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Demographie de la Nouvelle-Caledonie

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Demographie de la Nouvelle-Caledonie
Évolution démographique de la Nouvelle-Calédonie
Evolution demographique de la Nouvelle-Caledonie
Dynamique
Population 271 407  hab.
(2019)
Accroissement naturel  1,19  %
Indice de fecondite 1,97  enfant par [ 1 ]
Taux de natalite 14,5  [ 2 ]
Taux de mortalite 5,5  [ 3 ]
Taux de mortalite infantile 3,9  [ 4 ]
Ages
Esperance de vie a la naissance 77,1 ans [ 5 ]
Structure par age 0-14 ans : 23,7  %
15-64 ans : 67,67  %
65 ans et plus : 8,63  %
Sex-ratio (2014)
A la naissance 108  /100
Flux migratoires (2008)
Solde migratoire 7,2 
Composition linguistique
Francais ( officiel ) 98,9  %
Wallisien 9,17  %
Drehu 4,9  %
nengone 2,76  %
Paici 2,38  %
Ajie 1,75  %
Futunien 1,56  %
Autres langues kanak 9,6  %
Composition ethnique (2014)
Kanak 39,05  %
Europeens 27,24  %
Autres ( Caledoniens , etc.) 8,69  %
Metis 8,56  %
Wallisiens-Futuniens 8,16  %
Tahitiens 2,09  %
Indonesiens 1,44  %
Ni-Vanuatu 0,96  %
Vietnamiens 0,93  %
Autres asiatiques 0,44  %
Composition religieuse
Catholicisme 53  %
Protestantisme 25  %
Islam sunnite 1,5  %
Autres 10  %
Sans 10  %

La demographie de la Nouvelle-Caledonie est l'ensemble des donnees et etudes concernant la population neo-caledonienne, d'hier et d'aujourd'hui.

Au recensement de 2019 , la Nouvelle-Caledonie comptait 271 407 habitants [ 6 ] .

Periode pre-europeenne [ modifier | modifier le code ]

Archeologie institutionnelle [ modifier | modifier le code ]

Musee de Nouvelle-Caledonie [ modifier | modifier le code ]

Les plus anciennes traces institutionnelles d'observations archeologiques remontent au , le gouvernement colonial tente de rassembler des objets censes representer la Nouvelle-Caledonie aux expositions universelles. Des echantillons mineralogiques, botaniques et paleontologiques, sont regroupes.

Il faut attendre 1895 pour qu'un premier lieu specifique soit cree pour regrouper ses objets. Ce lieu appele dans un premier temps musee colonial , est cree par Jules Bernier, secretaire-archiviste charge de la preservation des collections. Le pavillon de la Nouvelle-Caledonie, construit a Paris a l'occasion de l' Exposition universelle de 1900 , est demonte et transporte jusqu'a Noumea, dans ce qui deviendra la Bibliotheque Bernheim . Une bibliotheque est installee au rez-de-chaussee tandis que les collections sont rassemblees au premier etage.

Luc Chevalier (1922-2008 [ 7 ] ) est l'auteur d'etudes academiques sur le passe des iles de la Nouvelle Caledonie des les annees 1950, en collaboration avec la Societe d'Etudes Melanesiennes et l'Institut Francais d'Oceanie, qui deviendra l' Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (ORSTOM), puis l' Institut de recherche pour le developpement (IRD). Luc Chevalier devient le premier conservateur du Musee de Nouvelle-Caledonie cree en 1971. Les objets conserves jusqu'alors dans la Bibliotheque Bernheim constituent le premier fonds du musee.

Inventaire du patrimoine kanak disperse [ modifier | modifier le code ]

Jean-Marie Tjibaou a joue un role moteur dans le projet d' Inventaire du patrimoine kanak disperse [ 8 ] , il demande en 1979 a Roger Boulay, ethnologue de formation, d'etablir une liste des sculpteurs kanaks [ 9 ] . Dans l'esprit de Tjibaou, le patrimoine disperse etait lie au concept d'≪ objets-ambassadeurs ≫, representants de la culture kanak a l'etranger [ 9 ] , et permettant d'en evoquer les aspects immateriels : relations, traditions et coutumes [ 10 ] . Auparavant, la Societe des oceanistes , basee a Paris et nouvellement creee en 1945, avait lance l'idee d'un recensement des collections en metropole, mais sans impliquer les neo-caledoniens [ 11 ] .

Au debut des annees 1980, le sort du patrimoine disperse des kanaks les amene a faire entendre leurs interrogations autour des lieux et conditions de conservations de ces objets, ainsi que des explications associees [ 12 ] .

A ce moment, les collections oceaniennes en France se trouvent dans des etats disparates : dans certains musees, comme a Angouleme, Bordeaux, Grenoble ou Paris, elles sont exposees depuis peu avec une museologie recente ; ailleurs, comme a Lille, Boulogne-sur-Mer ou Le Havre, elles sont remisees ou abandonnees dans des reserves parfois non adaptees ; les inventaires en sont tres rares [ 12 ] .

Un Office culturel scientifique et technique canaque (OCSTC), place sous direction gouvernementale francaise, est cree en 1982 sous l'impulsion de Jean-Marie Tjibaou et Jacques Iekawe . Art, politique et culture sont alors penses en relation.

Un Departement Archeologie est cree en 1991 au sein du Service des Musees et du Patrimoine de Nouvelle-Caledonie. Les inventaires et les fouilles sont marques par la decouverte en 1995, sur la plage du site eponyme de Lapita a Foue (Kone), des deux premieres poteries Lapita entieres du Pacifique [ 13 ] .

L' accord de Noumea , signe en 1998, prevoit le recensement et la mise en valeur des artefacts kanak en metropole [ 14 ] .

Une conference archeologique internationale en 2002, commemorant le cinquantenaire de la premiere mission scientifique d'archeologues sur la Grande Terre, regroupe des delegations de l'ensemble du Pacifique sud-ouest. Cette conference montre l'interet de la recherche archeologique en Oceanie et suscite la creation de l'Institut d’Archeologie de la Nouvelle-Caledonie et du Pacifique (IANCP), dirige par Christophe Sand.

On repertorie et protege progressivement des petroglyphes et des gravures rupestres qui temoignent de la presence humaine pre-europeenne.

Durant l'annee 2020 et suivante, l'exposition Carnets kanak , au musee du quai Branly , retrace les travaux d'inventaire en presentant des croquis et les œuvres associees [ 15 ] .

L' Inventaire du patrimoine kanak disperse (IPKD) a permis d'etablir que 85 % des objets et œuvres Kanak en collections publiques dans le monde sont conserves en dehors de la Nouvelle-Caledonie. En 2019, un projet d'extension et de renovation du musee de Nouvelle-Caledonie, prevoit pour 2021 le rapatriement de certains ≪ objets ambassadeurs ≫ du patrimoine Kanak sur leur terre natale [ 9 ] .

