Claude Ptolemee
(en
grec ancien
Κλα?διο? Πτολεμα?ο?
Claudios Ptolemaios
, en
latin
Claudius Ptolemaeus
), communement appele
Ptolemee
(Ptolemais de Thebaide (
Haute-Egypte
)), ne vers 100 et mort vers 168 a
Canope
[
1
]
, est un
astronome
,
astrologue
,
mathematicien
et
geographe
grec qui vecut a
Alexandrie
(
Egypte
). Il est egalement l’un des precurseurs de la
geographie
. Sa vie est mal connue. Son
cognomen
Ptolemæus
semble indiquer des origines greco-egyptiennes, et son
nomen
Claudius
une citoyennete romaine. Son
prænomen
est inconnu.
portrait imaginaire de Ptolemee, gravure allemande du
XVI
e
?siecle.
Biographie
Naissance
| |
---|
Deces
| |
---|
Nom de naissance
|
Κλα?διο? Πτολεμα?ο?
|
---|
Epoque
| |
---|
Nationalite
| |
---|
Domicile
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Activites
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Gens
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Autres informations
A travaille pour
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Influence par
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-
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-
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Ptolemee est l’auteur de plusieurs traites scientifiques, dont deux ont exerce une grande influence sur les sciences occidentales et orientales. L’un est le traite d’astronomie, aujourd’hui connu sous le nom d’
Almageste
(arabisation de
? Μεγ?λη Σ?νταξι?
?/
He Megale Suntaxis
, ≪?La Grande Composition?≫, puis
? μεγ?στη
?/
He megiste
, ≪?La Tres Grande?≫, arabise en
??????????????
/
al-Majis?iyy
, mais dont le titre original en grec etait
Μαθηματικ? σ?νταξι?
?/
Math?matik? suntaxis
, ≪?Composition mathematique?≫). L’autre est la
Geographie
, qui est une synthese des connaissances geographiques du monde greco-romain.
L’œuvre de Ptolemee est la continuation d’une longue evolution de la science antique fondee sur l'observation des astres, les nombres, le calcul et la mesure. Avec l’œuvre d’
Aristote
, c’est essentiellement a travers elle, transmise a la fois par les Arabes et les Byzantins, que l’Occident redecouvrira la
science grecque
au
Moyen Age
[
N 1
]
et a la Renaissance
[
2
]
, laissant dans l’obscurite les predecesseurs d'Aristote et de Ptolemee
[
3
]
. Pourtant Ptolemee ne manque pas de faire abondamment reference a ceux-ci
[
N 2
]
dans ses ecrits.
L’
Almageste
est le seul ouvrage
antique
complet sur l’astronomie qui nous soit parvenu. Les astronomes babyloniens, qui avaient consigne soigneusement, pendant des siecles, de precieuses observations (positions des astres, datations des eclipses…)
[
N 3
]
, avaient elabore des techniques de calcul pour la prevision de phenomenes astronomiques. Les astronomes grecs, tels qu’
Eudoxe de Cnide
et surtout
Hipparque
, avaient integre ces observations et les leurs dans des modeles geometriques (theorie des
epicycles
) pour calculer les mouvements de certains corps celestes. Dans son traite, Ptolemee reprend ces differents modeles astronomiques et les perfectionne
[
4
]
, notamment en ajoutant la notion d’
equant
[
5
]
.
Ses observations, jointes aux donnees anterieures dont il disposait, offrent un recul permettant une mesure fort precise des mouvements astronomiques, puisque l'ensemble couvre une periode de pres de neuf siecles. Ses ≪?tables?≫ de donnees, indispensables pour determiner la position des astres, ont en effet comme point de depart le premier jour du calendrier egyptien de la premiere annee du regne de
Nabonassar
, c’est-a-dire le 26 fevrier 747 avant notre ere
[
6
]
. Ptolemee consacre donc le modele
geocentrique
d’Hipparque, qui lui fut souvent attribue
[
N 4
]
et qui fut accepte pendant plus de mille trois cents ans, quoique de maniere discontinue. En Europe occidentale, en effet, il sombra dans l’oubli au debut du Moyen Age, avant d’etre redecouvert a la fin de cette periode. Cet heritage fut cependant preserve dans le monde arabe et, avec des hauts et des bas, dans l’Empire romain d’Orient et plus specifiquement a
Byzance
[
7
]
.
