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Joseph Garibaldi - Base de donnees des deputes francais depuis 1789 - Assemblee nationale

Joseph Garibaldi

1807 - 1882

Informations generales
  • Ne le 4 juillet 1807 a Nice (Alpes-Maritimes - France)
  • Decede le 2 juin 1882 a Caprera (Italie)

Mandats a l'Assemblee nationale ou a la Chambre des deputes

Regime politique
Assemblee Nationale
Legislature
Mandat
Du 8 fevrier 1871 au 13 fevrier 1871
Departement
Alpes-Maritimes

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires francais de 1789 a 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Representant en 1871, ne a Nice (Alpes-Maritimes) le 4 juillet 1807, mort a Caprera (Italie) le 2 juin 1882, il entra de bonne heure dans la marine sarde, et implique, en 1834, dans une conspiration qui devait eclater a Genes, put se refugier en France.

Il prit alors du service sur la flotte du bey de Tunis comme capitaine de fregate, demissionna au bout de quelques mois, partit pour Montevideo devint commandant d'un corps franc dans la guerre contre Rosas, et, a la nouvelle de la revolution de 1848, revint en Italie. Il se distingua dans la guerre du Piemont contre l'Autriche, fut appele a Rome en 1849, apres la proclamation de la Republique, comme general de division, battit les troupes francaises sous les murs de cette ville le 30 avril, mit en deroute un corps napolitain a Palestrina le 9 mai, et eut une grande part a la victoire de Velletri, dix jours apres. Il defendit Rome contre l'armee francaise (juin 1849), et, quand il vit la resistance inutile, il sortit de la ville a travers les lignes ennemies (juillet) et put s'embarquer a Genes et gagner les Etats-Unis. Il avait fait preuve dans toute cette campagne de la plus grande bravoure personnelle.

Il passa en Californie en 1852, partit pour la Chine comme capitaine d'un batiment peruvien, vint a Lima (aout suivant) ou on le nomma general en chef de l'armee, et se rembarqua pour l'Italie en 1854.

Il croyait la guerre d'Orient favorable a un soulevement de l'Italie ; les evenements tromperent ses previsions, et Garibaldi s'occupa jusqu'en 1858 d'agriculture dans une petite propriete qu'il avait achetee dans l'ile de Caprera. Il se rallia alors au gouvernement de Victor-Emmanuel, et fut charge officiellement, en 1859, de recruter un corps de volontaires pour la lutte contre l'Autriche. ≪ Les chasseurs des Alpes ≫ opererent a leur guise au nord de la Lombardie, et furent arretes par la paix imprevue de Villafranca. Garibaldi offrit alors son epee aux Etats italiens qui aspiraient a l'union avec le Piemont ; il alla a Livourne, a Florence, dans les Romagnes, pour soutenir et activer le mouvement, forma la ligue dite ≪ la Nation armee ≫, et, fort de l'assentiment tacite du roi de Piemont, finit par envahir les Etats de l'Eglise (novembre 1859). Le gouvernement francais adressa a Turin de vives protestations : Garibaldi ceda et se retira a Caprera.

Au printemps suivant, apres un second mariage (25 mars 1860) avec la fille du comte Raimondi, mariage qui fut suivi d'une brusque separation, Garibaldi organisa la celebre expedition des Mille, pour soutenir les Siciliens revoltes contre le roi de Naples. Son armee, forte en realite de 4,000 hommes, s'empara successivement de Salemi, de Calatafimi, de Palerme (20 mai), de Messine (24 juillet), passa sur la terre ferme, et, grossie de nombreux renforts, prit Reggio (18 aout), Palmi (26 aout), et entra, le 7 septembre, dans Naples abandonnee par Francois II, aux cris de : ≪ Vive Victor-Emmanuel vive Garibaldi! ≫ Garibaldi proclama aussitot Victor-Emmanuel roi d'Italie, installa un gouvernement provisoire, et, a la tete de 14,000 hommes, se mit a la poursuite de l'armee napolitaine, qu'il defit completement a la bataille du Volturne. Le 7 novembre, Victor-Emmanuel faisait a Naples une entree triomphale, ayant a cote de lui, dans sa voiture, Garibaldi vetu de sa blouse americaine rouge et coiffe d'un feutre gris. Ce dernier fut nomme general d'armee, refusa ≪ la quincaillerie royale ≫ des decorations qu'on lui offrit et n'emporta a Caprera que la croix de diamants que lui donnerent ses premiers compagnons de l'expedition en Sicile.

Elu, au printemps de 1861, depute de Naples au parlement italien, il y combattit la politique de Cavour (18 avril), a qui il ne pardonnait pas la cession de Nice a la France, puis il revint a Caprera, refusa (septembre) le commandement de l'armee federale aux Etats-Unis, et, en juillet 1862, donna le signal de la guerre contre les ≪ pretres de Rome et contre les audacieux qui les soutiennent et qui ont oublie que cette terre est la terre de Masaniello et des Vepres siciliennes ≫. Le gouvernement de Turin arma contre ≪ cette rebellion ≫. Garibaldi, qui etait passe avec ses soldats de la Sicile dans la Peninsule, campa a Aspromonte en Calabre, ou, battu par les troupes royales, et blesse d'une balle au pied droit, il fut pris et conduit au fort de Varignano pres de la Spezzia. Le 5 oc tobre, le roi rendit un decret d'amnistie, que Garibaldi refusa d'accepter. Sa blessure lui causa de longues souffrances et on en vint meme a parler d'une amputation; mais la balle fut extraite par le docteur Nelaton, et le blesse put etre transporte a Caprera (20 decembre), ou il fut oblige, pendant pres de huit mois, de se servir de bequilles.

