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Daniel Buren

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Daniel Buren
Daniel Buren, au MAMCS , Strasbourg, le 13 juin 2014
Naissance
Periode d'activite
Nationalite
Activites
Formation
Represente par
Xavier Hufkens ( en ) , Lisson Gallery , Galerie Kamel Mennour , Konrad Fischer Galerie ( en ) , Societe des auteurs dans les arts graphiques et plastiques , Light Cone , LIMA ( d ) , Galleria continua ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Site web
Œuvres principales

Daniel Buren , ne le a Boulogne-Billancourt ( Seine ), est un artiste francais, peintre, sculpteur , plasticien [ 1 ] . Il a remporte de nombreux prix dont le Lion d'Or du meilleur pavillon de la Biennale de Venise (1986), l'International Award for best artist de Stuttgart (1991) et le Premium Imperiale pour la peinture de Tokyo en 2007. Il a notamment realise plusieurs installations celebres dans le monde entier parmi lesquelles Les Deux Plateaux (1985) dans la Cour d'honneur du Palais-Royal . Il fait partie des artistes les plus actifs et reconnus de la scene internationale, et son œuvre a ete accueillie par les plus grandes institutions et par les sites les plus divers dans le monde entier.

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Daniel Buren integre, en septembre 1958, l’ Ecole des metiers d’arts ou il etudie la peinture et la decoration generale [ 2 ] .

Daniel Buren developpe, des le debut des annees 1960, une peinture de plus en plus radicale qui joue a la fois sur l’economie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond (le support) et la forme (la peinture) [ 3 ] .

En 1965, il peint des tableaux qui melent formes arrondies et bandes de tailles et de couleurs diverses. Peignant deja sur des tissus rayes, il se tourne vers une toile de store a bandes verticales alternees, blanches et colorees, d’une largeur de 8,7  cm [ 4 ] . Ce support le fascine car il lui permet d’aborder l’art d’une maniere impersonnelle. Peu a peu, Daniel Buren veut reduire son intervention picturale pour arriver a ce qu'il appelle le ≪ degre zero ≫ de la peinture. Dans cette optique, il produit en 1967 plusieurs peintures sur tissu raye [ 5 ] Le principe est de recouvrir de peinture blanche les deux bandes extremes (exterieures) colorees [ 6 ] , [ 7 ] .

Le 3 janvier de la meme annee, il va etre invite a participer a une exposition nommee ≪  18 e Salon de la Jeune Peinture  ≫ [ 8 ] Il y invite 3 de ses amis : Olivier Mosset , Michel Parmentier et Niele Toroni formant ainsi le groupe B.M.P.T. [ 9 ] . Les quatre artistes se rejoignent autour de la pratique commune de la repetition systematique d’un meme motif, ainsi que la volonte de s’opposer radicalement a la scene artistique parisienne, tres academique et dominee alors par l’Ecole de Paris. Le groupe BMPT n’examinent pas seulement les limites physiques de la peinture, mais egalement les frontieres sociales et politiques de l’environnement artistique. Daniel Buren decline ainsi une infinite de possibilites a partir des bandes, exprimant chacun de ses travaux in situ du lieu ou l’œuvre est realisee. La precision, la rigueur et la radicalite sont alors poussees a l’extreme.

Lors de cette journee, les artistes produiront leurs œuvres sur place (des toiles de 2,50  m sur 2,50  m ) : une toile rayee verticalement pour Buren, une toile blanche et marquee en son centre d’un cercle noir pour Mosset, la toile de Parmentier est traversee de larges bandes horizontales, et enfin celle de Toroni est marquee a intervalles reguliers de l’empreinte d’un pinceau n o  50. Une fois les œuvres exposees et l’exposition ouverte, les artistes decrochent aussitot leurs œuvres et affichent la banderole : ≪ BUREN MOSSET PARMENTIER TORONI N'EXPOSENT PAS ≫. A la suite de cela, le groupe exposera a d’autres reprises (Manifestation 2, 3 et 4) en essayant toujours de repondre au ≪ programme minimum d’action ≫ mis en place precedemment [ 10 ] .

En septembre/novembre 1967, apres leur quatrieme manifestation a la 5 e biennale de Paris , le groupe se separe, n’ayant plus tout a fait les memes principes et la meme vision du statut de l’artiste.

