Fusion et specialisation (1999-2002)
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E.ON est issue de la fusion des groupes energetiques allemands
Veba
et
Viag
annoncee en
. Cette transaction a une valeur de 13,8 milliards d'euros. Les actionnaires de Veba possedent deux tiers de E.ON apres cette fusion. E.ON a sa creation est la troisieme plus grande entreprise dans le secteur electrique en Europe
[
4
]
,
[
5
]
.
Dans le cadre de cette fusion, Veba et Viag souhaitent se recentrer sur le secteur energetique et scinder leurs activites peripheriques, activites qui ont un chiffre d'affaires de 28,3 milliards d'euros, qui incluent notamment VAW Aluminium,
E-Plus
,
MEMC Electronic Materials
, Schmalbach-Lubeca, Stinnes, Gerresheimer Glas, Cablecom et Kloecker & Co. De plus, leurs activites chimiques Degussa-Huels AG et SKW Trostberg fusionnent dans une structure parallele qui prendra le nom Degussa-Huls, structure qui deviendra plus tard
Evonik
[
4
]
.
Avant meme la realisation de la fusion, Viag annonce la vente de 72,96?% de
Gerresheimer
a Investcorp pour 210 millions d'euros
[
6
]
. En 2001, E.ON vend ses activites dans la distribution d'acier qu'il detient via Kloecker & Co au groupe trading britannique Balli Group pour 1,1 milliard d'euros
[
7
]
,
[
8
]
. Toujours en 2001,
MEMC Electronic Materials
est vendu au fonds d'investissement
Texas Pacific Group
pour un euro symbolique et une ligne de credit de 150 millions d'euros
En 2002, E.ON vend ses activites dans l'aluminium via sa filiale VAW Aluminium a
Norsk Hydro
pour 3,1 milliards d'euros
[
9
]
,
[
10
]
. La meme annee, E.ON vend ses activites dans l'emballage via sa filiale Schmalbach Lubeca a l'entreprise americaine
Ball
pour 1,2 milliard d'euros
[
11
]
, apres avoir vendu quelques mois plus tot ses activites dans le
PET
et le scellage d'emballage de Schmalbach Lubeca a
Amcor
pour 1,9 milliard d'euros
[
12
]
. Toujours en 2002, E.ON vend ses activites dans la logistique, via la vente de 65,4?% qu'il detient dans sa filiale Stinnes, a
Deutsche Bahn
pour environ 1,6 milliard d'euros
[
13
]
.
Croissance externe (2001-2010)
modifier
En 2001, E.ON acquiert une participation de 29,4?% et 42,8?% des droits de votes dans l'entreprise suedoise Sydkraft pour 272 millions d'euros
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14
]
,
[
15
]
,
[
16
]
.
En 2003, E.ON acquiert en totalite l'entreprise gaziere allemande Ruhrgas pour au total 10,2 milliards d'euros malgre l'avis des autorites de la concurrence mais grace au soutien gouvernemental, apres de multiples accords et transactions avec ses concurrents (
Fortum
,
EnBW
,
RAG
)
[
17
]
et apres avoir acquis les participations de 40?% qu'il ne detenait pas a
ExxonMobil
,
Shell
et
TUI
pour 4,1 milliards d'euros
[
18
]
. Dans le cadre de cette acquisition et contraint par les autorites de la concurrence, E.ON vend
Gelsenwasser
pour 835 millions d'euros a un ensemble de municipalites allemandes
[
19
]
. Dans le meme temps, E.ON est contraint de vendre les entreprises de distribution de gaz VNG, Bayerngas, Stadtwerke de Breme et EWE
[
20
]
.
Le
, E.ON lance une
OPA
sur
Endesa
, groupe energetique espagnol deja convoite par son compatriote
Gas Natural
(OPA de
). L'offre allemande surpasse de 30?% celle de
Gas Natural
. Mais en 2007 les Espagnols ont appele l'italien
ENEL
a l'aide et c'est
ENEL
qui a repris
Endesa
, E.ON s'etant retire prematurement
[
21
]
,
[
22
]
. Dans le cadre de ce retrait, E.ON acquiert la
Societe nationale d'electricite et de thermique
(SNET), detenu precedemment par Endesa.
En 2007, E.ON acquiert une participation de 70?% dans l'entreprise russe
OGK-4
, ayant une capacite electrique de 8 630 MW et 5 300 employes, pour 4,1 milliards d'euros
[
23
]
,
[
24
]
.
En 2009, E.ON s'associe avec
Sonatrach
en Algerie pour l'exploration et l'exploitation d'un gisement de petrole dans le bassin de Berkine, a proximite du gisement de
Hassi Messaoud
[
25
]
.
Difficultes et ventes d'actifs (2010-?)
modifier
En
,
PPL Corporation
acquiert pour 6,7 milliards de dollars les activites d'E.ON aux
Etats-Unis
, qui regroupe une production de 8 000 MW, renommee en LG&E and KU Energy du nom de ses principales filiales, Louisville Gas & Electric (LG&E) et Kentucky Utilities (KU). E.ON avait acquis ses activites en 2002, lors du rachat de l'entreprise britannique PowerGen, qui elle-meme avait acquis ses activites americaines en 2000
[
26
]
,
[
27
]
.
