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Bourgeoisie ? Wikipedia Aller au contenu

Bourgeoisie

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L'industriel Emile-Justin Menier , caricature par Henri Demare , 1875.

La bourgeoisie est une notion historique et sociologique . Le terme designe tout d'abord les habitants des ≪ bourgs ≫ mais en vient, a partir du XIX e  siecle , et notamment du marxisme , a designer une classe sociale . Ainsi :

Etymologie [ modifier | modifier le code ]

Derive de ≪ bourgeois ≫ (habitant du bourg), le vocable ≪ bourgeoisie ≫ est atteste des 1538 avec le sens d'≪ ensemble des habitants du bourg ≫ et en 937 sous la forme ≪  bourgesie  ≫, correspondant au latin burgensia , au sens juridique de citoyen ayant le droit de cite .

La ≪ bourgeoisie ≫, dans son sens premier, est donc intimement liee a l'existence des villes reconnues comme telles par leurs chartes urbaines ; il n'y avait donc pas de bourgeoisie ≪ hors les murs de la cite ≫ au-dela desquels les habitants etaient des ≪  manants  ≫ soumis aux juridictions et aux corvees seigneuriales (a l'exception de la ≪  bourgeoisie foraine  ≫ habitant hors du territoire urbain, mais y ayant conserve ses droits).

Histoire [ modifier | modifier le code ]

En Europe [ modifier | modifier le code ]

Peinture de Quentin Metsys , Le Preteur et sa femme (1514).
Illustration de Narziss Renner issue du Livre des costumes (1517).

Les origines : la bourgeoisie urbaine medievale [ modifier | modifier le code ]

C'est au XI e  siecle qu'apparait la bourgeoisie. A l'origine, le terme de bourgeois designe l'habitant du bourg, et c'est donc le developpement des villes en Europe qui a permis le developpement de la bourgeoisie.

Or, les villes europeennes presentent au Moyen Age nombre de caracteristiques remarquables. Apres l'effondrement de l'Empire romain, et en meme temps que lui, de la structure urbaine sur laquelle il s'appuyait [ 5 ] , une renaissance urbaine se dessine a partir du XI e  siecle.

Des milliers de villes naissent alors, mais sont bien souvent organisees selon un modele encore campagnard, n'etant guere qu'un ≪ regroupement rural ≫, incluant dans leurs murs champs et jardins. Seules certaines d'entre elles vont reellement s'urbaniser, en mettant en place une nouvelle structure sociale ; elles jouent un role moteur evident, en Italie du nord, entre Loire et Rhin, et sur les cotes mediterraneennes ; elles voient se developper des corps de metiers, des marchands, une industrie, un commerce lointain qui leur permet de drainer des ressources, des banques. Deja se developpe une forme de bourgeoisie, et meme, de capitalisme [ 6 ] .

Autour de ces villes privilegiees, l'Etat territorial s'affaiblit : si celui-ci renait en France, en Angleterre, en Espagne, en revanche, en Italie, dans les Flandres et en Allemagne, les villes sont bientot parfois suffisamment fortes pour se constituer en univers autonomes et s'affranchir de l'espace politique ancien, acquerant ou extorquant des privileges, se constituant ainsi un veritable rempart juridique [ 6 ] .

Ces villes, desormais sans entraves, innovent dans tous les domaines : sur le plan financier, avec les emprunts publics (le ponte Vecchio de Florence) et la lettre de change , la creation des premieres societes commerciales , sur le plan industriel, sur le plan commercial ou les echanges lointains se developpent. Les villes deviennent ≪ des petites patries de bourgeois ≫ [ 7 ] , a Florence, a Venise, ou a Nuremberg. Une mentalite nouvelle se met en place, qui est le tout premier capitalisme d'Occident : a la difference du noble qui augmente les impots seigneuriaux pour ajuster ses revenus a ses depenses, le marchand calcule ses depenses selon ses revenus, et cherche a n'investir qu'a bon escient, en identifiant et en limitant les risques [ 8 ] .

En France [ modifier | modifier le code ]

Ancien Regime [ modifier | modifier le code ]

En France, sous l' Ancien Regime , etre bourgeois d'une ville permettait de beneficier du statut juridique de la ville qui octroyait des droits et imposait des devoirs [ 2 ] , c'est-a-dire la citoyennete locale (droit de voter et d'etre elu a des emplois publics, obligations fiscales et de services gratuits dans la milice, la collecte des impots, les jurys,  etc. ).

Selon Felix Colmet Daage, a partir du XV e  siecle, aucun statut juridique particulier ne fut plus attache au titre de bourgeois, sauf s'il s'agissait d'artisans, de fabricants ou de marchands astreints au respect des reglements corporatifs de leur profession [ 9 ] . Toutefois, le statut de bonne ville ou les privileges royaux accordes a certaines villes donnaient a leurs bourgeois des privileges fiscaux et militaires, le droit de s'administrer, de se defendre, la haute justice, voir l'anoblissement pour leurs echevins , consuls ou capitouls . Ces privileges sont la continuation des chartes de franchise et de liberte medievales.

Frontispice du Bourgeois gentilhomme (1682), de Moliere , œuvre qui temoigne de l'entree en politique des bourgeois, qui tentent d'imiter, et de se substituer, aux nobles.