Une fois redevenu independant, Daniel Buren mene une reflexion sur la peinture, sur ses modes de presentation et, plus largement, sur le mur, l'espace et le probleme de l'exposition [ 11 ] .

Tres vite, Daniel Buren met en avant des axes d’interrogations dans ses œuvres, qui gravitent autour d’une question centrale : le lieu qui accueille ces œuvres et pour lequel elles sont concues [ 12 ] , [ 13 ]  :

  • Le travail in situ  : le lieu qui les accueille et pour lequel elles sont concues. Le ≪ travail in situ  ≫ impose une nouvelle dynamique du regard et caracterise depuis une grande partie de ses interventions. ≪ La repetition invariable d'un meme motif, dont seul le materiau subira quelques changements, a pour l'artiste fonction d'≪ outil visuel ≫. Denuees de tout contenu semantique intrinseque, les bandes verticales rejettent l'attention sur le contexte qui les accueille. Depuis les affiches collees clandestinement dans les rues parisiennes en 1967 jusqu'aux drapeaux disposes sur les toits de la capitale a l'occasion d'une exposition du Centre Georges-Pompidou en 1977, c'est dans l'itinerance meme du motif que reside l'enjeu d'une œuvre vouee de part en part a mettre en doute l'autonomie de l' objet d'art [ 14 ]  ≫ .
  • Le travail situe : Le travail in situ , indissociable du lieu dans lequel il a ete concu, est par definition non deplacable. Mais il existe une deuxieme categorie d’œuvres qui peuvent circuler, en suivant des regles definies, c’est ce que Daniel Buren nomme les travaux situes. Ces dispositifs ont la capacite de s’adapter a differentes situations, a partir du moment ou leurs caracteristiques et instructions sont respectees. Ce sont des travaux mobiles dont on peut voir differentes combinaisons. Daniel Buren emploie pour les caracteriser la metaphore du theatre : a chaque reinstallation, c’est une piece de theatre que l’on rejoue, le texte n’a pas bouge, mais la mise en scene, le decor n’ont rien a voir avec la premiere representation, et en changent considerablement notre apprehension, tout comme elles changent l’apparence de la scene [ 15 ] .
  • L’outil visuel est defini par Daniel Buren comme le seul element immuable et invariable des œuvres de Daniel Buren, ce sont ces bandes verticales alternees caracteristiques, blanches et colorees, de 8,7cm de large, qu’il remarque sur un tissu du marche Saint-Pierre en 1965. Ce motif lui apparait alors comme un instrument revelateur a deployer dans l’espace, la base d’un vocabulaire a inventer. En effet, dispose judicieusement, il attire l’attention en meme temps qu’il s’integre au site. A la maniere de ponctuations, ces bandes repetees, devenues en 1968 un ≪  outil visuel  ≫, revelent des dimensions, des rythmes, elles incitent le spectateur a regarder autrement. Mais c’est aussi un leurre que l’artiste tend : il ne faudrait pas considerer l’outil visuel comme un motif en soi, repete a l’envi. L’œuvre de Daniel Buren n’est pas la, mais bien dans ce que ce signe montre et revele au spectateur attentif [ 15 ] .
  • La photographie : Daniel Buren a toujours porte une attention particuliere a l’usage de la photographie, et aux confusions ou paradoxes qu’elle peut engendrer dans le monde de l’art. Lorsqu’il a acheve un travail, il realise lui-meme des photographies qu’il appelle les photos-souvenirs car ces images, necessairement fragmentaires, ne sont ni l’œuvre, ni sa copie, ni son equivalent d’aucune maniere : elles ne sont que des aide-memoires. C’est pourquoi il n’expose jamais ces photographies comme des œuvres, ni ne les vend, elles ne circulent que sous forme documentaire. Rien ne peut remplacer l’experience visuelle et plastique de l’œuvre d’art, meme si celle-ci est ephemere. Les photographies, souvenirs lacunaires, imposant un seul point de vue, manipulant la perception, doivent se contenter de leur role de photos-souvenirs [ 16 ] .
  • L'emprunt du paysage : Daniel Buren aime dire que certaines de ses œuvres ≪ empruntent le paysage ≫. Cette notion vient du mot japonais Shakkei, qui designe une tradition des jardins nippons consistant a inclure au travers d’ouvertures aux formes variees, sorte de fenetres, le paysage proche et lointain de l’arriere-plan dans le jardin, en donnant une impression d’infini. Le paysage, humblement ≪ emprunte ≫, devient ainsi une composante du jardin, mais il n’a pas ete approprie. C’est cette image qui est apparue bien plus interessante a Daniel Buren que les termes habituels d’encadrement, d’inclusion, or il s ‘agit bien de cela : cadrer le paysage, l’environnement dans l’œuvre, ou integrer l’œuvre dans un paysage. Œuvre et site sont momentanement indissociables, mais librement ; pour Daniel Buren, il y a paysage emprunte lorsqu’il y a osmose entre l’ajout et l’existant, ce terme renforca serieusement le fait que l’existant, meme transforme, ne lui appartient pas [ 17 ] .
