La premiere chose qui m'a attiree vers ce livre est la couverture avec Hollywood, le mot magique pour tous les amoureux du cinema et les palmiers sur un ciel uniformement bleu. Mais, comme chacun sait : l'habit ne faisant pas le moine, j'etais curieuse de decouvrir l'histoire.
Ann Scott
nous emmene a Los Angeles, dans le temple du cinema ou la profession va recompenser les meilleurs avec la traditionnelle ceremonie des Oscars.
Soudain, une explosion retentit. L'impensable vient de se produire, malgre un service de securite quasiment infaillible.
Il y a des morts, des blesses, des noms circulent. Les secours peinent a arriver.
A partir de la, l'auteure met en lumiere trois rescapes de la catastrophe, Angie realisatrice francaise qui vient de retrouver l'amour avec un ami de jeunesse, Russ, realisateur, veuf inconsolable et Burt, un comique quasi inconnu du grand public.
Ces trois destins vont se croiser et se decouvrir avec leurs failles, leurs chagrins, leurs espoirs.
Je ressors totalement bluffee par cette lecture. le sujet etait risque. Les attentats ont ete traites dans une foultitude de romans brillants.
De plus, faire mourir sous les decombres des personnalites de premier plan, telles Meryl Streep, di Caprio ou Robert Redford, il fallait oser.
Et
Ann Scott
l'a fait intelligemment, sans tomber dans l'exces avec une ecriture precise et elegante.
Ce livre est bien sur un hommage au monde du cinema et nous interroge sur notre rapport a l'image et a la celebrite.
Pouvons-nous vivre sans ces visages connus et admires, catalyseurs de tous nos reves est la principale question pose dans ce roman.
J'y ai vu egalement une reflexion sur le deuil, a travers le chagrin de Russ qui n'en finit pas de pleurer une epouse aimee.
Le chagrin est-il moins lourd lorsqu'il devient planetaire pour pleurer les stars de Hollywood ?
Cortex
est un livre envoutant, derangeant, brillant, parfaitement maitrise. Une belle decouverte pour laquelle je remercie NetGalley et les Editions Stock.