪ Arnauld de Senlis ≫ ≫
,
Bulletin annuel de la Societe d’histoire et d’archeologie de Senlis
, 1954, p. 26-8.
- ↑
Les editeurs de l’
Encyclopedie
ne le mentionnent que comme
≪ verse dans les matieres de finance. ≫
- ↑
Marmontel
decrit, dans ses
Memoires
, Genson, marechal des ecuries de la dauphine comme donnant des articles tres distingues a l’
Encyclopedie
sur les objets relatifs a son art :
≪ Il avait fait une etude particuliere de l’anatomie comparee de l’homme et du cheval ; et non seulement pour les maladies, mais pour la nourriture et l’education des chevaux, personne n’etait plus instruit. ≫
- ↑
On ne sait s’il s’agit de Nicolas (1723-?) ou de son frere aine Nicolas-Francois (?-?), gentilshommes lorrains servant dans le regiment de Royal Lorraine.
- ↑
Soit Philippe-Antoine Magimel (~1724-?) ou un de ses deux fils, Antoine-Edouard (~1692-1772) ou Augustin-Simon (~1730-?), tous trois orfevres. On sait qu’il a contribue a l’orfevrerie, mais aucun de ses articles n’est signe.
- ↑
Monnoye envoya un memoire sur la peinture en cire a Diderot apres la publication par ce dernier d’un travail sur la question. Diderot decida de l’inclure dans le volume
V
de l’
Encyclopedie
.
- ↑
Goussier aurait redige ses articles sur la musique d’apres des Memoires de Thomas. Il est possible qu’ils aient collabore sur d’autres articles de musique de l’
Encyclopedie
? caracterises par Alfred Richard Oliver comme de bonne qualite ? que ceux sur le
≪ diapason ≫
et l’
≪ orgue ≫
.
- ↑
Pour
≪ Beauzee Ecole Royale Militaire ≫
, ou il enseignait.
- ↑
Pour
≪ Ecole Royale Militaire ≫
.
- ↑
Encyclopedie ou Dictionnaire raisonne des sciences, des arts et des metiers
,
Discours preliminaire
(1751)
[1]
. Voir aussi : le
Placet des Libraires associes au comte d'Argenson
(1749)
[2]
et le
Prospectus
(1750)
[3]
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[
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