  • La revelation : Les œuvres de Daniel Buren agissent tels des revelateurs, elles sont assimilables en quelque sorte a des instruments optiques, a des ≪ outils pour voir ≫ : on percoit un lieu, un objet d’une autre maniere a travers elles, l’invisible ou plutot l’imperceptible, l’implicite, se devoilent. Des les premiers travaux in situ , il s’agit de reveler les regles inconscientes qui regissent le domaine de la vision, les conditions de visibilite de l’art et les faux presupposes sur l’artiste ou le musee. Chacune de ses interventions dans les institutions revelera par exemple de maniere critique des contraintes masquees. Les elements insoupconnes mais signifiants surgissent grace a son intervention ; c’est un apprentissage du regard et un elargissement du champ visuel que propose Daniel Buren a travers ses differentes interventions [ 15 ] .
  • Le point de vue : L’artiste accorde une importance toute particuliere au ≪ point de vue ≫. Comment un spectateur regarde une œuvre ? Comment un lieu regarde un autre lieu ? Les multiples questions de points de vue ont interesse Daniel Buren depuis toujours. Au point de vue unique massivement employe par les artistes, il propose de substituer une multiplicite de points de vue, laissant au spectateur la liberte de choisir sa propre perspective et d’en changer a sa guise. C’est pourquoi la meilleure approche de son art est probablement la deambulation, chaque pas offrant une nouvelle vision de l’œuvre et du lieu avec lequel elle fait corps. Cette ≪ perspective reelle ≫, mise en jeu a chaque instant et de maniere unique par un spectateur non manipule, se differencie de l’experience museale classique. En contrepartie, la vision de l’œuvre est toujours fragmentaire : la totalite ne saurait s’apprehender que par le mouvement et l’imagination [ 18 ] .
  • Le mouvement : Pour Daniel Buren, le spectateur doit etre en mouvement et explorer une œuvre sous differents points de vue ; tandis que l’œuvre elle-meme prend en compte cette dimension : elle peut etre mobile, et certains de ses elements ne s’apprecient qu’avec le mouvement. L’artiste a effectivement explore en profondeur les possibilites offertes par le mouvement, en creant notamment des ballets et des choregraphies, ou en jouant avec des elements mobiles, naturellement ou artificiellement. Le mouvement devient alors le moteur de l’œuvre, les couleurs et les formes fuient et s’adaptent sans cesse, rien n’est etabli [ 15 ] .
  • La couleur a toujours ete un element constitutif du travail de Daniel Buren. Au moment ou il arrive sur la scene internationale, l’avant-garde a generalement recours a des teintes ternes et neutres, pretendus gages de serieux. Daniel Buren se demarque tout de suite par un usage de couleurs franches. Composante fondamentale des arts visuels, la couleur est l’un des rares elements non descriptible ou traduisible objectivement sous une autre forme : ≪ pensee pure ≫, elle ne peut qu’etre vue. Entre coloris des materiaux, effets de transparence, de rayonnement, etc., la couleur a pris de plus en plus de place dans les œuvres de Daniel Buren ; leur choix et leur composition relevent du hasard (ordre alphabetique par exemple), a de rares exceptions pres. Ainsi le gout personnel de l’artiste n’entre pas en jeu et les couleurs agissent pour elle-meme, de maniere brute [ 19 ] , [ 15 ] .
  • La lumiere, determinante pour la perception, est aussi integree aux travaux de Daniel Buren : elle joue avec certains materiaux reflechissants, translucides ou transparents, mais aussi avec les couleurs, avec les formes et les ombres, transformant l’œuvre et son environnement a chaque instant. Dans la logique de l’ in situ , la lumiere est en effet l’une des composantes irreductibles du travail : notre appreciation d’un lieu ou d’une œuvre peut totalement changer en fonction de sa lumiere ou de son eclairage. Depuis les dispositifs les plus simples (la lumiere naturelle, privilegiee), jusqu’aux dernieres innovations technologiques (fibres optiques), en passant par des sources artificielles variees (spots, lanternes), la sensation lumineuse est l’un des elements cruciaux avec lesquels jouent les interventions de Daniel Buren, en perpetuelle evolution [ 15 ] .

