Resultats
Debut
|
Grand Prix de Monaco 1950
(ecurie officielle :
Grand Prix d'Argentine 1953
)
|
Derniere course
|
Grand Prix de Monaco 1969
(ecurie officielle :
Grand Prix du Mexique 1968
)
|
Courses disputees
|
128
(dont 115 pour l'ecurie officielle)
|
Points marques
|
342
(en incluant les points obtenus par les ecuries privees)
|
Titres constructeurs
|
1959, 1960
|
Titres pilotes
|
1959, 1960
|
Victoires
|
16
(dont 12 pour l'ecurie officielle)
|
Podiums
|
58
(dont 44 pour l'ecurie officielle)
|
Pole positions
|
11
(dont 6 pour l'ecurie officielle)
|
Meilleurs tours en course
|
14
(dont 10 pour l'ecurie officielle)
|
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![Consultez la documentation du modèle](//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/38/Info_Simple.svg/12px-Info_Simple.svg.png)
Cooper Car Company
est une ecurie de course automobile fondee par Charles et
John Cooper
. Charles a commence a construire des monoplaces de course dans un petit garage de Surbiton dans le
Surrey
avant que son fils ne le rejoigne pour fonder leur officine en
1953
.
Cooper, en tant qu'ecurie officielle, a participe notamment a 115 Grands Prix de
Formule 1
entre
1953
et
1968
et remporte le championnat du monde des constructeurs en
1959
et
1960
, permettant, ces deux annees, au pilote
Jack Brabham
de remporter le championnat du monde des pilotes.
L'ecurie Cooper a inscrit un total de 342 points en championnat, obtenu douze victoires, six
pole positions
et dix
meilleurs tours en course
.
Les monoplaces Cooper ont egalement ete engagees par de nombreuses ecuries privees, dont le
Rob Walker Racing Team
qui a remporte quatre victoires en championnat du monde de Formule 1. Au total, les monoplaces Cooper (officielles et privees) ont inscrit 58 podiums, seize victoires, onze pole positions et quatorze meilleurs tours en course.
Une Cooper 500 de Formule 3 a Mallory Park en 2010.
Une Cooper 500 a moteur Norton.
Charles Cooper, mecanicien automobile qui fut durant plusieurs annees le principal metteur au point du fameux pilote anglais Kaye Don, decide des
1946
de concevoir une monoplace pour son fils John, apprenti mecanicien depuis qu'il a quitte l'ecole a quinze ans, qui a des velleites de devenir coureur automobile. La premiere monoplace construite dans le modeste garage familial de Surbiton, est une 500
cm
3
destinee a John Cooper et son ami Eric Brandon. Le chassis, tres compact et leger, utilise des pieces de
Fiat Topolino
et la voiture est motorisee par un monocylindre
JAP
de motocyclette
[
1
]
. Le fait que le groupe-propulseur provienne d'une moto conduit Charles Cooper a le disposer en position centrale-arriere afin de conserver la transmission par chaine. Ainsi, des sa premiere realisation, Cooper revolutionne la conception des monoplaces de course en disposant le moteur derriere le pilote.
La petite Cooper 500, relativement bon marche, est pratiquement la seule voiture de course neuve qu'on puisse acquerir a l'epoque. Elle devient rapidement la machine preferee des aspirants pilotes prives britanniques (les ≪
privateers
≫) notamment
Stirling Moss
,
Peter Collins
et meme
Bernie Ecclestone
. Les 500 sont engagees dans des
courses de cote
et sur circuit dans la nouvelle categorie
Formule 3
, creee juste apres la guerre. Preuve de leur succes, des centaines de ces mini-voitures (realisees en onze variantes), sont produites jusqu'en 1957 malgre les nombreuses imitations inspirees du nouveau concept ≪ tout a l'arriere ≫. Certaines seront equipees d'un monocylindre de 500
cm
3
Norton
au lieu du
JAP
, et d'autres, destinees a la categorie Formule B, du V-Twin JAP de 1 000
cm
3
[
1
]
. Les Cooper 500 remportent 64 courses d'importance sur les 78 ou elles sont engagees et sont a l'origine de la premiere Cooper de
Formule 1
.
