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Bataille de Flavion

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Bataille de Flavion
Description de cette image, également commentée ci-après
Un char B1 Bis du 37 e BCC sabote par son propre equipage a Beaumont le 16 mai 1940, a l'ouest de Flavion .
Informations generales
Date
Lieu alentours de Flavion et de Florennes , Belgique
Issue Victoire allemande
Retraite francaise
Belligerants
Drapeau de la France  France Drapeau de l'Allemagne nazie  Reich allemand
Commandants
Drapeau de la France General Marie-Germain-Christian Bruneau Drapeau de l'Allemagne General Hermann Hoth
General Max von Hartlieb-Walsporn
Drapeau de l'Allemagne General Erwin Rommel
Forces en presence
1 re  division cuirassee (DCr) Gruppe Hoth comprenant :
5 e Panzerdivision
7 e Panzerdivision
Pertes
100 chars perdus 60 a 100 chars perdus,
20 automitrailleuses detruites
et 20 canons antichar detruits

Seconde Guerre mondiale ,
Bataille de France

Batailles




Percees de la Meuse et rupture du front belge :


Tentatives de contre-attaques alliees :


Defense des ports de la Manche et rembarquement britannique a Dunkerque :


Effondrement de la Ligne Weygand , avancee allemande sur la Seine et evacuation des troupes alliees :


Front italien et percee allemande dans le Sud :

La bataille de Flavion est un combat opposant des unites blindees francaises et allemandes le autour de Flavion et de Florennes , pres de Charleroi en Belgique , dans le cadre de la bataille de France . Il s'agit de la deuxieme bataille de chars de mai-juin 1940 apres la bataille de Hannut (12-14 mai), precedant celle de Montcornet (17 mai).

L'enjeu pour les Francais est la resorption de la tete de pont de Dinant etablie par les Allemands depuis deux jours, ou au moins de stopper son extension. Mais la bataille de Flavion se solde par la destruction rapide des unites blindees francaises engagees, mettant en exergue leurs defauts par rapport a leurs homologues allemandes : inadequation du ravitaillement, cooperation interarmes insuffisante, faiblesses des transmissions (notamment la radio dans les chars) malgre les qualites certaines des blindes francais [ 1 ] , [ 2 ] .

La victoire des blindes allemands a Flavion leur ouvre la voie vers la frontiere francaise, ou ils perceront le secteur fortifie de Maubeuge dans la foulee.

Contexte historique [ modifier | modifier le code ]

Le , le Troisieme Reich lance une grande offensive sur les Pays-Bas , le Luxembourg , la Belgique et la France dans ce qui sera appele la bataille de France .

Les Allemands appliquent le plan jaune  : leur groupe d'armees B attaque les Pays-Bas et avance dans la plaine belge, y attirant ainsi l'aile marchante des Franco-Britanniques qui suivent le plan Dyle-Breda prevu dans le cas d'une telle offensive allemande dans les pays neutres. Dans le meme temps, le groupe d'armees A allemand , avec en premier echelon ses formations de chars (la Gruppe Hoth et la Panzergruppe von Kleist ), lance l'attaque principale au centre de la ligne de front, a travers les Ardennes, et atteint ainsi la Meuse le 12 au soir, la franchissant en force le lendemain.

Prelude a la bataille [ modifier | modifier le code ]

Progression des chars allemands de Dinant vers Philippeville [ modifier | modifier le code ]

Situation generale le au soir des 1 re , 9 e , et 2 e  armees francaises attaquees par les corps blindes allemands, avec le mouvement de la 1 re DCr pour reduire la tete de pont etablie par Hoth.

Ainsi, la Gruppe Hoth ( XV. Armee-Korps (mot.) du general Hoth ) traverse le fleuve (face a la 9 e  armee francaise du general Corap ) au niveau de Houx et Bouvignes (situes au nord de Dinant ), etablissant le 13 une tete de pont profonde jusqu'a Haut-le-Wastia et Onhaye , repoussant devant lui le 11 e  corps d'armee francais du general Martin et le 2 e  corps d'armee .

La Gruppe Hoth est constituee de deux divisions blindees : au nord la 5 e Panzerdivision de Max von Hartlieb-Walsporn , au sud la 7. Panzer-Division d' Erwin Rommel . Le lendemain, bientot flanquees par les divisions d'infanterie qui arrivent peu a peu sur la Meuse, les divisions de Hoth cherchent a progresser vers l'ouest : la 5. Panzer-Division progresse peu dans cette direction mais la 7. Panzer-Division avance jusqu'a Anthee , au sud-est de Flavion et menace de percer sur la route de Philippeville .

