Le camp d'internement de Saint-Paul ou camp de Saint-Paul-d'Eyjeaux est un ancien camp d'internement francais situe sur le territoire de la commune de Saint-Paul (parfois appelee Saint-Paul-d'Eyjeaux car proche de la commune d' Eyjeaux ) dans la Haute-Vienne .
Le camp est fonde en novembre 1940, sur decision ministerielle du 30 octobre 1940 , pour accueillir ceux que le regime de Vichy considere comme ≪ indesirables ≫, a savoir les Tsiganes [ 1 ] , communistes , Juifs , anarchistes et francs-macons , ainsi que des maquisards [ 2 ] . Il recoit rapidement une partie des internes du camp voisin de Saint-Germain-les-Belles , et se trouve non loin du camp de Nexon . Ces differents camps prennent place dans les emprises vides des villages edifies a la hate au debut de la guerre pour accueillir les refugies des zones de combat du Nord-Est de la France [ 3 ] .
Appele officiellement ≪ centre de sejour surveille ≫, c'est un vrai camp d'internement [ 4 ] . Il est compose de baraquements en bois, entoure d'un double reseau de barbeles. Des miradors l'entourent a chaque coin, avec des avec sentinelles armees munies de projecteurs [ 5 ] . Les gardiens sont issus des groupes mobiles de reserve .
En mars 1941, alors que le camp compte 155 detenus, 90 prisonniers du camp de Nexon les rejoignent, associes a des prisonniers du camp de Saint-Germain, pour etre achemines jusqu'a Port-Vendres d'ou ils sont transferes vers des camps d'Afrique du Nord [ 2 ] .
Le camp compte jusqu'a 900 detenus [ 6 ] , principalement politiques, quand le camp de Nexon, au fil de la guerre, devient de plus en plus un camp d'internement de Juifs avant deportation [ 3 ] .
Les conditions sanitaires sont mauvaises (un seul WC), la nourriture ≪ mediocre et insuffisante ≫, et les internes sont si mal vetus que la population locale critique les autorites [ 7 ] .
Le camp de Saint-Paul est libere par la Resistance le 11 juin 1944 , puis accueille un temps des prisonniers allemands [ 2 ] . 300 ont ete internes, dont beaucoup travaillaient chez des agriculteurs. Une centaine d'entre eux, ≪ mal nourris et mal traites au debut ≫, sont morts de maladie et ont ete inhumes en bordure du cimetiere. Leurs depouilles ont ete transferees en 1958 au cimetiere militaire allemand de Berneuil [ 8 ] .
Quelques vestiges du camp sont encore visibles en bord de route, le long de la RD115, a environ 700 m a l'est du centre-bourg. Des panneaux d'information et une stele y sont installes.
Parmi les detenus figurent plusieurs personnalites [ 9 ] :