Apres avoir critique les institutions (musees, salons…) en 1968, il prefere intervenir dans la rue mais peu a peu il reintegrera le systeme de l’art. Dans tous les cas, il travaillera in situ , adaptera son travail au lieu, et detruira ses œuvres une fois l’installation terminee. Au travers de ce travail ephemere, les bandes alternees, qu’il nommera ≪ outil visuel ≫, lui permettent notamment de reveler les particularites signifiantes du lieu, les deployant au sein de dispositifs specifiques et parfois complexes, entre peinture, sculpture et architecture [ 6 ] , [ 20 ] .

Ses interventions in situ jouent sur les points de vue, les espaces, les couleurs, la lumiere, le mouvement, l’environnement, la decoupe ou la projection, assumant leur pouvoir decoratif ou transformant radicalement les lieux, mais surtout interrogeant les passants et spectateurs. C’est notamment le cas pour l’intervention des ≪ Hommes Sandwichs [ 21 ]  ≫ dans Paris, ou des hommes portent des pancartes recouvertes de papier raye. Mais aussi pour l’ ≪ Affichage sauvage ≫ de papier a rayures blanches et vertes dans les rues de Paris [ 22 ] .

Au cours des annees 1970, ses interventions ≪ rayees ≫ envahissent tous les supports : portes, escaliers, trains, voiles, gilets pour gardiens de musee [ 23 ] , etc. En meme temps que son œuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiee et coloree, transgressant ainsi l'interdit moderniste qui bannit toute fonction decorative.

Il commence aussi a exposer dans les musees, ce qui lui permet d'aiguiser sa critique institutionnelle. Du musee Guggenheim de New York a la Documenta de Kassel, il est souvent intervenu de maniere critique par rapport aux institutions artistiques. Pour lui, ≪ toute œuvre exposee est mise en scene ≫, il considere donc l'exposition comme un decor, denoncant ainsi le role de l'institution qui preside habituellement a cette mise en scene.

Les Deux Plateaux, Cour d'Honneur du Palais-Royal, Paris.

Les annees 1990 marquent l'epoque des premieres commandes publiques. Incisif, critique, engage, le travail de Buren, continuellement developpe et diversifie, suscite toujours commentaires, admiration et polemique. En 1986 est realisee sa commande publique la plus controversee, Les Deux Plateaux , pour la cour d’honneur du Palais-Royal a Paris. Cette intervention a ete source de polemiques [ 24 ] . Commande par le ministre de la Culture de l’epoque, Jack Lang , et le president Francois Mitterrand , le concours de restructuration, de ce qui est alors le parking du ministere, est gagne par Daniel B Patrick Bouchain .

Les recherches de Buren tendent vers la creation de colonnes en marbres, rayees blanc et noir (en respectant toujours l’ecartement de 8,7  cm ), disposees selon une trame. Leurs bases se situent en sous-sol, les plus basses sortent a peine du sol alors que les plus hautes montent a 3 metres. Les travaux commencent mais peu de temps apres, en mars 1986, apres les elections legislatives, le ministre de la Culture change : Jack Lang cede la place a Francois Leotard . Se servant des critiques faites par les riverains et les magazines qui se montaient contre le projet, le nouveau ministre decide de le stopper. Buren se defend en evoquant la possibilite de finir l’œuvre et de voir les reactions qu’elle va produire ; en fonction, il la detruira ou non. Dans cette optique, le projet est termine et, finalement, garde [ 25 ] .

Daniel Buren au FILAF a Perpignan en juin 2014.

La meme annee, Buren represente la France a la biennale de Venise et remporte le Lion d'or. Il fait partie des artistes les plus actifs et reconnus de la scene internationale, et son œuvre est accueillie par les plus grandes institutions et par les sites les plus divers dans le monde entier.

Dans son travail, il s'interesse de plus en plus aux liens entre architecture et art. Il developpe un travail plus tridimensionnel et une conception de l'œuvre qui n'est plus objet, mais modulation dans l'espace. Constructions et deconstructions se melent dans ses Cabanes Eclatees [ 26 ] .