Sa methode et son modele de calcul ont d’ailleurs ete adoptes avec quelques modifications dans le monde arabophone et en
Inde
, car ils etaient d’une precision suffisante pour satisfaire les besoins des astronomes, des astrologues, des detenteurs de calendriers et des navigateurs.
Ptolemee realisa aussi une sorte de manuel essentiellement pratique, appele ≪?Les tables faciles?≫ ou parfois ≪?Les tables manuelles?≫ (Πρ?χειροι καν?νε?, Procheiroi kanones), derive de l’Almageste
[
N 5
]
et destinees a realiser des calculs de position des astres et d’
eclipses
.
Contrairement a une idee recue, Ptolemee ne reprit pas a son compte l’idee d’
Aristote
selon laquelle les astres etaient places sur des spheres de cristal
[
8
]
. Il dit meme expressement que ≪?les astres nagent dans un fluide parfait qui n’oppose aucune resistance a leurs mouvements
[
9
]
?≫. On ignore si cette vision, proche de la notion de vide, etait deja presente chez Hipparque ou si elle doit etre mise au credit de Ptolemee. Pour celui-ci, deferents et epicycles sont donc immateriels.
Nicolas Halma
considere en outre que son choix du systeme des epicycles plutot que de celui des excentriques resulte davantage d’une volonte de rendre les calculs plus commodes, que d’une foi dans la realite materielle du systeme
[
N 6
]
.
Durant les treize siecles qui suivirent, l’astronomie ne progressa plus guere. L’
Almageste
et les tables faciles ne recurent que des corrections mineures, bien qu’elles aient fait l’objet, a la fin de l’Antiquite, de nombreuses publications de la part des ≪?commentateurs?≫
[
10
]
, dont le plus connu est
Theon d'Alexandrie
. Ce furent donc les tables et les textes de Ptolemee qui furent utilises directement ou indirectement comme references
[
11
]
jusqu’a ce que les progres des instruments d’observation et la theorie elaboree par
Nicolas Copernic
et perfectionnee par
Johannes Kepler
n’entrainent son abandon. Le systeme
heliocentrique
de Copernic (1543) fut adopte relativement rapidement par les astronomes
[
12
]
, mais finit par susciter une violente reaction des institutions religieuses apres les observations astronomiques de
Galilee
(1630). Il fut rejete par l’Eglise catholique et Galilee se vit contraint de renier officiellement ses theories en 1633. Le modele de Ptolemee ne fut definitivement abandonne par l'Eglise que sous le pape
Benoit?
XIV
vers 1750
[
N 7
]
.
L’
Almageste
contient egalement un catalogue de 1?022?etoiles regroupees en quarante-huit
constellations
. Bien que ne couvrant pas toute la
sphere celeste
, ce systeme fut la reference pendant de nombreux siecles. Ptolemee a aussi decrit l’
astrolabe
, invente probablement par
Hipparque
.
Sa
Geographie
est une autre œuvre majeure. Il s’agit d’une compilation des connaissances geographiques a l’epoque de l’
empire romain
sous le regne d’
Hadrien
(125), couvrant la totalite du monde connu ou
ecoumene
[
13
]
. Comme pour le modele du systeme solaire dans l’
Almageste
, Ptolemee unifie dans un grand ensemble toutes les informations dont il dispose.