Premieres traces de peuplement [ modifier | modifier le code ]

Civilisation Lapita [ modifier | modifier le code ]

La civilisation Lapita est une civilisation ancienne d' Oceanie etablie dans l' ocean Pacifique ouest aux premier et second millenaires avant notre ere . Le nom Lapita est tire d'un site archeologique de Nouvelle-Caledonie (a Kone , plage de Foue) [ 16 ] . La civilisation Lapita semble etre apparue dans l' archipel Bismarck [ ref.  souhaitee] , au nord-est de la Nouvelle-Guinee , puis s'est repandue sur environ 3 000  km d'extension : plusieurs centaines de sites archeologiques Lapita ont ete retrouves dans une aire allant de la Nouvelle-Guinee jusqu'aux iles Samoa [ 17 ]  : on en retrouve en Nouvelle-Caledonie . Pour cette raison, on considere qu'elle est la culture d'origine des austronesiens qui, a partir de l' Oceanie proche , ont peuple l' Oceanie lointaine [ 9 ] . Quelques squelettes ont ete decouverts a Lapita en Nouvelle-Caledonie. La datation par le carbone 14 revele que les sites Lapita les plus anciens remontent a environ 3 500 annees avant l'epoque actuelle, soit 1500 av. J.-C. . Les sites Lapita neo-caledoniens ont revele d'enormes quantites de materiel archeologique. La plupart des sites dates ne remontent pas au-dela de 1050 av. J.-C. .

Parmi la vingtaine de sites (Pam, Arama, Boirra, Vavouto, Kone, Kone-Foue, Temrock, Nessadiou, Ile Verte, Ongoue, Nara, Amtiti, Witapme, Ile des Pins (Gadji, Vatcha), Mare (Patho, Kurin), Lifou (Hnajoissisi, Keny, Hnaeu) et Ouvea (Wadrilla)), les principaux sont :

  • Nord : Koumac, Lapita (site eponyme), Kone (site de Foue) ;
  • Centre : Nessadiou ;
  • Sud : Vatcha.

Des modeles demographiques developpe dans les iles du Pacifique comme Hawai et la Nouvelle-Zelande et permettent d'estimer la population a 50 000 habitants (hypothese la plus basse) au bout d'un millenaire de presence (il y a donc 2 000 ans). Les premiers peuplements on laisse des traces sur le littoral, mais de nombreux releves montrent que les plaines alluviales et l'interieur des terres ont ete rapidement colonises jusqu'au centre de la chaine (forets brulees [ 18 ] , traces d'implantation horticoles, disparition d'une grande partie de la faune endemique, en particulier plus de 40 % de la faune [ 19 ] , [ 20 ] . Des indices archeologiques vieux de 2 000 ans presentent des similarites avec des mythes kanaks, des indices de ce type ont pu demontrer ailleurs dans le Pacifique, en particulier en Australie, que des mythes dataient de plusieurs millenaires [ 21 ] .

Arrivee des Europeens [ modifier | modifier le code ]

A partir du XVII e  siecle, la ressource s'epuisant pres des cotes europeennes, il fallut aux baleiniers se tourner vers d'autres especes de cetaces et des territoires de chasse bien plus lointains en utilisant des navires de haute mer bien plus importants : Atlantique lointain, puis Pacifique, et meme par la suite Arctique et Antarctique. Les iles du Pacifique tropical constituaient des escales indispensables pour les campagnes de peche qui s'etalaient sur plusieurs annees. L'ocean Pacifique est aussi ecume par des navires santaliers . Ces navires de commerce, souvent sans foi ni loi, armes pour se proteger des pirates, ont ete a l'origine de conflits avec les populations autochtones, qui sont souvent les seules et rares traces de leur passage. ils ont egalement apporte une contribution au moins egale a celle des explorateurs officiels commandites par les amirautes de leurs nations respectives a partir du XVIII e  siecle ( James Cook , Jean-Francois de La Perouse , Jules Dumont d'Urville etc. ) a la cartographie et a l'oceanographie du globe terrestre.

Une autre contribution plus tragique au niveau demographique de l'arrivee des Europeens a consiste a l'importation de maladies alors inconnues dans le Pacifique. De facon consistante, en particulier en Nouvelle-Zelande , a Hawai et en Polynesie francaise ou la chose est plus documentee que dans les petits archipels du Pacifique, la mortalite due aux epidemies est de l'ordre de 80 % et culmine parfois a 95 % des populations autochtones. Cette cause de mortalite depasse de loin toutes les autres causes (conflits, guerres…), meme dans les iles qui ont fait l'objet d'operations coloniales militaires d'envergure. Les estimations des consequences demographiques sont donc une division des populations dans un facteur de 5 a 20. La diminution souvent brutale a la suite des epidemies, perdurait sur plusieurs decennies et s'aggravait a cause du bouleversement de son espace, du manque de main d'œuvre pour l'agriculture, de la perte des transmissions culturelles orales et de la destructuration des organisations sociales.

Il s'est ecoule entre 75 (passage de James Cook) et 150 ans (baleiniers, santaliers…) entre le premier contact avec des Europeens et la prise de possession officielle en 1853. Des traces historiques prouvent que des Kanaks ont une parfaite connaissance des armes a feu des la fin du XVIII e  siecle autour de certains mouillages naturels comme Balade ( James Cook sejourne dans ce port en 1774 [ 22 ] . En 1792, alors a la recherche de Jean-Francois de La Perouse , d'Entrecasteaux y mouille [ 23 ] ).

Estimations demographiques officielles post-contact [ modifier | modifier le code ]

Les estimations de l'administration coloniale font etat d'une population d'environ 50 000 habitants au debut de l'occupation officielle en 1853, qui diminue jusqu'a un minimum de 27 000 habitants en 1900.

Les premiers inventaires genealogiques fiables de Nouvelle Caledonie datent de 1946, 170 ans et sept generations apres le passage de Cook, apres des epidemies, des luttes militaires, la colonisation, l' enfermement des Kanaks dans les reserves a partir des annees 1860, des bouleversements sociaux qui augmentent les difficultes pour reconstituer aujourd'hui la tradition orale et l'histoire du pre-contact.

Les estimations demographiques universitaires les plus solides pour la Nouvelle-Caledonie a la periode de contact (La Nouvelle-Caledonie est occupee depuis 1853 par la France) se situent dans une fourchette allant de 40 000 personnes [ 24 ] a 80 000 personnes [ 25 ] .

Estimations de la population pre-contact [ modifier | modifier le code ]

Une hypothese de calcul de la population pre-contact est donc entre 5 et 20 fois la population minimum estimee par l'administration coloniale a 27 000 en 1900, soit entre 135 000 et 540 000 habitants a son apogee. Les etudes des paysages agricoles et des habitats pre-contact rendent cette fourchette tout a fait plausible, en estimant la production sur les terrains transformes par l'homme capables de nourrir une population de plusieurs millions d'habitants.

Traces de transformations du paysage agricole [ modifier | modifier le code ]
Culture du taro a Keanae, Maui, Hawai , caracteristiques de la culture Lapita , similaires aux paysages agricoles pre-contacts tres nombreux retrouves en Nouvelle Caledonie.

L'etude des sols a fait apparaitre de longue date une occupation intensive de toutes les zones cultivables, en particulier sur la Grande Terre. Les photographies aeriennes exhaustives de la Nouvelle Caledonie apres la Seconde Guerre mondiale , puis les photographies de satellites ont permis de confirmer les modifications anthropiques a grande echelle des paysages par l'agriculture (billons a ignames et tarodieres fossiles pour la recolte du taro d'eau Colocasia esculenta sur des reliefs sculptes en terrasse).

La culture en terrasse du taro fut developpee a un tel point qu'a l'arrivee des Europeens, une grande partie des basses collines de la Grande Terre etaient couvertes de terrasses. Dans les vallees, jusque sur des reliefs offrant des conditions agricoles moins optimales, on peut constater une occupation intensifiee de l'espace par les billons sureleves. Ces travaux de terrassement permettent de limiter les jacheres et d'augmenter la productivite, au prix d'un travail physique considerable.

