Le
chateau de Fontenay
est une
ancienne demeure
, construite entre 1712 et 1737, et detruite lors de la
Seconde Guerre mondiale
, dont les vestiges se dressent sur la commune francaise de
Saint-Marcouf
dans le
departement de la Manche
, en
region Normandie
.
Les ruines du chateau de Fontenay sont situees a
2,1 kilometres
a l'ouest-nord-ouest de l'
eglise Saint-Marcouf
de
Saint-Marcouf
, et a
7 kilometres
au sud-est de
Montebourg
, dans le departement francais de la
Manche
.
C'est Herve
I
er
le Berseur (1579-1644)
[
note 1
]
, fils de Richard Le Berseur (
†
)
[
note 2
]
, primitivement rattache a la
maison de Courcy
, qui s'etablit le premier dans son
fief
de Fontenay qu'il a recu en 1611. Il fait alors ajouter a l'ancien chateau les deux pavillons de la chapelle et dela Canette, creuser les
fosses
et construire le pont-levis et la grande porte
[
2
]
.
Herve
II
Le Berceur (1641-1696)
[
3
]
, son petit-fils heritera des terres de Fontenay. En 1660, il recevra du roi le commandement de la ville et du
chateau de Cherbourg
et fera eriger ses fiefs, terre et
seigneurie
de Fontenay en
marquisat
[
3
]
par
lettres patentes
du roi Louis
XIV
donnees a Lille en 1673. Ces lettres portaient
≪
union au fief de Fontenay saint Marcouf, du fief de Mondeville (
Emondeville
), de la seigneurie et prevoste d'
Azeville
avec le
fief de Coursy
≫
[
4
]
. En 1688, il est nomme inspecteur des redoutes et ouvrages des cotes de Basse-Normandie. Il avait epouse en 1672, Marie de La Luzerne, qui a sa mort, renonca a sa succession, et se remaria l'annee de son veuvage avec
M.
de Ferron et eut un proces avec ses enfants qu'elle perdit et redevenue veuve en 1715, s'installa a Paris ou elle mourut en 1732
[
5
]
.
Henry Le Berseur (1677-1762), fils aine d'Herve
II
, ne a Cherbourg, entre en 1688 comme
page
a la
Chambre du roi
. A la mort de son pere, le roi lui donne le commandement de Cherbourg et la capitainerie garde-cote de
Sainte-Marie-du-Mont
. En
, il herite du marquisat de Fontenay et acquiert la terre d'
Azeville
. En 1699, il est present a la
Hougue
lors de la visite du marechal de
Vauban
venu examiner le site afin d'y construire un grand port et fortifier la ville
[
5
]
. C'est lui, qui des 1711 commence a amasser les materiaux necessaires, et apres avoir acheve les murs du potager au commencement de 1712, acheve le
la construction du chateau. En 1726, le roi lui donne la charge de grand-
bailli
d'epee du Cotentin, charge qu'il conservera jusqu'en 1753
[
6
]
. En 1702, Henry avait epouse Marie
de Herissy
, de famille
protestante
, et sera veuf en 1731. Il meurt sans descendance en 1762. A sa mort, le chateau est acheve. Ses parterres, ses pieces d'eau, sa riche
cour d'honneur
, en font le ≪ Versailles du Cotentin ≫.
Sans descendance, c'est sa niece, Marie-Anne-Francoise-Rose Le Berseur (
†
1808), qui porte le domaine dans la famille de Blangy, a la suite de son mariage, en 1752, avec Pierre-Marie-Maximilien Leviconte, marquis de Blangy (1718-1789},
chevalier de Saint-Louis
,
lieutenant-general des armees du roi
et dernier
grand-bailli d'epee du Cotentin
. N'ayant pas
emigree
a la
revolution
, elle conserva son chateau
[
7
]
.