Le premier livre definit le sujet de la
Geographie
et presente les donnees et la methode utilisee pour dessiner une carte du monde habite
[
14
]
. Dans les livres deux a sept, il fournit des listes
topographiques
et attribue des
coordonnees
a tous les lieux et particularites geographiques, repertoriant 8?000?endroits d'Europe, d'Asie et d'Afrique disposes dans une grille. Il commence a l'ouest avec l'Irlande et la Grande-Bretagne puis progresse vers l'est en passant par l'Allemagne, puis l'Italie, la Grece, l'Afrique du nord, l'Asie mineure et la Perse, pour terminer en Inde. Le livre huit presente une division de l'
ecoumene
en vingt-six cartes regionales?: dix pour l'Europe, quatre pour l'Afrique (appelee
Libye
) et douze pour l'Asie
[
14
]
. Outre les donnees geographiques, Ptolemee integre des donnees astronomiques et des temoignages de voyageurs.
Ptolemee donne a la terre une forme spherique et estime sa circonference a 180?000?
stades
(environ 33?345?
km
). Il suit en cela le calcul de
Posidonios
plutot que celui d'
Eratosthene
revise par
Hipparque
, qui l'avait evaluee a 250?000?
stades
(environ 39?375?
km
), beaucoup plus pres des 40?075 km reellement mesures a l'equateur
[
15
]
. Reprenant le systeme
sexagesimal
des
Babyloniens
, il divise cette sphere en 360° de longitude de 500 stades chacun. Il fixe le
meridien
de
longitude
zero au point le plus a l’ouest connu a son epoque, soit les iles ≪?Fortunata?≫ (
iles des Bienheureux
), probablement les iles
Canaries
[
15
]
. Il pose des intervalles de cinq degres correspondant au tiers d'une heure d'
equinoxe
et couvrant au total douze heures, soit 180° jusqu'a Cattigara, qui correspondrait a
Hanoi
[
16
]
.
La
latitude
etait mesuree a partir de
Thule
, situe a 63° N, jusqu'a Agisymba dans l'Afrique sub-saharienne, que Ptolemee situe a 16° S, la distance totale couvrant ainsi 79°. Posant le degre zero a l’
equateur
, comme aujourd’hui, Ptolemee calcule la distance selon la duree du jour le plus long plutot qu’en
degres
, car la duree du
solstice
d’ete passe de douze a vingt-quatre heures au fur et a mesure qu’on s’eloigne de l’equateur vers le
cercle polaire
. Il utilise des increments de quinze minutes par degre, jusqu'au parallele ou le jour le plus long dure quinze heures trente pour alors passer a des increments de trente minutes, jusqu'a Thule, ou le jour le plus long dure vingt heures
[
15
]
.
Dans la zone ainsi delimitee, il distingue une partie habitable, etendue en longitude sur 72?000?stades et en latitude sur 40?000?stades
[
17
]
.
Ptolemee s’est essentiellement appuye sur les travaux d’un autre geographe,
Marinos de Tyr
, dont les ouvrages ne nous sont pas parvenus. Il s'est aussi base sur les index geographiques des empires romain et
perse
, mais la plupart de ses sources au-dela du perimetre de l’empire etaient d’origines douteuses.
Des cartes fondees sur des criteres scientifiques avaient ete realisees depuis
Eratosthene
, mais Ptolemee ameliora les techniques de
projection cartographique
, en s'appuyant sur la geometrie d'
Euclide
, produisant une methode qui exerca une influence durable sur la facon de projeter une sphere sur une surface plane
[
18
]
. Ses cartes sont orientees vers le nord
[
N 8
]
. Une carte du monde developpee sur la base de sa
Geographie
etait exposee a
Autun
en France a la fin de l’epoque romaine.
Cet ouvrage a ete perdu dans le monde occidental jusqu'a sa redecouverte par le Byzantin
Maximus Planudes
, vers 1300. Il se peut que les cartes des manuscrits de la
Geographie
ne datent que de cette epoque
[
19
]
. En revanche, des le debut du
IX
e
?siecle, il faisait l'objet d'une traduction en arabe pour le calife
abbasside
al-Mamun
, et il servira de base aux travaux d'
Ibn Khurradadhbih
,
Ibn Khordadbeh
, Suhrab,
Al-Khwarizmi
,
Ibn Hawqal
et
Al Idrissi
[
20
]
. Il sera l'une des sources de l'
Imago mundi
de
Pierre d'Ailly
, qui inspirera
Christophe Colomb
?: en particulier, son chapitre 8 reprend l'estimation de Ptolemee pour la circonference terrestre, inferieure de 14?% a la realite.