Culture du taro a Wailua, Maui, Hawaii. collines defrichees et sculptees en terrasse.

L'energie considerable a deployer, et le temps necessaire pour realiser la modifications des paysages par l'exploitation agricole temoignent a la fois d'une main d'œuvre en grand nombre, sur de longues periodes, d'un savoir faire sophistique, de la capacite a nourrir une population importante. Ces travaux a grande echelle temoignent egalement d'une stabilite sociale durable qui permettait de s'y consacrer sans craindre a tout moment la destruction de lourds investissements laborieux.

La tradition orale et les coutumes qui perdurent jusqu'a aujourd'hui, temoignent de l'abondance courante de nourriture, qui permettait de programmer des echanges coutumiers. Le chef coutumier devait donc veiller entre autres au respect d'un calendrier agricole pour honorer ces echanges. L'abondance et les trocs possibles permettaient d’eviter une partie des tensions, en particulier en ritualisant les relations entre tribus et en placant les tribus voisines comme des relations economiquement et socialement benefiques.

Traces d'habitats pre-contacts sophistiques et nombreux [ modifier | modifier le code ]

Les densites de population historiques atteintes en Asie du Sud-Est , pour des techniques de cultures, des surfaces et des epoques similaires, rendent plausibles la capacite de subvenir aux besoins d'une population de 3 millions d'habitants sur la Grande Terre seule. L'accumulation de donnees archeologiques sur des sites d'habitat beaucoup plus nombreux que les villages actuellement repertories confirme l'hypothese d'une population pre-contact tres superieure a l'estimation de 27 000 kanaks par l'administration coloniale en 1900.

La construction de certains habitats recules au centre de la chaine, dans des zones agricoles qui ne sont pas les plus favorables, laissent penser que la population etait suffisamment nombreuses pour y realiser des travaux d'excavation a grande echelle a la fois longs et tres couteux en investissement physique, mais aussi que la pression demographique les y contraignait. Dans plusieurs endroits, la construction de sites d'habitats complexes sur les zones les moins fertiles pour optimiser l'occupation des sols renforce l'hypothese de la necessite des cultures intensive pour nourrir une population nombreuse. La datation au XIV e  siecle d'habitats sophistiques retrouves dans des zones agricoles non optimales (altitude, relief, exposition et irrigation) a l'interieur des terres peut indiquer que la prosperite de ce type de culture avait permis d'atteindre de hauts niveaux de densite de population (plusieurs millions d'habitants potentiels) plus de 400 ans avant les premiers contacts avec les navigateurs europeens.

Une pression demographique pre-contact bien superieure a celle que connait la Nouvelle Caledonie du XXI e  siecle est une hypothese probable expliquant la colonisation a large echelle d'espaces agricoles peu favorables.

Structure de la population [ modifier | modifier le code ]

La population de la Nouvelle-Caledonie se caracterise par sa jeunesse, et par son inegale repartition [ N 1 ] .

Une population jeune [ modifier | modifier le code ]

Ainsi, la part des moins de 20 ans dans la population totale etait de 39,5 % en 1996 (20 % de la population neo-caledonienne dans la classe des moins de 10 ans) contre 7,5 % alors pour les plus de 60 ans et un age moyen de 27 ans et 10 mois [ 26 ] . Toutefois, la population connait depuis ces 20 dernieres annees un phenomene de vieillissement : la part des moins de 20 ans est ainsi passee de 47 % en 1983 a 43,9 % en 1989 , 39,6 % donc en 1996 , 37 % en 2004 et 34,4 % en 2009 , tandis que les plus de 60 ans ont augmente de 6,2 % en 1983 a 6,9 % en 1989 , 7,5 % en 1996 , 9,4 % en 2004 et surtout 11,2 % en 2009 . L'age moyen est ainsi aujourd'hui de 30 ans, soit legerement plus eleve que dans les autres territoires francais du Pacifique (28 ans en Polynesie francaise et 24 ans a Wallis-et-Futuna ) mais nettement moins qu'en metropole ou l'age moyen est de 40 ans et ou 20 % de la population a 60 ans ou plus et 25 % moins de 20 ans. La pyramide des ages neo-caledonienne reste donc globalement triangulaire, meme si sa base a tendance a retrecir.

Et il existe de fortes disparites entre les provinces. Dans le Nord et surtout aux Iles Loyaute , la jeunesse de la population est particulierement visible : l'age moyen est ainsi de 27,5 ans dans les iles et pres de 42 % de la population y a moins de 20 ans, pour 37 % de la population dans la meme tranche d'age dans le Nord. Toutefois, on voit apparaitre dans ces deux provinces egalement un leger phenomene de vieillissement avec une augmentation des plus de 60 ans, mais aussi par la chute des tranches d'age entre 15 et 30 ans, surtout dans les Iles, du fait du depart des jeunes vers Noumea pour poursuivre leur scolarite ou trouver du travail. Cela se retrouve au niveau des communautes : si les Europeens disposent d'une repartition par age similaire a celle de la Metropole , les Oceaniens ( Kanaks ainsi que les Wallisiens et Futuniens ) conservent une forte proportion de jeunes (les Melanesiens de moins de 20 ans representaient 47,2 % de cette population en 1996 et 38,72 % en 2009 , tandis que chez les Polynesiens cette tranche representait 37,22 % en 2009 ).

Pyramide des ages de la Nouvelle-Caledonie en 2009 en pourcentage [ 27 ] .
Hommes Classe d’age Femmes
0,11 
90 et plus
0,24 
0,91 
80-89
1,37 
3,13 
70-79
3,53 
6,61 
60-69
6,46 
9,67 
50-59
9,59 
13,93 
40-49
13,95 
15,7 
30-39
16,22 
14,98 
20-29
14,97 
18 
10-19
17,36 
16,96 
0-9
16,3 

Inegale repartition [ modifier | modifier le code ]

De plus, les Neo-Caledoniens sont tres inegalement repartis dans l'espace : l'agglomeration du Grand Noumea concentre 163 723 habitants sur 1 643 km2, soit les deux-tiers (66,67 %) de la population totale de l'archipel sur moins d'un dixieme (8,84 %) de son territoire. Il en resulte de tres fortes disparites de densite : si celle de l'ensemble de la Nouvelle-Caledonie est tres faible (13,22 hab. /km 2 ), elle atteint 99,65 hab. /km 2 dans le Grand Noumea et plus precisement 2 135 hab. /km 2 a Noumea (qui regroupe 59,6 % de la population de son agglomeration et 39,73 % de celle de la Nouvelle-Caledonie ). Cette macrocephalie urbaine s'est accentue, la part du Grand Noumea dans la population neo-caledonienne passant de 60 % en 1996 a 66,67 % en 2009 , du fait d'un important exode rural. En dehors de cette aire urbaine, en ≪ Brousse ≫, la cote Ouest de la Grande Terre est legerement plus peuplee que la cote Est (30 786 habitants contre 29 537). Les Iles Loyaute , avec 17 436 habitants, constituent la province la moins peuplee, tandis que celle du Nord est la moins dense (4,7 hab. /km 2 ). Des projets en faveur d'un reequilibrage demographique et economique ont amene au developpement d'une nouvelle zone urbaine a cheval sur les communes de Voh , Kone et Pouembout (dite VKP ), portee par l' usine du Nord . En revanche, aucune action d'amenagement ou de developpement n'a permis de fixer la population des Iles Loyaute qui continuent a souffrir d'un fort mouvement migratoire vers l' agglomeration noumeenne .