Leur fils, Pierre Henri Marie Le Vicomte de Blangy (1756-1823), reprendra la succession de son pere et reconstituera le patrimoine familial
[
8
]
. Lui succede son fils, Xavier-Philippe-Pierre Le Viconte, marquis de Blangy (1784-1845) qui prend possession du chateau en 1823 et sera l'auteur de nombreux travaux et embellissements dans le parc :
≪ il fait creuser trois bassins, construit les serres, repare le
fronton
, installe des cheminees, plante des arbres et des arbustes, restaure les perrons du chateau et le pavage de la chapelle, remet a neuf la charpente de la grande voliere, fait batir la ferme de la Perrette et restaurer d'autres ≫
[
7
]
,
[
9
]
. Il decede dans son chateau le
[
note 3
]
.
Noemie de Blangy (1826-1889), l'une des trois filles de Xavier, apporte le chateau en dot, avec
360 hectares
de terre, a son marie, Cesar de More, comte de
Pontgibaud
(1821-1892). Il y reside
45 ans
et est elu maire de
Saint-Marcouf
, et
conseiller general
de
Montebourg
a la suite d'
Alexis de Tocqueville
. Il reconstruit les ecuries detruites par un incendie en 1863, refait les terrasses, des toitures, et modifie une partie des dispositions interieurs et achete a
Fontainebleau
le mobilier de
Colbert
[
7
]
. Son fils, Gonzague de Pontgibaud (1863-1893) lui succede a la mairie, mais meurt l'annee suivante. Son frere Cesar de Pontgibaud (
†
1936), conseiller general du
canton de Montebourg
, et le pere de Renee de Pontgibaud (1893-1982), epouse d'Edouard de Germiny (1890-1961) qui etait au moment de sa destruction en 1944 le proprietaire du chateau, ainsi que du
Chateau-Dauphin
a Pontgibaud
[
7
]
.
Considere comme le plus beau chateau du Cotentin, son destin allait basculer avec le
debarquement du
.
Le chateau qui se trouve a-proximite immediate des
batteries de Crisbecq
et
d’Azeville
accueille des officiers allemands, et le domaine en
abrite une batterie de
4
canons de 105
.
Initialement pourtant, en
a l'inverse de nombreuses demeures aristocratiques du meme type dans la region, le chateau en lui-meme a la chance de n'etre pas requisitionne par l'armee allemande, ses proprietaires etant presents sur place pour y passer l'ete au moment de l'invasion.
La situation change du tout au tout au printemps 1941, a la suite d'une attaque en pique d'un avion sur le chateau qui blesse un des enfants des proprietaires. Apeures, ceux-ci prennent la fuite le jour meme pour Paris, laissant precipitamment tout sur place.
Le chateau abandonne de ses habitants est alors investi par des officiers allemands, et voit alors certains de ses riches ornements interieurs, meubles, tableaux, tapisseries, etre pilles par une formation d'artillerie allemande en
. Les combats de
signent la fin du chateau ; il est transforme en point d’appui, pris et repris, avant d'etre incendie par les troupes americaines qui ne laissent que quelques minutes au gardien de la propriete pour evacuer certains des tresors du chateau encore en place qui ne seront sauves que d'extreme justesse comme le bureau de Colbert ou la robe de presentation a la cour de la marquise de Blangy (actuellement au
musee Galliera
). L'incendie volontaire entraine la destruction complete de tous les decors de boiserie et de stucs, a l'exception de ceux de la chapelle, les matieres inflammables utilisees mettant les murs a nu comme en temoignent les photos prises au lendemain de la guerre par l'
abbe Lelegard
.
Ce n’est qu’en six jours d’intenses combats, du
au
que les GI’s du 22nd Regiment de la 4th Infantry Division venue d’
Utah Beach
parviennent a enlever la place au terme de plusieurs attaques pour en deloger les soldats allemands des caves.
