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Anne Robert Jacques Turgot

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Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne [ note 1 ] [ note 2 ] , souvent appele Turgot , ne le a Paris et mort le , est un homme politique et economiste francais . Partisan des theories liberales de Quesnay et de Gournay , il est nomme secretaire d’Etat a la Marine , puis controleur general des finances du roi Louis  XVI . Neanmoins, ses mesures pour tenter de reduire dans le long terme la dette nationale et ameliorer la vie du peuple n'ont pas porte leur fruit, et furent revoquees par son successeur, le baron Jean Clugny de Nuits .

Biographie [ modifier | modifier le code ]

Les commentateurs decrivent Turgot comme un homme simple, honorable et droit, passionne de justice et de verite, un idealiste, ou ≪ un doctrinaire ≫  ; les termes ≪ droits naturels ≫ ou ≪ loi naturelle ≫ se trouvent frequemment sous sa plume. Ses amis parlent de son charme et de sa gaiete dans les relations intimes, tandis qu’entoure d’etrangers, silencieux et maladroit, il donne une impression de reserve et de dedain. Ainsi ses amis comme ses ennemis s’accordent sur un point : sa brusquerie et son manque de tact dans les relations humaines ; August Oncken   (de) [ 2 ] releve et souligne le ton de ≪ maitre d’ecole ≫ de sa correspondance, meme avec le roi.

Jeunesse [ modifier | modifier le code ]

Il est le plus jeune fils de Michel-Etienne Turgot , prevot des marchands de Paris , et de Madeleine Francoise Martineau de Bretignolles. Sa famille vient de Normandie . Le patronyme Turgot viendrait de Thor-God (Dieu Thor) [ 3 ] . Son grand-pere paternel Jacques-Etienne a ete intendant successivement a Metz , Tours et Moulins . Son pere Michel-Etienne a ete prevot des marchands de Paris, un poste important ou il est en contact tant avec le lieutenant general de police qu'avec l'intendant de la generalite de Paris ou avec le ministre charge de l'ordre public [ 3 ] . Son frere aine, Michel-Jacques, est magistrat au parlement de Paris ; le second, Etienne-Francois, fait une carriere dans l'armee et sa sœur epouse le duc de Beauvillier de Saint-Aignan [ 4 ] .

Fils cadet, Jacques Turgot est destine a entrer dans les ordres. Jeune, il a un precepteur qui ne lui impose rien. La lecture le passionne et il observe ; surtout, il est dote d'une bonne memoire. A dix ans, il entre au college du Plessis, puis etudie ≪ la philosophie de Locke et la physique de Newton ≫ au college de Bourgogne [ 4 ] . S'il etudie les auteurs classiques, il lit egalement des auteurs plus recents tels que Fenelon et Voltaire .

Il commence les etudes de theologie en 1746 a la Sorbonne et devient bachelier en 1747. Trop jeune pour entamer une licence de theologie, il passe un an au seminaire de Saint-Sulpice ou il etudie les œuvres de Descartes , Spinoza , Maupertuis et Buffon. C'est surtout John Locke qu'il loue pour etre le premier a nous avoir appris ≪ que les idees viennent des sens ≫ [ 5 ] . En 1749, il integre ≪ la maison de Sorbonne, annexe de la faculte de theologie ≫ , qui accueille des membres du clerge et douze bacheliers. Nombre de ces bacheliers occupent plus tard des postes importants, comme Lomenie de Brienne , qui est cardinal et controleur general des finances. Il s’appelle alors l'abbe de Brucourt . Il remet deux dissertations latines remarquees, Les avantages que la religion chretienne a apportes a l'espece humaine , et sur L'Histoire du progres dans l'esprit humain .

Le premier signe de son interet pour l' economie est une lettre de 1749 sur le billet de banque, ecrite a son camarade l'abbe de Cice , et refutant la defense par l'abbe Terrasson du systeme de Law . Il se passionne pour la poesie et tente d'introduire dans la poetique francaise les regles de la prosodie latine . Sa traduction du quatrieme livre de l’ Eneide est accueillie par Voltaire comme la seule traduction en prose ou il ait trouve le moindre enthousiasme.

En 1750, il decide de ne pas entrer dans les ordres et s'en justifie, selon Dupont de Nemours , en disant qu'il ne peut porter un masque toute sa vie. En 1752, il devient substitut, et plus tard conseiller au Parlement de Paris , et, en 1753, maitre des requetes . En 1754, il fait partie de la chambre royale qui siege pendant un exil du Parlement.

En 1755 et 1756, il accompagne Gournay , alors intendant du commerce , dans ses tournees d'inspection dans les provinces, et en 1760, pendant qu'il voyage dans l'est de la France et en Suisse , il rend visite a Voltaire, avec qui il se lie d'amitie. A Paris, il frequente les salons , en particulier ceux de Francoise de Graffigny ? dont on suppose qu'il a voulu epouser la niece, Anne-Catherine de Ligniville (≪ Minette ≫), plus tard epouse du philosophe Helvetius et son amie a vie ? Marie-Therese Geoffrin , Madame du Deffand , Julie de Lespinasse et la duchesse d'Enville. C'est pendant cette periode qu'il rencontre les theoriciens physiocrates Quesnay et Gournay , et avec eux Dupont de Nemours , l' abbe Morellet et d'autres economistes.