La premiere Cooper de F1, la Cooper T12, a la particularite d'etre propulsee par un moteur
JAP
V2 de 1 100
cm
3
initialement destine a la course de motocyclettes. La T12 fait ses debuts en competition au Grand Prix de Monaco
1950
et est confiee a
Harry Schell
. Si Cooper revolutionne le monde de la Formule 1 en implantant son petit moteur V2 a l'arriere de la monoplace, il n'a pas le loisir de demontrer le bien-fonde de sa demarche puisque Schell ne reussit pas a etablir de temps en qualification et s'elance donc de la derniere place sur la grille. De plus il est implique (comme huit autres pilotes) dans l'enorme carambolage du premier tour provoque par
Giuseppe Farina
. Cooper, echaude par cette experience, quitte la competition et ne retrouve le chemin de la Formule 1 qu'en
1952
.
En
1952
, Cooper fait son retour en championnat du monde avec la T20 desormais motorisee par un
Bristol
(ex-
BMW
) 6 cylindres en ligne. Les resultats sont rapidement au rendez-vous puisque
Alan Everest Brown
se classe cinquieme du Grand Prix de Suisse puis sixieme en Belgique. Le pilote britannique
Mike Hawthorn
termine quant a lui quatrieme en Belgique et aux Pays-Bas et reussit meme l'exploit de se classer troisieme lors de son Grand Prix national.
En
1953
, John Cooper rejoint son pere dans l'atelier familial et la Cooper Car Company est creee. A la T20 succede la T23, toujours mue par un Bristol et confiee a de nombreux pilotes prives qui ne parviennent pas a la faire briller en championnat du monde. Un nouveau chassis, la Cooper Special, (toujours concu par
Owen Maddock
(en)
) est mis a disposition de
Stirling Moss
lors des Grands Prix de France, Grande-Bretagne et Allemagne. La Special dispose d'un moteur
Alta
de 1 970
cm
3
a 4 cylindres en ligne qui developpe 150 chevaux. Moss est contraint a l'abandon en France, declare forfait en Grande-Bretagne mais termine sixieme en Allemagne. La petite motorisation Alta semble superieure a l'encombrant Bristol et une T24-Alta est meme construite pour
Peter Whitehead
qui termine neuvieme du Grand Prix de Grande-Bretagne.
1954/1957 : presence limitee en Formule 1
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]
La Cooper-Climax T43 de 1957
En
1954
, les Cooper ne sont engagees que pour leur Grand Prix national et encore, il s'agit de vieilles T23-Bristol et T24-Alta confiees a des gentlemen-drivers qui ne se qualifient qu'en fond de grille et dont le plus doue, Bob Gerard, ne parvient qu'a decrocher une dixieme place finale.
En
1955
,
Jack Brabham
demande a
Owen Maddock
(en)
de l'aider a concevoir un nouveau modele qui est denomme T40. Cette monoplace est destinee a disputer le Grand Prix de Grande-Bretagne aux mains du pilote australien et dispose d'une carrosserie de type ≪
space frame
≫ (structure tubulaire) avec carenage integral qui englobe les roues avant et arriere. La T40-Bristol ne permet a Brabham qu'une qualification en
25
e
et derniere position sur la grille a 27 secondes du ≪
pole man
≫
Stirling Moss
. Brabham abandonne au tiers de l'epreuve sur bris de soupape et la T40 ne sera jamais plus engagee en Formule 1.
En
1956
, Bob Gerard, engage sa T23 a bout de souffle pour son Grand Prix national et, s'il fait une belle course en gagnant onze places par rapport a sa position sur la grille, ne se classe toutefois que onzieme de l'epreuve. En
1957
, Owen Maddock cree deux nouveaux modeles, la T43-Climax et la T44-Bristol. La T44 est engagee par Gerard (qui s'est enfin debarrasse de son antique T23) au Grand Prix de Grande-Bretagne et lui permet de terminer l'epreuve a la sixieme place alors qu'il n'etait que dix-huitieme sur la ligne de depart. Mais la vraie revolution va avoir lieu avec le modele T43 qui dispose d'une formidable motorisation
Coventry Climax
. Brabham termine quatrieme du Grand Prix de Monaco, Mac Dowell est
7
e
en France,
Roy Salvadori
5
e
en Grande-Bretagne. Les Cooper, conscients d'avoir concu desormais une machine capable d'obtenir des resultats en championnat du monde decident alors de s'investir pleinement en Formule 1 d'autant plus que le championnat du monde des constructeurs est instaure en 1958.