Dans les annees 1990, il continue de travailler sur ces dispositifs architecturaux de plus en plus complexes, multipliant les jeux sur les materiaux et sur les couleurs. Ce dernier element n'est plus seulement applique au mur, mais ≪ installe dans l'espace ≫ sous forme de filtres, de plaques de verre ou de plexiglas colores. L'impression d'eclatement de l'œuvre est parfois accentuee par l'utilisation de miroirs.

En 2007, il remporte le prix Praemium Imperiale a Tokyo, recompense consideree comme le Nobel des arts plastiques, dans la categorie peinture [ 27 ] .

En mai et juin 2012, Buren est l'artiste invite de la cinquieme edition de l'exposition ≪  Monumenta  ≫ au Grand Palais [ 28 ] .

Daniel Buren assure la scenographie du ballet Daphnis et Chloe , choregraphie par Benjamin Millepied , a l' Opera de Paris , en mai 2014 [ 29 ] .

Il est invite d'honneur du Festival international du livre d'art et du film a Perpignan en 2014 [ 30 ] .

Observatoire de la Lumiere, Fondation Louis Vuitton, Paris

En 2016, il realise L'Observatoire de la lumiere , installation in situ sur l'enveloppe du batiment de Frank Gehry a la fondation Louis Vuitton [ 31 ] dans le bois de Boulogne. La meme annee, il investit le jardin de l'hotel parisien le Bristol , ou il installe une pergola en plexiglas colore, installation presentee sous le nom de Pause coloree [ 32 ] .

En 2021 sort un film qu'il realise, intitule A contre-temps, A perte de vue [ 33 ] et retracant de facon chronologique l'ensemble de son travail des annees 1960 jusqu'a aujourd'hui. D'une duree initiale de 6h25, ce film est appele a s'actualiser en suivant le travail de Daniel Buren [ 34 ] .

Daniel Buren realise dans le monde entier des centaines d'œuvres in situ qui soulignent, contrarient ou mettent en valeur les caracteristiques des lieux qui l'accueillent. Les œuvres de Buren, qui se mesurent a un ensemble de questions liees a la perception, la couleur, l'architecture ou les relations spatiales, visent a permettre une perception directe et a provoquer une reponse sollicitant la sensibilite et la reflexion du spectateur. Son art envahit l'espace pour en reveler les limites a la fois spatiales, institutionnelles et esthetiques. Ni tableau, ni sculpture, ni architecture, ni decor, chacune des realisations de Buren renouvelle le rapport entre l'œuvre, le lieu et le spectateur [ 15 ] .

Prix et distinctions [ modifier | modifier le code ]

Hommage [ modifier | modifier le code ]

En 1999, dans son tableau Le Bain a Cantolao ou 8,7 = rideau (Ingres) [ 37 ] , le peintre Herman Braun-Vega fait un clin d'œil aux fameuses bandes verticales de 8,7 cm de largeur de Daniel Buren [ 38 ] .

Autre [ modifier | modifier le code ]

Œuvres dans l'espace public et semi-public [ modifier | modifier le code ]

Facade du Neues Museum de Nuremberg mise en couleur par Daniel Buren.

Publications [ modifier | modifier le code ]