A partir du
XV
e
?siecle, les premieres reproductions imprimees sur papier firent leur apparition. Le premier exemplaire imprime de la
Geographie
fut edite avec les cartes a
Bologne
en 1477, rapidement suivi par une edition romaine de 1478. Jusqu’au
XVI
e
?siecle, cet ouvrage a servi de guide a tous les voyageurs qui, a chaque decouverte, croyaient reconnaitre quelque contree deja indiquee par celui-ci.
Le traite de Ptolemee sur l’astrologie, le
Tetrabiblos
(
tetra
signifie en grec ≪?quatre?≫ et
biblos
≪?livre?≫), etait l’ouvrage astrologique le plus celebre de l’Antiquite. Il exerca une grande influence dans l’etude des corps celestes dans la sphere
sublunaire
. Ainsi, il fournissait des explications des effets astrologiques des
planetes
, en fonction de leurs
aspects
[
21
]
?:
effet chauffant, rafraichissant, mouillant, et sechant
. Celui-ci traite en particulier de l’astrologie individuelle en quatre livres qui consiste en une interpretation thematique a l’aide de l’erection d’une carte basee sur un tableau determinant l’emplacement des sept planetes (Soleil compris) connues a l’epoque a un moment donne.
Ptolemee estimait que l’astrologie est comme la medecine qui est hypothetique en raison de nombreux facteurs variables a prendre en compte
[
22
]
. Ces facteurs etaient pour lui principalement, la race, le pays et l’education qui devaient affecter une personne au meme titre que la position des planetes dans le ciel au moment de la naissance.
A la difference de
Vettius Valens
, il semble aujourd’hui que Ptolemee, surtout connu pour son traite sur l’astronomie, etait un compilateur (un theoricien) en astrologie
[
23
]
. L'innovation majeure de Ptolemee est theorique: le choix du
zodiaque tropical
en lieu et place du
zodiaque sideral
[
24
]
. Ainsi, on lit dans le Tetrabiblos?:
≪?Il existe deux signes
tropiques
, d'une part le premier intervalle de 30° depuis le
solstice
d'ete, soit le signe du
Cancer
, de l'autre, le premier depuis le solstice d'hiver, soit le
Capricorne
. Il y a encore deux signes
equinoxiaux
, le
Belier
printanier et l'automnale
Balance
?≫
[
25
]
. En effet, Ptolemee pensait que la Terre etait immobile au centre du monde. Il en conclut que les points equinoxiaux et solsticiaux etaient fixes dans le ciel. Or
Hipparque
, predecesseur de Ptolemee, avait observe qu'il existait un decalage entre les etoiles fixes
[
26
]
et les points marquant le debut des saisons. Ces points etant supposes immobiles, le mouvement ne pouvait qu'etre du aux etoiles
[
27
]
.
Il convient de remarquer qu'il n'y a, chez Ptolemee, aucune confusion entre astronomie et astrologie?: tout ce qui concerne cette derniere discipline est contenu dans le Tetrabiblos, pas une ligne a ce sujet dans l'Almageste.
Ptolemee a egalement ecrit les
Harmoniques
, un traite de musicologie de reference sur la theorie et les principes mathematiques de la musique
[
28
]
. Apres une critique des approches de ses predecesseurs, Ptolemee y plaide pour baser des intervalles musicaux sur des proportions mathematiques (contrairement aux partisans d’Aristoxene) soutenus par observation empirique (contrairement a l’approche purement theorique de l’
Ecole pythagoricienne
). Il a presente ses propres divisions du tetracorde et de l’
octave
, qu’il a derives avec l’aide d’un monocorde. L’interet de Ptolemee pour la theorie et les principes de l'harmonie en musique apparait egalement dans une discussion sur la
musique des spheres
.
