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Birgit Nilsson

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Birgit Nilsson
Description de cette image, également commentée ci-après
Birgit Nilsson en 1948.
Nom de naissance Birgit Marta Svensson
Naissance
Vastra Karup , Drapeau de la Suède Suede
Deces (a 87 ans)
Bjarlov , Drapeau de la Suède Suede
Activite principale artiste lyrique
soprano
Style opera

Birgit Nilsson , de son vrai nom Birgit Marta Svensson, est une soprano dramatique suedoise, nee le a Vastra Karup et morte le a Bjarlov ( Suede ).

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Elle commence ses etudes de chant avec C. Blennon, puis les poursuit a l' Ecole royale superieure de musique de Stockholm et debute dans cette ville en 1946 dans le role d'Agathe du Freischutz de Weber sous le pseudonyme de Birgit Nilsson, en hommage a la celebre cantatrice suedoise Christine Nilsson . Pendant plusieurs annees, elle s'en tient au repertoire de soprano lyrique , avant d'aborder les grands roles de soprano dramatique .

Birgit Nilsson a frequemment ete qualifiee de ≪ soprano du siecle ≫, notamment par le magazine allemand Opern Welt [ 1 ] . L'exceptionnelle puissance de sa voix, la sonorite aceree de son emission vocale, la puissance du registre aigu, sa technique impeccable et la vigueur de son temperament en ont fait une interprete d'une polyvalence et d'une longevite exceptionnelles [ 2 ] . Birgit Nilsson a interprete les roles les plus longs ou les plus difficiles du repertoire, jusque vers la fin des annees 1970 : Elektra , Brunnhilde , Salome , Isolde , Leonore , Turandot , Tosca , Aida  ; mais c'est surtout avec le repertoire wagnerien qu'elle construisit sa carriere. Senta ( Le Vaisseau fantome ), Elsa ( Lohengrin ), Venus et Elisabeth ( Tannhauser ), Sieglinde ( La Walkyrie ), les trois Brunnhilde ( L'Anneau du Nibelung ), Isolde ( Tristan et Isolde , role qu'elle interpreta plus de deux cents fois, a partir de 1957, et dans lequel ≪ on la situe dans la lignee de Kirsten Flagstad [ 3 ]  ≫). ≪ Il ne manque guere que Kundry ( Parsifal ) a son palmares (role qu'elle n'aimait pas, mais qu'elle a partiellement enregistre pour le studio) [ 4 ] . ≫

Carriere [ modifier | modifier le code ]

Longtemps attachee a l' Opera royal de Stockholm ou elle aborde un repertoire de plus en plus large de roles de Verdi et Wagner, elle est Elettra de l' Idomenee de Mozart au Festival de Glyndebourne en 1951. Durant la saison 1954-1955, elle aborde a Stockholm Brunnhilde du Crepuscule des dieux et Salome de l' œuvre eponyme de Richard Strauss. Elle chante trois Brunnhilde a Munich ce qui marque le debut de sa grande carriere internationale. En 1954, elle est Elsa de Lohengrin au Festival de Bayreuth . De 1957 a 1970 elle sera Sieglinde , Isolde , et Brunnhilde a Covent Garden en 1957. En 1958, elle triomphe a la Scala de Milan dans Turandot . Elle chante Isolde au Metropolitan Opera en 1959. En France, en 1955, les Brunnhilde dans La Walkyrie et Siegfried a Toulouse, Isolde a l' Opera de Paris en 1966, Turandot en 1968, Elektra en 1974, Isolde a Orange en 1973 et 1975. Elle abordera aussi d'autres roles tels que Lady Macbeth , Amelia et Leonore ( Fidelio ), et en 1975 la teinturiere de La Femme sans ombre de Richard Strauss.

On peut diviser sa carriere en quatre periodes : de ses debuts jusqu'a la fin des annees 1950, la voix se cherche (lors d'une audition pour Isolde, Karl Bohm dit d'elle : ≪ Mais c'est une soubrette ! ≫) ; de 1960 a 1970, ≪ c'est l'apogee de sa voix au tranchant a nul autre pareil ; le style est un modele de noblesse ≫ ; de 1970 a 1974, ≪ la voix, toujours admirable, est au service d'une interpretation encore plus fouillee des personnages ≫ ; et a partir de 1975, la voix commence a decliner, meme si la musicalite demeure [ 5 ] . Dans le monde du chant wagnerien, Birgit Nilsson est a la jonction entre la generation des grandes chanteuses des annees 1930-1940 comme Kirsten Flagstad , Martha Modl , et celle des annees 1970-1990, comme Gwyneth Jones ou Hildegard Behrens  : ≪ elle herite de l'aura mythique des premieres et annonce la feminite juvenile des secondes [ 6 ] . ≫ C'est ainsi que le metteur en scene et directeur Wieland Wagner , maitre d'œuvre du ≪ Nouveau Bayreuth ≫ (a partir de la reouverture de 1951), declara un jour : ≪ J'ai trois Isolde differentes : Martha Modl , l'Isolde frappee par le destin, Astrid Varnay , l'Isolde vengeresse, et Birgit Nilsson, l'Isolde amoureuse. ≫

Elle fait ses adieux a la scene en 1982, pour se consacrer a l'enseignement, mais se produit encore en concert.

