L'
appel du 18 Juin
[
a
]
est le premier
discours
prononce par le
general de Gaulle
a la radio de
Londres
, sur les ondes de la
BBC
, le
. Ce discours est une reponse au
discours radiophonique du
du
marechal Petain
(
12
h
20
), quand celui-ci est devenu
president du Conseil
.
De Gaulle s'adresse a tous les militaires, ingenieurs ou ouvriers francais specialistes de l'armement qui se trouvent en territoire britannique a se mettre en rapport avec lui, pour continuer le combat contre le
Troisieme Reich
. Il predit aussi la
mondialisation de la guerre
.
Tres peu entendu sur le moment, l'appel donne lieu a la publication le
dans le
Times
et le
Daily Express
de la version ecrite issue du
ministere de l'Information du Royaume-Uni
, reprise par quelques journaux francais. Il est considere comme le texte fondateur de la
Resistance francaise
, dont il demeure le symbole.
Comme le discours n'est pas enregistre, la version sonore connue est celle de l'appel du
[
3
]
, jour de l'
Armistice
, qui comporte un texte similaire, mais remanie. Une version filmee est realisee encore plus tard, le
, pour les actualites cinematographiques
[
4
]
. L'affiche qui en est issue comporte aussi un texte different, car il s'agit d'une proclamation publiee le
et placardee seulement dans quelques rues de Londres.
Charles de Gaulle
arrive a
Londres
le
avec l'intention de negocier avec les
Britanniques
,
allies de la France
, la poursuite de la guerre, apres avoir expose son plan a
Paul Reynaud
[
5
]
. Il rencontre le
Premier ministre britannique
,
Winston Churchill
, dans l'apres-midi
[
6
]
. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat meme en cas de fin des combats decidee par le gouvernement installe a
Bordeaux
. Il emet le souhait de pouvoir s'exprimer a la radio des que la nouvelle de la demande d'armistice tombera
[
7
]
. Churchill donne son accord de principe et met a disposition la
BBC
[
7
]
. A l'epoque, la BBC emet en
grandes ondes
sur 1 500
m
de
longueur d'onde
et en
petites ondes
sur 265
m
[
8
]
. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France
[
8
]
. En grandes ondes, la
radio du Luxembourg
et celle de Londres figurent parmi le peu d'
emetteurs
recus par les
postes de radio
[
8
]
,
[
9
]
.
Le
a
12
h
30
,
Philippe Petain
, nouveau chef du gouvernement francais, fait un discours officiel a la radio ou il annonce qu'il faut cesser le combat et son intention de demander a l'ennemi la signature d'un
armistice
. Churchill et de Gaulle conviennent des lors que le second s'exprimera des le lendemain sur les ondes
[
6
]
. Mais le Premier ministre, vieux partisan de la fermete contre
Adolf Hitler
et de la poursuite de la lutte, doit, aide en cela par
Edward Spears
, ecarter les reticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires etrangeres
Edward Frederick Lindley Wood
(Lord Halifax),
Neville Chamberlain
et
Clement Attlee
[
10
]
, qui ne veulent pas gener les negociations engagees par le
gouvernement Petain
et souhaitent attendre de voir s'il va effectivement signer l'armistice
[
10
]
,
[
11
]
.
Dans l'apres-midi du
,
Elisabeth de Miribel
, dans l'appartement que de Gaulle et son aide de camp
Geoffroy Chodron de Courcel
occupent a Seamore Place a Londres
[
12
]
, tape a la machine le texte du discours, dont le general de Gaulle a redige un premier brouillon des le
a Bordeaux au petit matin
[
13
]
. De Gaulle transmet les elements de son discours au ministre de l’Information
Duff Cooper
qui en communique le projet a Churchill
[
10
]
,
[
14
]
. L'apres-midi, le general corrige son texte ≪ en fumant cigarette sur cigarette ≫
[
14
]
.
Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections
[
15
]
,
[
10
]
. Apres avoir dejeune le jour meme avec
Duff Cooper
, ministre britannique de l’Information, le general de Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le
cabinet de guerre britannique
voulant menager le nouveau chef du gouvernement francais : le debut du discours evoquant la trahison du gouvernement de Petain qui s'est
≪ mis en rapport avec l'ennemi ≫
est modifie
[
16
]
,
[
17
]
. La version reellement prononcee sera longtemps occultee, car c'est la version ecrite originale qui sera publiee dans le
Bulletin officiel des Forces francaises libres
du
, dans le premier numero du
Journal officiel de la France libre
le
, puis dans les
Memoires de guerre
, et dans l'ensemble des recueils de discours du general de Gaulle.
De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC a Broadcasting House a
18
h
, heure locale, le mardi
; le discours est annonce dans le programme de la BBC a
20
h
15
et diffuse a
22
h
.
Le texte issu du
Ministry of Information
(MOI) est communique par la BBC a la presse britannique du lendemain
[
18
]
, il est publie par
The Times
du
,
page 6 col. 3
, et le
Daily Express
, et repris par quelques journaux regionaux francais,
Le Petit Provencal
a la une (
colonnes 5 et 6
) de son edition de Marseille du mercredi
[
19
]
.