La monarchie accordait et renouvelait les privileges accordes aux bourgeois des differentes villes par des lettres patentes [ 1 ] . Le statut de ≪ Bourgeois de Paris ≫ donne les memes exonerations fiscales que la noblesse [ 10 ] , [ 11 ] .

Dans la reunion des Etats generaux , la bourgeoisie appartenait au Tiers etat [ 12 ]  : ≪ En 1791, le bourgeois est celui qui appartient au Tiers Etat tout en se distinguant de celui-ci par la puissance de certains privileges ≫ [ 13 ] . La bourgeoisie qui n'appartenait ni au premier ordre (le clerge ) ni au second ordre (la noblesse ) mais au tiers etat , possedait pourtant des privileges qui la distinguait largement du peuple [ 14 ]  : ≪ les bourgeois faisaient partie du Tiers etat des villes par opposition aux gentilshommes et aux ecclesiastiques ≫ [ 15 ] .

La notion de bourgeoisie etait ≪ employee dans deux acceptions pour definir une partie du tiers etat urbain. L’une comprend la bourgeoisie au sens d’elite roturiere definie par des criteres de richesse et d'influence sociale (…). La bourgeoisie est cependant avant tout, sous l’ Ancien Regime , un statut juridique donnant a certains citadins des droits distincts de ceux des autres habitants de la ville ≫ [ 16 ] .

La distinction entre petite, grande et moyenne bourgeoisie est principalement d’ordre financier mais aussi liee a la notoriete et a l’exercice de la profession. Alors que la grande bourgeoisie (une fortune superieure, une situation plus ancienne, des emplois plus eleves dans la magistrature et la finance que la moyenne bourgeoisie) [ 17 ] regroupe l’elite du tiers etat sous l’Ancien Regime [ 18 ] , la place que l'Ancien Regime reserve a la petite bourgeoisie qui se trouve a la limite du tiers etat et du peuple (boutiquiers, artisans, fonctionnaires subalternes, paysans enrichis, etc.) n’a rien d’enviable car elle ne mene ni a la consideration ni a la fortune [ 19 ] .

≪ Dans cette societe d’ordres, les bourgeois qui avaient reussi ne pouvaient concretiser leur ascension sociale qu’en quittant la bourgeoisie et donc le tiers etat pour integrer le deuxieme ordre  ≫ [ 20 ] par l'achat de charges anoblissantes.

Sous le regne du roi Louis XIV la bourgeoisie est presente au cœur de l'administration royale mais aussi dans de nombreux autres domaines [ 21 ] . Les historiens et sociologues modernes y voient une bourgeoisie de robe .

Dans les milieux intellectuels et artistiques qui frequentent les salons litteraires , il est courant de se moquer de la lourdeur d'esprit et du prosaisme du ≪ bourgeois ≫ insensible aux valeurs spirituelles : ainsi Chrysale dans Les Femmes savantes de Moliere se voit invectiver par son epouse qui pretend au bel esprit : ≪ Est-il de petits corps un plus lourd assemblage ! Un esprit compose d'atomes plus bourgeois ! ≫  ; Monsieur Jourdain, dans Le Bourgeois gentilhomme , se rend ridicule en essayant d'imiter les ≪ gens de qualite ≫ sans avoir leur finesse de gout [ 22 ] .

Revolution francaise [ modifier | modifier le code ]

Maurice Duplay , revolutionnaire jacobin et bourgeois, gravure.

Plusieurs auteurs comme Alexis de Tocqueville (1805-1859) estiment que la bourgeoisie est a l'origine de la Revolution francaise . En effet, les bourgeois veulent une revolution politique afin que leur classe trouve sa place dans la societe d'ordres  ; par sa naissance, un bourgeois appartenait au tiers etat , toutefois certains par leur train de vie, voire leur fortune, pouvaient acheter des fiefs mais aussi des charges anoblissantes leur permettant acceder a la noblesse [ 23 ] .

Cependant, le terme de ≪ bourgeoisie ≫ est peu employe par les auteurs et orateurs dans les premieres annees de la Revolution : ils lui preferent celui de tiers etat , de plus en plus identifie a la nation. Robespierre et les sans-culottes de 1793 ne tardent pas a denoncer une ≪ aristocratie bourgeoise ≫ ou ≪ bourgeoisie aristocratique ≫ de plus en plus consideree comme complice de la contre-revolution . Sous le Directoire , les interets des ≪ gens de bien ≫ attaches a l'ordre social s'opposent a ceux de la ≪ canaille ≫ revendicative, comme lors des journees de germinal et prairial an III , sans que cette difference soit theorisee [ 24 ] .

Sous Napoleon , la bourgeoisie, dont les couches superieures se confondent avec la noblesse reconstituee , fournit la plupart des cadres de l'Etat : le regime lui offre en echange la paix interieure, la garantie des richesses et la stabilite de la monnaie [ 25 ] .

Au XIX e  siecle [ modifier | modifier le code ]

Bourgeois a la bourse de Paris en 1850 par Honore Daumier .

La bourgeoisie comme corps social se constitue au cours du XIX e  siecle , d'abord sous la Restauration (1815-1830) ou la noblesse tente une derniere fois de reprendre le pouvoir politique : l'opposition bourgeoise s'affirme lors de la revolution de 1830 et triomphe sous la monarchie de Juillet (1830-1848). Neanmoins si elle est encore unie avec le monde ouvrier lors de la revolution de Fevrier 1848 , la rupture intervient au moment des Journees de Juin . La bourgeoisie parisienne, suivie par celle des villes de province, s'unifie a travers les grandes ecoles , la presse et des interets economiques communs. La Revolution industrielle assure une croissance economique de 2 a 3 % par an, meme si le transport ferroviaire et la grande industrie ne se developpent qu'a partir du milieu du siecle [ 24 ] .

