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Claude Francois Chauveau-Lagarde

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Claude Francois Chauveau-Lagarde
Chauveau-Lagarde, par Rouillard et Sudre , 1824-1825.
Fonctions
Conseiller a la Cour de cassation
-
Batonnier
Ordre des avocats aux conseils
Avocat au Conseil d'Etat et a la Cour de cassation
Biographie
Naissance
Deces
Sepulture
Nationalite
Formation
Lycee Marceau de Chartres
Faculte de droit de Paris ( d ) Voir et modifier les données sur Wikidata
Activites
Autres informations
Distinctions

Claude Francois Chauveau-Lagarde [ 1 ] , ne a Chartres le et mort a Paris le au 31, rue Jacob, est un avocat et homme politique francais, celebre pour avoir notamment defendu Marie-Antoinette et Charlotte Corday .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Premieres annees [ modifier | modifier le code ]

Fils de Pierre Chauveau, maitre perruquier, et de Marie Magdeleine Lagarde, il nait a Chartres, paroisse Saint-Andre. Apres des etudes au college de Chartres, il fait des etudes de droit a Paris.

La Revolution francaise [ modifier | modifier le code ]

Portrait de Chauveau-Lagarde par Francois Marcille .

Deja l'un des avocats les plus connus de Paris, Claude Francois Chauveau-Lagarde se fit connaitre du public des le debut de la Revolution . 1789 le remplit d'abord d'espoir et, quand les etats generaux furent convoques, il publia une Theorie des Etats generaux ou la France regeneree . Sous la Revolution il continua a exercer sa profession sous le nouveau nom de defenseur officieux qu'on avait donne a l'avocat. Son nom apparait dans les listes des jugements civils dans la collection d'Aristide Douarche, Les Tribunaux civils pendant la Revolution . On y voit que le il etait l'avocat du general Francisco de Miranda devant le Tribunal revolutionnaire , alors que ce dernier avait encore une certaine bonne volonte envers les accuses ; l'efficacite de son plaidoyer fit acquitter son client, un triomphe pour l'accuse et son avocat. Pourtant, Marat denonca Chauveau-Lagarde pour avoir fait liberer un coupable.

Il se distingua par son courage moral sous la Terreur . Il dut defendre les Girondins moderes, en particulier Brissot , son compatriote de Chartres, qui avait deux ans de plus que lui. Il prit la defense de Marie-Antoinette , avec une chaleur qui attira les soupcons du Comite de surete generale  ; des que la sentence eut ete prononcee contre la reine, il fut convoque devant le comite, accuse de l'avoir trop bien defendue, mais il reussit a se justifier.

Madame Roland lui demanda de preparer sa defense, qu'elle avait l'intention de presenter elle-meme devant ses juges. Il prit la defense de Madame Elisabeth , sœur du roi, sans etre autorise a voir sa cliente.

On lui confia la defense de Charlotte Corday , qui avait assassine Marat. Dans son cas, l'issue du jugement ne faisait aucun doute, il en etait bien conscient. Il se limita a rappeler pour la defendre ≪ l'exaltation du fanatisme politique ≫ qui avait mis le couteau dans sa main. Il eut egalement a defendre Louis-Marie-Florent, duc du Chatelet , Jean Sylvain Bailly , ancien maire de Paris, les ≪  vierges de Verdun  ≫ qui ont inspire une ode a Victor Hugo [ 2 ] , les vingt-sept defenseurs de Tonnerre et d'autres.

Quand fut instauree la loi draconienne du 22 prairial an II ( ), qui supprimait pour les accuses le recours a un avocat, il se retira dans sa ville natale. La il fut arrete, accuse de montrer trop d'indulgence envers les contre-revolutionnaires. Son mandat d'arrestation specifiait qu'il devait comparaitre devant le tribunal dans les trois jours, mais sa detention dura en fait six semaines, pendant lesquelles il resta tres discret, et cela le sauva de la guillotine. Apres le 9 thermidor de l'an II ( ) il fut remis en liberte.

Ses cosectionnaires l'elurent president de la section ≪ l'Unite ≫, la plus royaliste de la capitale. Compromis par l' insurrection royaliste du 13 vendemiaire an IV ( ), il fut condamne a mort par contumace. Il se cacha, attendant que le calme fut revenu assez longtemps, si bien que, quand il reparut finalement, la sentence fut annulee.

Apres que, sous le Directoire , on fut revenu a un ordre plus normal, il reprit sa profession. En 1797 il fut charge de defendre l'abbe Charles Brottier , comme ce fut le cas pour plusieurs royalistes accuses de conspiration. Son courage et son eloquence habituels ne lui permirent pas neanmoins d'obtenir l'acquittement pour les ≪ ravisseurs ≫ presumes de Clement de Ris , Auguste de Canchy et Jean de Mauduison .

Apres la Revolution [ modifier | modifier le code ]

Portrait de maitre Chauveau-Lagarde par Cesarine Davin-Mirvault , debut du XIX e  siecle (Paris, musee du Barreau de Paris ).

Le , il est nomme avocat au Conseil d'Etat et a la Cour de cassation .

Il prit la defense des protagonistes de l'affaire du Quesnay, et specialement celle de la marquise de Combray et de sa fille Caroline , dont le proces dura un mois a compter du .

Apres la Restauration , il devint avocat au Conseil du roi et president du conseil de l'Ordre des avocats a la Cour de cassation [ 3 ] .

Le , il est nomme chevalier de la Legion d'honneur [ 4 ] .