Arrivee de reserves francaises en vue d'une contre-attaque [ modifier | modifier le code ]

Pendant ce temps, le matin du 14, le groupe d'armees n o  1 francais, jusqu'alors focalise par la situation preoccupante a Gembloux ou combat la 1 re  armee , enleve a cette derniere la 1 re  division cuirassee ( 1 re DCr) de Marie-Germain-Christian Bruneau pour la diriger en soutien du 11 e  corps d'armee ( 9 e  armee) [ 3 ] , devant la menacante tete de pont de Dinant etablie par la Gruppe Hoth qu'il faut empecher d'une progression plus en avant vers Philippeville.

Bruneau se voit ainsi confie par Corap la mission de contre-attaquer le soir meme du 14 [ 3 ] . Il prepare ainsi une attaque qui a pour objectif, en partant du nord de Flavion, d'atteindre ≪ la region du bois de Weillen  ≫ [ 4 ] et de ≪ degager le front du [ 11 e ] corps d'armee ≫ [ 4 ] . Cette premiere attaque, menee seulement par la 1 re DCr doit etre un ≪ coup de boutoir dans le dispositif ennemi [pour] le desorganiser et [pour] l'arreter dans son mouvement en avant ≫ [ 5 ] .

Pour le lendemain est prevue une attaque aux objectifs de plus grande envergure avec deux regiments de tirailleurs de la 4 e  division d'infanterie nord africaine ( 4 e DINA) du general Sancelme [ 5 ] . Cette division, en reserve du 11 e  corps d'armee depuis le 10 mai [ 3 ] , vient de monter en ligne dans l'apres-midi du 14 face a la 7. Panzer-Division . L'attaque ainsi prevue avec ces deux divisions a pour objectif ≪ de rejeter l'ennemi au-dela de la Meuse et de nettoyer completement toute la region ouest de ce fleuve ≫ [ 5 ] .

Mais la 1 re DCr qui fait route depuis Fleurus ou elle etait en reserve de la 1 re  armee, n'arrive pas entierement a temps sur place a cause de l'encombrement des itineraires de cette armee et du retard qu'a mis l'ordre de deplacement a parvenir a certaines unites [ 3 ] . Premiere arrivee, la demi-brigade lourde doit ravitailler pour attaquer mais le train de ravitaillement de la division n'arrive, comme la demi-brigade legere, que dans la nuit jusqu'au lendemain matin, la contre-attaque du soir du 14 mai est donc impossible [ 3 ] . L'arrivee de la DCr n'est neanmoins pas detectee par les Allemands [ 3 ] .

Puis c'est l'attaque du lendemain qui est compromise par un ordre de la 9 e  armee, qui fixe au soir du 14 de nouveaux objectifs defensifs a la 4 e DINA car dans la journee l'aile droite du 11 e  corps d'armee vient d'etre repoussee de la Meuse qu'elle tenait encore autour de Givet [ 3 ] , [ 6 ] . Ainsi, sans autre support d'infanterie que son bataillon de chasseurs portes, la 1 re DCr n'a plus les moyens de l'attaque prevue [ note 1 ] et recoit finalement l'ordre par le general Martin de se tenir en retrait ≪ pour agir en contre-attaques limitees afin de maintenir l'integrite du front ≫ [ 7 ] .

Forces en presence [ modifier | modifier le code ]

1 re  division cuirassee [ modifier | modifier le code ]

Char francais B1 bis , baptise ≪ Var ≫, du 37 e BCC abandonne sur panne a Ermeton le a la veille de la bataille.

1 re  demi-brigade lourde :

  • 28 e  bataillon de chars de combat ( 28 e BCC, 35 chars Renault B1-bis ) ;
  • 37 e  bataillon de chars de combat (35 chars Renault B1-bis) ;

3 e  demi-brigade legere :

  • 25 e  bataillon de chars de combat (45 chars Hotchkiss H-39 ) ;
  • 26 e  bataillon de chars de combat (45 Hotchkiss H-39) ;

5 e  bataillon de chasseurs portes (BCP) ;

305 e  regiment d'artillerie tout-terrain (RATT, trois groupes de 105  mm ).