La bourgeoisie s'invente une tradition historique qu'elle fait remonter aux communes medievales . Si elle triomphe dans l'ordre social, elle est abondamment critiquee et moquee par les artistes, du romantisme au realisme [ 26 ] .

Karl Marx developpe l'idee de la lutte des classes comme moteur de l'histoire : la bourgeoisie, en triomphant de la noblesse, assure grace au capitalisme un essor economique et technique sans precedent mais exacerbe les inegalites sociales et engendre une nouvelle classe, le proletariat , qui finira par la detruire pour donner naissance au socialisme [ 27 ] .

Au XX e  siecle [ modifier | modifier le code ]

Au XX e  siecle, les modifications economiques tres importantes renouvellent les opportunites de creations d'entreprise et d'enrichissement. La bourgeoisie, et surtout la grande bourgeoisie, prend part au capital economique , au capital social , au capital culturel et au capital symbolique . Et lorsque cette concentration du pouvoir debouche sur l'exercice du pouvoir politique , le regime democratique peut etre affecte par : ≪ Le Mur de l'argent  ≫, ≪ les deux cents familles  ≫, les ≪ Tendances ploutocratiques  ≫…

En Suisse [ modifier | modifier le code ]

Les bourgeois du Moyen Age devaient le plus souvent faire partie d'une confrerie (laique ou religieuse) ; il fallait etre libre de son seigneur depuis plus d'un an et demi au minimum et posseder une maison ou un hotel, etc. Une fois acquittes des nombreuses prerogatives d'entree, les bourgeois devaient faire la chevauchee souvent monnayable avec le seigneur en armure et a cheval, ou sinon, avec epee, et defendre les villes et les villages. Ils les administraient et avaient le pouvoir juridique et donc prenaient la decision de recevoir de nouveaux bourgeois qu'ils soient serfs , habitants ou ducs (comme le duc de Savoie devenu bourgeois de Berne en 1330), ou meme roi de France (comme Louis XI ). En aucun cas les gueux, etrangers , marginaux ainsi que les nomades ne pouvaient acceder a la bourgeoisie.

Ils pouvaient porter des armoiries , participer aux Croisades , participer au financement des guerres, ou creer des entraides entre villes bourgeoises, les fameuses Combourgeoisies .

Aux Etats-Unis [ modifier | modifier le code ]

L'histoire de la bourgeoisie aux Etats-Unis differe de celle de la bourgeoisie europeenne par plusieurs aspects :

  • son caractere recent, lie a l'histoire du pays lui-meme ;
  • l'absence relative de la pesanteur sociologique dans l'histoire des Etats-Unis, en raison de sa nature de ≪ societe de pionniers ≫ ;
  • la democratie et les regles economiques du pays, qui, des les premiers temps, favorisent la mobilite sociale [ n 1 ] [ref. necessaire]  ;
  • l'importance primordiale, des les premiers temps egalement, de l' emploi salarie , soulignee par Alexis de Tocqueville .

Au Japon [ modifier | modifier le code ]

Bourse du riz de D?jima , ukiyo-e par Yoshimitsu Sasaki .

Les commercants ont jusqu'au debut du XVII e  siecle ete consideres au Japon comme tout a fait en bas de l'echelle sociale [ 28 ]  : la societe japonaise traditionnelle comporte en effet, tout en haut de l'echelle, l'Empereur et l'aristocratie militaire des daimy? , puis les paysans (les plus nombreux), puis les artisans, et enfin, les marchands et les commercants, qui ne precedent guere que les r?nin , les acrobates ou les prostituees.

La naissance d'une bourgeoisie urbaine et marchande au Japon au tout debut du XVII e  siecle est due d'abord et avant tout a la periode de paix qui s'est alors instauree ; cette paix durable s'est traduite par la perte d'influence et de richesse de l'aristocratie militaire, et le developpement du commerce.

Obsede par le souci d'eviter a son pays les secousses et les guerres civiles que le Japon connait depuis quarante ans, guerres d'ailleurs precedees par la desagregation du pouvoir central au cours des siecles precedents, le shogun Tokugawa Ieyasu , le nouveau maitre du Japon, engage, en 1603, le pays dans la longue periode d'immobilisme politique qui caracterise l' ere Edo .

Pont de Nihonbashi a Edo, courtiers en riz . Trente-six vues du mont Fuji de Hokusai .

Sur le plan interieur, un probleme essentiel est de neutraliser la forte population de samourais , devenue inutile a la suite de la pacification du pays. Tokugawa Ieyasu s'appuie pour cela sur le systeme de ≪ residence alternee ≫, le sankin-k?tai , qui oblige les daimy? a passer une annee sur deux a T?ky?, en y laissant a demeure leur famille en otage. Cette double residence a non seulement l'avantage de donner un moyen de pression sur les daimyo au travers de cette prise d'otages, mais aussi celui de peser lourdement sur les finances personnelles de ceux-ci, obliges de se deplacer avec leur suite entre deux residences dont ils doivent assurer l'entretien [ 29 ] .