Le texte publie dans la presse le lendemain
[
modifier
|
modifier le code
]
Le texte du discours commence par ces deux premieres phrases d'introduction :
≪ Le Gouvernement francais a demande a l’ennemi a quelles conditions honorables un cessez-le-feu etait possible. Il a declare que, si ces conditions etaient contraires a l’honneur, la dignite et l’independance de la France, la lutte devait continuer
[
16
]
,
[
20
]
. ≫
Le texte qui a ete publie par la suite par de Gaulle est presente comme une restitution du projet original qu'il avait du modifier a la demande du gouvernement britannique :
≪ Les Chefs qui, depuis de nombreuses annees sont a la tete des armees francaises, ont forme un gouvernement. Ce gouvernement, alleguant la defaite de nos armees, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons ete, nous sommes submerges par la force mecanique terrestre et aerienne de l'ennemi. Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener la ou ils en sont aujourd'hui. Mais le dernier mot est-il dit ? L'esperance doit-elle disparaitre ? La defaite est-elle definitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les memes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derriere elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limite l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitee au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchee par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empechent pas qu'il y a dans l'univers tous les moyens necessaires pour ecraser un jour nos ennemis. Foudroyes aujourd'hui par la force mecanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mecanique superieure. Le destin du monde est la.
Moi, general de Gaulle, actuellement a Londres, j'invite les officiers et les soldats francais, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient a s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingenieurs et les ouvriers specialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient a s'y trouver, a se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la resistance francaise ne doit pas s'eteindre et ne s'eteindra pas. Demain comme aujourd'hui, je parlerai a la radio de Londres
[
21
]
,
[
22
]
. ≫
Le contenu du message radiodiffuse le 18 juin
[
modifier
|
modifier le code
]
Ainsi qu'en atteste la seule retranscription etablie ? en
allemand
? par les services d'ecoutes
helvetiques
, l'appel, tel qu'il a donc ete diffuse ce
, ne se presente pas comme une rupture avec le Gouvernement francais :
≪ Le Gouvernement francais a demande a l’ennemi a quelles conditions honorables un cessez-le-feu etait possible. Il a declare que, si ces conditions etaient contraires a l’honneur, la dignite et l’independance de la France, la lutte devait continuer
[
16
]
,
[
20
]
. ≫
Le general de Gaulle expliquera dans ses
Memoires de Guerre
les raisons qui lui ont fait menager le Gouvernement francais dans son appel :
≪ Pourtant, tout en faisant mes premiers pas dans cette carriere sans precedent, j'avais le devoir de verifier qu'aucune autorite plus qualifiee que la mienne ne voudrait s'offrir a remettre la France et l'Empire dans la lutte. Tant que l'armistice ne serait pas en vigueur, on pouvait imaginer, quoique contre toute vraisemblance, que le gouvernement de Bordeaux choisirait finalement la guerre. N'y eut-il que la plus faible chance, il fallait la menager. C'est pour cela que, des mon arrivee a Londres, le 17 apres-midi, je telegraphiai a Bordeaux pour m'offrir a poursuivre, dans la capitale anglaise, les negociations que j'avais commencees la veille au sujet du materiel en provenance des Etats-Unis, des prisonniers allemands et des transports vers l'Afrique
[
23
]
. ≫
C'est ensuite un appel adresse aux officiers et aux soldats francais qui se trouvent deja sur le territoire britannique, ou qui viendraient a s'y trouver, a prendre contact avec lui afin de poursuivre le combat avec les Britanniques.
Pour le general de Gaulle, la
bataille de France
, qui vient certes d'etre gagnee par les Allemands, ne signifie pas la fin de la guerre. Car
≪ cette guerre est une guerre mondiale ≫
et la
France
pourra s'appuyer sur la force industrielle de ses allies et notamment celle des
Etats-Unis
. S'adressant aux soldats francais, ce message d'espoir se termine par un appel a la
≪ resistance ≫
, dont la flamme
≪ ne doit pas s'eteindre et ne s'eteindra pas ≫
, faisant entrer le terme dans le vocabulaire politique du
XX
e
siecle
.
Pour autant, contrairement a une idee courante, l'appel du
18 Juin
n'est pas une invitation generale a constituer des reseaux de
resistance sur le territoire francais
. En militaire,
de Gaulle
s'adresse avant tout, et de maniere explicite, aux
militaires
(officiers et soldats) et aux specialistes des industries de l'armement (ingenieurs et ouvriers) en les appelant a appuyer l'effort de guerre du Royaume-Uni. En effet, l'
Union sovietique
(
pacte germano-sovietique
) et les Etats-Unis (en position de neutralite) n'etaient pas alors engages a soutenir la France.
Le contexte politico-diplomatique et militaire
[
modifier
|
modifier le code
]
L'appel repond au
discours radiophonique du
fait la veille a
12
h
20
par le
marechal Petain
, devenu
president du Conseil
:
≪ A l’appel de Monsieur le President de la Republique, j’assume a partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sur de l’affection de notre admirable armee qui lutte, avec un heroisme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi superieur en nombre et en armes ; sur que, par sa magnifique resistance, elle a rempli ses devoirs vis-a-vis de nos allies ; sur de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierte de commander, sur de la confiance du peuple tout entier, je fais a la France le don de ma personne pour attenuer son malheur. En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux refugies, qui dans un denuement extreme sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
C’est le cœur serre que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adresse cette nuit a l’adversaire pour lui demander s’il est pret a rechercher avec moi, entre soldats, apres la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilites. Que tous les Francais se groupent autour du gouvernement que je preside pendant ces dures epreuves et fassent taire leur angoisse pour n’obeir qu’a leur foi dans le destin de la patrie
[
24
]
. ≫
Dans la version ecrite de son appel, le general de Gaulle commence par faire le constat de la situation politique dont il a pris connaissance avec consternation la veille a Bordeaux
[
6
]
: a la suite de la demission de
Paul Reynaud
, le
gouvernement
(ou il occupait la place de
sous-secretaire d'Etat
a la Defense et a la Guerre) est remplace par celui de
Petain
, nomme president du Conseil par le president
Albert Lebrun
[
25
]
. Dans ce nouveau gouvernement, le
general Weygand
, commandant en chef des armees, devient ministre de la Defense nationale. Ainsi, dans la premiere version de l'introduction de son
Appel du
, ce sont Petain et Weygand que De Gaulle evoque comme "chefs militaires qui sont la cause du desastre", et non
Edouard Daladier
, le
general Gamelin
et lui-meme.