Cooper T43 du Rob Walker Racing
Cooper T45
Cooper engage au championnat du monde
1958
, ses T43, T44 et T45, toutes concues par Owen Maddock et disposant du bloc
Climax
qui a fait ses preuves l'annee precedente. Les Cooper sont les seules monoplaces a moteur central arriere, disposition qui permet de disposer d'une motricite constante alors que les voitures a moteur avant perdent leur motricite au fur et a mesure que le reservoir d'essence se vide. Cette idee singuliere de Cooper ne fait pas ecole,
Enzo Ferrari
declarant meme que
≪ les chevaux tirent la charrue et ne la poussent pas ≫
. La premiere Ferrari ≪ ecole Cooper ≫ sera la 246P de
1960
.
Des l'entame de la saison,
Stirling Moss
sur T43 remporte le Grand Prix d'Argentine sans avoir besoin de s'arreter pour ravitailler ou changer ses pneumatiques Continental. Moss quitte alors l'ecurie pour
Vanwall
mais
Maurice Trintignant
, sur T45, gagne l'epreuve monegasque ou
Jack Brabham
, lui aussi sur T45, termine quatrieme. Les Cooper obtiennent de tres bons resultats par la suite mais ne renouent plus avec la victoire.
Roy Salvadori
termine quatrieme aux Pays-Bas, troisieme en Grande-Bretagne, deuxieme en Allemagne et cinquieme en Italie. Trintignant est troisieme en Allemagne et Brabham sixieme en France et Grande-Bretagne. Malheureusement, Moss,
Stuart Lewis-Evans
et
Tony Brooks
sur Vanwall decrochent neuf places sur le podium, dont six victoires et permettent a Vanwall, avec 57 points, de remporter le championnat du monde, Cooper terminant troisieme avec 31 points. Cooper croit au bien-fonde de la disposition arriere et est dans les meilleures dispositions pour 1959, d'autant plus que Vanwall, champion en titre quitte officiellement la competition.
En
1959
, les Cooper officielles sont des T51-Climax mais de nombreux pilotes prives engagent des T45-Climax, des Cooper-
Alta
ou meme une exotique T51-
Borgward
. Le Grand Prix inaugural de Monaco est un festival pour Cooper : Brabham remporte la course, Trintignant est troisieme,
Bruce McLaren
cinquieme et Roy Salvadori sixieme. Aux Pays-Bas, Brabham termine second devant
Masten Gregory
, tous deux sur T51. Brabham poursuit sur sa lancee et decroche le podium en France tandis que McLaren termine
5
e
. Brabham renoue avec la victoire en Grande-Bretagne a Aintree ou McLaren monte sur la troisieme marche du podium et Trintignant termine en cinquieme position. Le Francais realise la meilleure performance des Cooper en Allemagne en finissant la course a la quatrieme place. Au Portugal, sur le circuit de Monsanto, Moss remporte la course devant Masten Gregory alors que Trintignant est quatrieme. Les succes s'enchainent comme des perles puisque Stirling Moss gagne encore en Italie ou Brabham complete le podium. Lors du dernier Grand Prix de la saison, aux Etats-Unis, Bruce McLaren remporte a Sebring sa premiere course de Formule 1 devant Trintignant et devient ainsi le plus jeune vainqueur de Grand Prix tandis que Brabham est quatrieme ≪ a la poussette ≫ car victime d'une panne d'essence. Les Cooper ont ainsi signe treize podiums, cinq victoires, cinq pole positions et, avec 53 points, dont 40 sont retenus, sont championnes du monde des constructeurs devant
Ferrari
. Jack Brabham remporte egalement le championnat pilotes.
La saison
1960
est encore meilleure pour Cooper qui aligne a nouveau les T51-Maserati bien qu'un chassis T53 soit concu en cours d'annee et disputera deux courses aux mains de Jack Brabham, qui gagnera a deux reprises. Le Grand Prix inaugural en Argentine voit Moss prendre la pole position, mais il est contraint a l'abandon, tandis que McLaren remporte l'epreuve et que Trintignant et le regional de l'etape
Carlos Menditeguy
se classent respectivement troisieme et quatrieme. A Monaco, McLaren decroche la seconde place finale et Tony Brooks, parti de la troisieme place sur la grille termine l'epreuve a la quatrieme place. C'est ensuite le ≪ festival Brabham ≫ qui va remporter cinq victoires consecutives, exploit seulement realise precedemment par
Alberto Ascari
. Les Cooper realisent le triple en Belgique et en France et le double lors de l'epreuve portugaise. Si les deux dernieres epreuves de la saison sont moins convaincantes, les Cooper ont neanmoins decroche seize places sur le podium dont six victoires, quatre
pole positions
, cinq
meilleurs tours en course
et inscrit 64 points dont 58 (48 retenus) pour l'ecurie officielle sacree a nouveau championne du monde des constructeurs, Brabham conservant son titre au championnat du monde des pilotes : les Cooper ont litteralement ecrase la concurrence.