Simultanement, les marchands, qui occupaient jusque-la la position la plus basse dans la hierarchie sociale, s'assurent un role dominant dans la vie economique, des la fin du XVII e  siecle. Certains de ces marchands acquierent une fortune considerable, tels que la famille des Mitsui , qui fondera au XX e  siecle un empire economique, alors que dans le meme temps la caste militaire, daimy? et samourais, connaissent de graves difficultes financieres [ 30 ] .

Signe revelateur de cette evolution, certaines estampes editees a l'epoque peuvent en realite etre considerees comme des annonces publicitaires : ainsi, Utamaro en publie plusieurs series, telle que la serie de neuf estampes intitulee Dans le gout des motifs d'Izugura , realisees pour promouvoir de grande marques de magasins de textile (Matsuzakaya, Daimaru, Matsuya…), dont le logo apparait de facon ostensible ; certains de ces magasins existent encore de nos jours [ 31 ] .

L'existence de cette bourgeoisie marchande permettra ensuite le developpement d'une bourgeoisie plus large, a partir de l' ere Meiji , avec l' ouverture du Japon au monde occidental , a son commerce, a ses technologies et a sa science.

En Inde [ modifier | modifier le code ]

L'emergence d'une veritable bourgeoisie en Inde est un phenomene recent, largement rendue impossible pendant des siecles par l'existence d' un systeme de castes interdisant toute mobilite sociale.

Sans doute l'apparition d'une bourgeoisie significative est-elle liee a l'emergence de la societe industrielle et de l'economie de marche, ainsi qu'a une petite et moyenne bourgeoisie liee au developpement de l'Etat (hauts fonctionnaires, en particulier). La mondialisation actuelle, cassant les traditions sociales, et accelerant l'enrichissement de la population au-dela de tout ce que l'Inde avait auparavant connu, est un element fort de l'evolution actuelle de la bourgeoisie indienne.

Sociologie et politique [ modifier | modifier le code ]

La bourgeoisie dans le marxisme [ modifier | modifier le code ]

La bourgeoisie pour Karl Marx ( XIX e  siecle) [ modifier | modifier le code ]

Couverture de la premiere edition du Manifeste du parti communiste .

Karl Marx caracterise le bourgeois du Moyen Age comme etant generalement un homme d'affaires independant - comme un marchand , un banquier ou un entrepreneur - dont le role economique dans la societe est d'etre l'intermediaire financier du proprietaire feodal et du paysan qui travaille le fief, la terre du seigneur. Pourtant, au XVIII e  siecle , a l'epoque de la revolution industrielle (1750-1850) et du capitalisme industriel , la bourgeoisie devient progressivement la classe dominante sur l'economie, celle qui possede les moyens de production ( capital et terre ) et controle les moyens de coercition de l' Etat ( forces armees , justice , police et systeme penitentiaire ).

Dans une telle societe, la propriete de la bourgeoisie sur les moyens de production lui permet d'employer et d'exploiter la classe ouvriere salariee (urbaine et rurale), des personnes dont le seul moyen economique est le travail ; et le controle bourgeois des moyens de coercition supprime les contestations sociopolitiques des classes inferieures, et preserve ainsi le statu quo economique ; les travailleurs restent des travailleurs et les employeurs restent des employeurs [ 32 ] .

Au XIX e  siecle , Marx distingue deux types de capitalistes bourgeois :

  • les capitalistes fonctionnels, qui sont les administrateurs commerciaux des moyens de production ;
  • les capitalistes rentiers dont les moyens de subsistance proviennent soit de la location de biens, soit des revenus d'interets produits par le capital financier, soit des deux [ 33 ] .

Au cours des relations economiques, la classe ouvriere et la bourgeoisie s'engagent continuellement dans la lutte des classes , ou les capitalistes exploitent les travailleurs, tandis que les travailleurs resistent a leur exploitation economique, qui se produit parce que le travailleur ne possede aucun moyen de production et, pour gagner un revenu suffisant a sa subsistance, cherche un emploi aupres du capitaliste bourgeois ; le travailleur produit des biens et des services qui sont la propriete de l'employeur, qui les revend moyennant un certain prix plus eleve que celui auquel il paie le travailleur ; ce qui lui permet de s'enrichir par la plus-value , et donc, par un systeme parasitaire sur les productions du travailleur.

En plus de decrire la classe sociale qui possede les moyens de production, l'utilisation marxiste du terme ≪ bourgeois ≫ decrit egalement le style de vie consumeriste derive de la propriete du capital et des biens immobiliers. Marx reconnait l'assiduite bourgeoise qui creait la richesse, mais critique l'hypocrisie morale de la bourgeoisie lorsqu'elle ignore les pretendues origines de sa richesse : l'exploitation du proletariat, des travailleurs urbains et ruraux.

Ainsi, la theorie marxiste considere la bourgeoisie comme la classe sociale s'opposant le plus fondamentalement au proletariat , dans la mesure ou les ouvriers attendent que leurs salaires soient les plus eleves possibles alors que les proprietaires entendent augmenter leurs profits en employant la main-d'œuvre au cout le plus bas possible. De cette difference de fait nait le concept marxiste de lutte des classes , le but de toute revolution etant d'abolir les disparites et de reduire notamment les inegalites de revenus.