En effet, le
le chef du gouvernement, Paul Reynaud, avait retire le portefeuille de
ministre de la Defense et de la Guerre
a
Edouard Daladier
pour exercer lui-meme ces fonctions, et nomme le general Weygand comme
generalissime
a la place du general Gamelin. Weygand nomme de Gaulle le
general a titre temporaire, avec effet le
, comme commandant de la
4
e
DCR
, puis le cite de facon tres elogieuse le
a l'ordre de l'armee pour son action a la
bataille d'Abbeville
[
26
]
.
Entre le
et le
, l'armee belge faisait defection, et la Grande-Bretagne decidait, sans concertation avec le commandement francais, de replier son armee en
rembarquant par Dunkerque
la totalite de son
corps expeditionnaire
de 200 000 hommes, ainsi que 140 000 Francais, laissant le reste de l'armee francaise seule face aux Allemands.
Le
, Reynaud avait nomme, contre l'avis de Petain et Weygand
[
27
]
, de Gaulle
sous-secretaire d'Etat
a la Defense et a la Guerre, avec, a sa demande, mission prioritaire d'obtenir un appui militaire renforce de
Winston Churchill
[
28
]
qu'il avait rencontre le 9
[
29
]
. De Gaulle avait participe les 11 et
a l'ultime reunion du
Conseil supreme interallie
lors de la
conference de Briare
[
30
]
,
[
31
]
, ou il avait fait forte impression sur les Britanniques
[
32
]
et ou Churchill avait tente de convaincre le gouvernement francais de continuer la guerre malgre la retraite de l'armee britannique, tandis que le general Weygand avait vainement tente d'obtenir l’intervention des
25 escadrilles
de chasse de la
Royal Air Force
qui avaient ete promises en 1939 pour pousser la France a entrer en guerre, mais que Churchill reservait en cas d'attaque directe de l'Angleterre.
Le
, depuis
Londres
, de Gaulle a dicte au telephone la note de
Jean Monnet
a Paul Reynaud, intitulee
Anglo-French Unity
, projet d'une
Union franco-britannique
votee le jour meme par la
Chambre des communes
, consistant dans la fusion des armees, notamment des marines, des territoires, des colonies et du gouvernement francais dans l'Empire britannique. Il fait valoir a Paul Reynaud que dans le cadre
≪ d'un gouvernement unique franco-britannique, monsieur le president, vous […] pouvez etre president du cabinet de Guerre franco-britannique ≫
[
33
]
.
Le representant de Churchill aupres du gouvernement francais, le general
Edward Spears
, est venu en avion a Bordeaux le
[
34
]
pour tenter de convaincre Paul Reynaud,
chef du gouvernement
, et
Georges Mandel
, ministre de l'Interieur, de rejoindre Londres, mais sans succes
[
35
]
,
[
5
]
. En effet, Reynaud avait demissionne la veille et Mandel etait en attente d'embarquer a bord du
paquebot
Massilia
avec l'intention de continuer la guerre depuis l'Afrique du Nord. Voyant qu'il n'avait aucune place dans le nouveau
gouvernement Philippe Petain
, l'ex sous-secretaire d'Etat a la Guerre De Gaulle decide de repartir a Londres avec son officier d'ordonnance le lieutenant
Geoffroy Chodron de Courcel
et profite le jour meme de l'avion de Spears
[
36
]
.
Sur les modalites du depart, les versions de Spears et de De Gaulle se contredisent
[
35
]
,
[
36
]
: Spears relate que De Gaulle etait demandeur
[
37
]
et qu'il a fait croire a un enlevement
[
37
]
,
[
38
]
. Pour De Gaulle, la version du general Spears
[
37
]
est de l'ordre de
≪ recits romanesques ≫
et, pour Geoffroy de Courcel, elle est
≪ du plus haut comique, en meme temps que tout a fait invraisemblable ≫
[
36
]
.
Jean Lacouture
juge la version de Spears
≪ pittoresque ≫
[
35
]
.
A peine arrive a Londres, De Gaulle recoit l'ordre de rentrer et ecrit le
au general Weygand, devenu ministre de la Guerre : ≪ Mon general, j’ai recu votre ordre de rentrer en France. Je me suis donc tout de suite enquis du moyen de le faire car je n’ai, bien entendu, aucune autre resolution que de servir en combattant ≫
[
39
]
.
Reception des differents appels : radio, presse, affiche
[
modifier
|
modifier le code
]
L'affiche, redigee au 4,
Carlton Gardens
a Londres, est placardee le
exclusivement dans des rues de Londres.
L'appel radiophonique du
n'a ete entendu que par peu de Francais
[
40
]
,
[
41
]
,
[
42
]
. En effet, les troupes etaient prises dans la tourmente de la debacle, quand elles ne poursuivaient pas le combat, tout comme la population civile
[
40
]
. Les Francais refugies en Angleterre n’etaient pas au courant de la presence du general, et beaucoup ignoraient son existence.