Les Americains, installent ensuite un aerodrome dans le parc au nord du chateau, coupant une des allees du parc, l’A-7 Airfield destine a la 9th USSAF. Si a la fin des combats, le chateau est entierement incendie et quelques murs touches, le genie americain detruira methodiquement au bulldozer la moitie occidentale du chateau, et l'aile des cuisines et des ecuries afin de recuperer les pierres pour consolider la piste d'atterrissage. Celle-ci s'etend sur 1 100 metres d'est en ouest pour accueillir des
chasseurs
, mais ne pourra pas etre etendue a 1 500 metres pour accueillir des bombardiers. Bien que situe sur la commune de Saint-Marcouf, l'aerodrome prend le nom d'A-7 Azeville. L’aerodrome est operationnel des le
, et acheve le
, et est utilise jusqu’au
. Le front se deplacant vers l’Est l’aerodrome ne sert plus que de piste de secours jusqu’a la fin de la guerre.
Laisse en ruines depuis cette epoque, l’historien d’art
Andre Rostand
, conseiller general de la Manche, deplora ≪ l'un des plus lamentables spectacles qui se puisse concevoir ≫ face a la facade nord privee de toitures, ≪ un pan de la facade meridionale encore debout et la galerie qui dessert la chapelle. L'edifice religieux, quasi intact, conserve sa grande verriere et son statuaire, mais a perdu son toit. Cuisines, ecuries et deuxieme galerie n'existent plus ≫.
Le soutien des
monuments historiques
permit apres guerre de conserver une partie du patrimoine historique. Le systeme francais de protection des monuments impliquait la participation du proprietaire. Or du point de vue ?nancier, leurs possibilites etaient souvent tres limitees tandis que du point de vue des mentalites, la culture aristocratique des chatelains tendait a rejoindre le modele commun. Dans bien des cas, leur motivation fut donc insuffisante pour s’engager dans l’aventure de la reconstruction patrimoniale.
Pour Fontenay, des solutions avaient pourtant ete etudiees : l’ampleur de la destruction etait relative dans la decision de reconstruire. Pour la plupart des architectes en chef, il n’existait aucune limite a la reconstitution des parties detruites et la question de l’authenticite archeologique ne se posait pas. Donnant son avis sur le chateau de Fontenay, Henri Jullien reconnaissait que ≪ la moitie de la construction est a peu pres detruite ≫, toutefois ≪ etant donne la rigoureuse symetrie de l’edi?ce, la restitution des parties disparues sera facile [et il existe de] nombreux documents de l’etat ancien ≫, de plus, ≪ malgre les destructions, cet ensemble de batiments, situe dans un cadre admirable, a encore fort grande allure ≫.
L’administration etait reticente devant ce type de reconstitution mais ne savait pas toujours les empecher. A Fontenay, ou le proprietaire voulait une recomposition interieure : ≪ la demeure des grands baillis offrait un corps trop vaste pour l’hiver, avec bien des parties inutilisables ≫ expliquait-il en 1945 - rien de tout cela ne se produisit.
Redevenue simple terre agricole, le domaine n’avait plus d’autres utilites que foncieres. Les ronces et la vegetation folle ont depuis longtemps deja repris leur place.
Il ne subsiste du chateau de Fontenay que la porte du logis
[
11
]
.
Emile Travers, en 1899, dans
La Normandie monumentale et historique
, le considerait comme
≪ l'un des plus importants du Cotentin ≫
et plus recemment l'historien
Henry Soulange-Bodin
dans
Les chateaux de Normandie
affirmait, en 1949, que Fontenay etait un veritable musee. Aujourd'hui, il ne subsiste de ce chateau du
XVIII
e
siecle, l'un des rares a avoir ete epargne pendant la
Revolution
, que de maigres pans de murs envahis par la vegetation ; la
Seconde Guerre mondiale
lui fut fatale.
Originellement, le chateau se presentait sous la forme d'un corps d'habitation, construit sur un sous-sol voute, avec deux facades a l'architecture distincte.