Accroissement naturel [ modifier | modifier le code ]

Evolution demographique
1956 1963 1969 1976 1983 1989
68 480 86 519 100 579 133 233 145 368 164 173
1996 2004 2009 2014 2019 -
196 836 230 789 245 580 268 767 271 407 -
(Source : Isee [ 28 ] )

La croissance demographique naturelle reste dynamique, avec la encore toutefois avec une tendance a la stagnation, voire a la baisse : le taux d'accroissement naturel etait ainsi de 1,77 % en 1996 et de 1,24 % en 2004 et de meme en 2005 , les estimations de l'ISEE etablissant un taux de 1,3 % pour 2006 , 1,2 % pour 2007 et seulement 1,1 % pour 2009 [ 29 ] (rappelons que le taux de croissance naturelle pour la France etait de 0,35 % en 2003). Deux raisons a cette forte croissance : une assez importante natalite qui a tendance toutefois a decroitre, et une assez faible mortalite.

Natalite [ modifier | modifier le code ]

La natalite reste particulierement forte par rapport a la France metropolitaine, meme si elle a fortement decru depuis les annees 1990 . Le taux brut de natalite est ainsi passe de 25  en 1989 a 23,2  en 1996 , a 17,3  en 2004 , 17,7  en 2006 et 16,3  en 2008 (en comparaison, le taux de natalite pour la France etait de 13  en 2009 ). Ces aspects de la natalite caledonienne sont encore une fois exacerbes dans les provinces Nord et Iles avec des taux respectifs de 17  (contre 24  en 1996 ) et de 19,8  en 2004 (contre 26,7  en 1996 ). La baisse consequente de la natalite dans ces deux provinces fait que leurs taux se rapprochent de celui de la Province Sud qui, nettement plus faible en 1996 , a connu une chute beaucoup plus moderee au cours de ces 10 dernieres annees : le taux de natalite y est ainsi passe de 21  en 1996 a 17  en 2004 . Il s'agit donc essentiellement de la natalite au sein des populations melanesiennes qui baisse le plus, due souvent a l'allongement de la duree des etudes et donc le deplacement de la jeunesse vers Noumea voire en Metropole pour poursuivre sa formation ou trouver du travail, et donc retarde l'age ou ces jeunes decident de fonder une famille. Cette baisse de la natalite se retrouve dans celle de l'indice de fecondite, qui est passe de 3,2 enfants par femme en 1989 a 2,2 en 2004 , soit juste au-dessus du point de renouvellement des generations et avec un ecart avec celui de la France metropolitaine (qui est actuellement entre 1,9 et 2 enfants par femme) qui s'est particulierement reduit [ N 2 ] .

Mortalite [ modifier | modifier le code ]

La mortalite se maintient a un niveau faible depuis les annees 1980 [ N 2 ] . Le taux brut de mortalite etait ainsi de 5,1  en 1996 pour 4,9  en 2004 , 4,7  en 2006 et 4,8  en 2008 . Ce taux est meme largement inferieur a celui de la France metropolitaine , ou le taux de mortalite s'etablissait en 2009 a 9  . Cette faible mortalite est due a de multiples facteurs : relative jeunesse de la population, douceur du climat , absence de catastrophes naturelles majeures (seuls les cyclones sont un veritable danger, mais ils sont rarement aussi virulents et aussi meurtriers que les ouragans des Antilles et leurs effets, a quelques exceptions pres, sont generalement bien geres par la population et les autorites) ou de grandes epidemies tropicales (la dengue peut etre mortelle, mais les cas restent encore assez rares et cette maladie est de mieux en mieux regulee par les autorites, tandis que la Nouvelle-Caledonie se distingue par l'absence de paludisme et meme si des cas de Chikungunya ont fait leur apparition en 2011 ), qualite des soins (densite de 2,9 lits d'hospitalisation en court sejour pour 1 000 habitants, et au total 3,96 lits d'hopital pour 1 000 habitants au , contre 7,08 lits pour 1 000 habitants en Metropole a la meme epoque mais un taux comparable a ceux de l' Italie , de l' Espagne , de la Suede ou du Danemark , a quoi s'ajoutent en moyenne 223 medecins pour 100 000 habitants au contre 339 en France metropolitaine ) et de l'hygiene de vie et niveau de vie assez eleve comparativement a d'autres departements ou territoires d'outre-mer . Le desenclavement socio-sanitaire dans les deux provinces ou la mortalite etait la plus forte au debut des annees 1980 , a savoir le Nord (ou deux centres hospitaliers ont ete construits : a Koumac et a Poindimie ) et les Iles Loyaute , a permis a celle-ci de decroitre pour se rapprocher de celui de la Province Sud . Ainsi, dans la premiere, le taux de mortalite est passe de 9,3  en 1981 a 7,6  en 1989 , a 6,5  en 1996 et a 5,9  en 2004 (depuis lors, les taux se sont stabilises autour de 6  ), et dans la seconde il a evolue de 7,9  en 1981 a 7  en 1988 , 6  en 1997 et 5,8  en 2004 (comme dans le Nord, la mortalite s'etablit egalement autour des 6  aujourd'hui) [ 30 ] .

Toutefois, le taux de mortalite infantile est plus eleve qu'en Metropole , tout en restant dans les moyennes que l'on retrouve dans les pays de l' OCDE  : il etait ainsi de 6,3  en 2004 , de 6,4  en 2005 , de 5,4  en 2006 et de 6,1  en 2007 , contre 3,8  en France metropolitaine en 2005 . Cette faible mortalite se traduit par une augmentation de l'esperance de vie a la naissance, qui est passe de 68 a 71,8 pour les hommes et de 73 a 80,3 ans pour les femmes entre 1989 et 2007 , et s'etablit, les deux sexes confondus, a 75,9 ans en 2007 . Elle reste plus forte en Province Sud , s'etablissant en 2007 aux environs de 76 ans, contre 73 ans dans les deux autres provinces.

Migration et composition culturelle [ modifier | modifier le code ]

La population neo-caledonienne constitue un important brassage culturel et communautaire, fruit de migrations qui persistent encore aujourd'hui, quoique plus moderees [ N 3 ] .

Migrations [ modifier | modifier le code ]

Les vagues de colonisation de peuplement entre le milieu du XIX e  siecle et la premiere moitie du XX e  siecle , puis les migrations economiques d'actifs attires par les offres d'emploi initiees en periode de ≪ boom du nickel ≫ (dans les annees 1960 , mais aussi dans les annees 2000 ) ont ete porteurs de soldes migratoires externes generalement positifs. La montee de la revendication independantiste, ainsi que les violences sociales, politiques et ethniques qui en ont decoule dans les annees 1970 et 1980 , ainsi qu'une situation economique plus morose a cette epoque, a pu aboutir a un inversement de cette tendance. Si, depuis le retablissement de la paix civile avec les accords de Matignon en 1988 et de Noumea en 1998 , l'immigration est repartie a la hausse, des actions ont ete prises pour en encadrer les effets (par la limitation du corps electoral, d'abord glissant puis gele a partir de 2007 a ceux presents dans l'archipel avant 1998 pour les elections provinciales , loi du pays de protection de l'emploi locale de 2010 ).