  • Position-Proposition , Stadtisches Museum, Monchengladbach , 1971
  • Sanction of the Museum , Museum of Modern Art, Oxford , 1973
  • Five texts , John Weber gallery, New York / Jack Wendler gallery, Londres, 1973
  • A partir de la / Von da an , Stadtisches Museum, Monchengladbach , 1975
  • Rebondissements , Daled & Gevaert, Bruxelles , 1977
  • Les couleurs : sculptures. Les formes : peintures , Centre Georges Pompidou, Paris / Les presses du Nova Scotia College of Art and Design , Halifax, 1981
  • “Exposition/Diffusion“, Le Consortium, 1982
  • Points de vue , Daniel Buren, Suzanne Page, musee d'art moderne de la ville de Paris , 1983
  • Exposition collective, ≪ Best Of ≫, Consortium de Dijon , 1983
  • De la Couverture , XLII e biennale de Venise , AFAA, Paris, 1986
  • Entrevue. Conversations avec Anne Baldassari , Musee des arts decoratifs / Flammarion, Paris, 1987
  • Daniel Buren, Catherine Francblin , Art Press , Paris, 1987
  • Photos-Souvenirs 1965-1988 , Daniel Buren, Art Edition, Villeurbanne, 1988
  • Les Ecrits (1965-1990) , Daniel Buren, capc, Musee d'art contemporain, Bordeaux, 1991
  • Arguments topiques , Daniel Buren, Marc Sanchez, capc, musee d'art contemporain, Bordeaux, 1991
  • Propos deliberes , Daniel Buren-Michel Parmentier, entretiens avec Anne Baldassari, Art Edition, Villeurbanne / Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1991
  • Erscheinen, scheinen, verschwinden , Daniel Buren, Doris Krystof, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Dusseldorf, 1996
  • Transparence de la lumiere, Travaux in situ , Daniel Buren, Shimizu Toshio, Art Tower Mito (Japon), 1996
  • Images du Japon , AFAA, Paris, 1996
  • A force de descendre dans la rue, l’art peut-il enfin y monter ? , Daniel Buren, Sens & Tonka, Paris, 1998
  • L'Ineffable, a propos de l'œuvre de Ryman , Daniel Buren, Jannink, Paris, 1999
  • Les Couleurs Traversees , Daniel Buren, Eckardt Schneider, Kunsthaus, Bregenz, 2001
  • Daniel Buren , Guy Lelong , Flammarion, Paris, 2001, edition augmentee 2012
  • Mot a mot , Daniel Buren, Bernard Blistene, Alison Gingeras, Laurent Le Bon, Julie Pellegrin, Editions Centre Pompidou / Editions de la Martiniere / Editions Xavier Barral, Paris, 2002
  • In situ , Bruno Cora, Testo & Immagine, Turin, 2003
  • Transitions : works in situ , Daniel Buren, Odate Natsuko, Kitagawa Tomoaki, Toyota Municipal Museum of Art, Toyota, 2003
  • Buren Times , Bernard Blistene , Daniel Buren, Susan Cross et Alison Gingeras, Guggenheim Museum, New York, 2005
  • Daniel Buren, Intervention II works in situ, Daniel Buren, Jerome Sans, Suzanne Cotter, Modern Art Oxford , 2006
  • L'Atelier de Daniel Buren , Marion Chanson, Thalia Edition 2008
  • Histoire du Palais-Royal. Les Deux Plateaux , Michel Nuridsany , Daniel Buren, Patrick Bouchain, Jean-Christophe Denise, Edith Hallauer, Actes Sud, Arles, 2010
  • Daniel Buren & Alberto Giacometti, œuvres contemporaines 1964-1966 , Bernard Blistene , Daniel Buren, Veronique Wiesinger, Editions Kamel Mennour, Paris, 2010
  • Allegro Vivace , Daniel Buren, Karola Kraus, Doris Krystof, Cora von Pape, Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden / Walther Konig, Cologne, 2011
  • Daniel Buren , David Palterer, Gli Ori, Pistoia, 2011
  • DVD Works & Process Daniel Buren Volume 1 (12 films), a.p.r.e.s editions, Paris, 2011
  • Excentrique(s), travail in situ , album de l’exposition Monumenta 2012, Daniel Buren, Marc Sanchez, Jean-Marie Gallais, coedition Centre national des arts plastiques-Reunion des musees nationaux Grand Palais, 2012
  • Les Ecrits (1965-2012) , 2 volumes (1965-1996 et 1996-2012) de 2 000 pages chacun ; direction de la publication : Marc Sanchez, coedition Centre national des arts plastiques et Flammarion, 2012
  • Esquisses graphiques pour Excentrique(s), travail in situ , Editions Dilecta, Paris, 2012
  • "Buren", Guy Lelong, Flammarion/Cnap, edition augmentee, Paris, 2012
  • Daniel Buren, Travaux in situ & Situe, Istres (livre + DVD), a.p.r.e.s editions, Paris, 2014
  • Daniel Buren, D'une arche aux autres, Travail in situ, Casablanca , a.p.r.e.s editions, Paris, 2015
  • DVD Works & Process Daniel Buren Volume 2 (5 films), a.p.r.e.s editions, Paris, 2016

