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Bataille des Saintes

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Bataille des Saintes
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Bataille des Saintes
Informations generales
Date 9 -
Lieu Canal des Saintes ( Les Saintes en Guadeloupe )
Issue Victoire britannique
Belligerants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de la Grande-Bretagne.  Grande-Bretagne
Commandants
Comte de Grasse Sir George Rodney
Forces en presence
33 navires de ligne 36 navires de ligne
Pertes
2 000 morts ou blesses
5 000 prisonniers
5 navires captures
243 morts
816 blesses

Guerre Franco-Anglaise

Batailles


Coordonnees 15° 47′ nord, 61° 36′ ouest
Geolocalisation sur la carte : ocean Atlantique
(Voir situation sur carte : océan Atlantique)
Bataille des Saintes
Geolocalisation sur la carte : Petites Antilles
(Voir situation sur carte : Petites Antilles)
Bataille des Saintes
Geolocalisation sur la carte : Guadeloupe
(Voir situation sur carte : Guadeloupe)
Bataille des Saintes

La bataille des Saintes se deroule du 9 avril au , pendant la guerre franco-anglaise , entre une flotte britannique dirigee par George Rodney et une flotte francaise dirigee par le comte de Grasse . La flotte britannique en sort victorieuse. L'affrontement fut baptise du nom des iles des Saintes , un archipel separe de la Basse-Terre en Guadeloupe par le canal des Saintes .

Contexte [ modifier | modifier le code ]

Les principales etapes de la bataille.

La France possedait deja quelques iles antillaises et desirait envahir la Jamaique , alors colonie britannique.

Le 7 avril 1782, le comte de Grasse quitte la Martinique avec 35 navires de ligne , et un grand convoi de 150 navires de transport, a la rencontre de la flotte espagnole composee de 12 vaisseaux de ligne et transportant 15 000 soldats. Il est poursuivi par la flotte anglaise composee de 36 vaisseaux et commandee par les amiraux George Brydges Rodney et Samuel Hood qui les rattrapent le soir meme grace a la rapidite de leurs navires dont la coque etait revetue de panneaux de cuivre qui empeche la flore marine de s'y fixer, mais surtout leur donne une maniabilite superieure.

Le 9 avril, Grasse ordonne au convoi de se refugier en Guadeloupe et fait mettre ses navires en ordre de bataille pour couvrir leur retraite. Les deux flottes se trouvent alors sous le vent de l'ile de la Dominique . Tout d'abord, 8 navires de l'avant-garde britannique engagent les 14 batiments de l'escadre du marquis de Vaudreuil . Lorsque le gros de la flotte anglaise s'approche de la zone des combats, les navires francais rompent le contact pour couvrir la retraite du convoi. Cinq navires francais sont hors de combat. Pendant les deux jours qui suivirent, les deux forces se font face sans combattre pour reparer les degats du premier affrontement.

Deroulement [ modifier | modifier le code ]

L'explosion du Cesar (74 canons), pendant la nuit.

Le 12 avril, Rodney attaque les 30 navires francais restant avec ses 36 batiments. Par un vent faible d'est-nord-est, les deux flottes alignees sur deux files commencent le combat en allant a la rencontre l'une de l'autre selon la tactique de la ligne de bataille . Les Francais ne peuvent pas tirer profit de leur allure au vent car ils sont pris en tenaille entre les Britanniques et la cote ouest de la Dominique. Vers h  20 , le vent tourne au sud-est ce qui oblige les Francais qui tirent un bord vers le sud a se laisser deporter a tribord vers la file de batiments britanniques. Quelques batiments francais tentent de virer de bord ce qui rompt l'ordre de bataille. Les Britanniques ayant desormais le vent en poupe en profitent et Rodney sur son vaisseau amiral le HMS  Formidable , suivi de cinq autres, s'engage dans une breche entre les navires francais. Derriere lui, Hood fait de meme et interrompt la ligne francaise juste devant le Ville de Paris , vaisseau amiral du comte de Grasse.