Parallelement, il etudie les diverses branches de la science, et des langues a la fois anciennes et modernes. En 1753, il traduit les Questions sur le commerce de l'Anglais Josiah Tucker , et redige ses Lettres sur la tolerance ainsi qu'un pamphlet, Le Conciliateur , en defense de la tolerance religieuse. Entre 1755 et 1756, il compose divers articles pour l' Encyclopedie , et entre 1757 et 1760, un article sur les Valeurs des monnaies , probablement pour le Dictionnaire du commerce de l'abbe Morellet. En 1759, parait son Eloge de Gournay .

Intendant [ modifier | modifier le code ]

En , Turgot est nomme intendant de la generalite de Limoges , laquelle inclut certaines des regions les plus pauvres et les plus surtaxees de France [ ref.  souhaitee] . Il y resta treize ans et retrouva Louis Charles du Plessis d'Argentre [ 6 ] . Il est deja profondement marque par les theories de Quesnay et Gournay , et s'emploie a les appliquer autant que possible dans sa province. Sa premiere idee est de continuer le travail, deja commence par son predecesseur Tourny, de faire un releve du territoire ( cadastre ), afin d'arriver a une estimation plus exacte pour la taille . Il obtient egalement une large reduction dans la contribution de la province. Il publie un Avis sur l'assiette et la repartition de la taille (1762-1770), et comme president de la Societe d’agriculture de Limoges, offre des prix pour des experimentations sur le principe de taxation. Quesnay et Mirabeau ont eux propose une taxe proportionnelle (≪ impot de quotite ≫), mais c'est une taxe distributive (≪ impot de repartition ≫) que propose Turgot. Une autre idee est la substitution en ce qui concerne les corvees d'une taxe en monnaie levee sur la province entiere, la construction de routes etant donnee a des contracteurs, ceci afin d'etablir un reseau solide tout en distribuant plus justement les depenses de sa construction. Du charbon est decouvert le grace a son initiative sur le territoire de Cublac [ 7 ] , [ 8 ] .

En 1769, il ecrit son Memoire sur les prets a interet , a l’occasion de la crise provoquee par un scandale financier a Angouleme . Pour lui, il s'agit que la question du pret soit traitee scientifiquement, et non plus seulement d'un point de vue dependant des recommandations d'une morale du religieux, issue en partie de la scholastique et reprouvant le profit [ 9 ] .

Anne Robert Jacques Turgot.

Parmi les autres travaux ecrits pendant l'intendance de Turgot figurent le Memoire sur les mines et carrieres et le Memoire sur la marque des fers , dans lesquels il proteste contre les normes etatiques et l'intervention de l’Etat, et defend la libre concurrence. En meme temps, il fait beaucoup pour encourager l’agriculture et les industries locales, entre autres les manufactures de porcelaine .

Pendant la famine de 1770-1771, il applique cependant aux proprietaires terriens l'obligation d’aider les pauvres et particulierement leurs metayers, et organise dans tous les ateliers de la province des bureaux de charite pour fournir une activite a ceux capables de travailler, et un secours aux infirmes. Parallelement, il condamne la charite non discriminatoire. Turgot fait des cures, quand il peut, les agents de ses charites et de ses reformes. C'est en 1770 qu’il ecrit ses fameuses Lettres sur la liberte du commerce des grains adressees au controleur general des finances , l' abbe Terray . Trois de ces lettres ont disparu, ayant ete envoyees a Louis XVI par Turgot plus tard et jamais recuperees, mais celles qui restent demontrent que le commerce libre est de l'interet du proprietaire foncier, du fermier et aussi du consommateur, et demandent energiquement un retrait des restrictions : ≪ [Lettre du 24 aout] Je me borne en ce moment, Sire, a vous rappeler ces trois paroles : Point de banqueroute ; Point d'augmentation d'impots ; Point d'emprunts. Point de banqueroute, ni avouee, ni masquee par des reductions forcees. Point d'augmentation d'impots, la raison en est dans la situation de vos peuples, et encore plus dans le cœur de Votre Majeste. Point d'emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre ; il necessite au bout de quelque temps ou la banqueroute, ou l'augmentation des impositions. ≫ [ 10 ]

L'un des travaux les plus connus de Turgot, Reflexions sur la formation et la distribution des richesses , est ecrit au debut de son intendance, au benefice de deux etudiants chinois.

En 1766, il redige les Ephemerides du citoyen , qui paraissent en 1769-1770 dans le journal de Dupont de Nemours , et sont publies separement en 1776. Dupont, cependant, a altere le texte pour le mettre plus en accord avec la doctrine de Quesnay , ce qui refroidit ses relations avec Turgot.

En 1767, il participe egalement a l'affaire Belisaire , prenant la defense de l'ouvrage par un pamphlet, Les XXXVII verites opposees aux XXXVII impietes de Belisaire, par un bachelier ubiquiste .