En 1816, il assure la defense du general Jean-Gerard Bonnaire et publie une notice historique sur la vie de son client : "Expose simple et fidele de la conduite du general Bonnaire, ex-commandant de la place de Conde, accuse d'avoir ordonne le meurtre du colonel Gordon, envoye au nom du Roi comme parlementaire a Conde, et d'avoir participe a ce meurtre."

En 1824, 1825 et 1826, il s'associe a son compatriote d'Eure-et-Loir Francois-Andre Isambert , avocat, dans l'affaire des deportes de la Martinique, ou ils ont notamment en charge la defense de Cyrille Bissette , Jean-Baptiste Volny et Louis Fabien. Il publie alors un "Plaidoyer pour les sieurs Bissette, Fabien fils et Volny, condamnes a la marque et aux travaux forces a perpetuite par la Cour royale de la Martinique." et obtient la cassation de l'arret de condamnation. Dans sa plaidoirie, il avait annonce que c'etait sa derniere affaire et cede quelques jours apres son cabinet a son fils [ 5 ] .

En 1826 il defend Francois-Andre Isambert , poursuivi pour provocation a rebellion : dans un article publie le , celui-ci avait ecrit que les gendarmes isoles et les agents de la police administrative n'avaient pas le droit d'ordonner de leur propre chef l'arrestation d'un citoyen.

En 1828, il est nomme conseiller a la Cour de cassation (section criminelle).

Il a longtemps travaille a l'ecriture de l'histoire de sa vie judiciaire : " Si Dieu me laisse le temps de la terminer, on y lira des pages bien curieuses " [ 6 ] .

Famille - Descendance [ modifier | modifier le code ]

Du premier mariage de Claude Francois Chauveau-Lagarde avec Antoinette Francoise Rollin, naquit une fille unique : Marie Francoise Adele Lucile, epouse de Louis Mayet-Terengy, president du tribunal civil de Bourges, decedee le a Bourges (Cher), dont posterite.

De son second mariage avec Scholastique Melanie Therese Meslier, naquit deux fils : 1°) Pierre Aime Urbain Chauveau-Lagarde, ne le a Paris, avocat a la Cour de cassation, juge au Tribunal de premiere instance de la Seine, nomme chevalier de la Legion d'honneur le [ 7 ] . Decede le a Paris. Sans posterite. 2°) Francois Olivier Leon Chauveau-Lagarde, conservateur des hypotheques. Ne le a Paris, decede a Bourges (Cher) le . Marie le a Bourges avec Louise Gabrielle Zenaide Baudet. Duquel mariage sont issues deux filles : 1. Marie Josephine Scholastique Leonie Chauveau-Lagarde, mariee le a Issoudun (Indre) avec Joseph Ferdinand Babin de Lignac (1835-1906) ; morte le a Issoudun, a l'age de 23 ans. Son epoux se remaria avec la sœur cadette de sa defunte epouse. 2. Louise Francoise Marie Chauveau-Lagarde (1835-1918), mariee le a Guilly (Indre) avec son beau-frere, Joseph Ferdinand Babin de Lignac (1835-1906), dont posterite [ 8 ] .

Obseques [ modifier | modifier le code ]

Tombeau Chauveau-Lagarde au cimetiere du Montparnasse.

Ses obseques ont lieu le . Les coins du drap mortuaire sont portes par Dominique-Francois-Marie de Bastard d'Estang , pair de France, le baron de Crouseilhes , conseiller a la Cour de cassation, le baron Meyronnet de Saint-Marc, conseiller a la Cour de cassation et M. Hello, avocat general a la Cour de cassation [ 9 ] .

Il est enterre dans la 1 re division du cimetiere du Montparnasse a Paris.

Caractere [ modifier | modifier le code ]

D'un caractere aimable et enjoue, connu pour ses saillies, il faisait des vers. Quand il racontait quelque anecdote, sa parole etait vive, animee, ses yeux brillaient avec eclat. Il etait d'une grande modestie et plein de devouement pour ses amis [ 6 ] .

Hommages et posterite [ modifier | modifier le code ]

Aujourd'hui, les papiers personnels de Claude Francois Chauveau-Lagarde sont conserves aux Archives nationales sous la cote 476AP [ 10 ] .

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Ne Chauveau, il fut officiellement autorise a changer son patronyme en "Chauveau-Lagarde" par ordonnance royale du 10 janvier 1815.
  2. In Odes et ballades , octobre 1818.
  3. Nouvelle biographie universelle depuis les temps les plus recules jusqu'a nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources a consulter, Volume 10 , Didot Freres, 1854
  4. ≪  Chauveau-Lagarde Claude Francois  ≫, base Leonore , ministere francais de la Culture .
  5. Le Moniteur universel du 30 septembre 1826, page 4 et Journal des debats politiques et litteraires du 15 octobre 1826, page 2.
  6. a et b Journal de Chartres, 23 fevrier 1841, article de l'avocat chartrain Doublet de Boisthibault .
  7. ≪  Chauveau-Lagarde Pierre Aime Urbain  ≫, base Leonore , ministere francais de la Culture .
  8. Jean-Charles Leloup, Histoires de la Beauce et de l'Eure-et-Loir, de 1757 a 1913, Tome II, 1830-1831 : Vie et mort de Claude-Francois Chauveau-Lagarde (1753-1841) par Jules Doublet de Boisthibault , pp.155-164, publication independante, 2023.
  9. Journal de Chartres, 28 fevrier 1841.
  10. Description du fonds conserve aux Archives nationales, salle des inventaires virtuelle .

Sources [ modifier | modifier le code ]

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Liens externes [ modifier | modifier le code ]