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Base aerienne 118 Mont-de-Marsan ? Wikipedia Aller au contenu

Base aerienne 118 Mont-de-Marsan

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Base aerienne 118
Mont-de-Marsan
Colonel Rozanoff
Base aérienne 118 Mont-de-Marsan
Cocarde
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Ville Mont-de-Marsan
Coordonnees 43° 54′ 42″ nord, 0° 30′ 33″ ouest
Superficie 670 ha
Altitude 62 m (203 ft )
Informations aeronautiques
Code IATA XMJ Voir et modifier les données sur Wikidata
Code OACI LFBM
Type d'aeroport Militaire
Gestionnaire Armee de l'air
Pistes
Direction Longueur Surface
09/27 3 600 m (11 811 ft ) a renseigner

Carte

La base aerienne 118 ≪  Colonel Rozanoff  ≫ de l' Armee de l'air francaise est situee a Mont-de-Marsan , dans le departement des Landes .

Presentation [ modifier | modifier le code ]

La base aerienne 118 est l'une des plus grandes bases de l'Armee de l'air francaise, avec une surface de presque 700   ha et un perimetre de 15  km . Situee au nord de Mont-de-Marsan, elle empiete egalement sur les communes limitrophes de Campet-et-Lamolere et d' Uchacq-et-Parentis [ 1 ] .

Plus de 600 batiments accueillent 66 unites et environ 3 500 personnes, representees en 55 specialites et 50 metiers.

Parmi les particularites de la base, sa piste est longue de 3 600  m , ce qui en fait une des plus longues de France, et une cinquantaine d'aeronefs y sont stationnes.

La BA 118 est le premier employeur des Landes et l'une des premieres structures publiques de la region Nouvelle-Aquitaine. Son implantation geographique, entre les metropoles aeronautiques de Bordeaux et Toulouse, facilite ses missions.

Historique [ modifier | modifier le code ]

Debuts de l'aviation a Mont-de-Marsan [ modifier | modifier le code ]

Premiers vols

L'histoire de l'aviation a Mont-de-Marsan debute le 1 er avril 1911 , par la creation d'un comite charge de preparer les conditions de creation d'une societe d'aviation dont la mission serait d'amenager un aerodrome. Le tout premier vol aerien est effectue par Rene Labouchere le 1 er mai 1911 suivi par Henri Lafargue . Le lendemain a lieu le premier meeting aerien de Mont-de-Marsan a l' hippodrome des Grands Pins [ 2 ] devant un public de 10 000 personnes. Le site est par la suite utilise par les amateurs de ce nouveau sport. Au cours de la Premiere Guerre mondiale , le terrain d'aviation situe au centre de l'hippodrome est transforme en terrain militaire et sert a l'entrainement des pilotes comme le capitaine Georges Guynemer avant leur depart sur le front. Le premier accident mortel est a deplorer le 26 fevrier 1925, date ou l'avion de Roger Ronserail s'ecrase au stade de l'Argente [ 1 ] .

Aero-club des Landes

L'aero-club des Landes est cree le 5 janvier 1928. En 1932, la municipalite cree au sud de l'hippodrome un terrain d'aviation, embryon de la future base aerienne, d'une superficie d'environ 100 hectares. Il est inaugure le 17 juin 1934 et baptise aerodrome Henri Farbos , du nom d'un des fondateurs de l'aero-club des Landes en 1928. Le 1 er juin 1938, la ville cede gratuitement son aerodrome a l'Etat [ 1 ] .

Seconde Guerre mondiale [ modifier | modifier le code ]