Quelques hommes politiques francais dirent l'avoir entendu le soir du
, comme
Leon Blum
,
Pierre Mendes France
,
Andre Philip
,
Maurice Schumann
ainsi que
Valery Giscard d'Estaing
. Le temoignage de ce dernier est suspect pour plusieurs historiens car prononce pour amadouer l'electorat
gaulliste
du
RPR
[
43
]
,
[
44
]
.
Les plus avertis n'en entendent parler que les jours suivants par un communique de la version officielle, dans la presse britannique en particulier, ou par oui-dire.
L'information est egalement reprise par la suite dans certains journaux francais (
Le Progres
,
Le Petit Marseillais
, en troisieme page,
Le Petit Provencal
, en premiere page, dans la version prononcee a la radio qui censure deux phrases jugees trop severes contre le Gouvernement francais
[
40
]
,
[
19
]
,
[
45
]
) et etrangers. Au
Quebec
, seul le journal
Le Soleil
signale l'appel du general. Le journal
Shenbao
, ≪ le quotidien de Shanghai ≫, evoque le general les 24 et
[
46
]
. Le
Los Angeles Times
, le
New York Times
et
The Times
vont aussi en parler des le lendemain
[
47
]
.
Ce n'est donc qu'ulterieurement, apres avoir lance d'autres appels encourageant les Francais de la
Metropole
, de l'
Empire
et d'ailleurs a resister, que ce discours est notoirement connu. Par sa mediatisation, la condamnation a mort du general de Gaulle par le tribunal militaire permanent de la
13
e
region, siegeant a
Clermont-Ferrand
, le
suivant, a largement contribue a le faire connaitre en France ; l'information parait ainsi en une de
Paris-Soir
et du
Figaro
.
L'appel du
18 Juin
marque neanmoins le debut de la
France libre
qui, formee uniquement de volontaires (bien qu'initialement tres peu nombreux), poursuit le combat sur terre, sur mer et dans les airs aupres des Britanniques et represente, face au
regime de Vichy
, la France qui se bat. L'evasion la plus impressionnante fut celle de l'
ile de Sein
au nombre de
133 pecheurs
. Le general de Gaulle vint rendre hommage a l'epopee patriotique des Senans en 1946
[
48
]
et en 1970
[
49
]
.
Pour s’exprimer, Charles de Gaulle a choisi l’
appel
, qui fait partie des pratiques de
rhetorique
publique. L’appel suscite souvent l’emotion, et presente une direction a emprunter. Selon les mots du philosophe et rhetoricien
Philippe-Joseph Salazar
[
50
]
, ce genre, pour etre efficace, doit
≪ designer le mal, choisir son moment ≫
et
≪ stimuler un destin, c’est-a-dire que chacun se sente personnellement face a un choix radical ≫
[
50
]
. Ici, de Gaulle mobilise toutes ces composantes afin de soulever le peuple francais. L’appel rejoint aussi la notion militaire de l’ordre du jour, puisqu’il pointe du doigt les actions qui doivent etre entreprises, les ennemis a abattre et l’objectif a remplir
[
50
]
. Lors de cet appel du
, le general mobilise la
≪ propagande d’agitation ≫
, theorisee par
Robert Bernier
, qui selon ce dernier, vise a
≪ faire bouger un auditoire dans une direction ≫
avec un certain succes. A travers ce discours, il souhaite inciter les Francais a ne pas accepter l'armistice, il s'engage donc dans un acte
perlocutoire
, theorise par le linguiste
John Langshaw Austin
, qui consiste a faire faire quelque chose a quelqu'un en disant ce que l'on dit, comme enonce dans son ouvrage
Quand dire, c'est faire
(1970) : soit lorsque le discours met en jeu la
dimension
performative
du langage et que les mots, associes avec des circonstances particulieres ou exceptionnelles, influent directement sur la realite, voire la font advenir.
Charles de Gaulle rappelle le contexte des evenements, il est realiste et presente la situation telle quelle ; procede efficace lorsque l'on veut ensuite susciter l'espoir
[
51
]
, selon les linguistes Jean-Michel Adam et Thierry Herman. Il utilise de nombreux procedes stylistiques, comme les repetitions, qui marquent l'implication et la volonte du general a defendre la France. Les repetitions de la phrase exclamative prononcee dans son discours (
≪ [Car la France] n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ≫
) permettent de charger le discours d'emotion, d'autant plus que la radio assure une certaine dramaturgie grace a l'ecoute de la voix. Lors de ce discours, il utilise la premiere personne afin de se positionner en tant que leader, et reste optimiste, afin d'etre la source d'une esperance. Il emploie l'
anaphore
, afin d'apporter un effet d'amplification a son texte, un effet de puissance qui augmente a chaque mot :
≪ Cette guerre n'est pas limitee au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchee par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale ≫
.
Au travers de cet appel, de Gaulle sera presente par la suite comme l’element declencheur de l’engagement et de la resistance des Francais, ce qui va contribuer a faire de lui un symbole de l’esprit resistant et de
≪ l’honneur, [de] la raison [et de] l’interet national ≫
, selon ses propres mots. Par cette prise de parole publique, Charles de Gaulle savait quelle figure il allait desormais incarner, en evoquant le
≪ rassemblement de la nation ≫
et
≪ l’esprit de fierte ≫
[
18
]
.