Apres avoir trace l'origine du commerce, Turgot developpe la theorie de Quesnay selon laquelle le sol est la seule source de richesse, et divise la societe en trois classes : les cultivateurs, les salaries ou les artisans, et les proprietaires. Apres avoir discute de l'evolution des differents systemes de culture, de la nature des echanges et des negociations, de la monnaie, et de la fonction du capital, il choisit la theorie de l'≪ impot unique ≫, selon laquelle seul le produit net du sol doit etre taxe. En consequence, il demande encore une fois la liberte totale du commerce et de l'industrie.

Ministre [ modifier | modifier le code ]

Nomination [ modifier | modifier le code ]

Statue de Turgot sur la facade de l' hotel de ville de Paris .

Turgot est nomme ministre sur proposition de Maurepas , le mentor du roi, auquel il a ete chaudement recommande par l' abbe de Very , un ami commun. Sa nomination comme ministre de la Marine en est bien accueillie, notamment par le parti philosophique . C'est a cette epoque que ce parti est a l'apogee de son pouvoir politique [ 11 ] . Un mois plus tard, il est nomme controleur general des finances . De 1774 a 1776, il essaie de mettre en application le programme de reforme des physiocrates . Comme ces derniers, la critique qui lui est le plus frequemment adressee est d'etre systematique [ 12 ] , un mot vu tres negativement en France depuis au moins 1748. A cette date, Dortous de Mairan adresse un ecrit a l'Academie des sciences ou il s'inquiete de l'opprobre qui entoure le mot systeme. Plus tard, d'Alembert souligne que le scepticisme dogmatique qui accompagne le refus du mot systeme n'est qu'une des formes du dogmatisme [ 13 ] .

Œuvre financiere [ modifier | modifier le code ]

Le premier acte de Turgot est de soumettre au roi une declaration de principe : pas de banqueroute , pas d'augmentation de la taxation, pas d'emprunt. La politique de Turgot, face a une situation financiere dramatique, est de contraindre a de strictes economies dans tous les ministeres. Des sa nomination, il montre l'exemple : il baisse ses emoluments de 142 000  a 80 000  livres, et renonce a la prise en charge de son installation de meme qu'au pot-de-vin (une pratique qui n'etait pas illegale) accorde traditionnellement par les fermiers generaux. Toutes les depenses doivent desormais etre soumises pour approbation au controleur. Un certain nombre de sinecures sont supprimees, et leurs titulaires sont dedommages. Les abus des ≪ acquis au comptant [ 14 ]  ≫ sont combattus, cependant que Turgot fait appel personnellement au roi contre le don genereux d'emplois et de pensions.

Il envisage egalement une grande reforme de la ferme generale , mais se contente au debut d’imposer ses conditions lors du renouvellement des baux : employes plus efficaces, suppression des abus des ≪ croupes ≫ (nom donne a une classe de pensions) ? reforme que l' abbe Terray avait esquivee, ayant note combien de personnes bien placees y etaient interessees. Turgot annule egalement certains fermages, comme ceux pour la fabrication de la poudre a canon et l'administration des messageries, auparavant confiee a une societe dont Antoine Lavoisier est conseiller. Plus tard, il modernise le service de diligences en remplacant celles-ci par d'autres plus confortables qui sont surnommees ≪  turgotines  ≫. Il prepare un budget ordinaire.

Les mesures de Turgot reussissent a reduire considerablement le deficit, et ameliorent tant le credit national qu’en 1776, juste avant sa chute, il lui est possible de negocier un pret a 4 % avec des banquiers. Le deficit est toutefois encore si important qu’il l'empeche d’essayer immediatement la mise en place de son idee favorite, le remplacement des impots indirects par une taxe sur l'immobilier. Il supprime cependant bon nombre d'octrois et de taxes mineures, et s'oppose vainement a l'entree en guerre contre l'Angleterre pour le soutien de l' independance des colonies americaines .

Avec l'aide de son conseiller, le banquier suisse Isaac Panchaud , il prepare a la fin de son mandat la creation de la Caisse d'Escompte , ancetre de la banque de France , qui a pour mission de permettre une baisse des taux d'interet des emprunts commerciaux, puis publics.

Œuvre economique [ modifier | modifier le code ]

Portrait de Turgot en 1775.

Des sa nomination aux finances, Turgot se met au travail pour etablir le libre-echange dans le domaine des grains (suppression du droit de hallage ), mais son decret, signe le , rencontre une forte opposition dans le Conseil meme du roi. Le preambule de ce decret, exposant les doctrines sur lesquelles il est fonde, lui vaut l'eloge des philosophes mais aussi les railleries des beaux esprits ; aussi Turgot le reecrit-il trois fois pour le rendre ≪ si purifie que n'importe quel juge de village pourrait l'expliquer aux paysans. ≫

Turgot devient la cible de tous ceux qui ont pris interet aux speculations sur le grain sous le regime de l' abbe Terray , ce qui inclut des princes de sang . De plus, le commerce des bles a ete un sujet favori des salons et le spirituel Galiani , l'adversaire des physiocrates , a de nombreux partisans. L'opposition de l'epoque est le fait de Linguet et Necker , qui en 1775 a publie son Essai sur la legislation et le commerce des grains .