1961 : la nouvelle reglementation et le lent declin
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]
Cooper T51 de la Scuderia Centro Sud
Cooper-Climax T53
Cooper T66
La saison
1961
voit la reglementation evoluer et les moteurs limites a
1,5
litre de cylindree. La
Scuderia Ferrari
est desormais favorite au championnat : le
Commendatore
a fini par admettre que l'avenir etait aux moteurs arriere et a fait adopter cette architecture sur ses monoplaces depuis l'annee precedente avec les 246P et 156. De plus Ferrari, qui produit ses propres moteurs, a bien anticipe le changement de reglementation et le Ferrari Dino V6 de 1 480
cm
3
developpe environ
185
ch
tandis que le quatre cylindres
Coventry Climax
FPF des T55 officielles est plus lourd n'en delivre que 152
[
2
]
. Les Cooper, qu'elles soient officielles ou privees, ne remportent pas un seul succes de toute la saison. Lors des trois dernieres courses,
Jack Brabham
disposera enfin du tout nouveau moteur Climax V8 de 174 chevaux, mais le manque de fiabilite de la T58 (adaptee a la hate de la T55) ne lui permettra pas d'en concretiser son potentiel. Les seuls faits de gloire de cette saison 1961 seront la pole position de Brabham lors du dernier Grand Prix de la saison a Watkins Glen, avec la T58, et le podium de
Bruce McLaren
a Monza, sur la T55. Les contrastes, que ce soit avec la saison ecoulee ou par rapport au concurrent Ferrari, sont saisissants : les Cooper-Climax ont inscrit seulement 18 points (14 retenus) contre 64 en 1960 tandis que la Scuderia (cinq victoires, six pole positions et quatorze places sur le podium) gagne le championnat avec 52 points dont 40 retenus. Le plus preoccupant est que l'ecurie
Lotus
de
Colin Chapman
qui dispose egalement du Climax termine seconde du championnat, Cooper ne pointant qu'a la quatrieme place. Le lent declin de l'ecurie se dessine...
En
1962
, Owen Maddock met en chantier la
T60
tandis que Hugh Aiden-Jones concoit la T59/Aiden qui ne sera devolue qu'a
Ian Burgess
. Toutes les Cooper inscrites au championnat du monde sont mues par un Climax, hormis une T53-
Alfa Romeo
pilotee par Mike Harris, dont l'unique Grand Prix se solde par un abandon. Jack Brabham quitte l'ecurie qui l'a conduit par deux fois au titre mondial pour creer sa propre equipe,
Motor Racing Development
et McLaren devient le leader de Cooper. Le premier Grand Prix de la saison voit
Tony Maggs
se classer cinquieme a Zandvoort mais c'est
Bruce McLaren
qui apporte vraiment du reconfort en remportant le Grand Prix de Monaco, premiere victoire depuis plus d'un an. La joie est de courte duree puisque le Grand Prix de Belgique est un veritable fiasco, les deux T60 etant contraintes a l'abandon. En France, Maggs se classe second et McLaren quatrieme tandis que
Dan Gurney
, sur
Porsche
signe sa premiere victoire en Formule 1. En Grande-Bretagne, McLaren doit se contenter d'une troisieme place finale, puis d'une modeste
5
e
place en Allemagne. Le pilote neo-zelandais retrouve son lustre a partir de Monza et enchaine trois podiums consecutifs (troisieme en Italie et a Watkins Glen puis second lors du Grand Prix de cloture a East London en Afrique du Sud ou le regional de l'etape Tony Maggs complete le podium avec sa T60). A la fin de la saison, Cooper pointe au troisieme rang mondial avec 29 points. Si la menace Ferrari a ete parfaitement geree (l'ecurie italienne est seulement cinquieme, le danger vient desormais des ecuries
Lotus
(avec un moteur Climax) et
BRM
, champion du monde avec 42 points. Au championnat des pilotes, McLaren est devance par
Graham Hill
(BRM) et
Jim Clark
(Lotus).