Le traite des
Harmoniques
contribuera au developpement de la theorie musicale de
Boece
De Institutione Musica
au
VI
e
?siecle.
Ptolemee a decouvert un
theoreme
qui porte son nom?: dans un quadrilatere convexe inscrit dans un cercle, le produit des diagonales est egal a la somme des produits des cotes opposes
[
29
]
,
[
30
]
.
Dans sa Composition mathematique (Almageste), Ptolemee veut suivre la methode rigoureuse de la geometrie et proceder par la demonstration introduite par les
mathematiciens de la Grece antique
, dont le representant essentiel est
Euclide
. Sa trigonometrie se fonde sur celle d'Hipparque, mais il a egalement connaissance de l'œuvre de
Menelaos
, qui a developpe la trigonometrie spherique et qu'il cite dans l'Almageste
[
31
]
.
Dans l’
Optique
, Ptolemee traite des proprietes de la lumiere, notamment de la
reflexion
, de la
refraction
et de la
couleur
, ainsi que d'une theorie de la vision, fondee sur une combinaison des proprietes des objets observes, de la lumiere et d'un "flux visuel" (
visus
dans le texte latin) issu des yeux. Ce travail est une partie importante de l’
histoire de l’optique
, mais il nous est parvenu par l'intermediaire d'une traduction latine realisee par
Eugene de Sicile
vers 1150, elle-meme issue d'une traduction arabe assez imparfaite et incomplete
[
32
]
.
En cette matiere comme dans les autres, Ptolemee dispose d'apports anterieurs. Certains elements d'optique sont presents chez
Euclide
[
N 9
]
,
Archimede
et
Heron d'Alexandrie
, mais les sources precises de Ptolemee sont discutees
[
33
]
. La redaction de l’
Optique
est posterieure a l'Almageste, comme l'attestent en particulier certains progres realises par Ptolemee dans l'intervalle. Ainsi, l’
Optique
expose le phenomene de refraction atmospherique qui se produit lors de l'observation du soleil ou de la lune, phenomene totalement ignore dans l'Almageste
[
34
]
.
- ↑
Essentiellement au
XII
e
?siecle
, avec
Gerard de Cremone
pour les sources arabes.
- ↑
En particulier a
Hipparque
. Voir par exemple
Almageste
,
IV
, 2, ou il souligne la qualite de ses observations de l’anomalie lunaire. Mais
Gerard de Cremone
dans sa traduction de l’Almageste ne reconnait pas Hipparque sous son appellation arabe
Abrachir
.
- ↑
De nombreuses tablettes en cuneiformes avec ce type de contenu nous sont parvenues. Les plus anciennes dont nous disposons sont du
VII
e
?siecle avant notre ere
- ↑
On parle souvent du ≪?systeme de Ptolemee?≫. Ce n’est pas faux, si l’on entend par la ≪?le systeme utilise par Ptolemee?≫, mais l’expression donne a croire qu’il en est l’initiateur, ce qui est inexact. Ptolemee lui-meme, dans l’Almageste, parle des epicycles d’Hipparque dans plusieurs passages releves dans la
preface de Halma
.
- ↑
Certaines tables y sont cependant plus precises que dans l’Almageste, allant parfois jusqu’a la sixte d’angle (la tierce vaut 1/60 de seconde, la quarte 1/60 de tierce etc.). Ceci montre que Ptolemee, meme apres la publication de l’Almageste, n’a cesse d’affiner son travail. Les ≪?Tables faciles?≫ figurent egalement dans
Halma, tables
, ou elles sont considerees comme une sorte d’appendice a
Halma, Almageste
. Mais elles sont clairement posterieures.