La facade au nord sur la
cour
etait composee d'un corps de batiment principal d'un etage, au toit eleve. Au centre, un
avant-corps
reduit comportait une porte-fenetre a
arc surbaisse
surmonte d'un
macaron
a tete d'animal, ouvrant sur un large balcon meuble d’un garde-fou en fer forge de
style Louis
XV
, encadre par des colonnes carrees a
tailloirs
egalement carres, soutenu par quatre
colonnes ioniques
non engagees disposees deux a deux et surmonte par un
fronton
triangulaire aux aretes tres fines mais sans decorations interieures. La facade etait percee de huit fenetres par niveau, a
arc surbaisses
ornees de macarons a tete de femme au rez-de-chaussee, rectangulaires a l'unique etage, et ne comportant qu’une pierre sans sculpture en forme de
clef de voute
au milieu de leur sommet. De chaque cote, des
pilastres
en pierres taillees marquent les
refends
et montent jusqu’au pied des toitures. Un premier
bandeau de chainage
horizontal apparent ceint la facade entre le rez-de-chaussee et le premier etage, et un second juste en dessous de ce que fut la toiture. A ce batiment s'ajoutent deux pavillons carres plus bas, reserves l’un aux cuisines a l’ouest, et l'autre a la chapelle a l’est.
Au sud, la facade sur jardin etait constituee d'un corps central lui-meme compose d'un avant-corps a refends, pourvu d'un perron double a larges marches et balustrades en fer, large de trois travees orne de deux bustes de femmes inserees sous le fronton, entre les fenetre de l'etage, et de trois travees de part et d'autre de celui-ci. Venaient ensuite s'ajouter de part et d'autre les galeries, sans porte de ce cote, mais percees par trois fenetres en arc surbaisse, elle-meme prolongees par les deux petits pavillons.
Souhaitant un chateau digne de sa charge de grand bailli du Cotentin qu'il acquiert en 1726, Henry Le Berseur fait relier a partir de 1731, les deux pavillons, par deux galeries plus basses surmontees de
balustrades
et de
balustres
au-dessus des ouvertures, servant a la circulation entre ces pavillons et le corps de logis. La galerie est, celle de la chapelle, est achevee en 1737, en meme temps que celle de la basse-cour, depuis la voliere jusqu'a l'abreuvoir.
Cote nord, a partir de la galerie ouest dediee aux cuisines, une longue aile, reservee principalement aux ecuries, construite en retour d'equerre barrait la cour d'honneur.
Le marquis, fait tracer des allees qu'il plante de tilleuls et, en
il commence veritablement amenagement de son parc
[
12
]
.
Le chateau est entoure de douves en eaux sur ses parties sud, est et nord. La cour etait desservie par un
pont dormant
ferme par une grille. Elle s'ouvrait sur de grandes avenues arborees et sur un parc dessine par
Le Notre
[
13
]
irrigue par les
douves
en eaux et deux canaux dans le meme axe, de 130 et 210 metres de long. Une cascade de plans d'eau ouvrait une perspective de pres d’un kilometre jusqu'au marais. A l’entree ouest, une pyramide du
XIX
e
siecle intriguait le promeneur par son inscription : ≪ Cette admirable pyramide, parfaite aux yeux des connaisseurs, est ici pour servir de guide a ceux qui cherchent la douceur ≫. Le domaine de Fontenay, avec chateau, parcs et jardins, s'etend sur
268 hectares
.