De
1963
a
1965
, les Cooper sont mises sous l'eteignoir par les
Lotus
,
Ferrari
et autres
BRM
. Elles ne remportent pas une seule victoire en trois ans, devant se contenter de quatre podiums en 1963, deux en 1964 et un seul en 1965, quasiment tous acquis par Bruce McLaren. Ainsi, en 1963,
1964
et
1965
Cooper n'est que
5
e
au classement des constructeurs et est notamment devancee par Lotus et Brabham (l'ecurie de l'ancien pilote fetiche de Cooper), deux ecuries disposant du meme moteur Climax. Le declin est manifeste, l'ecurie ne marquant que 26 points (25 retenus) en 1963, dix de moins en 1964 et seulement 14 en 1965. Il est evident que l'ancien point fort des Cooper, a savoir leur chassis, est devenu leur point faible. Lotus est passe au chassis monocoque depuis la
Lotus 25
de 1962, la BRM P261 dispose d'un chassis aluminium monocoque, tout comme les Ferrari 158 et 1512. Owen Maddock, concepteur historique des Cooper qui persistait dans la conception de chassis type ≪
space frame
≫ desormais depasses (T66, T73, T59 et T77) laisse la place a Derrick White charge de construire la premiere Cooper monocoque prevue pour le championnat du monde 1966.
1966 : le sursaut grace au chassis monocoque de la T81
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]
La T81, premiere Cooper monocoque
En
1966
, les espoirs de Cooper reposent sur les epaules du nouveau designer Derrick White qui est charge de concevoir la nouvelle
T81
a chassis monocoque. La reglementation evolue au niveau de la motorisation, la cylindree passant de 1,5 a
3
litres. De nouveaux contrats de fourniture moteur sont signes par la plupart des ecuries et la nouvelle T81 recoit un
Maserati
V12, destine exclusivement aux Cooper, tandis que le Climax est conserve par Lotus et equipe egalement les
Eagle
.
Le doute s'installe a la suite du premier Grand Prix de la saison a Monaco qui voit
Richie Ginther
et
Jochen Rindt
abandonner mais l'espoir revient lors de la course suivante disputee a Spa-Francorchamps ou Rindt decroche le premier accessit tandis que Ginther se classe cinquieme. Rindt inscrit de nouveaux points lors des epreuves francaise et britannique. Apres un bilan vierge aux Pays-Bas,
John Surtees
et Rindt montent sur les marches laterales du podium en Allemagne puis aux Etats-Unis. L'apotheose est atteinte lors du Grand Prix de cloture au Mexique puisque Surtees decroche la premiere pole position depuis cinq ans et signe la premiere victoire depuis quatre ans. Le bilan de Derrick White est on ne peut plus satisfaisant : 6 podiums, 1 pole, 1 victoire, 35 points (dont 30 retenus) et la troisieme place au championnat des constructeurs derriere la Scuderia et Brabham-
Repco
, Brabham ayant habilement negocie le changement de reglementation avec son partenariat exclusif avec le motoriste australien. Les resultats sont encore meilleurs au championnat pilote puisque Surtees est vice-champion devant son coequipier Rindt.
Cooper-Maserati T86 de 1967
En
1967
, la T81-Maserati, si efficace la saison precedente commence la saison aux mains de Rindt et
Pedro Rodriguez
, mais des pilotes prives, engagent encore des T79 ou T77. La saison debute en fanfare en Afrique du Sud : Pedro Rodriguez gagne l'epreuve devant le quasi-regional de l'etape
John Love
qui court sur une T79-Climax privee. Rodriguez est l'homme en forme du debut de saison chez Cooper puisqu'il se classe encore dans les points a Monaco (
5
e
). Les Cooper rentrent bredouilles des Pays-Bas mais Rindt se classe quatrieme en Belgique au volant de la nouvelle T81B. La T81 a pourtant toujours des ressources comme le demontrent
Jo Siffert
et Rodriguez, respectivement quatrieme et sixieme en France. Toutefois, il devient evident que les Cooper ne peuvent pas pretendre, a la reguliere, a la victoire ni meme a une place sur le podium. Les
Brabham
-
Repco
de
Denny Hulme
et Jack Brabham accumulent les victoires et, quand elles trebuchent, les
Lotus
en profitent pour rafler la mise.
