Charles-Xavier de Francqueville d'Abancourt
Biographie
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Pere
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Jacques-Joseph de Francqueville d'Abancourt
(
d
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Mere
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Marie-Charlotte-Eulalie de Pollinchove
(
d
)
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Autres informations
Arme
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Grade militaire
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Charles-Xavier Joseph de Francqueville d'Abancourt
, dit le chevalier d'Abancourt, ne a
Douai
le
et mort a
Versailles
le
, est un homme politique francais. C'est le dernier ministre de la guerre nomme par
Louis XVI
.
Petit-fils de
Charles-Joseph de Pollinchove
et de Marie-Catherine Chambge, fils de Marie-Charlotte-Eulalie de Pollinchove mariee en 1757 a Jacques-Joseph de Francqueville d'Abancourt, procureur du roi au Parlement de Flandres
[
1
]
,
echevin
de
Cambrai
, puis
Secretaire du roi
et
Garde des Sceaux
en la chancellerie pres le
Parlement de Flandre
, neveu du celebre controleur general des finances
Charles Alexandre de Calonne
, il fut volontaire, a quinze ans, dans les mousquetaires de la garde du roi, puis sous-lieutenant en 1777 a la suite du regiment
Mestre de camp
general de la cavalerie, lieutenant en second en 1779, capitaine en second (1784), et capitaine en premier le
1
er
mai 1788 puis lieutenant-colonel au
5
e
regiment de chasseurs a cheval
, il fut, grace a l'influence de
Calonne
et a la protection des royalistes constitutionnels, nomme adjudant-general, puis
ministre de la Guerre
, apres le renvoi du ministere girondin et la demission du ministere feuillant qui l'avait remplace.
Le 23 juillet 1792, le lendemain meme du jour ou avait ete rendu le
decret de la Patrie en danger
, il fut nomme ministre par le Roi, fonctions qu’il ne devait exercer que pendant 19 jours. A la publication du manifeste de Brunswick, deux jours plus tard, d'Abancourt s'efforca vainement de rassurer l'Assemblee sur la situation militaire entre l'Escaut et la Sambre, sur l'organisation des bataillons de volontaires, et sur la formation du camp de Soissons. Trois commissaires enqueteurs, Lacombe-Saint-Michel, Gasparin et Carnot l'aine, furent delegues pour connaitre la verite, et rendirent compte de leur mission dans la seance du 6 aout, en constatant que l'alimentation et l'habillement des soldats etaient egalement defectueux. Le 9 aout, Lacroix montait a la tribune pour denoncer les agissements du ministre, relativement a la formation du camp de Soissons. Les dispositions defiantes de l'Assemblee a l'egard du ministre de la Guerre s'exaspererent encore par suite des mesures prises par lui, quelques jours avant le 10 aout. Un decret du roi ordonnant l'envoi a la frontiere de deux bataillons de gardes suisses resta inexecute ; on soupconna le ministre de premediter une evasion du roi du cote de la Normandie, dont les autorites semblaient devouees aux constitutionnels, et sa mise en accusation fut formellement reclamee une premiere fois, par
Guadet
; l'Assemblee ne passa a l'ordre du jour qu'apres avoir declare ≪ qu'aucun motif ne peut autoriser un ministre a retarder l'execution d'un decret ≫, et apres avoir renvoye au comite diplomatique l'examen de la conduite du ministre.
Lors de la
journee du 10 aout 1792
, D’Abancourt organisa comme il put la defense des Tuileries. Il fit venir deux regiments suisses de Courbevoie et de Rueil, mais le recrutement des gentilshommes volontaires que les revolutionnaires appelaient les
chevaliers du poignard
etait fait par le ministre de la maison du roi. Somme par l’Assemblee legislative d’eloigner les Suisses, d’Abancourt refusa. Il ne parait pas avoir joue de role important pendant l’attaque des Tuileries mais, accuse par
Thuriot de la Marne
d’avoir ete un des principaux auteurs des malheurs de la journee, il fut, sur la proposition de ce dernier, decrete d'accusation
[
2
]
. Arrete immediatement, il fut ecroue d'abord a
La Force
et conduit ensuite a la prison d'Orleans, pour y etre juge par la haute Cour nationale ≪ comme prevenu de crime contre la Constitution et d'avoir attente contre la surete de l'Etat ≫. D'Abancourt fut arrache de la prison le 4 septembre, en meme temps que cinquante-deux autres prisonniers, pour etre transfere a Versailles, les fers aux pieds et les menottes aux mains, sous la garde de deux ou trois mille volontaires parisiens. A leur arrivee dans cette ville, le 9 septembre, au moment de franchir la grille de l'Orangerie, 44 d'entre eux furent massacres par le peuple, sans que l'escorte put et voulut les defendre. D'Abancourt fut du nombre des victimes, avec
Claude Antoine de Valdec de Lessart
, ancien
ministre de l'Interieur
puis des
Affaires etrangeres
, et le
comte de Cosse-Brissac
, commandant en chef de la
Garde constitutionnelle du Roi
Louis XVI. La
liste des prisonniers traitres a leur patrie, conspirateurs, detenus dans les prisons d'Orleans, et juges en dernier ressort par le peuple souverain a Versailles
, liste qui fut criee le soir meme dans Paris, porte cette mention laconique : ≪ Dabancourt non interroge ≫.
- ↑
Eleonore Paul Constant Du Chambge de Liessart,
Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la generalite de Lille
, L. Leleu, 1855
lire en ligne
.
- ↑
Camille Dreyfus, Andre Berthelot,
La Grande Encyclopedie, inventaire raisonne des sciences, des lettres et des arts
,
t.
1
, Paris, H. Lamirault et cie, 1886,
p.
18
- ≪ Charles-Xavier de Francqueville d'Abancourt ≫,
Charles Weiss
,
Biographie universelle, ou Dictionnaire historique contenant la necrologie des hommes celebres de tous les pays
,
[
detail des editions
]
.
Charles-Xavier de Francqueville d'Abancourt
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