Marx et l'ideologie de la bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]

En 1848, dans leur Manifeste du Parti communiste , Karl Marx et Friedrich Engels definissent la bourgeoisie dans l'histoire comme la classe revolutionnaire par excellence, une classe dominante qui a ses propres valeurs et qui les a imposees au monde pour evincer du pouvoir les autres classes :

≪ La bourgeoisie a joue dans l'histoire un role eminemment revolutionnaire. Partout ou elle a conquis le pouvoir, elle a detruit les relations feodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens varies qui unissent l'homme feodal a ses superieurs naturels, elle les a brises sans pitie pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid interet, les dures exigences du ≪ paiement au comptant ≫. Elle a noye les frissons sacres de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalite petite-bourgeoise dans les eaux glacees du calcul egoiste. En un mot, a l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a substitue une exploitation ouverte, ehontee, directe, brutale. La bourgeoisie a depouille de leur aureole toutes les activites considerees jusqu'alors, avec un saint respect, comme venerables. Le medecin, le juriste, le pretre, le poete, l'homme de science, elle en a fait des salaries a ses gages. La bourgeoisie a dechire le voile de sentimentalite touchante qui recouvrait les rapports familiaux et les a reduits a de simples rapports d'argent. C'est elle qui, la premiere, a fait la preuve de ce dont est capable l'activite humaine : elle a cree de tout autres merveilles que les pyramides d'Egypte, les aqueducs romains, les cathedrales gothiques ; elle a mene a bien de tout autres expeditions que les invasions et les croisades.

La bourgeoisie ne peut exister sans revolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c'est-a-dire l'ensemble des rapports sociaux.

Tous les rapports sociaux stables et figes, avec leur cortege de conceptions et d'idees traditionnelles et venerables, se dissolvent ; les rapports nouvellement etablis vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout element de hierarchie sociale et de stabilite d'une caste s'en va en fumee, tout ce qui etait sacre est profane, et les hommes sont enfin forces d'envisager leur situation sociale. Leurs relations mutuelles d'un regard lucide [ 34 ] . ≫

Pour Marx, les revolutions anglaises et francaises ne sont que des revolutions bourgeoises, faites par la bourgeoisie pour se porter au pouvoir. [ref. necessaire]

La bourgeoisie pour Friedrich Engels ( XIX e  siecle) [ modifier | modifier le code ]

Friedrich Engels definit ainsi la bourgeoisie du point de vue economique :

≪ Par bourgeoisie, on entend la classe des capitalistes modernes, qui possedent les moyens de la production sociale et emploient du travail salarie ; par proletariat, la classe des travailleurs salaries modernes qui, ne possedant pas en propre leurs moyens de production, sont reduits a vendre leur force de travail pour vivre [ 35 ] . ≫

La bourgeoisie selon Jacques Ellul ( XX e  siecle) [ modifier | modifier le code ]

Ellul (deuxieme a droite sur la photo) recoit son doctorat honoris causa de l' universite libre d'Amsterdam le , en meme temps que Martin Luther King (au centre).

En 1967, dans son ouvrage Metamorphose du Bourgeois , Jacques Ellul souscrit aux theories de Marx qui soutiennent que la bourgeoisie constitue une classe sociale dominante. Mais il considere que la bourgeoisie du XX e  siecle differe fondamentalement de celle du XIX e  siecle : elle s'est ≪ metamorphosee ≫, elle n'est plus mondaine et repliee sur elle-meme car, de par sa capacite a assimiler toutes sortes de valeurs , y compris celles qui lui sont hostiles, non seulement les milieux populaires ne la contestent plus mais ils se sont eux-memes ≪ embourgeoises ≫. Si l'on peut encore parler de classes sociales , affirme Ellul, le concept de ≪  lutte des classes  ≫ est revolu du fait que ≪ l’elevation du pouvoir d’achat  ≫ et ≪ la recherche du confort materiel maximal ≫ constituent des objectifs qui non seulement sont communs a toutes les classes mais desamorcent definitivement toute velleite de conflit. Mais ce n'est pas la l'originalite premiere de l'analyse ellulienne. Ellul considere en effet que ≪ le Bourgeois ≫ est devenu gestionnaire et que ≪ le Technicien ≫ est devenu en quelque sorte son heritier.

≪ Le Technicien a recueilli les caracteres essentiels de tout ce que le bourgeois a cree (…). Mais, a la difference du bourgeois, il peut etre tout d’une piece, il n’est plus divise. Il n’est plus un etre trouble. Il n’est plus enracine dans aucun passe. Il n’est plus tire en arriere. Il n’est jamais reactionnaire . (…) Il a integre dans le Tout de sa vie la valeur du progres . Et, sans en savoir rien, il est libere de tout scrupule, de tout dechirement par les bulldozers de l’epoque bourgeoise, tels Marx ou Freud . Il peut enfin etre lui-meme, tout simplement, ce que le bourgeois n’a jamais pu tout a fait accomplir. Il n’eprouve plus aucune des contradictions de la conscience bourgeoise, il sait maintenant clairement ce qu’il a a faire, il ne se laisse encombrer ni par des sentiments ni par des jugements moraux [ 36 ] . ≫

Critiques et nuances de la vision marxiste [ modifier | modifier le code ]

Ideologies defendues par la bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]

L' historiographie influencee par le marxisme ou par les mouvements aristocratiques contre-revolutionnaires considere la bourgeoisie comme a l'origine de l' individualisme liberal, de la valeur travail, du capitalisme , mais aussi a l'origine de la libre conscience , de la democratie liberale et des regimes d'opinion ou des revolutions francaise et americaine [ref. necessaire] . Mais l'historiographie recente montre plutot l'extreme diversite de sa classification et de son ideologie [ 37 ] .