Pourtant, le pire ennemi de Turgot s'avere etre la mediocre moisson de 1774, qui mene a la hausse du prix du pain pendant l'hiver 1774 et le printemps 1775. En avril, les perturbations surgissent a Dijon , et, au debut de mai, ont lieu les grandes emeutes frumentaires connues sous le nom de ≪  guerre des farines  ≫, qui peut etre consideree comme le signe avant-coureur de la Revolution francaise . Turgot fait preuve de fermete et de resolution dans la repression des emeutes, et beneficie du soutien de Louis XVI. Sa position est affermie par l'entree de Malesherbes parmi les ministres en .

Pour ce qui est de ses relations avec Adam Smith , Turgot ecrit : ≪ je me suis flatte, meme de son amitie et estime, je n'avais jamais celui de sa correspondance ≫ , mais il n'y a aucun doute qu' Adam Smith a rencontre Turgot a Paris, et il est generalement admis que Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations doit beaucoup a Turgot [ 15 ] .

Conflit avec le parlement concernant les Six Decrets [ modifier | modifier le code ]

En , Turgot presente au Conseil du roi les fameux ≪  six decrets de Turgot  ≫. Sur les six, quatre sont d'importance secondaire. Les deux qui ont rencontre une opposition violente sont le decret supprimant la corvee royale et la suppression des jurandes et maitrises . Dans le preambule, Turgot annonce son objectif d'abolir les privileges et de soumettre les trois ordres a taxation ? le clerge en a ensuite ete exempte, notamment a la demande de Maurepas . Dans le preambule au decret sur les jurandes , il fixe comme principe le droit sans restriction, pour chaque homme, de travailler.

Le texte est soumis pour enregistrement au parlement en , qui refuse et emet deux remontrances. La premiere concerne la suppression de la corvee et son remplacement par un taxe sur les proprietaires. Le parlement evoque pour la refuser le droit naturel a la propriete. Les remontrances s'attaquent a la liberte du commerce et insistent sur le fait que le commerce des grains est different des autres marches. Les parlementaires considerent en outre que les economistes n'ont qu'une connaissance speculative, peu ancree dans la pratique, et font etat de la mefiance alors tres en vogue envers les opinions systematiques [ 16 ] . Un ecrit d'un soutien de Turgot, Pierre-Francois Boncerf, envenime les choses. En effet, ce dernier ne demande rien dans Les inconvenients des droits feodaux que leur elimination, ce qui fait reagir le prince de Conti qui soumet le document a l'attention du Parlement. Ce dernier conclut dans une remontrance que ≪ la multiplicite d'ecrit systematique dans une nation est toujours un signe de decadence… et… de revolution ≫ [ 16 ] . Le parlement veut alors interroger l'auteur de l'ecrit et le censeur qui a autorise la publication mais le roi s'y oppose [ 17 ] .

Un mois de tractations infructueuses s'ecoule au cours duquel le roi lui-meme est contraint de subir les remontrances du Parlement, ce qui fait dire a Louis  XVI  : ≪ il n'y a que M.  Turgot et moi qui aimions le peuple ≫ [ 18 ] . Il obtient finalement l'enregistrement des decrets par le lit de justice du , mais, a ce moment-la, presque tout le monde est contre lui. Ses attaques contre les privileges lui ont gagne la haine de la noblesse et du Parlement  ; sa reforme de la Maison du roi , celle de la Cour ; sa legislation de libre-echange, celle ≪ des financiers ≫ ; ses avis sur la tolerance et sa campagne contre les serments du sacre vis-a-vis des protestants, celle du clerge ; enfin, son decret sur les jurandes, celle de la bourgeoisie riche de Paris et d’autres, comme le prince de Conti , dont les interets sont engages.

Dans l'opposition du parlement, il y a aussi une opposition aux physiocrates antiparlementaristes [ 19 ] . Turgot croit en l'aspect eclaire de l' absolutisme politique et compte sur le roi pour mener a bien toutes les reformes. Quant au Parlement, il s'est oppose a toute intervention de leur part dans la legislation, considerant que les physiocrates n'ont aucune competence hors la sphere de la justice. Turgot reconnait le danger des vieux Parlements, mais se revele incapable de s'y opposer efficacement depuis qu'il a ete associe au renvoi du chancelier Maupeou et de l' abbe Terray et semble avoir sous-estime leur pouvoir. Il s'oppose a la convocation des Etats generaux preconisee par Malesherbes le , probablement en raison de l'important pouvoir qu'y ont les deux ordres privilegies. Son plan personnel se trouve dans son Memoire sur les municipalites qui a ete soumis d'une facon informelle au roi. Dans le systeme propose par Turgot, les proprietaires seuls doivent former l'electorat, aucune distinction n'etant faite entre les trois ordres . Les habitants des villes doivent elire des representants par zone municipale, qui a leur tour elisent les municipalites provinciales, et ces dernieres une grande municipalite, qui n'a aucun pouvoir legislatif mais doit etre consultee pour l'etablissement des taxes. Il faut y combiner un systeme complet d'education et de charite visant a soulager les pauvres.

Louis  XVI recule devant l'ampleur du plan de Turgot. Il reste a Turgot a choisir entre une reforme superficielle du systeme existant et une reforme totale des privileges ? mais il aurait fallu pour cela un ministre populaire et un roi fort.