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Institut d’art contemporain ? Villeurbanne/Rhone-Alpes, ≪  Daniel Buren  ≫, sur i-ac.eu/fr (consulte le )
  2. Mik-Art, ≪  Biographie de l'artiste Daniel Buren  ≫, sur biographie-peintre-analyse.com , (consulte le )
  3. Cf. Daniel Buren, Au sujet de… , entretien avec Jerome Sans, Flammarion, Paris, p.   23-27 .
  4. linternaute, ≪  Daniel Buren : biographie courte, dates, citations  ≫, sur linternaute.fr , (consulte le )
  5. ≪  Œuvres Par titre : Manifestation 1 ? Peinture acrylique blanche sur tissu raye blanc et gris  ≫, sur catalogue.danielburen.com (consulte le )
  6. a et b Bernard Blistene, Une histoire de l'art du XX e  siecle , page 125.
  7. Magazine Beaux-Arts du 13 au 19 octobre 1965, page 19.
  8. ≪  Daniel Buren  ≫, sur agendaculturel.fr (consulte le )
  9. ≪  Daniel Buren  ≫, sur paris-art.com (consulte le )
  10. Serge Lemoine (dir.), L'Art moderne et contemporain : peinture, sculpture, photographie, graphisme, nouveaux medias , Larousse, 2007, pages 228 et 229.
  11. Cf. Daniel Buren, Au sujet de… , p.   51-52 .
  12. Art contemporain , Editions du Chene , p.  72.
  13. Daniel Buren, Moi a moi , edition Centre Pompidou, p.  15.
  14. ≪  Daniel Buren, Le travail in situ  ≫, sur universalis.fr (consulte le )
  15. a b c d e f et g Loran Stosskopf, ≪  Dominant ? Domine, coin pour un espace, 1 465,5 m2 a 11° 28’ 42’  ≫, Centre National des Arts Plastiques ,‎
  16. ≪  Les photos souvenirs  ≫, sur 2012.monumenta.com (consulte le )
  17. ≪  Shak-kkei - Les collections SCEREN - Reseau Canope  ≫, sur www.reseau-canope.fr (consulte le )
  18. ≪  Points de vue  ≫, sur 2012.monumenta.com (consulte le )
  19. ≪  Daniel Buren : "La couleur est la seule chose qui soit intrinsequement impossible a decrire, c'est de la pensee pure"  ≫, sur France Culture (consulte le )
  20. Serge Lemoine (dir.), op. cit. , p.  273.
  21. ≪  "Hommes-Sandwichs" - Expositions Daniel Buren  ≫, sur www.danielburen.com (consulte le )
  22. Michel Nuridsany , ≪ Buren : Les couleurs et leurs reflets ≫, Le Figaro , 30 juin 1998.
  23. ≪  Le Musee qui n'existait pas - Daniel Buren  ≫, sur Centre Pompidou (consulte le )
  24. artnet, ≪  Daniel Buren  ≫, sur artnet.fr (consulte le )
  25. Serge Lemoine (dir.), op. cit. , p.  224.
  26. ≪  Cabane eclatee n° 6 : les damiers  ≫, sur Centre Pompidou (consulte le ) .
  27. a et b Japon-Infos, ≪  Le Japon salue Buren, Barenboim, Cragg…  ≫, sur japoninfos.com , (consulte le )
  28. ≪ Daniel Buren, des colonnes a la une ≫ , Le Point , le 3 mai 2012.
  29. Programme de la saison 2013-2014, Opera de Paris .
  30. Site du FILAF, section 2014
  31. Voir sur le site de la fondation.
  32. (en) In Paris, Conceptual Artist Daniel Buren Takes a 'Colorful Pause' at Le Bristol Hotel , Forbes , 31 mai 2016
  33. ≪  A CONTRE-TEMPS, A PERTE DE VUE  ≫, sur danielburenfilm.com (consulte le )
  34. ≪  A CONTRE-TEMPS, A PERTE DE VUE  ≫, sur www.danielburenfilm.com (consulte le )
  35. (en) Prix. Site officiel de la Biennale .
  36. ≪  Bulletin officiel des decorations, medailles et recompenses n°06 du 07 decembre 2005 - Legifrance  ≫, sur www.legifrance.gouv.fr (consulte le )
  37. Herman Braun-Vega, ≪  Le Bain a Cantolao ou 8,7 = rideau (Ingres)  ≫, Acrylique sur toile, 130 X 162 cm, sur braunvega.com ,
  38. Dimitri Salmon, Jean-Pierre Cuzin et Florence Viguier-Dutheil, Musee Ingres, Musee national des beaux-arts du Quebec, Ville de Montauban, avec la collaboration exceptionnelle du musee du Louvre, Ingres et les modernes (catalogue d'exposition), Montauban, Somogy, , 336  p. ( ISBN   978-2-7572-0242-5 , lire en ligne ) , p.  264-265
  39. ≪  Laureats 2008, Fondation Zellidja  ≫, sur fondations.org , (consulte le )
  40. Daniel Buren dans le nouveau metro circulaire de Taipei