Analyse d'Emmanuel Beau de Lomenie [ modifier | modifier le code ]

Dans son ouvrage Les responsabilites des dynasties bourgeoises [ 38 ] , le journaliste d' extreme-droite Emmanuel Beau de Lomenie tente de demontrer qu'un petit nombre de dynasties bourgeoises controleraient la France a partir de la Revolution francaise .

  • Tome 1 : De Bonaparte a Mac Mahon . Selon Beau de Lomenie , le premier noyau des dynasties bourgeoises (les fameuses futures ≪  Deux cents familles  ≫) est compose de personnages issus des milieux de justice et de basoche , qui doivent leurs cyniques enrichissements a la Revolution de 1789 . Pour eviter la restauration monarchique qui les menace, ces ancetres des grands capitalistes vont faire appel a un militaire ambitieux et glorieux mais encore sans attache politique : Bonaparte. Devenu Napoleon I er , celui-ci sera prisonnier de ces cadres… et bientot trahi par eux. Par la suite, ces ≪ profiteurs ≫ joueront des ideologies les plus diverses pour se maintenir en place et devenir les maitres de l'industrie et de la finance.
  • Tome 2 : De Mac Mahon a Poincare . Ou sont etudiees sous un jour nouveau les crises boulangistes, de l'Affaire Dreyfus, du Combisme. Sont evoquees egalement les influences qui, selon l'auteur, constituent les ressorts de certaines affaires : comment le plan de grands travaux de Freycinet , impose par les dirigeants des chemins de fer, ouvrit des les debuts, la voie des deficits budgetaires ; comment le ministere de Gambetta fut torpille par les Compagnies ; comment les carrieres des politiciens en vedette furent le paiement de services rendus aux memes compagnies ; comment la haute banque poussa a la fondation de l'empire colonial pour s'y assurer le monopole de concessions abusives ; comment enfin les accords conclus au Maroc entre la finance francaise et la finance allemande preparerent la guerre de 1914.
  • Tome 3 : Sous la Troisieme republique  : La guerre et l'immediat apres-guerre .
  • Tome 4 : Du Cartel des gauches a Hitler . Soit la periode qui va de 1924 a 1933 qui fut -selon Emmanuel Beau de Lomenie - une epoque de grandes folies financieres et diplomatiques. Les crises economiques qui se succedent alors devaient engendrer des revoltes qui furent a l'origine de la Seconde Guerre mondiale. Marthe Hanau , Oustric , et autres furent les heros de ces temps ou l'inflation etait consideree comme le seul remede aux maux economiques.
  • Tome 5 : De Hitler a Petain .

Critiques et nuances des theories d'Emmanuel Beau de Lomenie [ modifier | modifier le code ]

Beau de Lomenie vise a exposer une pretendue influence demesuree [ n 2 ] d'un petit nombre de ≪ dynasties bourgeoises ≫ immuables. Plusieurs historiens ( Jean-Noel Jeanneney , Jean-Pierre Rioux , Sylvain Schirmann, Philippe Hamman...) soulignent que son systeme se rattache a une theorie du complot dont la popularite transcende les frontieres politiques malgre les vues d'extreme droite de l'auteur.

Ainsi, dans son etude sur le grand commerce francais entre 1925 et 1948, l'historienne Laurence Badel precise qu'il se pose ≪ dans le champ d'etude des milieux d'affaires, le delicat probleme de la place des groupes de pression dans la societe francaise. En depit des reflexions conduites dans ce domaine, une suspicion entache toujours l'existence et l'action de ces groupes et a contamine la vision historique que l'on peut avoir de certaines questions. S'interesser aux groupes, c'est s'exposer a etre accuse de vehiculer une vision du monde reposant sur le complot et les groupes occultes a la maniere d'un Beau de Lomenie. Sans eluder l'importance des strategies matrimoniales, des connivences mondaines et des solidarites d'institutions, il est possible de dresser une histoire ≪ noble ≫ des milieux d'affaires et de leur organisation a des moments determines pour promouvoir le succes d'une cause [ 40 ] . ≫

Rendant compte de l'ouvrage La mort de la troisieme Republique (Editions du Conquistador, 1951), le politologue Francois Goguel souligne ≪ la fantaisie des methodes de travail ≫ de Beau de Lomenie eu egard a ses nombreux ≪ exemples d'affirmations aussi purement gratuites ou notoirement inexactes ≫, qu'il s'agisse de confusions commises entre differentes personnes ou de soi-disant revelations sans mention de source. Goguel conclut que ≪ le propos ≫ de Beau de Lomenie ≪ n'est pas l'exactitude du detail, c'est l'expose d'une these. Il est trop profondement convaincu pour admettre que les faiblesses de sa documentation de base puissent infirmer ses conclusions. En realite, quoi qu'il en pense, M. de Lomenie n'est pas le moins du monde historien, mais bien pamphletaire et memorialiste [ 41 ] . ≫

Typologie [ modifier | modifier le code ]

Classification de la bourgeoisie chez les Francais [ modifier | modifier le code ]

En France, il existe traditionnellement diverses strates au sein de la bourgeoisie.