XV. Armee-Korps (mot.) [ modifier | modifier le code ]

5. Panzer-Division

Panzer-Brigade 5

  • Panzer-Regiment 15 (ne participe pas a la bataille etant encore sur la rive orientale de la Meuse [ 1 ] )
  • Panzer-Regiment 31 (2 bataillons de chars soit au 10 mai 1940 : 105 Panzer I et II , 44 Panzer III et IV , 11 chars de commandements [ 8 ] )

Schutzen-Brigade 8

  • Schutzen-Regiment 13 (deux bataillons de fusiliers)
  • Schutzen-Regiment 14 (deux bataillons de fusiliers)

Artillerie-Regiment 116 (trois groupes)
Panzer-Jager-Abteilung 53 (bataillon antichar)
Panzer-Aufklarung-Abteilung 8 (bataillon de reconnaissance)
Panzer-Pioner Bataillon 89 (bataillon de pionniers)

7. Panzer-Division

Panzer-Regiment 25 et Panzer-Abteilung 66 (3 bataillons de chars soit au 10 mai 1940 : 102 Panzer I et II , 91 Panzer 38(t) , 24 Panzer IV , 8 chars de commandements [ 9 ] )
Schutzen-Brigade 7

  • Schutzen-Regiment 6 (deux bataillons de fusiliers)
  • Schutzen-Regiment 7 (deux bataillons de fusiliers)

Artillerie-Regiment 78 (trois groupes)
Panzer-Jager-Abteilung 42 (bataillon antichar)
Panzer-Aufklarung-Abteilung 37 (bataillon de reconnaissance)
Panzer-Pioner Bataillon 58 (bataillon de pionniers)

Deroulement de la bataille [ modifier | modifier le code ]

Carte de la bataille

Le 15 mai a l'aube, la 1 re  division cuirassee est deployee face a l'est avec sa demi-brigade lourde en avant, le 37 e BCC etant au sud d' Ermeton tandis que le 28 e BCC est au nord de Flavion . La demi-brigade legere (les chars H39 ) est placee en retrait, le 26 e BCC au sud-ouest de Stave et le 25 e BCC au nord de Corenne . Enfin, le bataillon d'infanterie ( 5 e BCP) et les groupes d'artillerie ( 305 e RATT) sont a l'arriere pres de Florennes , le PC divisionnaire est a Stave.

En raison du retard du train de ravitaillement, seul le 37 e BCC a pu se ravitailler en essence dans la nuit [ 10 ] . Les chars des autres bataillons devront faire le plein pendant des combats [ 11 ] . Ce manque de carburant ne permet pas a la 1 re DCr d'appliquer l'ordre venant du general Martin de se tenir plus en retrait a l'ouest, seul le 305 e RATT se replie vers Erpion a l'exception temporaire de la 7 e  batterie [ 10 ] .

La premiere unite allemande qui arrive au contact des unites francaises au petit matin est le Panzer-Regiment 25 de la 7. PzD , qui venant de Morville rencontre le 28 e BCC autour de Flavion : les blindes legers allemands ne faisant pas le poids face aux B1-bis, les Allemands engagent leurs canons antichars pour se defendre. Par ailleurs les chars du 28 e BCC, faute de carburant en quantite suffisante, ne peuvent empecher la progression de la 7. PzD vers Philippeville [ 10 ] . Celle-ci menace ainsi le 25 e BCC de debordement, qui se replie donc, mettant de fait le 28 e BCC dans une situation similaire ; la 2/ 28 e BCC contre attaque alors mais echoue face au nombre, le 28 e BCC doit se replier a son tour [ 10 ] . Ses chars, n'ayant plus de carburant, se fixent sur des hauteurs d'ou ils tiennent en respect les Allemands [ 10 ] .

Le general Bruneau envoie la 2 e  compagnie (douze chars) du 37 e BCC en renfort aupres du 28 e , mais elle est bloquee au sud de Biert de front par les chars de la 7. PzD et attaquee de flanc par ceux du Panzer-Regiment 31 de la 5. PzD  : les douze chars francais sont perdus [ 12 ] .

Presse de poursuivre vers l'ouest, le general Hoth donne l'ordre a la 5. PzD de s'occuper de la division francaise, tandis que la 7. PzD doit se lancer vers Philippeville . La division du general Rommel decroche donc vers le sud-ouest a partir de 10  h , defilant a cote du dispositif francais qui la tient encore en partie sous son feu, malgre l'intervention de l'artillerie et de l'aviation allemande [ 10 ] . La seule batterie d'artillerie francaise cause notamment des difficultes aux Allemands, mais faute de nouveaux ordres, elle se replie a 11h [ 10 ] . De son cote, la division du general von Hartlieb-Walsporn se regroupe pour l'assaut : en debut d'apres-midi, sa Panzer-Brigade 5 est prete [ 10 ] .

Soutenus par les canons antiaeriens de 88  mm utilises en antichars, par les bombardiers en pique et par l' artillerie de 105  mm divisionnaire, les chars allemands mettent en deroute d'abord le 28 e BCC autour de Flavion ; puis c'est au tour des 37 e et 26 e BCC d'Ermonton a Stave. L'ordre de repli est finalement donne par le general Bruneau a 16  h . La 1 re DCr a perdu dans l'affaire la majorite de ses chars : par exemple le 28 e BCC perd 22 de ses 35 B1-bis dans la journee, soit mis hors de combat par les Allemands, soit en panne seche (dans ce cas incendies lors des replis) ; le 35 e BCC perd ses derniers chars a Beaumont le lendemain. Seul le 25 e BCC a ete relativement epargne, disposant encore de la moitie de son effectif [ 13 ] .