Chute [ modifier | modifier le code ]

Plaque 108 rue de l'Universite (Paris) , ou Turgot meurt en 1781.

La reine Marie-Antoinette ne l'aime guere depuis qu'il s'est oppose a l’octroi de faveurs a ses favoris, comme la princesse de Lamballe , pour laquelle la reine avait demande la reinstauration de la fonction de surintendante de la Maison de la Reine , office aboli en 1741, ainsi qu'une forte augmentation de la pension attachee a cette fonction. Tout pouvait continuer a aller bien si Turgot avait conserve la confiance du roi, mais le roi ne manque pas de voir que Turgot n'a pas l'appui des autres ministres. Meme son ami Malesherbes pense qu'il est trop impetueux. La mefiance de Maurepas va egalement croissant. Que ce soit par jalousie de l'ascendant que Turgot a acquis sur le roi, ou par l'incompatibilite naturelle de leurs personnages, Maurepas bascule contre Turgot et se reconcilie avec la reine. C'est vers cette epoque qu'apparait une brochure, Songe de M. Maurepas , generalement attribue au comte de Provence (futur Louis  XVIII ), contenant une caricature acide de Turgot. La cause immediate de la chute de Turgot est incertaine [ 20 ] . Certains parlent d'un complot [ 21 ] , de lettres fabriquees de toutes pieces et attribuees a Turgot, contenant des attaques sur la reine Marie-Antoinette , d'une serie de notes sur le budget de Turgot preparee, dit-on, par Necker et montree au roi pour prouver son incapacite [ 22 ] . D'autres l'attribuent a la reine et il n'y a aucun doute sur sa haine de Turgot depuis qu'il a soutenu Vergennes dans l'affaire du comte de Guines [ 23 ] .

D'autres encore supputent une intrigue de Maurepas [ 24 ] . En effet, apres la demission de Malesherbes en , Turgot tente de placer l'un de ses candidats [ 24 ] . Tres mecontent, Maurepas propose au roi comme son successeur un nomme Amelot [ 24 ] . Turgot, l'apprenant, ecrit une lettre indignee au roi, et lui montre en termes energiques les dangers d'un ministere faible, se plaint amerement de l'indecision de Maurepas et de la soumission de ce dernier aux intrigues de cour [ 24 ] . Bien que Turgot ait demande a Louis  XVI de garder la lettre confidentielle, le roi la montre a Maurepas [ 24 ] .

La chute de Turgot est aussi imputable a Turgot lui-meme. En effet, s'il est moins systematique que les physiocrates, il montre une rigidite dogmatique qui l'empeche de concilier diplomatie et administration efficace [ 25 ] , [ 26 ] . Pour Keith Baker [ 27 ] , le fait qu'il pense avec les esprits eclaires de son temps ≪ qu'il n'y a rien de plus a craindre et a reprimer que les dispositions irrationnelles d'une populace enflammee et ignorante ≫ [ 28 ] le conduit a un autoritarisme qui lui aliene un soutien populaire. Comme le souligne Joseph-Alphonse de Veri , Turgot est egalement trop confiant en ses capacites : ≪ sans egard pour personne, sans consideration de l'ignorance dont vous pourriez etre de milliers de details, vous prononcez votre jugement. Vous ne prononcez jamais un mot qui pourrait montrer la moindre hesitation ≫ [ 29 ] .

Avec tous ces ennemis, la chute de Turgot est certaine, mais il tente de rester a son poste assez longtemps pour finir son projet de la reforme de la Maison du roi , avant de demissionner. Cela ne lui est meme pas accorde : le , on lui ordonne d’envoyer sa demission [ 30 ] . Il se retire, des le , partant pour La Roche-Guyon au chateau de la duchesse d'Enville, puis retourne a Paris, ou il consacre le reste de sa vie aux etudes scientifiques et litteraires. En 1777, il est fait vice-president de l’ Academie des inscriptions et belles-lettres .

Mort [ modifier | modifier le code ]

Le , Turgot s'eteint des suites d'une fievre bilieuse provoquee par une accumulation de calculs hepatiques a l'age de 53 ans. Dans un mot adresse a Malesherbes, il disait ≪ Chez les Turgot, on meurt a cinquante ans. ≫ [ 31 ] .

Pensee economique [ modifier | modifier le code ]

L'œuvre la plus connue de Turgot est ses Reflexions sur la formation et la repartition des richesses [ note 3 ] .

Ecrit en 1766, il parut en 1769-1770 dans le journal de Dupont, les ≪ Ephemerides du citoyen ≫, et fut publie separement en 1776. Dupont, cependant, apporta diverses modifications au texte, afin de le rendre plus conforme a celui de Quesnay. doctrines, qui ont conduit a une certaine froideur entre lui et Turgot [ 32 ] .

Dans ses Reflexions , apres avoir retrace l'origine du commerce, Turgot developpe la theorie de Quesnay selon laquelle la terre est la seule source de richesse, et divise la societe en trois classes, les productives ou agricoles, les salaries (la ≪ classe stipendiee ≫) ou la classe des artisans et la classe des proprietaires fonciers (≪ classe disponible ≫). Il propose egalement une remarquable theorie du taux d'interet . Apres avoir discute de l'evolution des differents systemes de culture, de la nature de l'echange et du troc, de l'argent et des fonctions du capital , il expose la theorie de l'≪ impot unique ≫, c'est-a-dire que seul le produit net du terrain devrait etre taxe. En outre, il exige la liberte totale du commerce et de l'industrie.