Le solde migratoire apparent etait ainsi de + 2 664 en 1965 et a atteint + 5 125 au plus fort du ≪ Boom du nickel ≫ en 1970 (avec l'apogee notamment de la diaspora wallisienne et futunienne ). Il devient ensuite negatif, a - 2 192 en 1975 et - 524 en 1980 , ou tres faible, a + 28 en 1985 , avant de repartir a la hausse assez fortement tout d'abord (+ 1 078 en 1990 ) avant de se maintenir a un niveau assez modere dans les annees 1990 qui ne sont pas marquees notamment par une croissance economique veritablement dynamique (+ 389 en 1995 , + 571 en 2000 ). Le retour a une conjoncture economique favorable, marquee par des courts eleves du nickel , entre 2005 et 2008 (culminant en 2007 et 2008 , tandis que la Nouvelle-Caledonie echappe en grande partie aux effets de la crise mondiale tout en voyant toutefois son activite legerement ralentie) correspond a un retour a des soldes migratoires relativement eleves, mais restant inferieurs a ceux connus dans les annees 1960  : ils sont ainsi estimes a + 1 361 en 2005 , + 753 en 2006 , + 1 134 en 2007 et + 1 760 en 2008 . Selon le recensement de 2009 , ce sont 18 500 personnes nees hors de la Nouvelle-Caledonie qui s'y sont installees entre 2004 et 2009 , dont les trois quarts de Metropolitains (75,5 %) mais aussi des etrangers (17,3 %), toujours des Wallisiens-Futuniens (4,9 %) et des Polynesiens francais (2,3 %) [ 31 ] . C'est essentiellement le Grand Noumea qui a beneficie de ces apports exterieurs, mais aussi la zone VKP avec le chantier de l' usine du Nord . Pour leur part, les departs, souvent temporaires, concernent essentiellement les etudiants neo-caledoniens partis poursuivre leur formation en Metropole ou a l'etranger (en Australie , en Nouvelle-Zelande ou au Quebec , notamment).

Les migrations internes prennent essentiellement la forme d'un ≪  exode rural  ≫ de la ≪ Brousse ≫ et des Iles vers le Grand Noumea . Le solde migratoire des Iles Loyaute est ainsi negatif depuis 1989 (- 37 cette annee-la), atteignant un pic de departs a la fin des annees 1990 (- 236 en 1996 , - 300 en 1998 , - 289 en 2001 ) puis s'est stabilise autour de - 150 par an (- 175 en 2002 , - 143 en 2005 , - 128 en 2006 et - 152 en 2007 ). La Province Nord a connu un apport de population exterieure assez important au debut des annees 1990 avec l'installation des institutions controles par les independantistes, l'ouverture d'infrastructures comme les hopitaux de Koumac et Poindimie et le developpement des activites minieres, dont l'installation de la Societe miniere du Sud Pacifique (SMSP), et touristiques : le solde s'etablit a + 148 en 1990 , + 149 en 1992 , + 234 en 1993 et + 288 en 1994 . Mais il est depuis lui aussi devenu negatif, et ce sans discontinuer depuis 1996  : - 179 en 1996 , - 313 en 1998 , - 300 en 1997 et 1999 , - 368 en 2000 . Cette tendance s'est toutefois attenue depuis le debut des annees 2000 , grace notamment au developpement de la zone VKP  : - 285 en 2001 , - 185 en 2003 , - 132 en 2005 , - 115 en 2006 et - 74 en 2007 . En revanche, le solde migratoire est positif et particulierement eleve pour la Province Sud , s'etablissant chaque annee depuis 1998 au-dela du seuil de + 1 000 (+ 1 141 en 1998 , + 1 332 en 1999 , + 1 508 en 2001 , + 1 831 en 2004 , + 1 661 en 2005 , + 1 009 en 2006 et + 1 364 en 2007 ) [ 30 ] . Plus precisement, deux origines majeures de cet exode rural se demarquent : les Iles Loyaute avec un solde migratoire interne de - 1 697 entre 2004 et 2009 , et la cote Est de la Province Nord avec un solde interne de - 1 155 pour la meme periode. Il s'oriente massivement vers le Grand Noumea (solde interne de + 2 480 en cinq ans), mais aussi dans la partie rurale de la Province Sud (solde interne de + 205 de 2004 a 2009 toujours) portee par les poles ruraux dynamiques de Bourail et La Foa , le chantier de l' usine de Goro ou le potentiel touristique de l' Ile des Pins , et sur la cote Ouest de la Province Nord (solde interne de + 167 entre 2004 et 2009 ) avec VKP et l' usine du Nord [ 31 ] .

Par consequent, il apparait deux poles dynamiques ayant connu une forte croissance de population entre 1996 et 2009 , renforcant les desequilibres dans la repartition demographique : le Grand Noumea (croissance annuelle moyenne sur cette periode de 5,7 % pour Paita , commune de l'agglomeration la plus recemment gagnee par la periurbanisation, de 4,7 % a Dumbea , plus faible pour la ville-centre Noumea avec 1,9 % et pour sa plus ancienne banlieue, le Mont-Dore tandis que le processus d'etalement urbain s'orientant vers le nord, avec 1,7 %, tandis que Boulouparis semble gagnee par le phenomene de rurbanisation avec 3,3 % de croissance annuelle moyenne) et VKP (croissance annuelle moyenne de 4,4 % a Pouembout , 1,9 % a Kone et 1,7 % a Voh ). S'y ajoutent un certain nombre de villages ruraux attractifs (croissance annuelle moyenne de 6 %, le record local, a Farino , qui conserve toutefois la plus faible population communale de l'archipel, 2,6 % a Koumac , 2,2 % a La Foa , 2,1 % a Sarramea , 1,7 % a Moindou , 1,05 % a Bourail , mais aussi 1,5 % a Yate qui, grace surtout a l' usine de Goro , connait la plus forte croissance de la cote Est, et 1,3 % a l' Ile des Pins , avec le developpement apporte par les activites touristiques). En revanche, huit communes ont, au cours de cette periode, perdu des habitants : les trois des Iles Loyaute (croissance annuelle moyenne de - 1,8 % a Mare , - 1,2 % a Ouvea et - 1,1 % a Lifou ), quatre au cœur de la cote Est de la Grande Terre en Province Nord (croissance annuelle moyenne de - 1 % a Kouaoua , - 0,9 % a Ponerihouen , - 0,7 % a Houailou et - 0,1 % a Canala ) ainsi que les iles Belep (croissance annuelle moyenne de - 0,2 %).

Composition culturelle [ modifier | modifier le code ]

Communautes [ modifier | modifier le code ]