L'interieur reprend l'ameublement du bureau de
Colbert
, alors que la galerie de la chapelle copie la galerie d'Ulysse concue a Fontainebleau entre 1540 et 1570 et detruite en 1738, avec quatre grands panneaux dus a l'ecole du
Primatice
: Ulysse chez Circe, Ulysse et les Sirenes, Ulysse eveille par Minerve et Ulysse bandant l'arc en presence des pretendants. Les salons sont ornes de boiseries aux trumeaux peints, des vitrines presentent l'argenterie. Les murs du batiment principal portent des tableaux de maitres du
XVII
e
et du
XVIII
e
siecle dont
Van der Meulen
,
Mignard
,
Rigaud
, Desportes et
Boucher
, ceux de la chapelle des toiles peintes par l'atelier de
Claude Vignon
, et ceux de la galerie qui les relie un Festin de Balthazar d'un peintre hollandais avec influence venitienne, et L'Entree de Henri
II
a Venise recu par le doge Foscari a la descente du
Bucentaure
, d'
Andrea Vicentino
, selon
Pompeo Molmenti
, tableau ≪ rapporte ≫ d'un eveche de Boheme apres les guerres napoleoniennes.
Il comprenait les paroisses de
Fontenay
,
Saint-Marcouf
,
Emondeville
,
Azeville
ainsi que le
fief
de
Courcy
[
3
]
.
- Michel Pinel (
photogr.
Patrick Courault),
Chateaux et Manoirs de la Manche
,
t.
5, Rivages de France,
coll.
≪ Lumieres et histoire ≫,
, 256
p.
(
ISBN
978-2-9561209-6-4
)
,
p.
40-53
.
.
- ↑
La famille Le Berseur est une vieille famille connue des le
XI
e
siecle et fixee definitivement en
Normandie
au
XIII
e
siecle. Ses membres, distingues dans le metier des armes, s'allierent aux grandes familles du
Cotentin
ou ils possederent d'importants domaines dans la region de Fontenay,
Saint-Marcouf
et
Ravenoville
.
- ↑
Son fils cadet, Guillaume Le Berceur, heritera du
chateau de Courcy
[
1
]
.
- ↑
La plaque funeraire de Xavier-Philippe-Pierre Le Viconte est conservee dans l'
eglise Saint-Marcouf
[
10
]
.
- ↑
Michel Hebert
et Andre Gervaise,
Chateaux et manoirs de la Manche
, Conde-sur-Noireau,
Editions Charles Corlet
,
, 176
p.
(
ISBN
978-2-84706-143-7
)
,
p.
161
.
- ↑
Pinel 2023
,
p.
41.
- ↑
a
b
et
c
Rene Gautier
et al.
(
pref.
Jean-Francois Le Grand, postface Daniele Polve-Montmasson),
601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine
, Bayeux, Editions Eurocibles,
coll.
≪ Inedits & Introuvables ≫,
, 704
p.
(
ISBN
978-2-35458-036-0
)
,
p.
208
.
- ↑
Jean-Yves Cuquemelle,
Montebourg et le pays Cassin
,
Editions Heimdal
,
, 92
p.
,
p.
86
.
- ↑
a
et
b
Pinel 2023
,
p.
44.
- ↑
Gilles Desire dit Gosset,
≪ Chateaux et fortifications du Cotentin ≫
, dans
Congres archeologique de France.
178
e
session. Manche. 2019 -
Societe francaise d'archeologie
, Conde-en-Normandie,
Editions Picard
,
(
ISBN
978-2-9018-3793-0
)
,
p.
27
.
- ↑
a
b
c
et
d
Pinel 2023
,
p.
47.
- ↑
Girard et Lecœur 2005
,
p.
29.
- ↑
Girard et Lecœur 2005
,
p.
25.
- ↑
≪
Plaque funeraire de Xavier-Philippe-Pierre Le Viconte
≫, notice
n
o
PM50011929, sur la plateforme ouverte du patrimoine,
base Merimee
,
ministere francais de la Culture
.
- ↑
Jean Barbaroux,
Chateaux de la Manche
,
t.
II, Region nord, Paris, Nouvelles Editions Latines,
, 30
p.
,
p.
11
.
- ↑
Pinel 2023
,
p.
49.
- ↑
Hebert et Gervaise 2003
,
p.
95.