L’appel du
symbolise l’≪ hyperparole presidentielle ≫ du general. Il va se construire et se presenter en tant que leader; la reponse positive a ce discours legitimerait alors l’action de Charles de Gaulle. Il se fait
≪ deja president en parlant comme un president ≫
[
50
]
. Pour
Jean Lacouture
, le
≪ n’est dans cette carriere fracassante ni un miracle ni une revolution. C’est un paroxysme ≫
. Cet evenement va poser la premiere pierre de la carriere politique du general, qui y voyait lui-meme une opportunite :
≪ Et puis pourquoi ne pas le dire, il y avait l’ambition. J’etais un ambitieux politique et il y eut la rencontre de la circonstance et de l’ambition. ≫
Il confirme alors son
≪ entree decisive et definitive en politique ≫
. De Gaulle est un homme de communication, il sait et saura toujours ecrire ; en tant que militaire, il connait l’utilite de la radio, et sait comment etre ≪ chef ≫ meme en politique. De Gaulle est vu comme ≪ un animal politique ≫. Il dira a
Gaston Palewski
:
≪ la radio, c’est une arme redoutable ≫
[
53
]
. Pour de Gaulle, c'etait l'outil ideal pour diffuser son message :
≪ La premiere chose a faire etait de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela ≫
[
54
]
.
Plusieurs precisions sont a apporter au sujet de l'appel du
.
- Si le texte du
est connu, l'enregistrement original du discours lu par le General n'a pas ete conserve
[
b
]
. Les documentaires lui substituent souvent l’appel du
22 Juin
, dont l'enregistrement nous est parvenu, mais sans toujours preciser qu'il ne s'agit pas de celui du 18. Si la teneur des deux textes est assez proche, dans celui du
, le general de Gaulle presente une argumentation plus solide, le jour meme de
l'armistice franco-allemand
[
3
]
.
- Par ailleurs, l'appel du
18 Juin
est tres souvent confondu avec le texte de l'affiche ≪
A tous les Francais
≫ qui fut signee au 4, Carlton Gardens a Londres, et placardee le
sur les murs de Londres. L'un et l'autre textes ont ete publies en premiere page du
n
o
1 du
Bulletin officiel des Forces francaises libres
le
.
- Un notaire francais, Jacques Fourmy
[
40
]
, et l'historien suisse Christian Rosse, ont retrouve les retranscriptions de l'appel realisees par les services d'ecoute de l'Armee suisse, texte authentique paru pour la premiere fois et retraduit en
francais
dans la
Revue Historique et Archeologique du Maine
, 1990,
p.
57-59
. Cela constitue sans doute le seul enregistrement papier original.
≪ Dans les archives federales suisses de
Berne
, le compte rendu du discours du general du Gaulle apparait dans le
Bulletin
n
o
153 publie par le Gruppe Ohr (Service ecoute de la division presse et radio de l'Etat-Major suisse) a
6 heures
le
, a la
page 3
[
20
]
. ≫
- Avant le
, le texte de l'appel existe deja en plusieurs versions, la plus fidele aux intentions du general de Gaulle datant probablement du
[
11
]
. Le texte du
18 juin
est notamment inspire du discours prononce par de Gaulle le
21 mai
a
Savigny-sur-Ardres
au lendemain de la
bataille de Montcornet
[
55
]
.
- Le Petit Provencal
publie le communique de la BBC a la une (
colonnes 5 et 6
) de son edition de Marseille du mercredi
[
19
]
.
- The Times
du
,
page 6 col. 3
, et le
Daily Express
ne transmettent pas le texte prononce par le general a la BBC, mais celui issu du Ministry of Information (MOI) qui deviendra l'Appel retenu par l'Histoire.
- Le general de Gaulle a en outre ete filme, le
, prononcant une version legerement differente de son appel, pour les actualites cinematographiques
[
4
]
.
- Quelques photographies du general de Gaulle lisant face a un micro de la BBC sont souvent utilisees pour illustrer l'appel du
18 Juin
, mais aucune ne semble dater de ce jour-la
[
56
]
.
- Il existe des divergences concernant l’heure de diffusion de l’appel. Il aurait ete enregistre a
18 heures
, annonce a
20
h
15
et diffuse a
22 heures
. La
fondation Charles-de-Gaulle
evoque les memes horaires. Selon le professeur d’histoire Pierrick Herve, Charles de Gaulle se serait presente a la BBC a
18 heures
et aurait prononce son discours peu apres
[
57
]
. Selon une autre source, l’appel aurait ete diffuse a
20 heures
et resume brievement et de facon moins accusatrice a
23 heures
[
53
]
.
- Une reconstitution de l'appel du 18 juin a ete produite par une intelligence artificielle en janvier 2023. Cette reconstitution est due a la collaboration entre le journal Le Monde, l'
Institut de recherche et coordination acoustique/musique
(Ircam) et la societe technologique Ircam amplify
[
58
]
.
Jean-Louis Cremieux-Brilhac
souligne que la celebration de l'appel du
18 Juin
a commence des le
: dans un discours prononce
au Caire
devant le Comite national francais d'
Egypte
et relaye par la radio de Londres, le general de Gaulle fait coincider son appel du
avec la naissance de
≪ la France libre ≫
[
18
]
. Le meme jour, a l'appel de l'Association des Francais de Grande-Bretagne, se tient une
≪ Manifestation pour commemorer le premier appel du General de Gaulle ≫
au
Cambridge Theatre
(en)
a Londres sous la presidence de l'
amiral Muselier
qui prononce l'allocution inaugurale, avec un discours du professeur
Rene Cassin
et une lecture de l'appel du general de Gaulle
[
18
]
. La commemoration du 18 juin 1945, sous le nom de ≪
Fete de la Victoire et de l'appel du 18 juin
≫
[
59
]
, qui associe l’Appel et la Victoire, donne lieu a un imposant defile militaire sur les Champs-Elysees, entre l’Arc de Triomphe et la place de la Concorde
[
60
]
,
[
61
]
.