Annexes [ modifier | modifier le code ]

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Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Catherine Francblin, Daniel Buren , Editions Art Press, Paris, 1987
  • Catherine Millet, L'Art contemporain en France , troisieme edition revisee et augmentee, Flammarion, 2005 ( ISBN   2-08-011472-7 )
  • Au sujet de , entretien de Daniel Buren avec Jerome Sans, Flammarion, Paris, 1998
  • Cabanes eclatees 1975-2000 (catalogue raisonne thematique, volume 2), Annick Boisnard/Daniel Buren, Alex Alberro, Editions 11/28/48, Le Bourget, 2000
  • Daniel Buren 1964-1966 (catalogue raisonne chronologique, tome II), Annick Boisnard/Daniel Buren, Christian Besson, Musee d’art moderne Lille Metropole, Villeneuve d’Ascq / Editions 11/28/48, le Bourget, 2000
  • Daniel Buren 1997-1999 (catalogue raisonne chronologique, tome XIII), Annick Boisnard/Daniel Buren, Bernard Blistene , editions du Centre Pompidou, Paris / Editions 11/28/48, Le Bourget, 2002
  • Le musee qui n’existait pas , Bernard Blistene, Laurent Le Bon, Dorothea von Hantelmann, editions du Centre Pompidou / Editions Xavier Barral, Paris, 2010
  • Travaux in situ 2010-2011 , Centre Pompidou-Metz, MUDAM Luxembourg, 2011
  • Daniel Buren , Guy Lelong, monographie, coedition Centre national des arts plastiques et Flammarion, 2012

Videographie [ modifier | modifier le code ]

  • Daniel Buren , film de Camille Guichard avec la participation de Guy Tortosa, 52 min, production Terra Luna Films, France 5, Centre Georges Pompidou.
  • Daniel Buren-Jean Nouvel , film de Gilles Coudert (112 min / 1994 / a.p.r.e.s production) Conference-entretien entre l’artiste Daniel Buren et l’architecte Jean Nouvel organisee par le Centre de Creation Contemporaine de Tours et l'Universite Francois-Rabelais.
  • Les Deux Plateaux , film de Gilles Coudert, Sebastien Pluot & Xavier Baudoin (8 min / 2002 / a.p.r.e.s production) Guy Lelong, auteur du livre sur le travail de Daniel Buren edite en 2001 chez Flammarion, nous fait part de sa vision de cette œuvre publique au Palais Royal. Un decryptage de cette œuvre particulierement celebre et populaire en tant que ≪ colonnes de Buren ≫ mais dont le systeme reste pour beaucoup meconnu.
  • Le Musee qui n'existait pas , film de Gilles Coudert & Sebastien Pluot (30 min / 2002 / a.p.r.e.s production) Documentaire sur l'installation de l'artiste francais Daniel Buren au Centre Pompidou intitulee Le musee qui n'existait pas (juin 2002).
  • L'œil du cyclone , film de Gilles Coudert (13 min / 2005 / a.p.r.e.s production) Ce documentaire presente l’exposition de l’artiste Daniel Buren qui s’est deroule au Guggenheim Museum a New York. Le Guggenheim a accueilli en juin 2005 une installation in situ , comme le dit Daniel Buren, ≪ L’œil du cyclone ≫, dans laquelle il interroge a sa maniere ce batiment emblematique de l’histoire de l’architecture construit par Frank Lloyd Wright .
  • 935 metres de bandes , video de creation, installation 3 ecrans de Maurice Benayoun (prod. Savoir au Present, 1984) sur l'exposition Points de vue , ARC Musee d'art moderne de la Ville de Paris.
  • La Collection qui n'existait pas , documentaire cinematographique de Joachim Olender, 93 minutes, 2014 , dans laquelle on voit intervenir Daniel Buren et son mecene, Herman Daled .
  • Les mains de l'art contemporain, documentaire de Luc Riolon et Rachel Seddoh, 52 min, Arte

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]