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Le chef kurde Abdullah Ocalan appelle a la treve avec Ankara

L’initiative du chef du PKK est accueillie favorablement par le gouvernement mais divise la societe turque.

Par    (Istanbul, correspondance) et Guillaume Perrier

Publie le 22 mars 2013 a 11h52, modifie le 22 mars 2013 a 11h52

Temps de Lecture 3 min.

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A Diyarbakir, le 21 mars.

"Les armes doivent se taire et les idées doivent parler. Le temps de la politique est venu." Le chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l'île d'Imrali (nord-ouest de la Turquie), a lancé, jeudi 21 mars, un appel à une trêve historique avec les forces armées turques, après près de trente ans de guerre et quelque 45 000 morts. Son message politique a été lu par deux députés du parti kurde légal, le BDP (Parti pour la paix et la démocratie), sur une scène décorée aux couleurs kurdes, rouge, jaune et vert, à Diyarbakir (Est), à l'occasion des fêtes de Norouz, le Nouvel An célébré par les Kurdes le jour de l'équinoxe.

Historique, la fête l'était à plusieurs titres. En 2012, le rassemblement n'avait pas été autorisé par le gouvernement turc et la journée s'était terminée par des affrontements entre jeunes et forces de police. Cette année, les manifestants, très encadrés et rassemblés par centaines de milliers à la lisière de la ville, arboraient librement des portraits d'Abdullah Öcalan et entonnaient des chants à la gloire de la guérilla et du "Kurdistan". Suivi en direct par tous les médias nationaux, une première, ce Nouvel An intervenait au milieu de négociations de paix cruciales entre le chef du PKK et les émissaires du gouvernement turc, commencées il y a plusieurs mois sur l'île-prison d'Imrali.

A Diyarbakir, le 21 mars.

Dans le message qu'il a confié aux élus kurdes venus lui rendre visite le 18 mars pour la troisième fois, M. Öcalan a appelé à la fin de la lutte armée et au retrait, d'ici à l'été, de plusieurs milliers de combattants du PKK, disséminés dans les montagnes de l'est de la Turquie. Un préalable exigé par le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan avant de poursuivre les négociations. "La résistance armée a ouvert la porte à un processus démocratique. C'est le début d'une nouvelle lutte" , assure le chef kurde.

L'injonction à cesser les hostilités sera respectée, a promis l'actuel commandant de la guérilla, Murat Karayilan, depuis les monts Qandil, dans le nord de l'Irak, où pourraient se retirer les combattants. "Nous allons appliquer avec détermination le processus lancé par le président Apo" , a-t-il déclaré à l'agence de presse kurde Firat.

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