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Etablissements francais de l'Oceanie

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Etablissements francais de l'Oceanie

1880?1946

Drapeau
Description de l'image French Polynesia on the globe (small islands magnified) (Polynesia centered).svg.
Informations generales
Statut Colonie francaise
Capitale Papeete
Langue(s) Francais , langues polynesiennes
Religion Christianisme , protestantisme ma'ohi
Monnaie Piastre indochinoise
Franc CFP
Histoire et evenements
P?mare  V cede son royaume, qui devient une colonie, a la France
19 mars 1898 Integration des Iles Sous-le-Vent
22 septembre 1914 Bataille de Papeete
1946 Devient un territoires d'outre-mer et integre l' Union francaise

Entites precedentes :

Entites suivantes :

Les Etablissements francais de l'Oceanie (denommes colonie de Tahiti jusqu’en 1903) formaient une colonie de l' Empire colonial francais , qui a existe de 1880 a 1946 , date a laquelle ils deviennent un territoire d'outre-mer (qui prendra officiellement le nom de Polynesie francaise en 1957).

Histoire [ modifier | modifier le code ]

Conquete francaise [ modifier | modifier le code ]

En 1836, le conseiller de la reine de Tahiti Pomare  IV , le pasteur George Pritchard , fait expulser deux peres catholiques francais denommes Caret et Laval. En reaction, la France envoie en 1838 l’amiral Abel Aubert du Petit-Thouars pour obtenir reparation. Une fois sa mission accomplie, l’amiral Du Petit-Thouars se dirige vers les iles Marquises , qu’il annexe en 1842. En , l'amiral Du Petit-Thouars revient faire escale a Tahiti. Il s’allie alors avec des chefs de Tahiti hostiles aux Pomare et favorables a un protectorat francais. Il leur fait signer une demande de protectorat en l’absence de leur reine, avant d’obliger cette derniere a ratifier le traite de protectorat [ 1 ] . Avant meme que le traite ne soit ratifie par la France, Mourenhout est nomme commissaire royal aupres de la reine Pomare.

Dans le cadre de ce traite, la France reconnait la souverainete de l’Etat tahitien. La reine est responsable des affaires interieures, tandis que la France dirige les relations exterieures, et assure la defense et le maintien de l’ordre. En 1880 le gouverneur Chesse, soutenu par des chefs tahitiens, pousse le nouveau roi Pomare V a abdiquer en faveur de la France. Le , il cede a la France le royaume de Tahiti ainsi que les iles qui en dependent. Devenue une colonie , Tahiti perd alors toute souverainete. Tahiti est cependant une colonie particuliere, puisque tous les sujets du royaume se voient accorder la citoyennete francaise [ 2 ] . Le , sous les cris de ≪ Vive la Republique ≫, la foule celebre l'appartenance de la Polynesie a la France lors du premier Tiurai (fete nationale et populaire). En 1890, Papeete devient une commune de la Republique.

La colonie [ modifier | modifier le code ]

Port de Papeete en 1906.
Une du Miroir apres le bombardement de Papeete en 1914.

Les iles encore independantes sont integrees progressivement a la colonie entre 1887 [ Passage contradictoire ] et 1901, notamment les Tuamotou , Rapa et les iles Gambier en 1882, puis les iles Sous-le-Vent en 1898, par l'abrogation de la convention de Jarnac .

En 1903 sont crees les Etablissements francais de l’Oceanie, qui rassemblent Tahiti, les autres iles de la Societe , les iles Australes , les iles Marquises et les Tuamotu .

Les EFO participent a la Premiere Guerre mondiale avec la Nouvelle-Caledonie au sein du bataillon de tirailleurs du Pacifique qui part combattre en Europe. Cette unite est dissoute en 1919. En 1914, Papeete est bombardee par deux croiseurs de la Marine allemande venus de Kiautschou et de Nouvelle-Guinee allemande qui cherchent a s'emparer du stock de charbon. Celui-ci est incendie alors que les canons de marine, installes a terre, tirent sur les batiments allemands. En represailles, ceux-ci bombardent la ville puis se retirent. Un navire allemand saisi quelques jours plus tot est coule dans le port ainsi qu'une canonniere francaise.

La periode de l' entre-deux-guerres marque le debut de la chute de la production des huitres nacrieres (pour la fabrication en Europe des boutons de nacre) et perlieres naturelles, qui etait de l'ordre de 1 000 tonnes par an de nacre brute vers 1920, et passera a 10 tonnes exportees vers 1975 en raison de la surexploitation des stocks naturellement presents dans les lagons [ 3 ] .

Apres la reddition de la France a l'Allemagne en 1940, les territoires francais du Pacifique se rallient au general de Gaulle  : les Nouvelles-Hebrides le , les EFO le 1 er septembre et la Nouvelle-Caledonie le . Wallis-et-Futuna reste en revanche fidele a Petain. Le general de Gaulle ordonne la reconquete de Wallis, craignant de voir l'ile tomber dans les mains allemandes. L'operation est validee par le general le . Le Chevreuil arrive a Papeete le . il y retrouve le contre-torpilleur Le Triomphant present depuis le , ils sont bientot rejoints par le croiseur auxiliaire Cap des Palmes [ 4 ] . Apres etre passee par Noumea, la flotte francaise libre prend Wallis le .