- ↑
Voir sur ce point l’analyse tres pointue de la
preface de Halma
?: "(Ptolemee) ne regardoit pas, lui-meme, les siennes (ses hypotheses), comme reelles, mais seulement comme des moyens d’expliquer l’ordre celeste qu’il avoit paru impossible a Hipparque d’expliquer autrement que par cette complication de cercles. Nous pensons, dit-il dans son liv.
III
, qu’il convient de demontrer les phenomenes par les hypotheses les plus simples, pourvu que ce qu’elles supposent ne paroisse contredit en rien d’important par les observations (…) Elle se trouve confirmee par la maniere dont Ptolemee enonce ces hypotheses et les deductions qu’il en tire. Il se sert presque toujours du futur ?σαι sera, ou du conditionnel au lieu du temps present, comme dans le ch. 4 du liv.
IV
, ou il dit que les similitudes non seulement des rapports, mais encore des temps de l’un et de l’autre mouvement seroient ainsi sauvees (διασ?ζοιντο ?ν). Le choix arbitraire qu’il propose dans son liv.
III
, de l’excentrique ou de l’epicycle pour expliquer le mouvement du soleil, montre bien qu’il ne regardoit pas l’un comme plus reel que l’autre. Il a choisi dans les moyens que la geometrie lui fournissoit, ceux qu’il jugeoit les plus propres a representer les effets dont il vouloit rendre compte, ≪?La geometrie n’est qu’un instrument dans les mains de l’astronome?≫, dit Bailly, cet instrument ne cree rien, mais en se pretant a l’usage qu’on en fait sur de bonnes observations, il donne des resultats justes."
- ↑
Cet abandon de fait se fit en plusieurs etapes. Voir
heliocentrisme
.
- ↑
Nombre d'historiens estiment que les cartes illustrant sa
Geographie
ont en fait ete ajoutees dans les copies byzantines du
XIII
e
?siecle. Voir
Brotton 2012
,
p.
?20-21
- ↑
Plus precisement, il s'agit des
Catoptrica
(Theorie des miroirs) attribues a Euclide. Mais sa paternite, pour cette œuvre, n'est pas certaine (
Smith 1996
,
p.
?4 et 14-17).
- ↑
(en)
Claude Ptolemee
sur l’
Encyclopædia Britannica
- ↑
Voir
Renaissances medievales
.
- ↑
Figure de la Terre dans l’Antiquite
- L. Genicot,
Les lignes de faite du Moyen Age
, Casterman, 1961
- ↑
Ces faits sont indiques, par petites touches, dans l’Almageste elle-meme et soulignes dans la
preface de Halma
.
- ↑
Voir
Geocentrisme
.
- ↑
Astronomie babylonienne
- J. Mogenet, A. Tihon, R. Royez, A. Berg,
Nicephore Gregoras?: Calcul de l’eclipse de soleil du 16 juillet 1330
, Corpus des astronomes byzantins, I, Gleben, 1983, p. 96
(
ISBN
9789070265342
)
- Ptolemee,
Almageste
III
, 6.
- ↑
Voir
Sciences et techniques dans l'Empire byzantin
- ↑
P. Couderc,
Histoire de l’astronomie
, Que sais-je
n
o
?165,
p.
?56 et ss.
- ↑
Almageste
, XIII,12. -
preface de Halma
,
p.
?15-16.
- ↑
A. Tihon,
Theon d’Alexandrie et les ≪?Tables Faciles?≫ de Ptolemee
,
Archives internationales d’histoire des sciences
, 1985 (35),
n
o
?1124-115,
p.
106-123
,
(
ISSN
0003-9810
)
.
- ↑
Comme exemple de l’emploi tardif des textes de Ptolemee, on peut trouver les details d’un calcul d’eclipse selon l’
Almageste
et selon les Tables faciles dans J. Mogenet, A. Tihon, R. Royez, A. Berg,
Op. cit.
- ↑
Kuhn, T.S., 1957. The Copernican revolution: Planetary astronomy in the development of Western thought (Vol. 16). Harvard University Press.