Amenagements par les Allemands

Au debut de la Seconde Guerre mondiale , en 1939, Mont-de-Marsan recoit des eleves de l' Ecole militaire de l'air de Salon-de-Provence. En mai 1940, la gestion de l'aerodrome est confiee par la loi a l'Etat [ 1 ] . La ville est occupee par les Allemands a partir du 27 juin 1940. L'aerodrome est requisitionne par l'armee d'occupation. Entre septembre et octobre 1940, des avions de chasse allemands ( Messerschmitt Bf 109 ) de l'escadrille ≪ Richthofen ≫ ( Jagdgeschwader 2 ) stationnent sur le terrain de l'aerodrome, au Village Nord (340 avenue des Grands-Pins) [ 3 ] . A partir de 1941, la Luftwaffe fait realiser une piste en beton de 2 000 metres, des hangars, des ateliers de reparation et des alveoles de stockage reparties le long de voies de circulation peripheriques qui s'enfoncent dans la foret et dont les traces sont encore visibles : sur la RD651, apres l'intersection avec l'avenue du Ferron (a 100 metres a droite) ou les plaques en beton des chemins de roulement sont toujours presentes et la guerite de la sentinelle est encore en place (3240, avenue de Canenx), a 200 metres sur la piste. Cette dispersion favorise la protection du materiel et des installations en cas de bombardement. Geres par la societe STRABAG, les travaux emploient une main-d'œuvre constituee de prisonniers francais et de travailleurs requis ou volontaires [ 3 ] . Le site devient le plus important du sud-ouest pendant la duree du conflit. Les avions allemands y decollent pour surveiller le littoral Atlantique ou pour aller bombarder l'Angleterre [ 1 ] .

Bombardement

En octobre 1943, des Junkers Ju 290 du ≪ Fernaufklarungsgruppe 5 ≫ arrivent sur site. Ces quadrimoteurs de reconnaissance a long rayon d'action ont pour mission de patrouiller au-dessus de l'Ocean Atlantique a la recherche des convois et sous-marins allies. Face a l'enjeu strategique, la base aerienne est bombardee le 27 mars 1944 par quarante-sept Consolidated B-24 Liberator americains [ 1 ] , entrainant des degats collateraux, materiels et humains :

  • 13 morts et 10 blesses (soignes a l' hopital Lesbazeilles ) parmi la population civile et les militaires italiens ;
  • 6 morts parmi les Allemands : 3 militaires et 2 civils + 1 inconnu, enterres au cimetiere militaire allemand de Mont-de-Marsan datant de la Premiere guerre mondiale. Ils seront transferes en 1962 au cimetiere allemand de Berneuil, en Charente-Maritime [ 3 ] .

Les Junkers 290 et les Heinkel He 177 quittent le terrain d'aviation de Mont-de-Marsan en juillet 1944, apres le debarquement allie en Normandie du 6 juin 1944 et quelques semaines avant la liberation de Mont-de-Marsan , le 21 aout 1944 [ 3 ] .

Creation de la Base aerienne 118 [ modifier | modifier le code ]

Le 15 juillet 1945, l'aerodrome devient la base aerienne de Mont-de-Marsan, dans le cadre de la reorganisation par l'etat major de l'Armee de l'air, ou se trouve le Centre d'experiences aeriennes militaires (CEAM) detruit a Orleans en 1940. Le Centre s'implante a Mont-de-Marsan sous le commandement du colonel Constantin Rozanoff . L'usage des infrastructures edifiees par les Allemands est ainsi maintenu. La base devient la BA 118 en decembre 1948 [ 1 ] .

Le chemin de fer de Luxey a Mont-de-Marsan est affecte par les agrandissements successifs de la base aerienne. Le trafic voyageurs cesse en 1950 et celui des marchandises en 1959. La voie ferree est declassee en 1960, excepte les quatre premiers kilometres, utilises jusqu'en 1964 pour le transport de carburant vers la base [ 1 ] .

A partir de 1958, la BA 118 se voit chargee de la mission de defense aerienne avec l'implantation sur place du Centre d'operations de zone, ainsi que du Centre de detection et de controle (CDC) en 1969.

Un Mirage IV A de l'escadron de bombardement EB 1/91 "Gascogne" (immatriculation 31-BD) base a la BA 118 Mont-de-Marsan en decembre 1986.

La mission strategique de dissuasion nucleaire est confiee a la base aerienne de Mont-de-Marsan en 1964 avec l'implantation des unites dediees a la mise en œuvre des Mirage IV (DAMS 16-004). La France accede au statut de puissance nucleaire. Le DAMS 16-004 est dissous le 30 juin 2011, marquant la fin de l'arme nucleaire dans cette base aerienne.

Le 20 juillet 1985, la base est baptisee base aerienne Colonel Rozanoff, nom qui est le sien de nos jours [ 1 ] . En 1986, la mission de formation de la base debute avec le transfert du Centre d'instruction du controle et de la defense aerienne (CICDA).