Classification par niveau [ modifier | modifier le code ]

Petite bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]
Manuel de la Cuisiniere bourgeoise , 1885 (cliquer pour feuilleter) .

Bourgeoisie d'une ou deux generations s'etant formee par une breve ascension sociale. Elle debute generalement par le commerce de details ou l'artisanat, puis au fil de la deuxieme puis troisieme generation, elle peut s’elever socialement a un niveau de moyenne bourgeoisie. Cette classe tend a se confondre avec la classe moyenne de la societe et se distingue surtout par sa mentalite [pas clair] .

La petite bourgeoisie (artisans, petits commercants, boutiquiers, petits agriculteurs proprietaires, etc.) se distingue du proletariat par la petite propriete et surtout par la mentalite [ref. necessaire] .

Moyenne bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]

Elle dispose de patrimoines ou de revenus solides mais n'a pas l'aura de la grande bourgeoisie. Elle serait selon certains une bourgeoisie de la troisieme generation. Elle possede parfois quelques alliances avec d’autres familles issues du meme milieu et parfois meme anciennes. Elle se distingue surtout par ses metiers : avocat, medecin, architecte, etc., avec des revenus inferieurs a ceux de la grande bourgeoisie. Les membres de la moyenne bourgeoisie sont generalement des cadres superieurs [ref. necessaire] .

Grande ou haute bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]

A la fin de l'Ancien Regime, certaines de ces familles auraient pu pretendre acceder a la noblesse si elles avaient su continuer a progresser socialement ou si les circonstances politiques le leur avaient permis. Apres la guerre de 1914-1918 la sociologie de ces familles change avec la naissance de la societe capitaliste moderne. Durant la premiere moitie du XX e  siecle, la haute bourgeoisie est alors symbolisee par les ≪  deux cents familles  ≫. Cette classe sociale est tres souvent endogame [ref. necessaire] , et frequente les rallyes , organisations mondaines ou l'on se coopte.

Son patrimoine culturel, historique et financier reste aujourd'hui important. Dans la societe francaise actuelle, Michel Pincon et Monique Pincon-Charlot , dans un ouvrage intitule Les Ghettos du gotha , ont etudie la permanence et les mutations de cette classe et en particulier sa maniere de se proteger des classes jugees inferieures et de ce que l'on appelle les ≪  nouveaux riches  ≫.

Ancienne bourgeoisie [ modifier | modifier le code ]

Rene Remond definit l'ancienne bourgeoisie comme etant :

≪ Un groupe intermediaire entre la noblesse d'origine et ce qu'on appellerait les classes moyennes, qui est constitue au XV e  siecle ou au XVI e  siecle . (…) Ces familles sont presque toutes des dynasties provinciales dont l'ascension s'est tout entiere accomplie dans leur region d'origine a laquelle elles sont generalement restees fideles : aujourd'hui encore leurs descendants y sont presents. (…) Ces familles plongent leurs racines dans l' Ancien Regime . (…) Elles ont su assurer sur quatre ou cinq cents ans la transmission de leur heritage materiel comme de leur patrimoine de conviction et de valeur. ≫

Rene Remond [ 42 ]

Pour Xavier de Montclos [ 42 ] , ces familles ont accede a la bourgeoisie sous l' Ancien Regime , elles appartenaient a la notabilite des villes et des bourgs.

Elles acquierent des offices administratifs et judiciaires ou des charges importantes, puis se distinguent par une reussite toute particuliere dans le negoce et l'industrie. Certaines de ces familles ont ete anoblies.

Haute societe protestante [ modifier | modifier le code ]

Le terme de ≪  Haute societe protestante  ≫ (HSP) designe une puissante minorite protestante , descendante des huguenots . Volontiers discrete, elle dispose neanmoins d'un solide pouvoir financier ( banques et institutions financieres ) et beneficie d'une influence politique et sociale non negligeable dans la societe francaise.

Cette classification toute descriptive et statique s'appuie sur l'idee que la bourgeoisie est d'abord et avant tout hereditaire, et que l'on en grimpe les echelons par l'accumulation quasi-mecanique du patrimoine au fil des generations. Elle ne rend donc pas compte de l'emergence soudaine, et frequente, de reussites individuelles qui placent d'emblee la personne concernee dans la ≪ haute bourgeoisie ≫. Or la mobilite sociale d'une generation a l'autre est certainement une des caracteristiques fondamentales de la bourgeoisie par rapport a la noblesse, aux Etats-Unis, bien sur, mais aussi en France, en Europe, au Japon, ou meme dans l'Inde ou la Chine d'aujourd'hui.