En 1946 , la constitution de la IV e Republique etablit l’ Union francaise  : les EFO passent du statut de colonie a celui de territoire d'outre-mer et le droit de vote est accorde aux habitants.

Organisation [ modifier | modifier le code ]

Administration [ modifier | modifier le code ]

Drapeau du royaume de Tahiti sous le protectorat francais (1844-1880)

Comme le Protectorat auparavant, les EFO dependent du ministere de la Marine (Service des Colonies) jusqu'en 1894, date de creation du ministere des Colonies , lequel fut le seul interlocuteur en metropole, dans la mesure ou il a des services Sante, Instruction publique, etc.

La colonie est dirigee, a partir de 1881, par un gouverneur , representant le president de la Republique.

L'organisation des EFO est precisee par deux decrets de [ 5 ] , instituant un Conseil general (qui n'equivaut pas a ceux de metropole) et un Conseil prive du gouverneur, supprimes au debut du XX e  siecle (1903 et 1912). En 1903 est institue le Conseil d'administration , qui va durer jusqu'en 1932. Le Conseil d'administration, forme par huit fonctionnaires et trois notables (infra), a un role consultatif en matiere economique et financiere.

Les services administratifs (Affaires judiciaires, Douanes, Enregistrement, Contributions, Travaux publics, Instruction publique, Imprimerie, Port...) emploient un assez grand nombre de cadres metropolitains et des auxiliaires nommes et revoques par le gouverneur (400 a 600 employes au total).

Les administrateurs de secteur sont au nombre de cinq (en 1939) : Tahiti , Tuamotu , Iles Sous-le-Vent , Australes , Marquises . Les circonscriptions inferieures (districts) sont administrees par des agents speciaux qui sont souvent des gendarmes (ex. : Moorea, Tubuai-Raivavae...).

Gouverneurs [ modifier | modifier le code ]

Periode Responsable Remarques
de 1880 a 1881 Henri Chesse
de 1881 a 1883 Frederic Dorlodot des Essarts
de 1883 a 1885 Nicolas Morau
de 1886 a 1893 Etienne Theodore Mondesir Lacascade
1893 Adolphe Granier de Cassagnac (par interim)
1893 Lucien Bommier (par interim)
1893 Jean Ours (par interim)
de 1893 a 1896 Pierre Papinaud
de 1896 a 1901 Gustave Gallet (1850-1926) [ 6 ] , [ 7 ]
1901 Victor Rey (par interim)
de 1901 a 1904 Edouard Petit
1904 Victor Lanrezac   (en)
de 1904 a 1905 Henri Cor (par interim)
de 1905 a 1907 Philippe Emile Jullien
de 1907 a 1908 Elie Adrien Edouard Charlier (par interim)
de 1908 a 1910 Joseph Pascal Francois   (en)
de 1910 a 1912 Adrien Bonhoure
1912 Charles Hostein (par interim)
de 1912 a 1913 Baptiste Geraud (par interim)
de 1913 a 1915 William Fawtier
d' jusqu'en 1919 Gustave Julien
1919- Simoneau (par interim)
d' a Josselin Robert [ 8 ] (par interim)
de janvier a Gabriel Thaly (par interim)
d'avril a Auguste Guedes
de a Louis Rivet
de a Alfred Solari (par interim)
de a Louis Joseph Bouge (par interim)
du au Leonce Jore
de a Alfred Bouchet (par interim)
de a Michel Montagne
de a Henri Sautot (par interim)
de au Frederic Chastenet de Gery
2- Comite provisoire de gouvernement :
Edouard Ahnne , Georges Bambridge
Georges Lagarde, Emile Martin
du au Edmond Mansard
du au Emile de Curton
du a Richard Brunot
de novembre 1941 a 1945 Georges Orselli
de 1945 a 1947 Jean-Camille Haumant

Notes et references [ modifier | modifier le code ]

  1. Bernard Gille, Antoine Leca, ≪  Histoire des institutions de l'Oceanie francaise: Polynesie, Nouvelle-Caledonie, Wallis et Futuna ≫, L'Harmattan, 2009, ( ISBN   978-2-296-09234-1 )
  2. Loi du 30 decembre 1880, Messager de Tahiti, 25 mars 1881
  3. [PDF] L'Huitre nacriere et perliere en Polynesie francaise : mutation de l'exploitation par Andre Intes dans La Peche maritime n o  1272 de mars 1984.
  4. Faivre 1945 , p.  136.
  5. Publies au Journal officiel de la Republique francaise le 11 janvier 1886, p.  169 et suivantes.
  6. Lagayette, Pierre, ≪  Contribution a l'histoire coloniale de Tahiti ≪ l'affaire Henri Mager ≫  ≫, Journal de la Societe des Oceanistes , Persee - Portail des revues scientifiques en SHS, vol.  38, n o  74,‎ , p.  57?76 ( DOI   10.3406/jso.1982.2498 , lire en ligne , consulte le ) .
  7. Newbury, Colin, ≪  La representation politique en Polynesie francaise, 1880-1903  ≫, Journal de la Societe des Oceanistes , Persee - Portail des revues scientifiques en SHS, vol.  23, n o  23,‎ , p.  11?27 ( DOI   10.3406/jso.1967.2207 , lire en ligne , consulte le ) .
  8. ≪  Cote 19800035/229/30319  ≫, base Leonore , ministere francais de la Culture .

Voir aussi [ modifier | modifier le code ]

Bibliographie [ modifier | modifier le code ]