En 1991, 100 militaires francais de la base aerienne sont detaches sur le front de la guerre du Golfe et Mont-de-Marsan accueille en parallele du materiel et 200 militaires americains [ 1 ] .

En 2011, la base aerienne 118 accueille 25 Mirages F1 de l'escadron de reconnaissance 2/33 en provenance de Reims, dernier escadron a mettre en service le Mirage F1.

En 2012, le SAMP-T "Mamba" est mis en service, le regiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen est transfere avec les avions Rafale ; la montee en puissance du Groupement aerien de l’informatique operationnelle (GAIO) debute.

L'escadron de chasse 3/30 "Lorraine", egalement equipe de Rafale, arrive a Mont-de-Marsan en septembre 2016.

En 2019, la BA 118 accueille du 13 au 24 mai le NATO Tiger Meet , l'une des plus notables manœuvres interalliees, avec 60 appareils rassembles, mis en œuvre par des escadrilles de l'OTAN depuis 1961. Cet exercice revet une importance capitale dans la preparation operationnelle des forces [ 4 ] .

Unites [ modifier | modifier le code ]

30 e Escadre de chasse [ modifier | modifier le code ]

Rafale F3 aux couleurs du regiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen base a la BA 118 Mont-de-Marsan en juin 2012.
En 2019, un Rafale de la base avec trois de St-Dizier lors de l' exercice Arctic Challenge .

Experte dans la mise en œuvre du Rafale, la montee en puissance de la 30 e escadre debute en 2015. Elle est composee du regiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen , de l' escadron de chasse 3/30 "Lorraine" et de l'escadron de chasse et d'experimentation (ECE) 1/30 "Cote d'argent".

Centre d’expertise aerienne militaire (CEAM) [ modifier | modifier le code ]

Le Centre d'experimentation aeriennes militaires (CEAM) a pour mission l'etude, l'experimentation et la definition des futures utilisations des nouveaux equipements testes. Il se compose d'≪ Equipes de marques ≫, petites unites d'experts specialisees dans un domaine et d' escadrons , unites plus importantes. Il est directement rattache au Chef d'etat-major de l'Armee de l'air .

Le 1 er septembre 2015, le Centre d'experiences aeriennes militaires devient officiellement le Centre d'expertise aerienne militaire . ≪ Cette nouvelle appellation s’inscrit dans la volonte de l’armee de l’air de developper un centre de guerre aerienne ( Air Warfare Center ) et de concentrer ses experts autour des trois expertises constitutives d’une capacite operationnelle : la doctrine, les equipements et l’expertise tactique du combattant [ 5 ]  ≫ .

Il est constitue de :

  • l' escadron de chasse et d'experimentation 1/30 Cote d'Argent charge de la mise au point et de la documentation des nouveaux armements de plusieurs types d' avions de chasse  : ( Mirage 2000 , Rafale etc.)
  • l'escadron de programmation et d'instruction en guerre electronique 07/330 (EPIGE) charge de l'experimentation et de la programmation des systemes d'autoprotection des aeronefs ( avions de combat , avions de transport , helicopteres ).
  • Centre d’expertise et d’instruction des liaisons de donnees tactiques (CEILDT) : cree le 1 er septembre 2012 pour augmenter l’efficacite des forces dans l’emploi de la Liaison-16 par la mutualisation des connaissances et par l’optimisation des moyens, il herite, en plus des missions de l’equipe de marque LDT [Quoi ?] , de la mission d’equipe technique MIDS ( Multifunctional Information Distribution System ) et propose aux differents contributeurs une ≪ stimulation ≫ des plateformes (par l’envoi d’informations Liaison-16 ) ainsi que la formation du personnel des armees en matiere de Liaison-16 .

Espace patrimonial Rozanoff [ modifier | modifier le code ]

Depuis 2006, la base aerienne 118 dispose d'un espace patrimonial, dependant directement du commandant de la base, ayant pour mission :

  • la sauvegarde du patrimoine aeronautique de ses unites, presentes ou ayant existe ;
  • la memoire du colonel Rozanoff , premier commandant du Centre d'experimentations aeriennes militaire (CEAM) et de la base aerienne 118 ;
  • l'eveil a l’aeronautique des jeunes Landais ;
  • la preservation du patrimoine aeronautique relatif aux debuts de l’aviation dans les Landes.

