A L'Air liquide, par exemple, l'un des deux fondateurs, Georges Claude, s'adonne a une propagande effrenee pour la collaboration, mais on saura le faire demissionner au bon moment, en 1943, juste avant qu'il ne soit trop tard. L'autre, Paul Delorme, un homme plus neutre, n'en refuse pas pour autant les commandes allemandes. Et son fils, Jean, dirige un temps l'Office central de repartition des produits industriels, qui planifie la distribution des matieres premieres sous l'autorite des Allemands. Un poste compromettant. Mais on decouvrira opportunement, apres guerre, que Jean Delorme renseignait les services secrets allies - il sera effectivement decore - et faisait donc un successeur tres convenable a son pere. Ce qui s'averera d'une grande utilite quand il s'agira de contrer la menace de nationalisation du groupe, peu apres la Liberation.
(French)