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Note : Meme si des etudes [Lesquelles ?] ont montre que le ≪ reve americain ≫ ne permettait pas plus de mobilite sociale, de nos jours, que le systeme francais, ou les systemes scandinaves, il a permis une grande mobilite sociale dans les siecles precedents, ou la pesanteur sociologique etait plus forte en Europe [ref. necessaire]
  2. ≪ Tous les travaux cites […] ont eu pour premier bienfait, il va sans dire, de rompre avec l'atmosphere de suspicion systematique qui entourait toute observation du patronat au temps des ≪ 200 familles ≫ et qu'ont alors ≪ illustree ≫ les livres d'E. Beau de Lomenie et d' A. Hamon [ 39 ] . ≫

References [ modifier | modifier le code ]

  1. a et b Claude Gauvard, Jean-Louis Robert, Etre parisien , Publications de la Sorbonne, 2005, p. 70.
  2. a et b Yves Junot, "c'est+se+prevaloir+d'un+statut+juridique+defini+parla+ville,+qui+combine+droits+et+devoirs+et+qui+marque+l'appartenance+de+l'individu+a+une+communaute"&hl=fr Les bourgeois de Valenciennes: Anatomie d'une elite dans la ville (1500-1630) , Presses univ. Septentrion, 2009, p. 33.
  3. (Robert, Dictionnaire historique de la langue francaise )
  4. (Zangarelli, Dictionnaire de la langue italienne , Zanichelli ed.)
  5. Braudel 1979 , p.  449.
  6. a et b Braudel 1979 , p.  450.
  7. Braudel 1979 , p.  451.
  8. Braudel 1979 , p.  452.
  9. Felix Colmet Daage, La classe bourgeoise , Nouvelles Editions Latines, 1959, p. 19.
  10. Laurence Croq, Les bourgeois de Paris au XVIII e  siecle : identification d'une categorie sociale polymorphe , Presses universitaires du Septentrion, 1999, p. 300.
  11. Etre parisien: actes du colloque organise par l’Ecole doctorale d'histoire , universite Paris I Pantheon-Sorbonne et la Federation des Societes historiques et archeologiques de Paris-Ile-de-France, 26-28 septembre 2002, Publications de la Sorbonne, 2005, p. 70.
  12. Dictionnaire politique; encyclopedie du langage et de la sciences politiques, redige par une reunion de deputes, de publicistes et de journalistes, avec une introduction par Garnier-Pages , Pagnerre, 1842, p. 165 : ≪ Le tiers-etat, c'est, en effet, la Bourgeoisie jusqu'en 89. ≫
  13. Beatrix le Wita, Ni vue ni connue: Approche ethnographique de la culture bourgeoise , Editions de la Maison des sciences de l’homme, 11 dec. 2015, p. 36.
  14. Benoit Garnot, Societe, cultures et genres de vie dans la France moderne - Edition 1991: XVI e ??? XVIII e  siecle , Hachette Education, 1 avr. 2014, p. 2.
  15. Roland Mousnier , Les institutions de la France sous la monarchie absolue , PUF, 1985, p. 188.
  16. Anne Conchon, Isabelle Paresys, Bruno Maes, sous la direction de Robert Muchembled, Dictionnaire de l'Ancien Regime , Dictionnaire de l'Ancien Regime , Armand Colin, 2004.
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  18. Laurent Coste Les bourgeoisies en France: Du XVI e au milieu du XIX e  siecle , Armand Colin, 21 aout 2013
  19. Jean V. Alter, Les Origines de la satire antibourgeoise en France , Librairie Droz, 1970, p. 29.
  20. Laurent Coste, Les bourgeoisies en France: Du XVI e au milieu du XIX e  siecle , Armand Colin, 2013.
  21. Article sur Universalis.fr Bourgeoisie francaise .
  22. Jean V. Alter, Les Origines de la satire antibourgeoise en France , Librairie Droz, 1970, p. 98.
  23. Alexis de Tocqueville, L'Ancien Regime et la Revolution
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  28. Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais , Editions du Seuil, 1973, tome 1, page 110
  29. Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais , Editions du Seuil, 1973, tome 1, p. 103
  30. Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais , Editions du Seuil, 1973, Tome 1, p. 119-128.
  31. Gisele Lambert et Jocelyn Bouquillard, Estampes japonaises, Images d'un monde ephemere , BnF, 2008, p. 128.
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  35. Note d'Engels pour l'edition anglaise en 1888.
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  37. Laurent Coste, Les bourgeoisies en France : du XVI e au milieu du XIX e  siecle , Armand Colin , , 272  p.
  38. Cinq tomes rediges de 1943 a 1965 et publies de 1943 a 1973 chez Denoel; reedites en 1978 par les Editions du Trident
  39. Jean-Pierre Rioux , ≪  Les elites en France au XX e  siecle. Remarques historiographiques  ≫, Melanges de l'Ecole francaise de Rome. Moyen Age, Temps modernes , t.  95,‎ , p.  13-27 ( lire en ligne ) .
  40. Laurence Badel ( pref.   Rene Girault ), Un milieu liberal et europeen : le grand commerce francais, 1925-1948 , Paris, Ministere de l'economie, des finances et de l'industrie, Comite pour l'histoire economique et financiere de la France, coll.  ≪ Histoire economique et financiere de la France / Etudes generales ≫, , XVIII -576  p. ( ISBN   2-11-090083-0 , lire en ligne ) , ≪ Introduction ≫ .
  41. Francois Goguel, ≪ Beau de Lomenie (E.) - La mort de la troisieme Republique  ≫, Revue francaise de science politique , volume II, n o  2, avril-juin 1952, Paris, Presses universitaires de France , p. 413-414, lire en ligne .
  42. a et b Xavier de Montclos ( pref.   Rene Remond ), L'ancienne bourgeoisie en France du XVI e au XX e  siecle , , 358  p. ( ISBN   978-2-86496-135-2 , lire en ligne ) .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Bibliographie [ modifier | modifier le code ]


Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

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