Cet espace museal dispose d'un site web decrivant ses activites et mettant en ligne des articles de fond (entre autres : l'histoire de la defense aerienne, la restauration d'avions militaires ou encore la carriere d' Helene Boucher ).

Autres [ modifier | modifier le code ]

Module de lancement terrestre du SAMP/T Mamba ( Aster 30 ) de l'escadron de defense sol-air 12.950 ≪ Tursan ≫.
  • Escadron de soutien technique aeronautique (ESTA) ;
  • Escadron des Systemes d'Information et de Communication Aeronautiques (ESICAero 2J.118) ;
  • Escadron des services de la circulation aerienne (ESCA) ;
  • Escadron des Systemes d'Information Operationnels et Cyberdefense (ESIOC) ;
    • Anciennement Groupement aerien de l'informatique operationnelle (GAIO) ;
  • Escadron de defense sol-air (EDSA) 12.950 Tursan (un des quatre en service en 2016) [ 6 ]  ;
  • Centre d'instruction du controle et de la defense aerienne (CICDA) ;
  • Centre de detection et de controle (CDC) ;
  • Escadron de protection (EP) ;
  • Escadron de securite incendie et de sauvetage (ESIS) ;
  • Escadrille de transit et d'accueil aerien secondaire (ETAAS) ;
  • La 2 e Compagnie operationnelle du Genie de l'air (COGA) ;
  • Bureau maitrise du risque (BMR) royaume de la prevention.
  • Service de protection du peril animalier.

Insigne [ modifier | modifier le code ]

Insigne de la BA-118
Insigne de la BA-118

L'insigne de la Base aerienne 118 a ete homologue le 7 aout 1952 sous le numero A 520.

Il comprend les elements suivants :

  • un ecureuil tenant le blason de la ville de Mont-de-Marsan qui rappelle l'implantation geographique de la base aerienne ;
  • un motif entourant le blason portant la mention "Base aerienne 118".


Commandants [ modifier | modifier le code ]

  • Colonel Bastien (09/1995-08/1997)
  • Colonel Gilles Collart (08/1997-07/2000)
  • Colonel Lefort (07/2000-09/2003)
  • Colonel Patrick Pacorel (09/2003-09/2006)
  • Colonel Vincent Terre Carre (09/2006-08/2009)
  • Colonel Christophe Oursel (08/2009-08/2011)
  • Colonel Emmanuel Vialle (07/2013-01/2015)
  • Colonel Franck Mollard (31 janvier 2015-28 aout 2017)
  • Colonel Cedric Gaudilliere (28 aout 2017-18 juillet 2019)
  • Colonel Damien Rouille (18 juillet 2019 [ 7 ] -25 aout 2021)
  • Colonel Jean-Michel Herpin (25 aout 2021 25 aout 2023)
  • Colonel Gilles Chanut (depuis le 25 aout 2023)

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. a b c d e f g h i et j Alain Lafourcade , Mont-de-Marsan de A a Z , Alan Sutton, , 144  p. ( ISBN   9782813802057 ) , p.  7 a 9
  2. Journal des Landes, ≪  Aviation  ≫, sur Archives departementales des Landes , (consulte le )
  3. a b c et d Itineraires de memoire des deux guerres mondiales a Mont-de-Marsan, Saint-Pierre-du-Mont et alentours , realise par l' ONACVG , AAL-ALDRES, Conseil departemental des Landes , Ville de Mont-de-Marsan, 2017, consulte le 8 fevrier 2024
  4. Lieutenant Catherine Wanner, ≪  L'esprit Tigre au service des operations  ≫, mensuel ,‎ , p.  32-43 ( ISSN   0002-2152 ) .
  5. ≪  De nouvelles capacites pour le Rafale  ≫, sur defense.gouv.fr .
  6. ≪  La defense sol-air en evolution  ≫ ( Archive.org ? Wikiwix ? Archive.is ? Google ? Que faire ? ) , sur ttu.fr , (consulte le ) .
  7. Emmanuelle Pedezert, ≪  Mont-de-Marsan : le colonel Rouille prend la tete de la Base aerienne 118  ≫, Sud Ouest , (consulte le ) .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

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Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

  • Alexandre Paringaux, Des ailes et des Hommes , editions du Zephyr, collection : Prestige aeronautique, (2003) ( ISBN   978-2952023207 ) .

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]