Apres sa mort, a partir de 2014, le billet de 500 couronnes suedoises portera son portrait [ 7 ] .

Sa voix d'emblee claire et solide, se developpa jusqu'a atteindre dans les annees 1960 une puissance et une resistance phenomenales en meme temps qu'une egalite parfaite sur toute son etendue, a quoi il faut ajouter ≪ le bronze de son timbre, le cote acere de son emission ≫ [ 7 ] . On admire aussi son art du phrase, ≪ la clarte de ses attaques, l'ampleur de sa voix […], son aigu facile, eblouissant, ses pianissimos, ses demi-teintes [ 3 ] . ≫ Elle fut la chanteuse wagnerienne la plus reconnue de son epoque, memorable dans le role d'Isolde qu'elle avait approfondi avec Wieland Wagner (petit-fils du Maitre ), et Brunnhilde, qu'elle interpreta pour le premier enregistrement integral en studio de la Tetralogie entre 1958 et 1965 ; mais ses incarnations de Turandot et Elektra ont egalement marque l'histoire du chant lyrique.

Distinctions [ modifier | modifier le code ]

Discographie selective [ modifier | modifier le code ]

Birgit Nilsson a laisse une discographie tres abondante, dont plusieurs versions du Ring de Richard Wagner , enregistrees a Bayreuth ou en studio a Vienne avec Georg Solti [ 8 ] , Elektra et Salome de Richard Strauss (avec le meme Solti), plusieurs versions de Tristan et Isolde (notamment a Bayreuth, avec Karl Bohm [ 9 ] ), ou encore de Turandot de Giacomo Puccini .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. L’Univers de l’opera. Œuvres, scenes, compositeurs, interpretes , sous la direction de Bertrand Dermoncourt , Paris, Robert Laffont, collection ≪ Bouquins ≫, 2012, p. 753.
  2. Le Nouveau Dictionnaire des interpretes , sous la direction de Alain Paris , Paris, Robert Laffont, coll. ≪ Bouquins ≫, 2015, p. 698.
  3. a et b Le Nouveau Dictionnaire des interpretes , p. 698.
  4. Dictionnaire encyclopedique Wagner , sous la direction de Timothee Picard , Arles, Actes Sud / Paris, Cite de la musique, 2010, p. 1433.
  5. Dictionnaire encyclopedique Wagner , p. 1434. On peut ainsi ecouter le recit d'Isolde au premier acte de Tristan et Isolde en 1983, pour le centenaire du Metropolitan Opera , pour s'en convaincre : ≪ ce que l'on perd en surete vocale, on le gagne en intensite et en fragilite. ≫
  6. Dictionnaire encyclopedique Wagner , p. 1434.
  7. a et b L’Univers de l’opera. Œuvres, scenes, compositeurs, interpretes , p. 753.
  8. Pierre Flinois l'evoque comme ≪ toute entiere, indecente d'aigus dardes dans Siegfried , vaillante mais aussi interrogative, retenue, angoissee ≫, Guide des operas de Wagner. Livrets ? Analyses ? Discographies , sous la direction de Michel Pazdro, Paris, Fayard, coll. ≪ Les Indispensables de la musique ≫, 1998, p. 787.
  9. Selon Christophe Capacci, ≪ a cette date, l'heure de Nilsson est enfin venue. Dix annees de frequentation du role etaient parvenues a enflammer l'Isolde qu'elle avait jusqu'alors prudemment negociee comme pour mieux en venir a bout. ≫, Guide des operas de Wagner. Livrets ? Analyses ? Discographies , p. 334.

Sources [ modifier | modifier le code ]

  • (en) Birgit Nilsson, My Memoirs in Pictures , traduit du suedois par Thomas Teal, Doubleday, Garden City, 1981.
  • Guide des operas de Wagner. Livrets ? Analyses ? Discographies , sous la direction de Michel Pazdro, Paris, Fayard, coll. ≪ Les Indispensables de la musique ≫, 1998.
  • Dictionnaire encyclopedique Wagner , sous la direction de Timothee Picard , Arles, Actes Sud / Paris, Cite de la musique, 2010.
  • L’Univers de l’opera. Œuvres, scenes, compositeurs, interpretes , sous la direction de Bertrand Dermoncourt , Paris, Robert Laffont, coll. ≪ Bouquins ≫, 2012.
  • Le Nouveau Dictionnaire des interpretes , sous la direction de Alain Paris , Paris, Robert Laffont, coll. ≪ Bouquins ≫, 2015.

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

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