Le
, l'appel du
18 Juin
a ete classe par l'
Unesco
sur le
registre international Memoire du monde
, ou sont recenses depuis 1992 les documents du patrimoine documentaire d'interet universel, en vue d'assurer leur protection. L'inscription, proposee conjointement par l'
Institut national de l'audiovisuel
(INA, France) et la
BBC
, concerne quatre documents consideres comme les temoignages cles de l'evenement : le manuscrit du texte de l'appel radiodiffuse du
18 Juin
, l'enregistrement radiophonique de l'appel du
22 juin
, le manuscrit de l'affiche ≪ A tous les Francais ≫ du
3 aout
et l'affiche elle-meme. L'exactitude du dossier remis a l'Unesco a cette occasion est neanmoins contestee par l'historien
Francois Delpla
[
62
]
.
Le
, a l'initiative de la
Fondation de la France libre
[
63
]
, le ≪
18 Juin
≫ a ete institue par decret
journee nationale
non chomee
≪ commemorative de l'appel historique du general de Gaulle a refuser la defaite et a poursuivre le combat contre l'ennemi ≫
[
64
]
. Cette journee rend hommage a
≪ l'ensemble des resistants francais, c'est-a-dire tous ceux qui ont refuse la defaite et continue a se battre, que cela soit dans les
Forces francaises libres
, a la tete d'un journal clandestin, sur les bancs de l'
Assemblee consultative provisoire
d'
Alger
ou dans un
maquis
≫
[
65
]
.
Plusieurs
timbres commemoratifs
ont ete emis par
La Poste
:
- un
timbre de 20 centimes
, pour le vingtieme anniversaire, emis le
;
- un timbre en 1964
[
66
]
;
- un timbre pour le cinquantieme anniversaire, emis en 1990
[
67
]
,
[
68
]
;
- un timbre pour le soixante-dixieme anniversaire, emis en 2010
[
69
]
.
De meme, plusieurs
pieces commemoratives
ont ete frappees par
la Monnaie de Paris
:
Reprises, parodies, pastiches, inspirations
[
modifier
|
modifier le code
]
- ↑
D'apres le
Lexique des regles typographiques en usage a l’Imprimerie nationale
,
p.
63, le mois prend une majuscule initiale pour un evenement historique quand l'annee n'est pas mentionnee, exemples : ≪ la nuit du 4 Aout ≫, le ≪ 9 Thermidor ≫.
- ↑
. Son fils ecrit :
≪ Je me souviens tres bien de sa fureur quand il est rentre assez tardivement ce soir-la [Le 19 juin] apres l'emission. Il avait appris a la BBC que son appel de la veille n'avait pas ete enregistre. ≫
, dans
Philippe de Gaulle
,
De Gaulle, mon pere
, editions Plon, 2003,
t.
I
,
p.
139.
- ↑
a
et
b
Gilles Ragache,
Les appels du
, Paris, Larousse,
coll.
≪ (A rebours) ≫,
, 238
p.
(
ISBN
978-2-03-585054-6
)
,
p.
2
.
- ↑
Bernard
Le Marec
,
Les Francais libres et leurs emblemes
, Panazol, Lavauzelle,
, 174
p.
(
ISBN
2-7025-0367-5
)
,
p.
125
.
- ↑
a
et
b
≪
Charles de gaulle - paroles publiques - Appel du 22 juin 1940
≫, sur
fresques.ina.fr
,
Institut national de l'audiovisuel
(consulte le
)
.
- ↑
a
et
b
≪
Le discours filme du
≫, sur
appeldu18juin70eme.org
(consulte le
)
.
- ↑
a
et
b
Roussel 2002
,
p.
117-124.
- ↑
a
b
et
c
Roussel 2002
,
p.
124-125.
- ↑
a
et
b
Roussel 2002
,
p.
125.
- ↑
a
b
et
c
≪
La radiodiffusion en 1939-1940 : Jean-Paul Claudel, ≪ Le parc des recepteurs de radio au debut de la Guerre
≫, sur
archives.charles-de-gaulle.org
,
fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
L'emetteur francais d'
Allouis
, capable du meme rayonnement que les deux precites, tombant, tout comme celui du Luxembourg, aux mains des Allemands, sera utilise pour brouiller
Radio Londres
apres le
et reprendre la diffusion de
Radio-Paris
, poste de
propagande allemande
.
- ↑
a
b
c
et
d
Roussel 2002
,
p.
129.
- ↑
a
et
b
Franck Ferrand
, ≪ Le
18 Juin
≫, emission
Au cœur de l'histoire
,
Europe 1
,
.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
124-125, 127.
- ↑
Elisabeth de Miribel
,
La Liberte souffre violence
, Paris, Plon, 1981.
- ↑
a
et
b
≪
Le 18 juin heure par heure
≫, sur
archives.charles-de-gaulle.org
,
fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
Jean-Louis Cremieux-Brilhac
,
La France libre ? De l'appel du 18 Juin a la Liberation
, Paris, Gallimard, 1996,
p.
49.
- ↑
a
b
et
c
Roussel 2002
,
p.
129-130.
- ↑
Eric Roussel
,
16 juin 1940 : le naufrage
, Paris,
Gallimard
,
, 249
p.
(
ISBN
978-2-07-073494-8
,
BNF
42086480
)
.
- ↑
a
b
c
et
d
Jean-Louis Cremieux-Brilhac
, ≪
Du 18 Juin aux 18 juin : comment l'appel du 18 juin 1940 est devenu l'acte fondateur de la Resistance
≫,
Espoir
,
n
o
123,
(
lire en ligne
, consulte le
)
.