Dans cette position, les Britanniques peuvent faire feu de chacun des deux cotes et sur courte distance, leurs canons (des caronades ) sont particulierement efficaces. Ce faisant, Rodney et Hood abandonnent le cote au vent aux Francais et ne sont plus en mesure de les empecher de decrocher. Cependant le vent tombe et laisse les navires en panne. L'apres-midi, lorsqu'un leger vent d'est se leve, la flotte francaise est entierement disloquee. Grasse ordonne un repli general mais celui-ci ne se fait pas dans l'ordre. Les Britanniques capturent quatre navires francais et attaquent le Ville de Paris qui est isole. Le combat est particulierement acharne et dure plus de cinq heures. La legende dit que de Grasse, qui a epuise toutes ses munitions, fait tirer une derniere salve en chargeant quelques canons avec sa vaisselle d'argent puis se rend. Son vaisseau n'est plus qu'un ponton sanglant et demate. Le Cesar (74 canons), capture par les Britanniques, explose dans la nuit du 12 au 13 avril. Ce sacrifice n'a cependant pas ete inutile car le reste de l'escadre peut se replier. Les pertes francaises sont de 2 000 morts ou blesses et 5 000 prisonniers. Cote navires, outre le Ville de Paris, le Glorieux , l' Hector et l' Ardent , la marine francaise perd le Caton et le Jason qui sont poursuivis et captures le 19 avril au large de Porto Rico lors de la bataille du canal de la Mona .

Le Ville de Paris , tres endommage par la bataille, coulera lors de son remorquage vers l'Angleterre [ 1 ]

Navires engages [ modifier | modifier le code ]

Le nombre qui suit le nom du navire est le nombre de canons embarques, et donc par extension la categorie du navire [ 2 ] .

Royaume de France [ modifier | modifier le code ]

CE : chef d'escadre  ; LG : lieutenant general des armees navales

Plus les fregates de repetition des signaux

Royaume de Grande-Bretagne [ modifier | modifier le code ]

Conclusion [ modifier | modifier le code ]

Plusieurs vaisseaux francais captures lors de la bataille et mis sous pavillon anglais.

Le reste de la flotte francaise rejoint la flotte d'invasion pres du Cap Francais . Bien qu'elle soit encore composee de 40 vaisseaux de ligne, la flotte renonce a l'invasion de la Jamaique : la perte du commandant en chef et les maladies parmi les equipages sont la cause de l'abandon de l'entreprise.

En , un convoi britannique escortant deux vaisseaux francais captures (le Ville de Paris et le Glorieux ) part vers l'Angleterre. Pris dans une tempete, ces deux derniers disparaissent corps et biens. Les vaisseaux de ligne britanniques Ramillies et Centaur sombrent lors de cette meme tempete.

Il n'a jamais ete elucide si Rodney a coupe les lignes francaises par tactique ou si ce n'est pas plutot le vent qui a induit la manœuvre. La question de savoir pourquoi les navires francais n'ont pas ete poursuivis reste aussi sans reponse. Plus tard, le comte de Grasse rendra ses capitaines Vaudreuil et Bougainville responsables de la defaite [ 3 ] .

C'est la derniere bataille navale livree dans les eaux americaines au cours de cette guerre. En 1783 , la Grande-Bretagne , l' Espagne et la France signent le traite de Versailles qui redistribue, entre autres, les colonies britanniques, espagnoles et francaises des Antilles . La bataille des Saintes marque un tournant dans la tactique des combats en mer, au sens ou l’engagement debouchera desormais sur de veritables batailles d’aneantissement [ 4 ] .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Le convoi des 6 navires francais encadre par 4 navires anglais, parti d' Halifax , est pris dans une tempete au large de Terre-Neuve en septembre 1782. Outre 2 vaisseaux anglais (le Centaur et le Ramillies), le Ville de Paris et le Glorieux coulent ainsi que l' Hector peu apres.
  2. Source : Archives nationales , fonds Marine, B4-195. et Hubert Granier, Marins de France au combat 1715-1789
  3. (en) Etienne Taillemite , Bougainville , Paris, Perrin, , 478  p. ( ISBN   978-2-262-02221-1 )
  4. Philippe Masson , De la mer et de sa strategie , Paris, Tallandier, coll.  ≪ Approches ≫, , 405  p. ( ISBN   978-2-235-01676-6 ) , p.  210

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Sources et bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]