Reception de sa pensee [ modifier | modifier le code ]

Les jugements sont partages a propos de ses qualites d'homme d'Etat, mais on considere generalement que Turgot est a l'origine d'un grand nombre des reformes et des idees de la Revolution francaise . Souvent ce ne sont pas ses idees propres, mais on lui doit de les avoir rendues publiques. Concernant ses qualites d' economiste , les avis sont aussi partages. Oncken, pour prendre le plus negatif des avis, le voit comme un mauvais physiocrate et un penseur confus, tandis que Leon Say considere qu'il est le fondateur de l'economie politique moderne et que ≪ bien qu'il ait echoue au XVIII e  siecle, il a triomphe au XIX e  siecle ≫ .

Ce jugement est partage par Murray Rothbard , qui voit en Turgot le plus grand economiste du XVIII e  siecle avec Cantillon et estime que, sur certains points, la theorie economique a perdu plusieurs dizaines d'annees en ne s'inspirant pas de ses conceptions :

≪ C'etait un genie unique, ce qu'il est quand meme difficile de dire des Physiocrates. Sa comprehension de la theorie economique etait incommensurablement superieure a la leur, et la maniere dont il traita le capital et l'interet est quasiment inegalee encore aujourd'hui. ≫

Pour Schumpeter , sa theorie de la formation des prix etait

≪ presque irreprochable et, mis a part une formulation explicite du principe marginaliste, se trouve a une distance palpable de celle de Bohm-Bawerk . ≫

La theorie de l'epargne, de l'investissement et du capital etait ≪ la premiere analyse serieuse de ces questions ≫ et

≪ a tenu remarquablement longtemps. Il est douteux qu' Alfred Marshall soit parvenu a la depasser, et certain que J. S. Mill ne l'a pas fait. Bohm-Bawerk y a sans doute ajoute une nouvelle branche mais, pour l'essentiel, il avait repris les propositions de Turgot. ≫

≪ La theorie de l'interet de Turgot est non seulement le plus grand exploit […] du XVIII e  siecle, mais elle prefigurait nettement une bonne partie des meilleures reflexions des dernieres decennies du XIX e  siecle. ≫

En somme,

≪ il n'y a pratiquement aucune erreur discernable dans ce tout premier traite de la valeur et de la distribution, traite dont la mode allait tellement se developper dans les dernieres decennies du XIX e  siecle. Ce n'est pas exagerer que de dire que l'analyse economique a pris un siecle pour se retrouver ou elle aurait pu en etre vingt ans apres la publication du Traite de Turgot si son contenu avait ete correctement compris et assimile par une profession plus eveillee. ≫

Œuvres [ modifier | modifier le code ]

  • Lettre a M. l’abbe de Cice, depuis eveque d’Auxerre, sur le papier supplee a la monnaie , .
  • Les avantages que la religion chretienne a procures au genre humain (Discours prononce en latin, dans les ecoles de la Sorbonne), .
  • Tableau philosophique des progres successifs de l’esprit humain (Discours prononce en latin, dans les ecoles de la Sorbonne), .
  • Plan de deux discours sur l’histoire universelle , ( lire en ligne ) .
  • Plan d’un ouvrage sur la geographie politique , ( lire en ligne ) .
  • Fragmens et pensees detachees pour servir a l’ouvrage sur la geographie politique , ( lire en ligne ) .
  • Lettres sur la tolerance , 1753-1754 .
  • Articles de l’ Encyclopedie , Paris, Le Breton et al., 1751-1772. ≪  Etymologie ≫ , ≪  Existence ≫ , ≪ Expansibilite ≫ , ≪ Foire ≫ et ≪ Fondation ≫ - publies en 1756-1757.
  • Eloge de Vincent de Gournay , Mercure de France, .
  • Le commerce des grains: Projet de lettre au controleur general Bertin sur un projet d’edit , .
  • Reflexions sur la formation et la distribution des richesses , .
  • Circulaire aux officiers de police des villes , ( lire en ligne ) .
  • Observations sur les memoires de Graslin et Saint-Peravy , .
  • Lettres sur les emeutes populaires que cause la cherte des bleds et sur les precautions du moment , ( lire en ligne ) .
    Ouvrage attribue a Turgot
  • L’impot indirect: Observations sur les memoires recompenses par la Societe d’Agriculture de Limoges , .
  • Lettres a Hume , .
  • Valeurs et Monnaies : Projet d’article , ( lire en ligne ) .
  • Lettres a Dupont de Nemours , 1766-70 ( lire en ligne ) .
  • Memoire sur les prets d’argent , .
  • Lettres au controleur general sur le commerce de grains , .
  • Extension de la liberte du commerce des colonies , .
  • Lettre au controleur general sur la marque des fers , .
  • Arret du Conseil etablissant la liberte du commerce des grains et des farines a l’interieur du royaume et la liberte de l’importation , ( lire en ligne ) .
  • Memoire sur les moyens de procurer, par une augmentation de travail, des ressources au peuple de Paris, dans le cas d’une augmentation dans le prix des denrees , ( lire en ligne ) .
  • Des administrations provinciales : memoire presente au Roi , ( lire en ligne ) .
  • Memoires sur le pret a interet et sur le commerce des fers , ( lire en ligne ) .
  • Œuvres de Turgot , t.  1, Eugene Daire, Hippolyte Dussard , ( lire en ligne ) .
  • Œuvres de Turgot , t.  2, Eugene Daire, Hippolyte Dussard , ( lire en ligne )