Le premier recensement officiel de la population neo-caledonienne est effectue en 1887, annee d'instauration du code de l'indigenat qui place la population autochtone hors du droit commun jusqu'en 1946 [ 32 ] . 41 784 indigenes sont recenses sur un total de 42 519 habitants [ 33 ] , [ 34 ] . Jusqu'en 1951, un bureau des statistiques rattache au ministere des Colonies publie des donnees de recensement relatives a l'ensemble de la population neo-caledonienne [ 34 ] . En , par exemple, le Journal officiel de la Nouvelle-Caledonie annonce le recensement de 28 075 autochtones parmi une population de 50 098 habitants [ 32 ] . A partir de 1956, les statistiques demographiques concernant la Nouvelle-Caledonie, notamment le profil ethnico-geographique de sa population, sont collectees par l' Insee [ 25 ] , [ 35 ] . Cependant, en France, en raison d'une conception republicaine du principe d'egalite , la production de statistiques ethniques est interdite depuis la promulgation de la loi ≪ informatique et liberte ≫ , en 1978 [ 36 ] . Apres avis de la CNIL et l'autorisation par decret du Conseil d'Etat [ 37 ] , une derogation peut etre accordee pour le traitement de donnees sensibles. C'est le cas en Nouvelle-Caledonie ou, depuis le milieu du XX e  siecle, les recensements enregistrant des donnees faisant apparaitre ≪ l'origine ethnique ≫ des personnes sont admis ; le recueil de ces informations etant juge d' interet public lorsqu'il sert la mise en œuvre d'une politique de reequilibrage en faveur de la communaute kanak longtemps discriminee [ 36 ] . Ainsi, par exemple, la CNIL a donne un avis favorable au recensement de 2009 pour la Nouvelle-Caledonie, qui fait apparaitre ≪ l'origine ethnique ≫ des personnes. Ces donnees etaient enregistrees jusqu'en 1996, mais ne l'avait pas ete pour le recensement de 2004 [ 36 ] . La CNIL rappelle une deliberation de 2002, dans laquelle elle avait affirme que ≪ le recueil de l'appartenance ethnique des personnes, compte tenu des caracteristiques sociodemographiques propres au territoire de Nouvelle-Caledonie, repond a un motif d'interet public […] ≫ [ 38 ] .

Selon le recensement de 2009 , la proportion des differentes communautes composant la population etait la suivante [ 39 ]  :

  • les Kanaks [ N 4 ] ( Melanesiens ) : 99 078 personnes et 40,34 % de la population neo-caledonienne (contre 86 788 individus et 44,09 % en 1996 ) s'etant declares comme tels lors du recensement de 2009 . Peuvent neanmoins s'y ajouter une partie des personnes ayant prefere se definir comme ≪ Caledoniens ≫, ou comme appartenant a la categorie des ≪ plusieurs communautes (metis) ≫.
  • les ≪  Europeens  ≫ : 71 721 habitants et 29,2 % des Neo-caledoniens (contre 67 151 personnes et 34,12 % en 1996 ) se sont declares Europeens. La encore, une partie de ceux inscrits comme ≪ Caledoniens ≫ ou issus de ≪ plusieurs communautes (metis) ≫ peuvent avoir des origines europeennes, tandis que cette categorie de la population peut se diviser traditionnellement en deux voire trois categories :
    • les descendants d'Europeens historiques souvent metisses ou Caldoches . Principalement d' origine francaise metropolitaine , descendants d'anciens bagnards ou de colons libres dont beaucoup d' Alsaciens-Lorrains ayant fui l' Alsace ou la Lorraine apres leur incorporation a l'Empire allemand en 1870 , mais aussi les quelques descendants de la derniere grande vague de ≪ peuplement libre ≫ de la colonie dans les annees 1920, phase generalement appelee la ≪ colonisation des nordistes ≫ car les familles venaient alors essentiellement du Nord de la France. Mais on retrouve egalement de nombreux patronymes d'origine britannique (Martin se prononcant ≪ Martine ≫ dont l'homme politique local Harold Martin , Johnston…) ou irlandaise (Daly qui se prononce ≪ Dele ≫, O'Donnoghue, Nagle…), familles descendant de certains aventuriers pour la plupart decus de la ≪ ruee vers l'or ≫ qu'a connue l'Australie au milieu du XIX e  siecle et qui ont alors tente leur chance dans l'ile voisine de Nouvelle-Caledonie comme negociants ou eleveurs, et sous l'impulsion de James Paddon (un aventurier et commercant britannique installe dans l' ile Nou , actuelle Nouville dans la rade de Noumea avant meme que la ville soit creee et la Nouvelle-Caledonie soit francaise). Il faut noter aussi la presence de descendants d'Italiens (Pantaloni, Paladini, Gervolino…), d'Allemands (Tuband, Metzger, Munkel…), de Belges (Metzdorf…), entre autres. Leur nombre est difficile a estimer.
    • les Europeens issus d'une immigration plus recente datant de la deuxieme moitie du XX e  siecle , et principalement d' origine francaise metropolitaine , appeles ≪ Metros ≫, ≪  Zoreilles  ≫ ou ≪ Zor' ≫. Ainsi, en 2009 , 33 158 Europeens (46 % de ceux se reclamant de cette communaute, et 13,5 % de la population totale) sont nes en France metropolitaine ou dans un DOM (tous ne sont pas pour autant consideres comme ≪  Zoreilles  ≫, certains pouvant etre egalement des ≪  Caldoches  ≫).
    • les ≪  Pieds-noirs  ≫ venus s'installer dans l'archipel apres les independances des pays du Maghreb dans les annees 1950 et 1960 , ainsi que leurs descendants : c'est le cas par exemple des hommes politiques Philippe Gomes (president du gouvernement local de 2009 a 2011 ), Pierre Bretegnier ou Pierre Maresca .
  • les Wallisiens et Futuniens  : 21 262 personnes et 8,66 % du total (17 763 et 9,02 % en 1996 ). Ils sont issus d'un veritable exode de la population des iles Wallis-et-Futuna vers la Nouvelle-Caledonie a partir des annees 1950 , et sont desormais presque deux fois plus nombreux que ceux continuant a habiter leur archipel d'origine.
  • les habitants se definissant comme appartenant a ≪ plusieurs communautes ≫, ou metis , etaient 20 398 et 8,3 % de la population totale. Beaucoup d'entre eux appartiennent a la communaute ≪  caldoche  ≫ qui, outre une ascendance europeenne, est issue egalement de melanges avec les populations melanesiennes, asiatiques, polynesiennes ou les descendants des deportes musulmans Algeriens de la revolte de Mokrani ( Algerie ) ainsi que les condamnes des insurrections successives de 1864 (sud-oranais), 1876 (El Amri), 1879 (les Aures), 1880-1882 (sud oranais), parfois denommes les ≪  Algeriens du Pacifique  ≫ ou bien les ≪  Kabyles du Pacifique  ≫.
  • ≪  Caledoniens  ≫ : 12 177 personnes et 4,96 % des Neo-caledoniens ont coche la case ≪ Autres ≫ du questionnaire sur les communautes du recensement, et ont precise se definir simplement comme ≪ Caledoniens ≫. Il peut s'agir de membre de n'importe quelle autre communaute mais refusant d'etre enferme dans une definition purement ethnique de leur identite.
  • differents groupes asiatiques historiques, qui totalisent 8 199 personnes et 3,34 % du total (7 825 et 3,98 % en 1996 ). D'autres peuvent se retrouver parmi les categories ≪ plusieurs communautes ≫ ou ≪ Caledoniens ≫. Ils descendent d'une ancienne main-d'œuvre venue a partir de la fin du XIX e  siecle pour travailler essentiellement dans les caferies ou les mines : travailleurs engages asiatiques . Ils se repartissent entre des :
    • Indonesiens  : 3 985 individus et 1,62 % des Neo-caledoniens (5 003 et 2,54 % en 1996 ),
    • Vietnamiens  : 2 357 personnes et 0,96 % de la population (2 822 et 1,43 % en 1996 ),
    • ≪ Autres asiatiques ≫, dont surtout des Chinois mais aussi quelques familles considerees comme Caldoches mais d'origine japonaise (Tsutsui, Nakamura, Takamatsu, Tanaka…) ou descendants d'engages indiens d'origine reunionnaise venus sous l'impulsion de Gabriel Le Coat de Kerveguen , grand proprietaire cannier reunionnais desireux de faire cultiver la canne a sucre en Nouvelle-Caledonie (region de la Naina) et qui a fait ainsi venir plusieurs familles de l'ile de la Reunion et leur main-d'œuvre essentiellement composee de ≪ Malabars ≫ : 1 857 habitants et 0,76 % du total.
  • les Tahitiens  : 4 985 personnes et 2,03 % de la population (5 171 individus et 2,63 % en 1996 ).
  • les Ni-Vanuatu  : 2 327 individus et 0,95 % des Neo-caledoniens (2 244 et 1,14 % en 1996 ).
  • 2 867 personnes, soit 1,17 % de la population, n'a pas declare son appartenance a une communaute lors du recensement de 2009 .
  • 2 566 personnes (1,04 %) se sont dites ≪ Autres ≫.
Evolution [ modifier | modifier le code ]

