Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article reserve aux abonnes, connectez-vous
Vous n'etes pas inscrit sur Le Monde ?

Apres la Russie et le Danemark, le Canada revendique le pole Nord

Ottawa, qui convoite les hydrocarbures de l’Arctique, a depense l'equivalent de 137 millions d’euros en etudes.

Par    (Montreal, correspondance)

Publie le 07 decembre 2013 a 10h45, modifie le 07 decembre 2013 a 10h48

Temps de Lecture 3 min.

Article reserve aux abonnes

Le bateau de recherche russe

 La bataille pour la conquête du Grand Nord et de ses ressources énergétiques est relancée, dans une certaine confusion. Le Canada, qui a signé en 2003 la convention des Nations unies sur le droit de la mer, avait en principe jusqu'au vendredi 6 décembre pour déposer un dossier devant la Commission onusienne des limites du plateau continental, afin de faire valoir sa souveraineté sur une partie de la zone arctique.

Mais, jusqu'au dernier moment, le ministère canadien des affaires étrangères a laissé planer le doute sur la date et les détails de ce dépôt, indiquant simplement que l'annonce en serait faite « en temps et lieu » utiles. Un certain flou réglementaire permettrait en effet au Canada d'attendre la fin de l'année. Il pourrait aussi ne présenter qu'un dossier partiel pour protéger ses intérêts, en se réservant le droit de compléter ultérieurement sa demande. En poussant alors ses revendications territoriales au-delà d'une partie de l'océan Arctique, jusqu'au pôle Nord. Une visée à très forte charge symbolique et politique, la Russie et le Danemark convoitant eux aussi ce pôle.

Le quotidien canadien The Globe and Mail affirmait cette semaine que le premier ministre, Stephen Harper, avait fait personnellement la demande à ses experts d'inclure le pôle Nord à la demande canadienne, alors que le dossier initial n'en portait pas mention.

PLUS DE 20 % DES RÉSERVES MONDIALES DE PÉTROLE ET DE GAZ

« L'intervention de dernière minute du premier ministre a changé la donne » , analyse Michael Byers, chercheur en droit international à l'université de Colombie-Britannique. Il y voit « un manque flagrant de reconnaissance du travail des scientifiques et des experts juridiques » qui ont planché depuis plusieurs années sur la collecte et l'analyse de données dans l'Arctique, puis sur la formulation de la revendication. « En intervenant politiquement sur un dossier qui devait être fondé sur des données irréprochables, M. Harper risque d'entacher la réputation scientifique et diplomatique du Canada » , déplore le chercheur.

Démagogique pour les uns, stratégique pour les autres, la décision de M. Harper d'intégrer le pôle Nord dans la revendication nationale apparaît comme une démonstration de force face aux prétentions russes et danoises dans une zone de plus en plus convoitée.

Il vous reste 47.07% de cet article a lire. La suite est reservee aux abonnes.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil a la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil a la fois (ordinateur, telephone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur ≪? ?≫ et en vous assurant que vous etes la seule personne a consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez a lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecte avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant a des moments differents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe .

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.