Iconographie [ modifier | modifier le code ]

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

Notes [ modifier | modifier le code ]

  1. egalement orthographie ≪ de Laune ≫ ou ≪ de Launes ≫, selon les auteurs.
  2. Du nom du chateau de Laulne (Manche) qu'il avait acquis en 1766 [ 1 ] .
  3. Dispositif litteraire familier qui permet de presenter le sujet de fond en comble, sans paraitre sous-evaluer l'intelligence du lecteur. Comparez les Lettres persanes de Charles de Secondat, baron de Montesquieu , avec leur explication solennelle des coutumes europeennes a un etranger, a Montesquieu un vehicule de satire.

References [ modifier | modifier le code ]

  1. Rene Gautier et al. ( pref.  Jean-Francois Le Grand, postface Daniele Polve-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine , Bayeux, Editions Eurocibles, coll.  ≪ Inedits & Introuvables ≫, , 704  p. ( ISBN   978-2-35458-036-0 ) , p.  305 .
  2. (en) Robert Perry Shepherd, Turgot and the Six Edicts , t.  18, New York, Mc Millan, , 213  p. ( lire en ligne ) , chap.  2, p.  53 .
  3. a et b Poirier 1999 , p.  29.
  4. a et b Poirier 1999 , p.  30.
  5. Poirier 1999 , p.  32.
  6. Gilles Bresson, La Malediction des Grandmontains , 2002, ed. d'Orbestier, p.  19.
  7. Auteur inconnu, Le patrimoine de notre village : Petra et Ignis : la pierre et le feu, la pierre qui brule : le charbon , Commune de Cublac ( lire en ligne [PDF] ) .
  8. ≪  Les mines de charbon correziennes ... un patrimoine meconnu  ≫ [video] , sur France 3 Limousin .
  9. Rene Taveneaux, Jansenisme et pret a interet , Paris, Librairie Philosophique J. Vrin, , 240  p. ( ISBN   978-2-7116-0696-2 ) , p.  77
  10. Charles Serfaty, , Passes composes, janvier 2024, 528  p. ( ISBN   978-2-3793-3445-0 ) , chap.   7 (≪ Une crise de dette souveraine (1789-1815) ≫)
  11. Riskin , p.  58.
  12. Riskin , p.  54.
  13. Riskin , p.  55.
  14. Ordonnances pour des depenses dont le motif n'etait pas connu de la cour des comptes. ( http://www.blason-armoiries.org/institutions/c/comptant.htm )
  15. seminaire autour d'A.C. Hoyng et J. Gallais-Hamonno sur la question "Adam Smith a-t-il plagie Turgot ?"
  16. a et b Riskin , p.  66.
  17. Riskin , p.  67.
  18. Anne-Robert-Jacques Turgot (baron de l'Aulne), Œuvres de Turgot, avec les notes de Dupont de Nemours , Guillaumin, ( lire en ligne ) , Notice historique sur Turgot .
  19. Riskin , p.  60.
  20. Auguste Bouchot, Eloge de Turgot , Paris, Joubert, ( lire en ligne ) , p.  60 .
  21. F.-A. Aulard , La Revolution francaise : revue d’histoire contemporaine , t.  26, Paris, Charavay freres, ( lire en ligne ) , p.  341 .
  22. Charlotte Lady Blennerhassett   (en) ( trad.   Auguste Edgard Dietrich   (en) ), Madame de Stael et son temps (1766-1817) : avec des documents inedits , Paris, , 618  p. ( lire en ligne ) , p.  124 .
  23. Charles Gomel , Les ministeres de Turgot et de Necker , t.  2, Paris, Guillaumin, , 548  p. ( lire en ligne ) , p.  213 .
  24. a b c d et e Henri Martin , Histoire de France, depuis les temps les plus recules jusqu’en 1789 , t.  16, Paris, Furne, , 680  p. ( lire en ligne ) , p.  379 .
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  30. Salles 1992 , p.  130.
  31. ≪  Le deces de Turgot  ≫, sur Institut Coppet (consulte le )
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Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]

Ouvrages [ modifier | modifier le code ]