≪ Libres ≫ signifie ici ≪ non transporte penalement ≫. ≪ Transportes ≫ signifie la somme des population penales condamnees et des liberes legalement astreints a resider en Nouvelle-Caledonie. La population totale inclut des residents temporaires tels que les troupes et les equipages de navires (leurs nombres en notes) ; ils ont en revanche ete exclus des pourcentages ethniques.

Evolution de la population caledonienne par communaute [ 40 ] , [ 41 ] , [ 42 ]
Communaute declaree [ N 5 ] Kanak Europeenne Wallisienne, Futunienne Tahitienne Indonesienne Vietnamienne Ni-Vanuatu Autres Dont plusieurs communautes Total
Recensement
de 1875
Population ? 15 500 [ 43 ] ? ? ? ? ? ? ? 15 500 europeens
% ? ? ? ? ? ? ? ?
Recensement
de 1887
Population 42 500 > 9 100 [ 44 ] ? ? ? ? ? 10 900 [ 45 ] ? 62 500
% 68 % > 14,56 % ? ? ? ? ? < 1,92 % ? 100 %
Recensement
de 1901
Population 29 100 > 11 500 [ 46 ] ? ? ? ? ? 12 750 [ 47 ] ? 54 400
% 53,5 % > 21,14 % ? ? ? ? ? < 23,44 % ? 100 %
Recensement
de 1906
Population 28 500 > 11 600 [ 48 ] ? ? ? ? ? 11 800 [ 49 ] ? 53 300
% 53,47 % > 21,76 % ? ? ? ? ? < 22,14 % ? 100 %
Recensement
de 1911
Population 28 800 > 11 100 [ 50 ] ? ? ? ? ? 11 600 [ 51 ] ? 50 600
% 56,92 % > 21,94 % ? ? ? ? ? < 22,92 % ? 100 %
Recensement
de 1921
Population 27 100 > 11 600 [ 52 ] ? ? ? 1000 [ 53 ] ? 9 200 [ 54 ] ? 47 500
% 57,05 % > 24,42 % ? ? ? 2,1 % ? < 19,37 % ? 100 %
Recensement
de 1931
Population 28 600 > 13 750 [ 55 ] ? ? ? ? ? 14 000 [ 56 ] ? 57 200
% 50 % > 24,04 % ? ? ? ? ? < 24,46 % ? 100 %
Recensement
de 1936
Population 28 800 > 14 400 [ 46 ] ? ? ? 2000 [ 53 ] ? 7 300 [ 57 ] ? 53 200
% 54,14 % > 27,07 % ? ? ? 3,76 % ? < 13,84 % ? 100 %
Recensement
de 1946
Population 31 000 18 100 [ 58 ] ? ? ? ? ? 13 600 [ 59 ] ? 62 700
% 49,44 % 28,87 % ? ? ? ? ? 21,69 % ? 100 %
Recensement
de 1951
Population 34 000 20 400 [ 58 ] ? ? 6 600 4 000 [ 53 ] ? 500 [ 60 ] ? 65 500
% 51,91 % 31,14 % ? ? 10,07 % 6,11 % ? 0,76 % ? 100 %
Recensement
de 1956
Population 35 000 22 400 [ 58 ] ? ? 2 000 4 200 [ 53 ] ? 500 [ 60 ] ? 65 000
% 53,85 % 34,46 % ? ? 3,08 % 6,46 % ? 0,77 % ? 100 %
Recensement
de 1963
Population 41 190 33 355 ? ? ? ? ? 11 974 ? 86 519
% 47,61 % 38,55 % ? ? ? ? ? 13,84 % ? 100 %
Recensement
de 1969
Population 46 200 41 268 ? ? ? ? ? 13 111 ? 100 579
% 45,93 % 41,03 % ? ? ? ? ? 13,04 % ? 100 %
Recensement
de 1976
Population 55 598 50 757 9 571 6 391 5 111 1 943 1 050 2 812 ? 133 233
% 41,73 % 38,10 % 7,18 % 4,80 % 3,84 % 1,46 % 0,79 % 2,11 % ? 100 %
Recensement
de 1983
Population 61 870 53 974 12 174 5 570 5 319 2 381 1 212 2 868 ? 145 368
% 42,56 % 37,13 % 8,37 % 3,83 % 3,66 % 1,64 % 0,83 % 1,97 % ? 100 %
Recensement
de 1989
Population 73 598 55 085 14 186 4 750 5 191 2 461 1 683 7 219 ? 164 173
% 44,83 % 33,55 % 8,64 % 2,89 % 3,16 % 1,50 % 1,03 % 4,40 % ? 100 %
Recensement
de 1996
Population 86 788 67 151 17 763 5 171 5 003 2 822 2 244 9 894 ? 196 836
% 44,09 % 34,12 % 9,02 % 2,63 % 2,54 % 1,43 % 1,14 % 5,03 % ? 100 %
Recensement
de 2009
Population 99 078 71 721 21 262 4 985 3 985 2 357 2 327 39 865 20 398 245 580
% 40,34 % 29,20 % 8,66 % 2,03 % 1,62 % 0,96 % 0,95 % 16,23 % 8,31 % 100 %
Recensement
de 2014
Population 104 958 73 199 21 926 5 608 3 859 2 506 2 568 54 143 23 007 268 767
% 39,05 % 27,24 % 8,16 % 2,09 % 1,44 % 0,93 % 0,96 % 20,14 % 8,56 % 100 %
Recensement
de 2019
[ 61 ]
Population 111 856 65 488 22 520 5 366 3 786 2 230 2 313 57 848 30 758 271 407
% 41,21 % 24,13 % 8,30 % 1,98 % 1,39 % 0,82 % 0,85 % 21,31 % 11,33 % 100 %


Langues [ modifier | modifier le code ]

Ce cosmopolitisme est egalement a l'origine de la presence de langues, dialectes et facons specifiques de s'exprimer propres a l'archipel. Le francais , seule langue officielle , reste la langue maternelle des populations ayant des origines metropolitaines (≪  Caldoches  ≫ et ≪  Zoreilles  ≫), tout en constituant la langue vehiculaire des autres communautes. Le melange culturel a abouti a un usage, un accent et une transformation de cette langue, donnant naissance a ce qui est appele le caledonien, parler caledonien ou francais de Nouvelle-Caledonie . En 2009 , 180 809 habitants de plus de 10 ans etaient capables au moins de parler le francais , soit la quasi-totalite de la population (98,9 %, dont 99,8 % des metis et des Tahitiens , 99,5 % des Europeens et de ceux s'etant declares ≪ autres ≫, 99,4 % des Kanaks , 98,9 % des Ni-Vanuatu , 98,7 % des Indonesiens , 98,4 % des ≪ non declares ≫, 97,9 % des Wallisiens et Futuniens et des Vietnamiens et seulement 58 % des autres asiatiques). Parmi eux, 177 945 savaient le lire et l'ecrire (98,4 % des francophones et 97,3 % de la population totale de plus de 10 ans, dont 99,1 % des Europeens , 98,9 % des metis , 98,7 % des ≪ autres ≫, 98,1 % des Kanaks , 97,7 % des Tahitiens , 95,5 % des ≪ non declares ≫, 92,9 % des Wallisiens et Futuniens , 92,1 % des Indonesiens , 91,5 % des Vietnamiens , 88,8 % des Ni-Vanuatu et 53,4 % des autres asiatiques), 1 160 seulement le lire (0,6 % des francophones et de la population totale).