- ↑
a
b
et
c
≪
L'appel dans la presse quotidienne : articles parus le 19 juin 1940 dans la presse quotidienne francaise au lendemain de l'appel du 18 Juin
≫
[php]
, sur
charles-de-gaulle.org
,
Fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
a
b
et
c
Mathieu van Berchem, ≪
Lumiere suisse sur l’Appel du general de Gaulle
≫, Swissinfo.ch,
.
- ↑
Lacouture 1984
,
p.
369-370.
- ↑
Roussel 2002
, note 33, renvoyant
p.
937-938
, a
Maurice Schumann
,
Un certain 18 juin
, Paris, Plon, 1980,
chap.
≪ Appel du general de Gaulle aux Francais ≫ (version ecrite),
p.
127.
- ↑
Charles de Gaulle,
Memoires de guerre ? L'Appel : 1940-1942
,
t.
I, Paris, Plon,
; reed. Pocket, 1999 (nouvelle edition 2007, texte integral)
(
ISBN
2-266-09526-9
et
978-2-266-09526-6
)
,
p.
89.
- ↑
Ferro 1987
,
p.
85-86.
- ↑
Ferro 1987
,
p.
84-85.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
76-86.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
88.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
88-91.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
95-98.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
99-103.
- ↑
Roland de Margerie
,
Journal, 1939-1940
, Paris, Editions Grasset et Fasquelle, 2010, 416
p.
(
ISBN
978-2246770411
)
,
p.
309-315
.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
102.
- ↑
Roussel 2002
,
p.
102-115.
- ↑
de Gaulle et Cremieux-Brilhac 2010
.
- ↑
a
b
et
c
Lacouture 1984
,
p.
349-354.
- ↑
a
b
et
c
Roussel
,
p.
117-124.
- ↑
a
b
et
c
General E.L. Spears,
Assignment to Catastrophe - The Fall of France
(en)
, Heinemann, 1954,
p.
153.
- ↑
Max Egremont
,
Under Two Flags ? the Life of Major General Sir Edward Spears
, 1997.
- ↑
Charles de Gaulle,
Memoires de guerre. L'Appel 1940-1942
, Paris, Plon, 1954.
- ↑
a
b
c
et
d
Roussel 2002
,
p.
130.
- ↑
Andre Lafargue (ancien resistant)
≫, Portail du Gouvernement,
archives.gouvernement.fr
- ↑
≪
De l'Appel du 18 juin 1940 a la victoire des Allies
≫, Portail du Gouvernement,
archives.gouvernement.fr
- ↑
Julian Jackson,
De Gaulle : une certaine idee de la France
, Seuil,
.
- ↑
Pol Bruno,
La Saga des Giscard
, Ramsay,
:
≪ Le 11 novembre 1940, plusieurs eleves de la classe participent a une manifestation anti-allemande, Valery Giscard d'Estaing ne les accompagne pas. Les echos de l'appel du 18 juin, soi-disant entendu a Varvasse, n'influent pas sur son comportement parisien. ≫
- ↑
Texte de l'appel publie dans ce journal sur le site charles-de-gaulle.org
.
- ↑
≪
Shenbao
, quotidien de Shangai, 24 juin 1940 et 25 juin 1940 : ≪
Shenbao
, quotidien de Shangai, 24 juin 1940 et 25 juin 1940,
Espoir
n
o
71, juin 1990
≫, sur
archives.charles-de-gaulle.org
,
fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
≪
Le 18 juin 1940 dans la presse internationale
≫, sur
archives.charles-de-gaulle.org
,
fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
ORTF, ≪
Hommage du general de Gaulle a l'Ile de Sein
≫, L'Ouest en memoire (INA),
(consulte le
)
.
- ↑
ORTF, ≪
Hommage a Charles de Gaulle a l'Ile de Sein
≫, L'Ouest en memoire (INA),
(consulte le
)
.
- ↑
a
b
c
et
d
Philippe-Joseph Salazar,
Paroles de leaders : decrypter le discours des puissants
, Paris, Bourin Editeur, 2011,
p.
102.
- ↑
Jean-Michel Adam
et Thierry Herman, ≪
Reformulation, repetition et style periodique dans l'appel du 18 juin 1940
≫,
Semen
,
n
o
12,
(
DOI
10.4000/semen.1862
)
, paragraphe ≪ Repetition et style periodique ≫.
- ↑
a
et
b
Jacques Galtier, ≪
Autour d'un incertain 18 juin
≫,
Autres Temps
,
Les cahiers du christianisme social
,
n
o
27, 1990,
p.
71.
- ↑
≪
Appel du 18 juin 1940 du general de Gaulle : texte et circonstances
≫, sur
archives.charles-de-gaulle.org
,
fondation Charles-de-Gaulle
(consulte le
)
.
- ↑
Anne Rouanet et Pierre Rouanet,
L'Inquietude outre-mort du general de Gaulle
, Grasset,
,
p.
101
.
- ↑
Alexie Geers et Gregory Divoux, ≪
L’appel du 18 juin 1940 et sa mise en images
≫, sur
culturevisuelle.org
,
(consulte le
)
.
- ↑
Pierrick Herve, ≪
Pour memoire : l’appel du 18 juin 1940
≫, sur
cndp.fr
,
(consulte le
)
,
p.
11.
- ↑
https://www.youtube.com/watch?v=-LEg3TU9-kU
.
- ↑
Decret du
GPRF
de mai 1945,
Remi Dalisson
,
La Guerre, la fete et la memoire, Remi Dalisson
, CNRS, 2013,
pp.208-209
.