Consequences [ modifier | modifier le code ]

La 1 re DCr est contrainte de se replier a l'ouest sur Solre-le-Chateau . A l'issue de ses combats a Flavion, elle a perdu environ 100 chars, le 28 e BCC est aneanti et il ne reste plus qu'une compagnie aux 26 e et 37 e BCC. De leur cote les Allemands ont perdu entre 60 et 100 chars, 20 automitrailleuses et 20 canons antichars [ 14 ] .

Le lendemain, la 1 re DCr tente de defendre Beaumont mais doit a nouveau se replier abandonnant la derniere compagnie du 37 e BCC, une du 25 e BCC ainsi que deux batteries du 305 e RA. Le 18 mai, le general Bruneau et une partie de son etat-major est capture a Bantouzelle .

A partir du 31 mai, dans la region d' Esternay a 15  km a l'ouest de Sezanne , le general Welvert reconstitue a partir des debris et de renforts une nouvelle 1 re DCr qui sera ensuite redeployee dans l'Oise afin de proteger la 7 e  armee francaise .

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. Une attaque pour ≪ reprendre du terrain perdu ≫ devait etre menee avec l'aide de divisions d'infanterie, sans elles la DCr ne pouvait que mener des contre-attaques pour donner un ≪ coup d’arret destine a briser l’elan de l’ennemi ≫ ≪  La 1 re D.C.R. dans la bataille de la Meuse  ≫ ( Archive.org ? Wikiwix ? Archive.is ? Google ? Que faire ? ) , sur flavion.net , (consulte le ) .

References [ modifier | modifier le code ]

  1. a et b Karl-Heinz Frieser ( trad.  Nicole Thiers), Le mythe de la guerre eclair : La campagne de l'ouest 1940 [≪ Blitzkrieg-Legende : der Westfeldzug 1940 ≫], Paris, Belin , , 479  p. ( ISBN   978-2-7011-2689-0 ) , p.  253 a 256
  2. France. Assemblee nationale (1946-1958). Commission d'enquete sur les evenements de 1933 a 1945. Auteur du texte , ≪  Rapport fait au nom de la Commission chargee d'enqueter sur les evenements survenus en France de 1933 a 1945. Tome 4 / par M. Charles Serre,...  ≫, sur Gallica , (consulte le ) .
  3. a b c d e f et g Mary 2009 , p.  331-335
  4. a et b Rapport Martin, qui commandait a l'epoque le 11 e  corps d'armee, cite par Mary 2009 , p.  333.
  5. a b et c Journaux des marches et des operations de la 4 e DINA, cite par Mary 2009 , p.  333.
  6. Mary 2009 , p.  340.
  7. Rapport Martin, qui commandait a l'epoque le 11 e  corps d'armee, cite par Mary 2009 , p.  340.
  8. Jorge Rosado et Chris Bishop , Les divisions blindees de la Wehrmacht : 1939-45 , Londres, Editions de Lodi, , 192  p. ( ISBN   978-2-84690-287-8 ) , p.  53
  9. Jorge Rosado et Chris Bishop , Les divisions blindees de la Wehrmacht : 1939-45 , Londres, Editions de Lodi, , 192  p. ( ISBN   978-2-84690-287-8 ) , p.  74
  10. a b c d e f g et h Mary 2009 , p.  355-358.
  11. Saint-Martin 1998 , p.  182.
  12. Saint-Martin 1998 , p.  183.
  13. Saint-Martin 1998 , p.  184-185.
  14. Dominique Lormier , Comme des lions : mai juin 1940 : Le sacrifice heroique de l'armee francaise , edition Calmann-Levy, ( ISBN   978-2-7021-3445-0 ) , p.  88 .

Annexes [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Gerard Saint-Martin ( pref.  Pierre Messmer), L'arme blindee francaise , t.  1 : Mai-juin 1940 ! Les blindes francais dans la tourmente , Paris, Economica, coll.  ≪ Campagnes & strategies ≫ ( n o  25), ( reimpr.  2011), 365  p. ( ISBN   2-7178-3617-9 )
  • Jean-Yves Mary , Le corridor des Panzers : Par dela la Meuse 10 - 15 mai 1940 , t.  I, Bayeux, Heimdal , , 462  p. ( ISBN   978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3 )

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]