  • Jean-Pierre Poirier , Turgot , Perrin, , 458  p.
  • Condorcet , Vie de Monsieur Turgot .
  • (en) Douglas Dakin , Turgot and the Ancient Regime in France , Londres, Methuen & Co.,
  • Edgar Faure , La disgrace de Turgot : 12 mai 1776 , Paris, Gallimard , coll.  ≪  Trente Journees qui ont fait la France  ≫ ( n o  16), , 616  p. ( ISBN   978-2-07-022347-3 )
  • Lucien Laugier , Turgot, ou le mythe des reformes , Paris, Albatros, , 222  p. , 24 cm ( OCLC   829679887 , lire en ligne ) .
  • (en) Steven L. Kaplan, Bread, Politics and Political Economy in the Reign of Louis XV , 2 T. La Haye, Martinus Nijhoff, 1976.
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  • (en) Ronald L. Meek, Social Science and the Ignoble Savage , Cambridge University Press, 1976
  • M. Monjean, ≪ Turgot ≫ in Charles Coquelin et Gilbert-Urbain Guillaumin , Dictionnaire de l'economie politique : contenant l'exposition des principes de la science. 2. J-Z / publie sous la direction de MM. Ch. Coquelin et Guillaumin , Paris, Guillaumin, 1852-1853 ( lire en ligne )
  • G. Schelle , Leon Say ( dir. ) et Joseph Chailley ( dir. ), Nouveau dictionnaire de l’economie politique , t.  2 : I ? Z , Paris, Guillaumin et C ie , , 2 e   ed. ( lire en ligne ) , ≪ Turgot ≫, p.  1122-1135
  • Luc-Normand Tellier , Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot... et l'avenement du liberalisme , Presses de l'Universite du Quebec, 1987, 816  p. ( lire en ligne )
  • Turgot , Ecrits economiques , Paris, Calmann-Levy , ( ISBN   978-2-7021-0536-8 )
  • Georges Weulersse, La Physiocratie sous les ministeres de Turgot et de Necker, 1774-1781 , Paris, Presses universitaires de France, 1950
  • Luc Bihl et Luc Willette, Une histoire du mouvement consommateur Mille ans de luttes , Ed. Aubier, 1984, ( ISBN   9 782700 703498 ) . Chapitre III et IV Reeditions 1994 2003. Incontournable.
  • Jean-Philippe Zanco, Dictionnaire des Ministres de la Marine 1689-1958 , S.P.M. Kronos, Paris 2011.
  • Catherine Salles , Le Siecle des Lumieres : 1715-1789 , Paris, Larousse-Selection du Reader's Digest, , 172  p. ( ISBN   978-2-7098-0353-3 )
  • Pierre Foncin , Essai sur le ministere de Turgot, avec, en appendice, choix de lettres de Turgot, 1774-1776 , , 622  p. ( BNF   34694346 , lire en ligne ) Voir et modifier les données sur Wikidata
  • Margaret Schabas, Neil de Marchi, Oeconomics in the Age of Newton , Durham and London, Duke University Press, .
    • Jessika Riskin, ≪ The “Spirit of System“ and the Fortunes of Physiocracy ≫ , dans Oeconomics in the Age of Newton ,
  • Gillespie Charles, Science and Polity at the End of the Old Regime , Princeton, Princeton University Press, .
  • Baker Keith, Condorcet: From Natural Philosophy to Social Mathematics , Chicago, Chicago University Press, .

Articles [ modifier | modifier le code ]

  • Bernard Delmas , ≪  Les Physiocrates, Turgot et Le grand secret de la science fiscale  ≫, Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine , vol.  56, n o  2,‎ , p.  79-103
  • Rabah Benkemoune, ≪  Information et allocation efficace des ressources dans une economie decentralisee : organisation des marches chez Turgot et Gustave de Molinari  ≫, Cahiers d'economie Politique , n o  50,‎ , p.  87-101 ( lire en ligne ) .
  • Sylvie Cieply et Nicolas Le Pape, ≪  La theorie du rationnement du credit a-t-elle neglige Anne Robert Jacques Turgot ?  ≫, Cahiers d'economie Politique , n o  50,‎ , p.  103-121 ( lire en ligne ) .
  • Nikolas Promyslov, ≪ Turgot en Limousin (d'apres les documents d'archives russes) ≫ , dans Les Historiens russes et francaise apres le Communism , Paris, Societe des etudes robespierristes, coll.  ≪ Etude revolutionnaires ≫ ( n o  5), ( ISBN   2-908327-48-1 ) , p.  13-24 .
  • ≪  Portrait : Turgot 1727-1781  ≫, La nouvelle lettre , n o  1062,‎ , p.  8 ( lire en ligne )
  • Francisco Vergara, ≪  Intervention et laisser-faire chez Turgot (Le role de l'Etat selon le droit naturel)  ≫, Cahiers d'economie Politique / Papers in Political Economy , n o  54,‎ , p.  149-169 ( lire en ligne ) .
  • Francisco Vergara, [PDF] ≪  Les individus, sont-ils les ‘meilleurs juges’ de leurs interets ? Le point de vue de Smith, Turgot et Mill  ≫, , in Economie et Philosophie, site de Francisco Vergara .
  • (en) Roger Hahn, ≪ The Chair of Hydrodynamics in Paris, 1775-1791 : a creation of Turgot ≫ , dans Acts of the Xth International Congress of the History of Science (Ithaca) , Paris, , p. 751?754 .

Articles connexes [ modifier | modifier le code ]

Liens externes [ modifier | modifier le code ]

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Bases de donnees et dictionnaires [ modifier | modifier le code ]