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Francois Fillon - LAROUSSE

Francois Fillon

Homme politique francais (Le Mans 1954).

1. Aux gouvernements (1993-2007)

Apres un passage par le journalisme, ce fils de notaire de province entame une carriere publique dans l'ombre de Joel Le Theule, ministre de Raymond Barre et depute de la Sarthe, dont il reprend la circonscription a partir de 1981.

Representant du gaullisme social au sein du Rassemblement pour la Republique (RPR) , proche de Philippe Seguin , il devient ministre de l'Enseignement superieur et de la Recherche en 1993 dans le gouvernement d' Edouard Balladur . Son soutien a ce dernier lors de la presidentielle de 1995 ne l'empeche pas d'obtenir, apres l'election de Jacques Chirac , le portefeuille de la Poste et des Telecommunications dans le cabinet Juppe (1995-1997).

Nomme ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarite en 2002, il elabore les principales mesures du gouvernement Raffarin , comme la reforme des retraites, qui, malgre son impopularite, lui vaut une reputation de maitrise des dossiers et de dialogue.

Il est nomme a l'Enseignement apres le remaniement consecutif a la deroute des elections de 2004, qui voient la droite perdre la quasi-totalite des conseils regionaux, dont son fief des Pays de la Loire. Face au mecontentement des lyceens, il est contraint de renoncer au volet baccalaureat de sa reforme educative et n'est pas reconduit dans le gouvernement Villepin en 2005.

Il se rapproche alors de Nicolas Sarkozy , dont il devient le conseiller politique au sein de l' Union pour un mouvement populaire (UMP) et l'un des artisans de la victoire a la presidentielle de 2007.

2. Premier ministre (2007-2012)

Nomme Premier ministre, a la tete d'un gouvernement d'ouverture, et appuye par une confortable majorite a l'Assemblee nationale, il s'attache a reformer le pays conformement aux promesses de la campagne et aux vœux d'un president dont il apparait parfois comme le simple executant.

Affichant a la fois une determination et une loyaute sans faille, il finit par faire de son effacement par rapport a un chef de l’Etat omnipresent un atout qui le preserve du desamour grandissant de l’opinion envers N.?Sarkozy et des interrogations croissantes de la majorite a propos de la pertinence des choix politiques de ce dernier. C’est donc sans surprise, malgre desormais l’affichage marque de son autonomie vis-a-vis du president, qu’il est charge par ce dernier de continuer a diriger un gouvernement de combat apres la deroute des cantonales de 2011 et un enieme remaniement en novembre.

Par ailleurs, la politique de rigueur qu’il appelait en vain de ses vœux au debut du mandat se voit valider avec la crise aggravee de l’euro et des dettes souveraines des pays de l’ Union europeenne . L’intensification de l’effort budgetaire qu’il programme pour 2012 en novembre (hausse prevue des impots sur les societe et de la TVA, reduction des depenses, acceleration de la mise en place de la reforme des retraites) ne permet toutefois pas au pays de voir sa note de confiance degradee par l’agence financiere internationale Standard & Poor’s en janvier 2012.

Assure neanmoins de rester en poste jusqu'au bout du quinquennat, il annonce au cours du mois d’octobre qu'il quitte la Sarthe pour briguer une investiture a Paris aux legislatives de juin 2012, avec comme objectif inavoue de faire de cette nouvelle implantation le tremplin de la reconquete de la capitale par la droite en 2014 et un instrument de prise de controle a terme de l’UMP. Le conflit qui l’oppose a ce sujet a son ancienne ministre et maire du VII e arrondissement de la capitale, Rachida Dati, est finalement desamorce au debut de l’annee.

3. Dans l'opposition

Apres la defaite de N. Sarkozy a la presidentielle de mai 2012, et son depart consecutif de l’executif, F.?Fillon se fait elire en juin dans la deuxieme circonscription parisienne. Celui qui n’est desormais plus que depute et qui entre officiellement en campagne pour la presidence de l’UMP, amenee a etre renouvelee en novembre, dispute des lors a Jean-Francois Cope le statut et la place de principal opposant au nouveau pouvoir socialiste.

Parti largement favori, il est finalement coiffe au poteau par son challenger, a l’issue d’un affrontement impitoyable qui menace de faire eclater la formation que l’un et l’autre entendaient rassembler. Au terme d’un mois de tractations et de manœuvres en tous genres, les deux pretendants et rivaux parviennent a un accord qui voit J.-F.?Cope prendre temporairement les renes de l’UMP et leurs staffs respectifs fusionner dans une equipe dirigeante elargie ??a laquelle F.?Fillon decide toutefois de ne pas participer. Apres avoir un temps envisage de briguer la tete de liste pour les municipales parisiennes de 2014, F.?Fillon obtient de J.-F.?Cope en avril 2013 le principe de la tenue de primaires a droite pour la presidentielle de 2017 et se place des lors sur les rangs des candidats potentiels. En contrepartie, et pour cultiver son pedigree d’homme d’Etat, il renonce definitivement a disputer a ce dernier son poste de chef de parti. Ce faisant cependant, il s’aliene les partisans d’un retour au premier plan de la scene politique de N.?Sarkozy, avec lequel l’emancipation, pour ne pas dire la rupture, parait consommee. Il brouille par ailleurs son image de calme police et seme le trouble parmi ses troupes en faisant a la fin de 2013 une serie de declarations a propos de V.?Poutine, de l’immigration, et de son positionnement face a d’eventuels duels entre PS et FN, puis un an plus tard, en apparaissant comme acteur dans de possibles manœuvres destinees a empecher le retour sur la scene publique de l’ancien president.

C’est que si l’affaire Bygmalion de fausses factures et de depassements du plafond des depenses de la campagne presidentielle de 2012 qui decapite en juin 2014 la direction de l’UMP en remet a F.?Fillon et aux anciens premiers ministres J.-P.?Raffarin et A.?Juppe l’interim, elle precipite aussi paradoxalement la rentree de N.?Sarkozy qui se porte candidat a sa tete en septembre et l’enleve a la fin novembre pour ensuite asseoir son controle de l’appareil et marginaliser ses concurrents.

Pour en savoir plus, voir l'article France?: vie politique depuis 1958 .