65 510 habitants de plus de 10 ans parlaient en 2009 au moins l'une des 28 langues ou dialectes kanak , soit 35,8 % de la population totale de cette tranche d'age, dont 61 054 Kanaks (85,5 % de cette communaute) mais aussi 1 979 metis (16,9 % de ce groupe). S'y ajoutaient 10 011 individus de la meme tranche d'age capables d'en comprendre au moins une sans la parler (5,5 % de la population totale), dont 6 068 Kanaks (8,5 % de cette communaute) et 1 226 metis (10,5 % de ce groupe). Les langues kanak les plus parlees sont, d'apres le recensement de 1996 , le drehu de Lifou (11 338 locuteurs), le nengone de Mare (6 377), le paici de la region de Poindimie - Kone (5 498), l' ajie de la region de Houailou - Kouaoua (4 044) et le xaracuu de la region de Canala - La Foa - Boulouparis (3 784).

Les langues maternelles des autres communautes continuent a etre pratiquees en leur sein : le wallisien surtout en raison de l'importance demographique de ce groupe (le troisieme de l'archipel), le futunien , le javanais , le vietnamien , le tahitien , le bichelamar ou autres langues du Vanuatu , l' anglais , entre autres.

Religions [ modifier | modifier le code ]

Le christianisme , religion d'origine ancienne pour les populations europeennes ou implantee par le biais des missions evangelisatrices depuis le deuxieme tiers du XIX e  siecle aupres des Oceaniens, reste la foi dominante.

Une legere majorite semble rester catholique , surtout chez les Europeens, la quasi-totalite des Wallisiens et Futuniens , et environ la moitie des Kanaks . Selon les donnees de l' archidiocese de Noumea , transmises par le site Diocese Hierarchy , la Nouvelle-Caledonie comptait environ 110 000 catholiques en 2004 (environ 53 % de la population totale) et 204 clercs (dont 37 pretres , 12 diacres , 44 religieux et 111 religieuses ) [ 62 ] .

Le protestantisme a ete implante a travers deux centres missionnaires principaux (celui de Bethanie a Lifou et celui de Do Neva a Houailou ) de la London Missionary Society repris ensuite par la Societe des missions evangeliques de Paris (SMEP). Encore aujourd'hui, la foi protestante reste tres presente chez les Kanak (environ la moitie) notamment dans les Iles Loyaute et dans la region de Houailou , Ponerihouen et Kouaoua sur la cote Est de la Grande Terre . Dans les autres communautes, certaines familles d'origines europeennes (notamment allemandes ou d'Alsace-Lorraine, comme les Lafleur, ou anglaises, comme les Martin) sont de tradition protestante, de meme que la grande majorite des Tahitiens et des Ni-Vanuatu . Le mouvement missionnaire va connaitre une scission due a des conflits internes tant theologiques que sur la perception de la methode educative a adopter et lies a des conflits de personne dans les annees 1950 . Il en resulte la presence de deux principales Eglises protestantes en Nouvelle-Caledonie  :

Une petite communaute musulmane sunnite existe a travers la communaute indonesienne ainsi qu'aux descendants d' Algeriens tres presents a Bourail . L'Association des Musulmans de Nouvelle-Caledonie denombre ainsi 3 000 croyants, a 80 % des Indonesiens , dont seulement 200 a 300 pratiquants [ 64 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes
  1. Chiffres du recensement de 2009, sauf mention contraire.
  2. a et b Chiffres de 2007.
  3. Chiffres de 2009 sauf mention contraire.
  4. L'orthographe ≪ canaque ≫ est consideree comme desuete, pejorative et colonialiste. [ref. necessaire] .
  5. Les choix communaute caledonienne et plusieurs communautes n'ont ete proposes qu'a partir de 2009. Lors du recensement de 2004, la communaute n'a pas ete renseignee.
References
  1. L'indicateur conjoncturel de fecondite (ICF) pour une annee donnee est la somme des taux de fecondite par age observes cette annee. Cet indicateur peut etre interprete comme le nombre moyen d'enfants qu'aurait une generation fictive de femmes qui connaitrait, tout au long de leur vie feconde, les taux de fecondite par age observes cette annee-la. Il est exprime en nombre d’enfants par femme. C’est un indicateur synthetique des taux de fecondite par age de l'annee consideree.
  2. Le taux de natalite est le rapport du nombre de naissances vivantes l'annee a la population totale moyenne de l'annee.
  3. Le taux de mortalite est le rapport du nombre de deces, au cours d'une annee, a la population moyenne de l'annee.
  4. Le taux de mortalite infantile est le rapport entre le nombre d'enfants decedes a moins d'un an et l'ensemble des enfants nes vivants.
  5. L'esperance de vie a la naissance est egale a la duree de vie moyenne d'une generation fictive qui connaitrait tout au long de son existence les conditions de mortalite par age de l'annee consideree. C'est un indicateur synthetique des taux de mortalite par age de l'annee consideree.
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  43. Ces 15 500 europeens comprenaient 5000 habitants libres, 6500 condamnes aux travaux forces et leurs familles, et 4000 autres deportes et leurs familles.
  44. Repartis en 3500 fonctionnaires, militaires et membres de leurs familles, et 5600 autres (colons, commercants, etc.) et membres de leurs familles.
  45. 9700 transportes et 1200 non-francais libres, toutes races
  46. a et b Nombre de ≪ francais libres ≫ , excluant 700 troupes et equipages de navires.
  47. 10 500 transportes et 2550 non-francais libres, toutes races
  48. Nombre de ≪ francais libres ≫ , excluant 1400 troupes et equipages de navires.
  49. 7900 transportes et 3900 non-francais libres, toutes races
  50. Nombre de ≪ francais libres ≫ , excluant 500 troupes et equipages de navires.
  51. 5700 transportes et 4500 non-francais libres, toutes races
  52. Nombre de ≪ francais libres ≫ , excluant 300 troupes et equipages de navires.
  53. a b c et d ≪  Tonkinois  ≫
  54. 2300 transportes et 6200 non-francais libres, toutes races (excluant 1000 tonkinois libres)
  55. Nombre de ≪ francais libres ≫ , excluant 850 troupes et equipages de navires.
  56. 600 transportes et 13400 non-francais libres, toutes races
  57. 300 transportes et 7000 non-francais libres, toutes races (excluant 2000 tonkinois libres)
  58. a b et c ≪  Francais de souche metropolitaine, naturalises ≫
  59. Indonesiens et Tonkinois, ainsi que 300 autres non-francais
  60. a et b Autres etrangers
  61. Charlotte Mannevy, ≪  La croissance demographique en net recul  ≫, sur France Info la 1 re , (consulte le ) .
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Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]