Une nouvelle monoplace est alors mise en chantier par Derek White et fait ses premiers tours de roues en Grande-Bretagne : la T86 est contrainte a l'abandon et la mesaventure se repete lors du Grand Prix suivant en Allemagne. Ce n'est qu'a l'antepenultieme course que la T86 permet enfin a Rindt de rentrer dans les points (quatrieme a Monza ou
Jacky Ickx
se classe sixieme sur une ≪ banale ≫ T81B). Du coup la T86 est remisee et les T81 engagees pour les deux dernieres manches de la saison ou elles permettent a Rodriguez,
Joakim Bonnier
et Jo Siffert de glaner quelques points. Les Cooper se classent finalement troisieme du championnat des constructeurs, comme la saison precedente, mais avec 28 points, sont largement devancees par les Lotus (44 points) et surtout par les Brabham (67 points dont 63 retenus).
En
1968
, la T81 commence la saison, sans succes, avant que la T86B ne fasse son apparition a partir de l'Espagne. Si le chassis n'est qu'une evolution de la T86 apparue en fin de saison 1967, la revolution se passe au niveau du moteur puisque le
Maserati
V12 est remplace par un
BRM
V12. Ce changement de motorisation porte immediatement ses fruits :
Brian Redman
decroche la troisieme place finale devant son coequipier
Ludovico Scarfiotti
. Lors du Grand Prix suivant sur le circuit urbain de Monaco, Scarfiotti se classe a nouveau quatrieme et est devance par son coequipier
Lucien Bianchi
(qui obtient la sixieme place finale a Spa en Belgique). Apres un resultat vierge aux Pays-Bas, les Cooper inscrivent de nouveaux points lors de l'epreuve francaise par l'intermediaire de
Vic Elford
qui se classe quatrieme, et inscrira d'autres points lors de la manche canadienne ou il termine cinquieme, inscrivant les derniers points de la saison pour Cooper. Comme la saison passee, les Cooper n'ont jamais ete en mesure de pretendre a la victoire, les deux troisiemes places sur le podium etant leurs seuls faits de gloire. Avec seulement 14 points inscrits, Cooper, sixieme au classement des constructeurs, est definitivement surclassee par ses rivales. Le coup de grace survient lorsque le fondateur de l'ecurie John Cooper se blesse gravement lors de l'essai d'une de ses voitures. Cooper quitte alors officiellement le championnat du monde de Formule 1, riche de deux titres de champion du monde des constructeurs, mais n'ayant pas su resister a l'emergence des nouvelles ecuries telles que
Lotus
,
Brabham
ou encore
McLaren
.
En
1969
,
Vic Elford
engage pour la derniere fois une Cooper en Formule 1 au sein de son ecurie privee Antique Automobiles. Au volant d'une T86B-Maserati, il termine a la porte des points, a six tours du vainqueur, derriere trois Lotus, une Brabham et deux McLaren, la roue a definitivement tourne pour Cooper.
Resultats en championnat du monde de Formule 1
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]
(
Le championnat du monde des constructeurs n'est instaure qu'a partir de la saison 1958
)
- ↑
Ce tableau ne tient pas compte de la victoire de Stirling Moss au Grand Prix d'Argentine 1958 ni de celle de Maurice Trintignant au Grand Prix de Monaco 1958, toutes deux acquises sur des Cooper-Climax engagees par l'ecurie
Rob Walker Racing Team
.
- ↑
Le classement de l'epoque attribue des points a une association constructeur-moteur. L'ecurie
Cooper Car Company
inscrit 11 points, auxquels s'ajoutent les 20 points marques par l'ecurie
Rob Walker Racing Team
, qui utilise les memes chassis et moteurs que l'ecurie officielle.
- ↑
Le classement de l'epoque attribue des points a une association constructeur-moteur. L'ecurie
Cooper Car Company
inscrit 17 points, auxquels s'ajoutent les 36 points marques par l'ecurie
Rob Walker Racing Team
, qui utilise les memes chassis et moteurs que l'ecurie officielle.
- ↑
Le classement de l'epoque attribue des points a une association constructeur-moteur. L'ecurie
Cooper Car Company
inscrit 14 points, auxquels s'ajoutent les 2 points marques par l'ecurie
Rob Walker Racing Team
, qui utilise les memes chassis et moteurs que l'ecurie officielle.
- ↑
a
et
b
(en)
Cooper 500
- ↑
Gerard
Gamand
, ≪
L'histoire de Coventry Climax
≫,
Revue Autodiva
,
n
o
32,
.
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