En
,
PPL Corporation
acquiert les activites de distributions d'energie d'E.ON au
Royaume-Uni
, connue sous la marque Central Networks, pour 3,5 milliards de livres. Cette acquisition renforcant son reseau de distribution qui delivre avant cette acquisition 2,6 millions de clients au
Royaume-Uni
, en y ajoutant 5 millions de clients
[
28
]
,
[
29
]
,
[
30
]
.
Mi-2011, le groupe et sa filiale francaise SNET annoncent qu'en France, ils devront des 2013 fermer cinq de ses centrales a charbon de plus de 40 ans, dont trois fonctionnent avec des derogations leur permettant de ne pas respecter les normes de pollution. 535 emplois sont concernes. La non-conformite environnementale et l'inadequation de ces centrales face aux besoins du marche de l'electricite sont deux autres raisons evoquees. Ces centrales sont la ≪?centrale Emile Huchet?≫ de
Saint-Avold
en Moselle, celle de Provence (
centrale thermique de Provence
) a
Gardanne
-
Meyreuil
dans les
Bouches-du-Rhone
, la
centrale thermique d'Hornaing
dans le Nord et celle de Lucy a
Montceau-les-Mines
en
Saone-et-Loire
.
Le groupe a annonce mi-2011 deux possibles nouvelles unites de production gaz sur la centrale d’Hornaing (
tranche a cycle combine gaz
) et une unite de biomasse-energie sur la ≪?centrale de Provence?≫
[
31
]
.
En
, E.ON a confirme son projet de conversion en centrale a ≪?biomasse?≫ de l'unite Provence 4 - Charbon a Gardanne, mais aussi la fermeture du site d'Hornaing
[
32
]
,
[
33
]
.
Le
,
Hitachi
annonce le rachat de l'entreprise
Horizon Nuclear Power
(en)
appartenant aux entreprises energetiques E.ON et
RWE
, pour 696?millions de livres (860?millions d'euros), boucle le
[
34
]
,
[
35
]
. Horizon Nuclear Power est une entreprise travaillant sur plusieurs projets de
centrales nucleaires
au
Royaume-Uni
, sur le site de la
centrale nucleaire d'Oldbury
et sur celui de la
centrale nucleaire de Wylfa
.
En 2013 la societe recoit l'autorisation et des subventions du gouvernement francais et de l’Union europeenne pour reconvertir la centrale de Gardanne en centrale a bois?; ce que redoutent les defenseurs de l'environnement et de la foret
[
36
]
.
En
, E.ON vend sa filiale Mitte, une filiale de distribution regionale ayant 45 000?km de lignes electriques et 4 800?km de reseau de gaz, centre sur la
Hesse
, pour 610 millions d'euros a un groupe de municipalites allemandes
[
37
]
.
En
, E.ON a annonce une baisse de son chiffre d'affaires de 7?% (122,4 milliards d'euros) et un recul de son benefice de 46?% (a 2,24 milliards d'euros), seconde annee consecutive de baisse de son activite
[
38
]
.
Scission d'Uniper
modifier
Le
, E.ON a annonce des depreciations de 4,5 milliards d'euros decoulant des bas prix du marche et sa decision de separer ses activites de production conventionnelle (gaz, charbon, nucleaire, negoce, exploration) de celles dans les energies renouvelables et les reseaux. L'entite regroupant les activites conventionnelles sera denommee
Uniper
[
39
]
. Cette scission sera effective en 2016.
E.ON a confirme la cession a l'australien
Macquarie
de ses actifs en Espagne et au Portugal pour 2,5 milliards d'euros
[
40
]
. Egalement, les parts d'E.ON dans
Urenco
seront revendues en 2016, d'apres Klaus Schafer, le directeur financier du groupe allemand
[
39
]
.
Entre 2010 et fin 2014, E.ON a reduit ses effectifs de 15?000 postes
[
38
]
. En 2014, E.ON, du fait des emissions de CO
2
de ces unites de production, est classe a la troisieme place des plus gros
pollueurs
europeens
[
41
]
.
En
, E.ON annonce 3,1 milliards d'euros de perte, son plus mauvais resultat depuis la creation du groupe
[
42
]
. En
, E.ON declare la vente de ses activites italiennes specialisees dans l'hydroelectricite a ERG Group pour environ 1 milliard d'euros
[
43
]
.
En
, E.ON renonce a filialiser, dans une entite appelee
Uniper
, ses activites nucleaires ainsi que les couts lies a leur demantelement. Cette annonce ne remet pas en cause son plan de scinder ses activites en deux, entre d'un cote les activites de distribution, d'energies renouvelables et de nucleaire et de l'autre ses activites liees a la production energetique thermique et les activites de negoce
[
44
]
. En
, E.ON vend ses activites petrolieres en
mer du Nord
pour 1,6 milliard d'euros au fonds d'investissement LetterOne, dirige par
Mikhail Fridman
[
45
]
. En
, E.ON annonce une perte de 7 milliards d'euros du a des depreciations d'actifs de 8,3 milliards d'euros, liee au projet de scission qui necessite une revue des comptes
[
46
]
. A compter du
, la separation des activites du groupe E.ON est effective
[
47
]
. La filiale francaise d'E.ON s'appelle dorenavant Uniper France
[
48
]
.
En
, E.ON accepte de vendre sa participation de 46,6?% dans
Uniper
a
Fortum
[
49
]
.
En
, E.ON annonce vouloir acquerir les activites de reseau et de distribution d'
Innogy
en transferant les activites de production d'electricite d'origine renouvelables a
RWE
, qui possedait avant cette annonce 76,8?% d'Innogy
[
50
]
.