- ↑
Brotton 2012
,
p.
?19
- ↑
a
et
b
Brotton 2012
,
p.
?43
- ↑
a
b
et
c
Brotton 2012
,
p.
?45
- ↑
Brotton 2012
,
p.
?46
- ↑
Nouvelle biographie generale depuis les temps les plus recules jusqu’a nos jours. De Hoefer (Jean Chretien Ferdinand), tome 41, page 161 (Firmin Didot, Paris - 1866).
- ↑
Brotton 2012
,
p.
?48
- ↑
Brotton 2012
,
p.
?51
- ↑
Brotton 2012
,
p.
?60-66
- ↑
Jacques Halbronn
observe avec interet (dans
L'Etrange Histoire de l'astrologie
, co-ecrite avec
Serge Hutin
), que la ou Ptolemee recourt aux ecarts angulaires entre les
planetes
, l'autre phare de l'
astrologie traditionnelle
,
Jean-Baptiste Morin de Villefranche
emploie les
maisons astrologiques
et, toujours selon Halbronn,
≪?peu d'astrologues et d'historiens ont reconnu que l'astrologie etait constituee de systemes differents et rivaux.?≫
(page 93).
- ↑
La Tetrabible
, livre
I
, partie 4, chapitre 3.
- ↑
Source:
(en)
James Herschel Holden,
A history of horoscopic astrology
, American Federation of Astrologers,
2
e
?edition, 1996.
- ↑
a son epoque, les deux zodiaques se superposaient du fait de la
precession des equinoxes
.
- ↑
La Tetrabible
, Bibliotheca Hermetica, S.G.P.P., Denoel, p. 46.
- ↑
Copernic
, dont le systeme (vue
heliocentrique
) a remplace celui de Ptolemee (vue
geocentrique
), a trouve que
c'est la Terre qui se deplace
pour creer les saisons, et donc que les etoiles sont fixes.
- ↑
Denis Laboure,
Initiation a l'astrologie siderale
, Guy Tredaniel/Pardes, 1986, p. 217.
- ↑
Thomas-Henri Martin
,
Etudes sur le
Timee (Platon)
,
t.
?1, Paris,
Ladrange
,
,
p.
?412
- ↑
Ptolemee, traduction de
Nicolas Halma
,
Composition mathematique
,
t.
?I, 1927 (reedition)
(
lire en ligne
sur
Gallica
)
,
p.
?2a9
- ↑
≪?
Almageste
,
I
, 9
?≫, sur
site personnel de Serge Mehl
r
- ↑
Almageste
,
VII
, 3.
- ↑
Ou Eugene de Palerme.
Lejeune 1956
?: voir les p. 9-20 et 132-135. Le livre
I
, qui contient la theorie de la vision, est perdu. Son contenu n'est connu que par un bref resume au debut du livre
II
. Les grandes lignes de la theorie de la vision de Ptolemee peuvent aussi se deduire d'indications eparses dans le texte, par exemple en
II
, 12.
- ↑
Smith 1996
,
p.
?4 et 14-17
- ↑
Smith 1996
,
p.
?2-3.
- Claudii Ptolemaei inerrantium stellarum apparitiones, ac significationum collectio
(
trad.
Federico Bonaventura
), Venise, Francesco De Franceschi,
(
lire en ligne
)
.
- Composition mathematique de Claude Ptolemee (13 livres, vers 140)
, Paris, editee et traduite par l’abbe
Nicolas Halma
(2 vol.), 1813-1817
(
lire en ligne
)
reed. Paris, Hermann, 1927. ≪?Transcrite?≫ dans
Ptolemy's Almagest
,
G. J. Toomer, Londres, 1984 (reed. Princeton, 1998)
et repris dans
Le livre unique de l’astrologie
(synthese de l’œuvre de Ptolemee), editions NiL, 2000
(
ISBN
2-84111-159-8
)
- ≪?Les tables faciles?≫
, dans
Halma, Almageste
- La Tetrabible
(4 livres), Loge Astrologique de France, 1985. La bible de l’astrologie antique (
Jean-Baptiste Morin de Villefranche
fera la bible de l’astrologie classique). Extraits?:
Manuel d’astrologie. La Tetrabible
, introduction de Elizabeth Teissier, Les Belles Lettres, collection ≪?Aux sources de la tradition?≫, 1993.