Reelu depute, le 31 janvier 1864, a Naples et a Casal Maggiore, il fut admis comme depute de Naples, fit un voyage quasi triomphal en Angleterre (avril) et y recut la visite du prince de Galles. En 1866, lors de la guerre de la Prusse et de l'Italie contre l'Autriche, il fut nomme officiellement (6 mai) commandant des volontaires, reunit 40 bataillons, fut legerement blesse (4 juillet) a Monte-Snello, et, apres une campagne sans eclat, la paix etant conclue, donna sa demission (septembre). Un voyage qu'il fit a travers l'Italie, en fevrier 1867, prepara une nouvelle expedition contre les Etats pontificaux; il assista pourtant en septembre au congres de la paix a Geneve; mais ses propositions, ou dominaient les attaques contre le catholicisme, haterent la cloture du congres. En revenant de Geneve, il prit ouvertement la direction d'une campagne armee contre Rome. Le gouvernement le fit arreter (octobre) et conduire dans la citadelle d'Alexandrie. Il s'echappa, se mit a la tete de ses volontaires, et, le 26 octobre, marcha sur Rome. Arrete, le 8 novembre, a Mentana, par les troupes pontificales, appuyees par le corps d'occupation francais, il fut battu, et fut arrete le lendemain a Figlini par les troupes italiennes qui le conduisirent a Varignano. Des raisons de sante engagerent le gouvernement a le faire transporter a Caprera (25 novembre), ou une nouvelle amnistie lui rendit son entiere liberte (5 decembre). Garibaldi parut des lors se resigner au repos. Il donna sa demission de depute (octobre 1868), refusa (decembre) le commandement des volontaires grecs, et se contenta d'ecrire des lettres politiques, de plus en plus hostiles a Napoleon III et a la papaute.

La revolution du 4 septembre 1870 en France le reveilla : ≪ Ce qui reste de moi est a votre service, ecrivit-il au gouvernement de la Defense nationale, disposez. ≫ Accueilli le 7 octobre, a Marseille, avec enthousiasme, il alla prendre a Tours les instructions du gouvernement, et etablit son quartier general a Dole (Jura); ses deux fils et un certain nombre de volontaires italiens l'accompagnaient. Il chassa les Prussiens de Chatillon (19 novembre), les repoussa a Beaune (le 26), entra a Dijon le 2 janvier 1871, et s'y defendit avec succes, le 21 et le 22. L'armistice du 1er fevrier l'obligea a quitter la ville. Plusieurs departements le choisirent alors comme candidat a l'Assemblee nationale, et il fut elu representant, le 8 fevrier 1871: dans les Alpes-Maritimes, le 1er sur 4, par 20,679 voix sur 29,928 votants et 61,367 inscrits; dans la Cote-d'Or, le 5e sur 8, par 40,220 voix sur 73,216 votants et 116,813 inscrits; dans la Seine, le 4e sur 43, par 200,239 voix sur 328,970 votants et 547,858 inscrits; a Alger, le 17 fevrier, par 10,680 voix sur 32,657 inscrits. Il obtint encore, sans etre elu : dans le Rhone, 50,196 voix sur 117,523 votants, et dans Saone-et-Loire, 46,740 voix.

Il vint sieger, mais pour donner immediatement sa demission qui fut acceptee. Il voulut cependant prendre la parole au moment ou le president venait de lever la seance; on refusa de l'entendre : il donna alors sa demission de commandant de l'armee des Vosges. Au moment du rapport sur l'election d'Alger, un membre de la droite ayant dit que Garibaldi ne pouvait pas etre membre d'une assemblee francaise, Victor Hugo protesta contre cette opinion, et ajouta que Garibaldi ≪ etait le seul general qui n'avait pas ete vaincu ≫. De bruyantes protestations s'eleverent, et Victor Hugo donna a son tour sa demission. Garibaldi etait retourne a Caprera. Au moment de l'insurrection communaliste du 18 mars, les membres du comite central lui offrirent la presidence du gouvernement; il refusa.

Elu depute au parlement italien dans deux circonscriptions de Rome (octobre 1874), il vint dans cette ville, le 24 janvier 1875, y preta le serment exige, alla voir Victor-Emmanuel au Quirinal, et fut partout acclame. Il presenta a la Chambre italienne des projets de regularisation du cours du Tibre, de canalisation de l'Arno, d'assainissement de la campagne de Rome, de chemins de fer, etc. Mais sa reconciliation avec le pouvoir dura peu, et, a l'occasion de l'anniversaire de la Republique romaine de 1849, il attaqua violemment le ministere Minghetti (fevrier 1876). En avril suivant, il se declara pret a seconder le cabinet Depretis, et fut reelu depute de Rome en novembre. Il presida a Palerme, en 1880, les fetes anniversaires des Vepres siciliennes, et, en mai 1881, a la nouvelle du traite qui etablissait la protectorat francais en Tunisie, il ecrivit au journal la Riforma ≪ qu'il avait perdu sa bonne opinion sur la Republique francaise, et que la conduite de la France forcerait l'Italie a se souvenir que Nice et la Corse n'etaient pas plus francaises que lui n'etait Tartare. ≫ Il mourut un an apres.

A la nouvelle de sa mort (7 juin 1882), la Chambre des deputes francaise leva la seance en signe de deuil; le conseil municipal de Paris envoya une delegation a ses obseques.

On a de Garibaldi des romans historiques: Cantoni le Volontaire (1870); la Domination du Moine (1873); et, sous le titre les Mille, le recit de l'expedition de Sicile (1875).