- ↑
Remi Dalisson
, ≪ Le 18 juin au village ≫, dans Philippe Oulmont (dir.),
Les 18 Juin. Combats et commemorations
, Andre Versaille, 2011, p. 259.
- ↑
Claire Miot,
La premiere armee francaise De la Provence a l'Allemagne, 1944-1945
, Perrin, 2021,
pp.316-317
.
- ↑
Francois Delpla, ≪
Dossier fallacieux sur l'appel du 18 Juin : les points sur les i !
≫.
- ↑
Robert Chambeiron
,
Resistant ? Entretiens avec Francoise Bechtel
, Paris,
Fayard
,
, 192
p.
(
ISBN
978-2-213-68434-5
,
presentation en ligne
)
. En 2005, la Fondation de la France libre avait propose au Haut Conseil de la memoire combattante que le 18 juin soit une
≪ journee de la Resistance ≫
. La formulation definitive est le produit d'une entente entre Robert Chambeiron et Georges Caitucoli, alors secretaire general de la fondation.
- ↑
Decret
n
o
2006-313 du 10 mars 2006 instituant le 18 juin de chaque annee une Journee nationale commemorative de l'appel historique du general de Gaulle a refuser la defaite et a poursuivre le combat contre l'ennemi
,
JORF
n
o
67 du 19 mars 2006,
p.
4142, texte
n
o
2,
NOR
DEFD0600178D, sur
Legifrance
.
- ↑
≪
Instauration d'une journee nationale de la Resistance
≫, question ecrite
n
o
09704 de
Francoise Henneron
(
senatrice du Pas-de-Calais
), JO Senat du 23 juillet 2009,
p.
1823 ; reponse du secretariat d'Etat a la Defense et aux Anciens combattants, JO Senat du
,
p.
2298.
- ↑
≪
Les timbres de l'appel du 18 juin 1940
≫, sur
France-Libre.net
,
Fondation de la France libre
.
- ↑
Arrete du 28 fevrier 1989 fixant les programmes philateliques des annees 1988 et 1989 (complements) et de l'annee 1990 (
1
re
partie)
,
JORF
n
o
53 du 3 mars 1989,
p.
2876,
NOR
PTTP8900069A, sur
Legifrance
.
- ↑
Arrete du 9 octobre 1989 fixant les programmes philateliques de l'annee 1989 (complements) et de l'annee 1990
,
JORF
n
o
254 du 31 octobre 1989,
p.
13582,
NOR
PTTP8900921A, sur
Legifrance
.
- ↑
Arrete du 16 fevrier 2010 fixant le programme philatelique de l'annee 2010 (complements) et de l'annee 2011 (
2
e
partie)
,
JORF
n
o
46 du 24 fevrier 2010,
p.
3516, texte
n
o
37,
NOR
INDI1001479A, sur
Legifrance
.
- ↑
Arrete du 3 juin 1994 relatif a la frappe et a la mise en circulation de dix pieces commemoratives de 500
F
et de dix pieces commemoratives de 100
F
,
JORF
n
o
133 du 10 juin 1994,
p.
8392?8395,
NOR
ECOT9416194A, sur
Legifrance
.
- ↑
Arrete du 4 fevrier 2010 relatif a la frappe et a l'emission de pieces de collection de 5 000 EUR, 1 000 EUR, 500 EUR, 250 EUR, 200 EUR, 100 EUR, 50 EUR, 20 EUR, 15 [EUR, 10 EUR, 5 EUR, 2 EUR, 1 ¹?₂ EUR
,
JORF
n
o
48 du 26 fevrier 2010,
p.
3706, texte
n
o
27,
NOR
ECET1002268A, sur
Legifrance
.
Sur les autres projets Wikimedia :
: document utilise comme source pour la redaction de cet article.
- Henri Amouroux
(
ill.
carte Henri Jacquinet),
Le 18 juin 1940
, Editions J’ai Lu,
coll.
≪ J’ai lu Leur aventure ≫ (
n
o
A174),
, 512
p.
, poche
.
- Charles de Gaulle
et
Jean-Louis Cremieux-Brilhac
,
L'appel du 18 Juin et les appels du general de Gaulle des mois de juin et juillet 1940
, Paris, Armand Colin,
, 127
p.
(
ISBN
978-2-200-24831-4
,
OCLC
690644790
,
BNF
42200557
)
.
- Francois Delpla
,
L'Appel du
, Paris, Grasset, 2000, 314
p.
(
ISBN
2-246-59931-8
)
.
- Jacques Fourmy, ≪
18 juin 1940 : l'appel du general de Gaulle (suite), des documents
≫,
Revue historique et archeologique du Maine
, Le Mans,
Societe historique et archeologique du Maine
,
t.
10,
,
p.
49-80
.
- Charles de Gaulle
,
Memoires de guerre ? L'Appel, 1940-1942
, Plon, Paris, 1954,
p.
69-71
.
- Eric Roussel
,
Charles de Gaulle
, Paris,
Gallimard
,
, 1032
p.
(
ISBN
978-2-07-075241-6
et
978-2070752416
,
BNF
38834171
)
- Marc Ferro
,
Petain
, Paris,
Fayard
,
(
reimpr.
2008), 789
p.
(
ISBN
978-2-213-01833-1
)
- Jean Lacouture
,
Charles de Gaulle, I. Le rebelle ? 1890-1944
, Paris, Editions du Seuil,
, 869
p.
(
ISBN
978-2-02-006968-7
,
BNF
34762613
)
- Aurelie Luneau,
L'Appel du 18 Juin
, Perrin, 2020.