- Claude Ptolemee,
Traite de geographie
, 8 livres (
liste detaillee des editions et manuscrits
)?:
- Traduction francaise de Nicolas Halma (edition Ebherhart, Paris 1828,
sur Gallica
) ne comporte que le premier livre avec la fin du septieme (tome 1) et le huitieme livre (tome 2), soit la partie theorique a l'exclusion des listes de lieux avec coordonnees (voir
p. XV
et
XXI
)?:
- Claudii Ptolomei Cosmographie
. Texte en latin, traduction de Jacobus Angelus (Italie), 1460-1477. Codex numerise disponible sur
Somni
.
- Theorie harmonique
, relevant de l’ouvrage originel
Les Harmoniques
. Texte en grec edite par Ingemar During,
Die Harmonielehre des Klaudios Ptolemaios
, Goteborg, Elander, 1930.
- Albert
Lejeune
,
L'Optique de Claude Ptolemee?: (5 livres), dans la version latine d'apres l'arabe de l'emir Eugene de Sicile, edition critique et exegetique augmentee d'une traduction francaise et de complements
, Louvain, Bibl. universitaire,
(
reimpr.
?2
e
Brill (Leiden, New York), 1989)
(
lire en ligne
)
- Germaine Aujac,
Claude Ptolemee, astronome, astrologue, geographe. Connaissance et representation du monde habite
, Comite des travaux historiques et scientifiques, Paris, 1993
(
ISBN
2-7355-0284-8
)
?;
p.
?428.
- Pascal Charvet
,
Le livre unique de l'Astrologie
, ed. Nil, 2000.
- Pierre Costabel
,
Ptolemee (Claude)
II
e
?siecle
, dans
Encyclopædia Universalis
, Paris, av. 1989?; mis a jour ap. 1993 [consulte dans l’ed. de 2004].
- Patrick Gautier Dalche,
La geographie de Ptolemee en occident,
IV
e
???
XVI
e
?siecle
, Turnhout, Brepols, 2009. 1 vol. (442 p.)?: ill.?; 28?
cm
. - (Terrarum orbis?; 9).
(
ISBN
978-2-503-53164-9
)
- N. Halma
,
≪?Preface?≫
, dans
de
Halma, Almageste
- (en)
A. Mark
Smith
,
Ptolemy's theory of visual perception?: an English translation of the Optics with Introduction and Commentary
, Philadelphie, American Philosophical Society,
, 300?
p.
(
ISBN
978-0-87169-862-9
,
lire en ligne
)
- (en)
Jerry
Brotton
,
A history of the world in twelve maps
, Londres, Penguin Books,
, 514?
p.
(
ISBN
978-0-14-103493-5
)
- Les sentences
ou
Centiloque
?: Claude Ptolemee,
La Tetrabible ou les quatre livres des jugements des astres, suivi de 'Le centiloque ou les cent sentences'
, traduction de Nicolas Bourdin. Paris, Culture, Art, Loisirs, 1974, 285 p.?Le
Centiloque
est d'un Pseudo-Claude Ptolemee (Etienne de Messine, vers 1260?; ou
Ahmad ibn Yusuf
, mort en 912), et le
Commentaire du Centiloque
est de Nicolas Bourdin (1651).
- Opus imaginum
?: cf. Jean-Patrice Boudet, ≪?Un traite de magie astrale arabo-latin?: le
Liber de imaginibus
du pseudo-Ptolemee?≫, in Claudio Leonardi,
Natura, scienze e societa medievali?: studi in onore di Agostino Paravicini Bagliani
, Florence, 2008,
p.
17-36
.
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